Dans le chapitre 1 nous avons étudié la cour extérieure du sanctuaire
dans le désert. Elle mesurait environ 54 mètres sur 27 et était en
deux parties. La partie ouest qui abritait la tente et ses matériels
représentait le ministère céleste du Christ. La partie est, qui
possédait la cuve des ablutions et l'autel des offrandes représentait
Son ministère terrestre.
Regardons en détails l'autel des sacrifices qui se trouvait tout à
fait au centre de la cour est. Il représente la vérité principale du
ministère du Christ sur terre qui est le plan de la Rédemption. Ce
n'était pas suffisant de tuer chaque animal apporté comme offrande et
d'en répandre le sang. La bête devait être posée sur l'autel des
offrandes et devait être consumée. Alors deux questions
surgissent :
- Pourquoi cet animal devait-il être totalement consumé par le feu?
- Pourquoi Dieu était-il si exigeant en demandant que ce feu
vienne de Lui et non d'une autre source humaine quelconque, et que
signifie cela?
En
Hébreux 12.29
il nous est dit que Dieu est un feu consumant sur
la croix, vos péchés et les miens, comme ceux du monde entier ont été
pleinement consumés. C'est ce à quoi Jean pensait quand il montra Jésus
en disant : « Voici l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. »
Pourquoi le feu venait-il de Dieu et ne devait-il pas venir de
l'homme? Tous les sacrifices offerts sur cet autel enseignaient que
le jugement de Dieu pour le péché était la séparation et la mort. La
mort qui était annoncée là était plus qu'une mort physique. Le salaire
du péché c'est la mort éternelle -- celle qui est appelée la seconde
mort.
Romains 6.23.
C'est cette mort là que Jésus a connue sur la croix.
Cette vérité est merveilleusement mise en valeur dans le
livre Jésus-Christ à la page 753.
« La culpabilité de tous les descendants d'Adam pesait sur son coeur;
l'effroyable manifestation de la colère que Dieu éprouve contre le
péché remplissait de consternation l'âme de Jésus. Pendant toute Sa
vie, le Christ n'avait cessé de publier à un monde perdu la bonne
nouvelle de la grâce du Père et de l'amour qui pardonne. Son thème
constant c'était le salut du plus grand pécheur. Maintenant, sous le
poids de la culpabilité qui l'accable, il ne Lui est pas donné
d'apercevoir le visage miséricordieux du Père. Personne ne comprendra
jamais la douleur mortelle qu'éprouva le Sauveur en cette heure
d'angoisse suprême où la présence divine lui était retirée. Son agonie
morale était si grande qu'il en oubliait ses tortures physiques. »
L'Église Chrétienne n'a pas su voir réellement la vraie signification
de ce suprême sacrifice de la croix. Satan a enveloppé la croix de
ténèbres. Il est tout à fait heureux quand les Chrétiens décorent
leurs églises de croix et quand ils parent leurs vêtements de cette
croix ou qu'ils en laissent pendre une en or à leur cou. Cela ne le
dérange pas que nous prêchions la croix tant que nous ne réalisons pas
ce qui s'est vraiment passé.
Il y a deux choses que Satan a su faire croire à l'Église et qui sont
la cause de la dissimulation de la vérité exacte de la croix. La
première, c'est l'immortalité de l'âme. Vous ne pourrez jamais
vraiment et pleinement apprécier la vérité de la croix tant que vous
croirez à la doctrine de l'immortalité de l'âme. La deuxième chose par
laquelle Satan a voile la croix de ténèbres, c'est sa tentative de
nous laisser regarder la croix avec les yeux d'un Romain plutôt
qu'avec le regard d'un Juif. Regardons à la perception Juive et non à
celle d'un Romain. La croix signifie quelque chose de complètement
différent pour un Juif et pour un Romain.
Le supplice de la croix fut inventé environ six cents ans avant
Jésus-Christ par les Phéniciens. Entre autres choses ils adoraient la
« Mère terre ». Aussi, ne voulaient-ils pas souiller la terre quand un
criminel devait mourir. C'est pourquoi ils inventèrent la croix, afin
que le criminel puisse mourir au-dessus du sol, et qu'ainsi la terre
n'en soit pas contaminée. Les Égyptiens adoptèrent aussi la croix, et
les Romains qui découvrirent ce supplice chez eux le perfectionnèrent.
Cela devint quasi « artistique » avec les Romains. Ils l'utilisèrent
pour la peine capitale contre les pires criminels et tout
particulièrement contre les esclaves qui osaient s'évader. C'était
non seulement un instrument de torture, puisqu'il impliquait de trois
à sept jours de souffrances physiques et morales avant de donner la
mort, mais c'était aussi un symbole de honte. Les Romains par exemple
ne crucifiaient jamais un citoyen Romain, cela aurait été un
déshonneur à la nation.
Pour un Juif la croix signifiait quelque chose de complètement
différent. Premièrement, ils ne l'utilisaient pas et la détestaient
même; ils avaient de bonnes raisons pour cela. Nous ne pourrons
jamais vraiment comprendre la croix et ce qui se produisit alors tant
que nous ne la verrons pas d'un point de vue Juif puisque le Nouveau
Testament a été écrit par des Juifs, à l'exception de Luc.
En
Philippiens 2
nous avons ce magnifique chapitre que l'on peut
considérer comme décrivant le mieux le dépouillement de Christ. Paul
décrit le renoncement de Christ en sept étapes. Regardons à la toute
dernière phase en
Philippiens 2.8 :
« Il s'est humilié lui-même, se
rendant obéissant jusqu'à la mort, (et c'est alors qu'il ajoute) même
jusqu'à la mort de la croix. » Que veut dire Paul par cette phrase?
Pour les Juifs il y avait quelque chose de spécial dans la mort sur
la croix, quelque chose qui n'apparaissait pas dans les autres façons
de mourir. C'est pourquoi nous devons nous pencher sur ce sujet.
Le thème central de l'enseignement du Nouveau Testament est Christ et
Christ crucifié. Cela doit devenir le thème principal de notre
prédication aujourd'hui. Lisons
1 Corinthiens 1.17-18 :
« Ce n'est
pas pour baptiser que Christ m'a envoyé, c'est pour annoncer
l'Évangile, et cela sans la sagesse du langage (ceci signifie que ce
n'est pas avec la philosophie), afin que la Croix de Christ ne soit
pas rendue vaine (Remarquez que pour Paul prêcher l'Évangile c'est
prêcher la croix). Car la prédication de la croix est une folie
pour ceux qui périssent (Comment un homme pendu sur un bout de bois
peut-il être le Sauveur du monde?; c'est de la folie); mais pour nous
qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. »
En
1 Corinthiens 2:1-2 :
« Pour moi frères, lorsque je suis allé chez
vous, ce n'est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je
suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu (Paul ne prêche pas
philosophiquement mais il annonce la parole de Dieu). Car je n'ai pas
eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et
Jésus-Christ crucifié. » C'est la croix qui est au centre de
l'enseignement du Nouveau Testament. Tant que nous n'avons pas compris
la valeur de la croix nous ne pouvons comprendre l'Évangile. Voici
une citation prise dans Gospel Workers page 315 : « Le sacrifice de
Christ en tant qu'expiation pour les péchés est la grande vérité
autour de laquelle toutes les autres se regroupent. Si nous voulons
comprendre et apprécier correctement chaque vérité de la Parole de
Dieu, de la Genèse à l'Apocalypse, nous devons l'étudier à la lumière
qui émane de la croix du calvaire. »
La croix est extrêmement importante et voici au moins trois raisons
pour lesquelles elle possède une valeur particulière pour nous :
1. La croix paie notre rédemption.
Romains 3.24;
Galates 3.13;
Colossiens 1.14;
Tite 2.14;
Hébreux 9.12.
En
Hébreux 9.1-7 Paul a
justement décrit le sanctuaire terrestre et ses services, et il nous
dit au
verset 8 :
« Le Saint-Esprit montrait par là que le chemin du
lieu très saint (ceci concerne le sanctuaire céleste) n'était pas
encore ouvert, tant que le premier tabernacle subsistait. » Ceci
représente le type qui ne peut avoir sa réalisation avant la croix.
C'est pourquoi le type
(
verset 9) est une figure pour le temps
présent. Puis au
verset 12 :
« Il est entré une fois pour toutes dans le
lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec
son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle. » Lisez aussi
1 Pierre 1.18-19 :
« Sachant que ce n'est pas par des choses
périssables, par de l'argent ou de l'or que vous avez été rachetés de
la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais
par le sang précieux de Christ comme d'un agneau sans défaut et sans
tache. » Nous avons été ramenés de notre égarement par le sang
précieux de Jésus-Christ. Quand Adam a péché, il a conduit la race
humaine entière sous la domination de Satan. Sur la croix Dieu nous a
récupérés. Il fit cela afin de pouvoir partager le ciel avec vous et
moi. Et cela c'est une bonne nouvelle! C'est une des raisons pour
laquelle la croix est importante.
2. La croix réconcilie la race humaine déchue avec un Dieu saint. Dans
le sanctuaire terrestre le prêtre lui-même était un pécheur. C'est
pour cela qu'il y avait un voile entre lui dans le Lieu Saint et Dieu
dans le Lieu Très Saint. Il y avait toujours ce voile. Et quand au
jour des expiations, il pénétrait dans le Lieu Très Saint, Il devait
offrir un sacrifice pour lui-même et pour sa famille parce qu'il
était pécheur. Il y avait toujours cette barrière. Mais à la croix
Dieu mit ce voile en pièces et a ouvert la voie pour nous, pécheurs,
afin que nous puissions venir librement à Lui par Jésus-Christ. En
Hébreux 10.19-22
Il nous est dit : « Ainsi donc, frères, puisque nous
avons, au moyen du sang de Jésus une libre entrée dans le sanctuaire
par la route nouvelle et vivante qu'il a inaugurée pour nous au
travers du voile, c'est-à-dire de sa chair » (c'est dans sa chair
que Jésus a ôté les péchés du monde et Dieu a consumé cela sur la
croix) « et puisque nous avons un souverain sacrificateur établi sur la
maison de Dieu, approchons-nous avec un coeur sincère, dans la
plénitude de la foi, les coeurs purifiés d'une mauvaise conscience, et
le corps lavé d'une eau pure. » C'est pour cela que Jésus est mort
sur la croix. Il nous a réconciliés avec un Dieu saint.
Romains 5.10-11 :
« Car si, lorsque nous étions encore ennemis, nous avons été
réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils (tout en étant
ennemis), à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés
par sa vie. »
2 Corinthiens 5.18;
Éphésiens 2.16 et
Colossiens 1.20 disent cela également.
3. La croix de Christ a été la plus évidente manifestation d'un Dieu
d'amour qui renonce à Lui-même. Nous avons déjà traité cette vraie
définition de l'amour de Dieu, et nous avons vu que c'était l'amour
agapé. Sur la croix nous avons pu voir cet amour là s'exprimer dans
la mort de Jésus-Christ.
Romains 5.8 est en contraste avec le
verset 7.
Les êtres humains connaissent la possibilités de mourir pour un
être cher, et éventuellement tous les hommes sont capables de faire
cela. Un père peut donner sa vie pour son fils. Au
verset 8 il est
écrit : « Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque
nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. »
La suprême manifestation de l'amour de Dieu pour nous fut la croix.
« Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné Son Fils unique. » Et pour
apprécier vraiment cela il nous faut regarder la croix comme les
Juifs la voient. Nous devons regarder à la croix, non avec des yeux
Romains, comme le fait l'église chrétienne en général, mais nous
devons la voir avec un regard Juif pour un Romain la croix signifie
la peine capitale pour le pire criminel et pour l'esclave en fuite.
Rome n'a pas crucifié Christ. Vous pouvez dire : « Mais ce sont les
Romains qui ont fait cela! » et c'est juste. Mais quand Pilate s'est
tourné vers les Juifs en disant : « Allez et crucifiez-le. », il s'est
lavé les mains, et ce ne fut pas un geste individuel, mais c'est
l'Empire Romain qui se lavait les mains. En ce qui concernait Rome,
Jésus n'aurait pas été crucifié. Il n'était pas un criminel ni un
esclave en fuite. Ce sont les Juifs qui le crucifièrent. Les soldats
Romains ont fait la volonté des Juifs et non celle de Rome.
Si les Juifs n'utilisaient pas la crucifixion, pourquoi
employèrent-ils ce procédé pour Christ? Allons étape par étape. En
Jean 19.5,
Pilate, pour apaiser les Juifs et espérant les détourner
de leur projet de crucifixion, proposa de flageller Jésus. Les soldats
le revêtirent d'une robe rouge et en se moquant de Lui, ils posèrent
une couronne d'épine sur Sa tête en Le conduisant vers le peuple. Et
Pilate dit : « Regardez cet homme! » Et c'est alors que, les chefs du
peuple et les officiers crièrent : « Crucifie-le, crucifie-le. »
Pilate leur dit alors : « Prenez-le vous-mêmes et crucifiez-le car je ne
trouve pas de faute en lui. »
Rome n'a pas trouvé en Christ de raison valable pour qu'il soit
crucifié. Les Juifs en trouvèrent. Le
verset 7 nous dit en quoi
consistait cette faute : « Nous avons une loi, et selon notre loi, il
doit mourir, parce qu'il s'est fait Fils de Dieu. » La loi à laquelle
ils se référaient est exposée en
Lévitique 24.15-16 : « Tu parleras
aux enfants d'Israël, et tu diras : Quiconque maudira son Dieu portera
la peine de son péché. Celui qui blasphémera le nom de l'Éternel sera
puni de mort : toute l'assemblée le lapidera. Qu'il soit étranger ou
indigène, il mourra, pour avoir blasphémé le nom de Dieu. »
Jésus s'était identifié avec Dieu. Et ceci était un blasphème pour
les Juifs et Dieu leur avait dit : « Si quelqu'un blasphème Dieu,
mettez-le à mort. » Mais Dieu avait aussi montré de quelle manière cet
homme devait mourir. Toute l'assemblée devait le lapider. Et les
Juifs connaissaient parfaitement cette deuxième partie du
commandement. Ils n'étaient pas ignorants en ce qui concerne la
lapidation. En
Jean 10.30
Jésus a fait cette déclaration qui a
poussé les Juifs à crier « crucifie-le ». Il disait : « Mon Père et moi,
nous sommes un. » Pour les Juifs c'était blasphémer. C'est pourquoi au
verset 31
il est dit qu'ils prirent des pierres pour Le lapider.
Ce n'était pas la première fois qu'ils faisaient cela. Étaient-ils des
gens mauvais ou obéissaient-ils à la loi de Dieu? Dans leur coeur ils
pensaient obéir à la loi de Dieu. « Lapidez-le » disaient-ils mais ils ne
purent pas le faire car son heure n'était pas venue. C'est pourquoi
nous sommes assurés que les Juifs savaient que la mort en ce cas là
était par lapidation. Sachant cela, comment se fait-il que, dans la
cour du tribunal de Pilate, ils crièrent : « Crucifie-le. » Est-ce que
Pilate ne leur aurait pas permis de le lapider? Ce n'était pas le
problème. Alors pourquoi crièrent-ils : « Crucifie-le »? Qu'avaient-ils
alors en tête? À quoi pensaient-ils? Pour le comprendre nous devons
lire un autre texte, dans l'Ancien Testament.
Lisons
Deutéronome 21.22-23 :
« Si l'on fait mourir un homme qui a
commis un crime digne de mort, et que tu l'aies pendu à un bois, son
cadavre ne passera point la nuit sur le bois; mais tu l'enterreras le
jour même, car celui qui est pendu est un objet de malédiction auprès
de Dieu, et tu ne souilleras point le pays que l'Éternel, ton Dieu,
te donne pour héritage. » Que signifie ce texte? C'est une
illustration. Il nous est dit qu'un Juif a commis un crime digne de
mort. Il a été conduit devant les juges et ceux-ci l'ont trouvé
coupable et méritant la mort. Il y a quand même de l'espoir pour cet
homme. Il peut retourner dans sa cellule et en attendant l'exécution
il peut s'agenouiller et dire : « Éternel, s'il te plaît,
pardonne-moi. » et Dieu lui pardonnera. Mais, si le juge disait, non
seulement tu dois mourir, mais une fois mort ton corps sera pendu à
un arbre, cela voulait dire, pour les Juifs, que cet homme avait
commis un péché impardonnable. Il attirait la malédiction
irrévocable de Dieu. Cet homme regagnait sa prison comme un homme
perdu et sans aucune espérance.
Pour donner un exemple de cela nous pouvons revenir au moment où
Dieu a donné Canaan à Abraham. Par Abraham Dieu a rendu témoignage de
Lui-même. Abraham était non seulement enfant de Dieu mais il était
aussi le témoin de l'Éternel en Canaan. Les enfants d'Abraham qui
naquirent après Jacob et Joseph durent quitter Canaan et partir vivre
en Égypte. Regardez
Genèse 15
et écoutez ce que Dieu dit à Abraham.
Dieu Lui dit que ses enfants devraient quitter Canaan et partir
habiter dans un pays étranger. Au
verset 13 :
« Sache que tes
descendants seront étrangers dans un pays qui ne sera point à eux;
ils y seront asservis, et on les opprimera pendant quatre cents
ans. »
Après ces quatre cents années, Il les raccompagnera dans la terre
promise. Pourquoi a-t-Il éloigné les enfants d'Abraham pendant
quatre cents ans hors de Canaan? C'était afin de permettre aux
Cananéens, pendant ces quatre cents années, de faire le choix de
servir l'Éternel. Il leur avait parlé par Abraham, et maintenant Il leur
donnait un temps pour faire le choix d'accepter Jéhovah. Au
verset 16
on nous dit : « À la quatrième génération, ils reviendront ici; car
l'iniquité des Amoréens (ancien terme pour Cananéens) n'est pas encore
à son comble. » Quand les Juifs rentrèrent en Canaan, les nations qui
les attaquèrent disaient :
« Nous ne voulons pas du Dieu du ciel! » Ils commettaient ainsi un
péché impardonnable. Ils affirmaient volontairement et délibérément
qu'ils ne voulaient pas de Dieu. Aussi Dieu a-t-Il donné l'ordre de
les anéantir. Lisez
Josué 10
pour voir cela. Il y avait cinq rois en
Canaan qui s'associèrent pour combattre les Gabaonites. Ces
Gabaonites étaient d'accord pour accepter le Dieu Jéhovah et pour se
joindre à Israël mais ces rois disaient : « Non, attaquons les
Gabaonites parce qu'ils font alliance avec Israël et avec leur
Dieu. »
Aussi les Gabaonites dirent à Israël : « S'il vous plaît, aidez-nous.
Nous ne pouvons pas vaincre ces cinq rois. » C'est pourquoi Josué et
son armée se sont joints à eux, et Dieu leur donna la victoire. En
Josué 10.15
nous sont relatés les faits de ces cinq rois des Amorites
qui combattirent les Gabaonites. Le
verset 6 nous dit comment les
Gabaonites allèrent vers Josué pour demander de l'aide. Le
verset 10
donne l'issue : « L'Éternel les mit en déroute devant Israël; et Israël
leur fit éprouver une grande défaite près de Gabaon, les poursuivit
sur le chemin qui monte à Beth-Horon, et les battit jusqu'à Azéka et
à Makkéda. »
Josué fit prisonniers les cinq rois et les conduisit devant Israël et
voici ce qu'il dit aux
versets 25 et 26 :
« Ne craignez point et ne
vous effrayez point, fortifiez-vous et ayez du courage, car c'est
ainsi que l'Éternel traitera tous vos ennemis contre lesquels vous
combattez. Après cela, Josué les frappa et les fit mourir; il les
pendit à cinq arbres, et ils restèrent pendus aux arbres jusqu'au soir.
« Josué a simplement suivi les ordres que Dieu avait donnés dans
Deutéronome 21.3.
Il dit à Israël : « Ces rois qui s'opposent à nous
et à notre Dieu, L'ont rejeté. C'est un péché impardonnable et ils
subissent le courroux de Dieu -- une malédiction irrévocabLe. »
Quand les Juifs ont crié : « crucifie-le » pour eux la crucifixion était
synonyme de pendaison à un arbre. C'est pourquoi ils n'aimaient pas la
crucifixion, elle signifiait : péché impardonnable. Aussi Lorsqu'iLs
crièrent à Pilate : « Crucifie-le », ils ne demandaient pas simplement de
voir Jésus mis à mort. Ils voulaient plus que cela. Ils désiraient
que la malédiction de Dieu s'abatte sur Son Fils unique. C'est cela
qu'ils demandaient. Maudis-le, maudis-le. Dieu a-t-Il répondu à leur
demande? La réponse se trouve en
Ésaïe 53. La réponse à cette
question est « oui » mais pour une toute autre raison. Dieu fit tomber
la malédiction sur Son Fils plutôt que sur une race humaine qui le
méritait, et il ne fit pas cela parce que Jésus avait blasphémé. Dieu
Lui-même en plusieurs occasions s'est adressé directement à Son
Fils :
« Voici mon Fils bien-aimé en qui j'ai mis toute ma confiance. »
Aussi, pour Dieu il était clair que Jésus n'avait jamais blasphémé
Alors pourquoi a-t-Il répondu au désir des Juifs? Pourquoi a-t-Il
autorisé la crucifixion?
Ésaïe 53.4 :
« Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées,
c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé; et nous l'avons considéré
comme puni, frappé de Dieu et humilié (Dieu l'a frappé). Mais il était
blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités (nous pourrions penser
que Dieu est sadique mais ce n'est pas le cas. Il a été d'accord pour
une seule raison, c'est parce qu'Il nous aimait, vous et moi); le
châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui (quel sorte de
châtiment? Le châtiment de l'abandon de Dieu, la seconde mort), et
c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.>
Lisons
Hébreux 2.9 :
« Il souffrit la mort pour tous. » Il n'a pas
goûté la mort (première mort) pour tous les hommes puisque les
croyants aussi la connaissent. Il a connu la seconde mort pour tout
homme et c'est pourquoi je peux lire dans
Apocalypse 20.6 que, pour
ceux qui acceptent Christ, la seconde mort n'a pas de pouvoir sur
eux. Simplement parce qu'un autre l'a goûté pour eux --
Jésus-Christ.
Ésaïe 53.10-11 :
« Il a plu à l'Éternel de le briser par la souffrance.
Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, Il verra une
postérité et prolongera ses jours; et l'oeuvre de l'Éternel
prospérera entre ses mains. À cause du travail de son âme, il
rassasiera ses regards. » En
Romains 8.32
nous lisons : « Dieu n'a pas
épargné Son propre Fils. » Qu'est-ce que cela veut dire qu'Il n'a pas
épargné Son propre Fils? Par trois fois, dans le jardin de
Gethsémané Jésus a crié en suant le sang : « Père, s'il est possible,
que cette coupe s'éloigne de moi. » Qu'était cette coupe? Ce n'était
pas la crucifixion. Ce n'était pas la souffrance physique de la croix.
C'était le salaire du péché -- la terrible agonie de l'abandon de Dieu.
Et le Père a répondu : « Non, je ne peux t'épargner, parce que si je
t'épargne le monde est perdu et Je t'ai envoyé clans ce monde non pour
le condamner mais pour le sauver. Tu dois mourir. Tu dois
expérimenter la mort qui aurait été la leur à la fin du millénium. »
C'est pourquoi Jésus, au moment où Il agonisa sur la croix cria :
« Mon Père, mon Père, pour quoi m'as-tu abandonné? »
Jésus ne jouait pas à ce moment là. Il ne faisait pas comme un acteur
Hollywoodien qui récite son texte juste au bon moment. Ce qui venait
du profond de son coeur. Au moment où Il restait suspendu sur cette
croix, quelque chose de particulier se passait. Remarquez le second
paragraphe de cette citation : « Satan par sa féroce tentation brisa le
coeur de Jésus. » Jésus-Christ, p. 753. En
Luc 23.35, 37-39 nous
voyons la tentation par laquelle Satan brisa le coeur du Christ. Par
trois fois Satan s'approcha de Jésus par le biais de différentes
personnes :
- Il vint par les prêtres.
- Il vint par les soldats.
- Il vint par le larron qui était à sa gauche.
À chaque fois le sujet était le même. « Descends de la croix et
sauve-toi. » Le problème était le suivant : si Jésus descendait de la
croix, Il se sauvait Lui-même mais ne pouvait pas nous sauver en même
temps. Il avait à faire un dernier choix. Il pouvait descendre
indépendamment du Père car le Père l'avait abandonné et Il ne
ressentait plus du tout Sa présence. Indépendamment du Père Il aurait
pu reprendre Son pouvoir divin et Se sauver Lui-même.
Satan n'est pas bête. Il ne m'a jamais tenté de pétrir des cailloux
dans des beignets parce qu'il sait que je ne peux pas faire cela. Il
ne vous tentera jamais avec quelque chose que vous ne pouvez pas
faire. Il n'est pas fou, et il savait qui était Jésus. Les Juifs ne
L'avaient pas reconnu, mais Lui savait qu'Il était le Fils de Dieu. Il
savait que Jésus avait les moyens de descendre et de se sauver Lui-même.
Et c'est avec cela qu'il finit de briser Jésus. Il dit : « Jésus, ne
soit pas idiot. Ces gens se moquent de toi. Ils t'ont crucifié. Tes
disciples t'ont abandonné. Descends de là et sauve-toi. » Jésus pouvait
faire cela, mais Il savait qu'en le faisant vous et moi serions
éternellement perdus. Il choisit de mourir, non de la première mais de
cette seconde mort afin que nous puissions être sauvés. En d'autres
mots, Il fit la démonstration de ce qu'est agapé -- à savoir qu'Il
nous aime plus que Lui-même. C'est là Le Dieu que nous adorons. Il a
été d'accord pour dire adieu à la vie pour jamais afin que nous
puissions prendre Sa place. C'est pourquoi, sachant cela, vous ne
pouvez plus douter de Dieu. C'est pourquoi je tenais à vous rappeler
cette citation. Et voici les deux dernières parties du paragraphe.
Le retrait de la face de Dieu sur le Sauveur à cette heure de suprême
angoisse perça son coeur d'une tristesse qui ne pourra jamais être
pleinement comprise par l'homme. Et pourquoi? Parce que personne
depuis Adam n'a encore jamais goûté la seconde mort. Christ Lui seul
a expérimenté cela afin qu'aucun homme ne soit obligé de passer par
là.
« Son agonie était si grande qu'il ressentait à peine ses souffrances
physiques. » Ses souffrances que nous comprenons comme uniques à cause
de notre regard humain sur cet événement. Non pas qu'elles n'aient pas
été bien réelles, mais sa véritable agonie provenait de l'abandon du
Père. Satan brisa ce coeur par sa cruelle tentation. Le Sauveur ne
pouvait pas voir au delà de la tombe. Il n'avait pas l'espérance de
revenir de la mort en vainqueur et rien ne lui disait que Son Père
acceptait ce sacrifice. Il redoutait qu'une si grande offense à cause
du péché ne le sépare de Dieu éternellement. « Christ ressentit
l'angoisse que chaque pécheur connaîtra quand la grâce cessera de
plaider pour une race coupable. (Ce qui aura lieu après le millénium)
C'était la colère de Dieu s'abattant sur Lui en tant que substitut
de l'homme qui rendit cette coupe si amère et qui brisa le coeur du
Fils de Dieu. »
C'est cela que les disciples comprirent ensuite, parce qu'ils étaient
Juifs. Ils ne regardaient pas à la croix avec des yeux romains mais
avec le regard de leur culture. Et quand Paul dit : « même jusqu'à la
mort de la croix », il pense « même jusqu'à la malédiction de Dieu ».
Nous savons que c'est exactement cela qui s'est passé. Nous pouvons
lire dans
Galates 3.10
Car tous ceux qui s'attachent aux oeuvres de
la loi sont sous la malédiction; car il est écrit : « Maudit est
quiconque n'observe par tout ce qui est écrit dans le livre de la
loi et ne le met pas en pratique. » Ce texte s'applique à tous.
Nous sommes tous sous la malédiction de Dieu parce que personne n'a
gardé la loi parfaitement.
Verset 13 : « Christ nous a rachetés de la
malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous, car il est
écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois. » Paul fait allusion à
Deutéronome 21.23 : « Maudit
quiconque est pendu au bois. »
C'est la croix de Christ que virent les disciples. Et quand ils
comprirent que leur Sauveur avait souffert la seconde mort à leur
place, tout leur égoïsme disparut et ils furent des hommes
transformés. Ils étaient maintenant prêts pour travailler et tourner le
monde à l'envers parce que l'amour de Dieu les contraignait.
Voyons encore cette citation de la Review and Herald, d'Avril 1890 :
« En mourant pour les pécheurs Christ a manifesté un amour
incompréhensible. En voyant cet amour (agape) le coeur est
impressionné, la conscience est éveillée et l'âme est conduite à
s'informer pour savoir ce qu'est vraiment le péché qui exige un tel
sacrifice pour la rédemption de ceux qui en sont victimes. »
Quand vous réaliserez la signification de la croix j'espère que vous
ne répondrez jamais plus à votre comité de nomination que vous
n'avez pas le temps de faire le travail pour lequel il vous aura
destinés. Si c'est le cas, c'est que vous n'avez pas réalisé vraiment
ce qu'est la croix de Christ. Vous devez vous tenir prêts à tourner
le monde à l'envers. Nous avons besoin de regarder à la croix, non
comme à un morceau de bois sur lequel un homme est suspendu, mais
en y voyant le Fils de Dieu disant adieu à la vie pour toujours, ceci
afin que nous puissions vivre à Sa place. Que Dieu nous aide!