Le Sanctuaire

Voici l'Agneau!

Jean 1.29-31

Dans le chapitre 1 nous avons étudié la cour extérieure du sanctuaire dans le désert. Elle mesurait environ 54 mètres sur 27 et était en deux parties. La partie ouest qui abritait la tente et ses matériels représentait le ministère céleste du Christ. La partie est, qui possédait la cuve des ablutions et l'autel des offrandes représentait Son ministère terrestre.

Regardons en détails l'autel des sacrifices qui se trouvait tout à fait au centre de la cour est. Il représente la vérité principale du ministère du Christ sur terre qui est le plan de la Rédemption. Ce n'était pas suffisant de tuer chaque animal apporté comme offrande et d'en répandre le sang. La bête devait être posée sur l'autel des offrandes et devait être consumée. Alors deux questions surgissent :
  1. Pourquoi cet animal devait-il être totalement consumé par le feu?
  2. Pourquoi Dieu était-il si exigeant en demandant que ce feu vienne de Lui et non d'une autre source humaine quelconque, et que signifie cela?
En Hébreux 12.29 il nous est dit que Dieu est un feu consumant sur la croix, vos péchés et les miens, comme ceux du monde entier ont été pleinement consumés. C'est ce à quoi Jean pensait quand il montra Jésus en disant : « Voici l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. » Pourquoi le feu venait-il de Dieu et ne devait-il pas venir de l'homme? Tous les sacrifices offerts sur cet autel enseignaient que le jugement de Dieu pour le péché était la séparation et la mort. La mort qui était annoncée là était plus qu'une mort physique. Le salaire du péché c'est la mort éternelle -- celle qui est appelée la seconde mort. Romains 6.23. C'est cette mort là que Jésus a connue sur la croix. Cette vérité est merveilleusement mise en valeur dans le livre Jésus-Christ à la page 753.

« La culpabilité de tous les descendants d'Adam pesait sur son coeur; l'effroyable manifestation de la colère que Dieu éprouve contre le péché remplissait de consternation l'âme de Jésus. Pendant toute Sa vie, le Christ n'avait cessé de publier à un monde perdu la bonne nouvelle de la grâce du Père et de l'amour qui pardonne. Son thème constant c'était le salut du plus grand pécheur. Maintenant, sous le poids de la culpabilité qui l'accable, il ne Lui est pas donné d'apercevoir le visage miséricordieux du Père. Personne ne comprendra jamais la douleur mortelle qu'éprouva le Sauveur en cette heure d'angoisse suprême où la présence divine lui était retirée. Son agonie morale était si grande qu'il en oubliait ses tortures physiques. »

L'Église Chrétienne n'a pas su voir réellement la vraie signification de ce suprême sacrifice de la croix. Satan a enveloppé la croix de ténèbres. Il est tout à fait heureux quand les Chrétiens décorent leurs églises de croix et quand ils parent leurs vêtements de cette croix ou qu'ils en laissent pendre une en or à leur cou. Cela ne le dérange pas que nous prêchions la croix tant que nous ne réalisons pas ce qui s'est vraiment passé.

Il y a deux choses que Satan a su faire croire à l'Église et qui sont la cause de la dissimulation de la vérité exacte de la croix. La première, c'est l'immortalité de l'âme. Vous ne pourrez jamais vraiment et pleinement apprécier la vérité de la croix tant que vous croirez à la doctrine de l'immortalité de l'âme. La deuxième chose par laquelle Satan a voile la croix de ténèbres, c'est sa tentative de nous laisser regarder la croix avec les yeux d'un Romain plutôt qu'avec le regard d'un Juif. Regardons à la perception Juive et non à celle d'un Romain. La croix signifie quelque chose de complètement différent pour un Juif et pour un Romain.

Le supplice de la croix fut inventé environ six cents ans avant Jésus-Christ par les Phéniciens. Entre autres choses ils adoraient la « Mère terre ». Aussi, ne voulaient-ils pas souiller la terre quand un criminel devait mourir. C'est pourquoi ils inventèrent la croix, afin que le criminel puisse mourir au-dessus du sol, et qu'ainsi la terre n'en soit pas contaminée. Les Égyptiens adoptèrent aussi la croix, et les Romains qui découvrirent ce supplice chez eux le perfectionnèrent. Cela devint quasi « artistique » avec les Romains. Ils l'utilisèrent pour la peine capitale contre les pires criminels et tout particulièrement contre les esclaves qui osaient s'évader. C'était non seulement un instrument de torture, puisqu'il impliquait de trois à sept jours de souffrances physiques et morales avant de donner la mort, mais c'était aussi un symbole de honte. Les Romains par exemple ne crucifiaient jamais un citoyen Romain, cela aurait été un déshonneur à la nation.

Pour un Juif la croix signifiait quelque chose de complètement différent. Premièrement, ils ne l'utilisaient pas et la détestaient même; ils avaient de bonnes raisons pour cela. Nous ne pourrons jamais vraiment comprendre la croix et ce qui se produisit alors tant que nous ne la verrons pas d'un point de vue Juif puisque le Nouveau Testament a été écrit par des Juifs, à l'exception de Luc.

En Philippiens 2 nous avons ce magnifique chapitre que l'on peut considérer comme décrivant le mieux le dépouillement de Christ. Paul décrit le renoncement de Christ en sept étapes. Regardons à la toute dernière phase en Philippiens 2.8 : « Il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, (et c'est alors qu'il ajoute) même jusqu'à la mort de la croix. » Que veut dire Paul par cette phrase? Pour les Juifs il y avait quelque chose de spécial dans la mort sur la croix, quelque chose qui n'apparaissait pas dans les autres façons de mourir. C'est pourquoi nous devons nous pencher sur ce sujet.

Le thème central de l'enseignement du Nouveau Testament est Christ et Christ crucifié. Cela doit devenir le thème principal de notre prédication aujourd'hui. Lisons 1 Corinthiens 1.17-18 : « Ce n'est pas pour baptiser que Christ m'a envoyé, c'est pour annoncer l'Évangile, et cela sans la sagesse du langage (ceci signifie que ce n'est pas avec la philosophie), afin que la Croix de Christ ne soit pas rendue vaine (Remarquez que pour Paul prêcher l'Évangile c'est prêcher la croix). Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent (Comment un homme pendu sur un bout de bois peut-il être le Sauveur du monde?; c'est de la folie); mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. »

En 1 Corinthiens 2:1-2 : « Pour moi frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n'est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu (Paul ne prêche pas philosophiquement mais il annonce la parole de Dieu). Car je n'ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. » C'est la croix qui est au centre de l'enseignement du Nouveau Testament. Tant que nous n'avons pas compris la valeur de la croix nous ne pouvons comprendre l'Évangile. Voici une citation prise dans Gospel Workers page 315 : « Le sacrifice de Christ en tant qu'expiation pour les péchés est la grande vérité autour de laquelle toutes les autres se regroupent. Si nous voulons comprendre et apprécier correctement chaque vérité de la Parole de Dieu, de la Genèse à l'Apocalypse, nous devons l'étudier à la lumière qui émane de la croix du calvaire. »

La croix est extrêmement importante et voici au moins trois raisons pour lesquelles elle possède une valeur particulière pour nous :

1. La croix paie notre rédemption. Romains 3.24; Galates 3.13; Colossiens 1.14; Tite 2.14; Hébreux 9.12. En Hébreux 9.1-7 Paul a justement décrit le sanctuaire terrestre et ses services, et il nous dit au verset 8 : « Le Saint-Esprit montrait par là que le chemin du lieu très saint (ceci concerne le sanctuaire céleste) n'était pas encore ouvert, tant que le premier tabernacle subsistait. » Ceci représente le type qui ne peut avoir sa réalisation avant la croix. C'est pourquoi le type (verset 9) est une figure pour le temps présent. Puis au verset 12 : « Il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle. » Lisez aussi 1 Pierre 1.18-19 : « Sachant que ce n'est pas par des choses périssables, par de l'argent ou de l'or que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ comme d'un agneau sans défaut et sans tache. » Nous avons été ramenés de notre égarement par le sang précieux de Jésus-Christ. Quand Adam a péché, il a conduit la race humaine entière sous la domination de Satan. Sur la croix Dieu nous a récupérés. Il fit cela afin de pouvoir partager le ciel avec vous et moi. Et cela c'est une bonne nouvelle! C'est une des raisons pour laquelle la croix est importante.

2. La croix réconcilie la race humaine déchue avec un Dieu saint. Dans le sanctuaire terrestre le prêtre lui-même était un pécheur. C'est pour cela qu'il y avait un voile entre lui dans le Lieu Saint et Dieu dans le Lieu Très Saint. Il y avait toujours ce voile. Et quand au jour des expiations, il pénétrait dans le Lieu Très Saint, Il devait offrir un sacrifice pour lui-même et pour sa famille parce qu'il était pécheur. Il y avait toujours cette barrière. Mais à la croix Dieu mit ce voile en pièces et a ouvert la voie pour nous, pécheurs, afin que nous puissions venir librement à Lui par Jésus-Christ. En Hébreux 10.19-22 Il nous est dit : « Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu'il a inaugurée pour nous au travers du voile, c'est-à-dire de sa chair » (c'est dans sa chair que Jésus a ôté les péchés du monde et Dieu a consumé cela sur la croix) « et puisque nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu, approchons-nous avec un coeur sincère, dans la plénitude de la foi, les coeurs purifiés d'une mauvaise conscience, et le corps lavé d'une eau pure. » C'est pour cela que Jésus est mort sur la croix. Il nous a réconciliés avec un Dieu saint. Romains 5.10-11 : « Car si, lorsque nous étions encore ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils (tout en étant ennemis), à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie. » 2 Corinthiens 5.18; Éphésiens 2.16 et Colossiens 1.20 disent cela également.

3. La croix de Christ a été la plus évidente manifestation d'un Dieu d'amour qui renonce à Lui-même. Nous avons déjà traité cette vraie définition de l'amour de Dieu, et nous avons vu que c'était l'amour agapé. Sur la croix nous avons pu voir cet amour là s'exprimer dans la mort de Jésus-Christ. Romains 5.8 est en contraste avec le verset 7. Les êtres humains connaissent la possibilités de mourir pour un être cher, et éventuellement tous les hommes sont capables de faire cela. Un père peut donner sa vie pour son fils. Au verset 8 il est écrit : « Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. »

La suprême manifestation de l'amour de Dieu pour nous fut la croix. « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné Son Fils unique. » Et pour apprécier vraiment cela il nous faut regarder la croix comme les Juifs la voient. Nous devons regarder à la croix, non avec des yeux Romains, comme le fait l'église chrétienne en général, mais nous devons la voir avec un regard Juif pour un Romain la croix signifie la peine capitale pour le pire criminel et pour l'esclave en fuite. Rome n'a pas crucifié Christ. Vous pouvez dire : « Mais ce sont les Romains qui ont fait cela! » et c'est juste. Mais quand Pilate s'est tourné vers les Juifs en disant : « Allez et crucifiez-le. », il s'est lavé les mains, et ce ne fut pas un geste individuel, mais c'est l'Empire Romain qui se lavait les mains. En ce qui concernait Rome, Jésus n'aurait pas été crucifié. Il n'était pas un criminel ni un esclave en fuite. Ce sont les Juifs qui le crucifièrent. Les soldats Romains ont fait la volonté des Juifs et non celle de Rome.

Si les Juifs n'utilisaient pas la crucifixion, pourquoi employèrent-ils ce procédé pour Christ? Allons étape par étape. En Jean 19.5, Pilate, pour apaiser les Juifs et espérant les détourner de leur projet de crucifixion, proposa de flageller Jésus. Les soldats le revêtirent d'une robe rouge et en se moquant de Lui, ils posèrent une couronne d'épine sur Sa tête en Le conduisant vers le peuple. Et Pilate dit : « Regardez cet homme! » Et c'est alors que, les chefs du peuple et les officiers crièrent : « Crucifie-le, crucifie-le. » Pilate leur dit alors : « Prenez-le vous-mêmes et crucifiez-le car je ne trouve pas de faute en lui. »

Rome n'a pas trouvé en Christ de raison valable pour qu'il soit crucifié. Les Juifs en trouvèrent. Le verset 7 nous dit en quoi consistait cette faute : « Nous avons une loi, et selon notre loi, il doit mourir, parce qu'il s'est fait Fils de Dieu. » La loi à laquelle ils se référaient est exposée en Lévitique 24.15-16 : « Tu parleras aux enfants d'Israël, et tu diras : Quiconque maudira son Dieu portera la peine de son péché. Celui qui blasphémera le nom de l'Éternel sera puni de mort : toute l'assemblée le lapidera. Qu'il soit étranger ou indigène, il mourra, pour avoir blasphémé le nom de Dieu. »

Jésus s'était identifié avec Dieu. Et ceci était un blasphème pour les Juifs et Dieu leur avait dit : « Si quelqu'un blasphème Dieu, mettez-le à mort. » Mais Dieu avait aussi montré de quelle manière cet homme devait mourir. Toute l'assemblée devait le lapider. Et les Juifs connaissaient parfaitement cette deuxième partie du commandement. Ils n'étaient pas ignorants en ce qui concerne la lapidation. En Jean 10.30 Jésus a fait cette déclaration qui a poussé les Juifs à crier « crucifie-le ». Il disait : « Mon Père et moi, nous sommes un. » Pour les Juifs c'était blasphémer. C'est pourquoi au verset 31 il est dit qu'ils prirent des pierres pour Le lapider.

Ce n'était pas la première fois qu'ils faisaient cela. Étaient-ils des gens mauvais ou obéissaient-ils à la loi de Dieu? Dans leur coeur ils pensaient obéir à la loi de Dieu. « Lapidez-le » disaient-ils mais ils ne purent pas le faire car son heure n'était pas venue. C'est pourquoi nous sommes assurés que les Juifs savaient que la mort en ce cas là était par lapidation. Sachant cela, comment se fait-il que, dans la cour du tribunal de Pilate, ils crièrent : « Crucifie-le. » Est-ce que Pilate ne leur aurait pas permis de le lapider? Ce n'était pas le problème. Alors pourquoi crièrent-ils : « Crucifie-le »? Qu'avaient-ils alors en tête? À quoi pensaient-ils? Pour le comprendre nous devons lire un autre texte, dans l'Ancien Testament.

Lisons Deutéronome 21.22-23 : « Si l'on fait mourir un homme qui a commis un crime digne de mort, et que tu l'aies pendu à un bois, son cadavre ne passera point la nuit sur le bois; mais tu l'enterreras le jour même, car celui qui est pendu est un objet de malédiction auprès de Dieu, et tu ne souilleras point le pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne pour héritage. » Que signifie ce texte? C'est une illustration. Il nous est dit qu'un Juif a commis un crime digne de mort. Il a été conduit devant les juges et ceux-ci l'ont trouvé coupable et méritant la mort. Il y a quand même de l'espoir pour cet homme. Il peut retourner dans sa cellule et en attendant l'exécution il peut s'agenouiller et dire : « Éternel, s'il te plaît, pardonne-moi. » et Dieu lui pardonnera. Mais, si le juge disait, non seulement tu dois mourir, mais une fois mort ton corps sera pendu à un arbre, cela voulait dire, pour les Juifs, que cet homme avait commis un péché impardonnable. Il attirait la malédiction irrévocable de Dieu. Cet homme regagnait sa prison comme un homme perdu et sans aucune espérance.

Pour donner un exemple de cela nous pouvons revenir au moment où Dieu a donné Canaan à Abraham. Par Abraham Dieu a rendu témoignage de Lui-même. Abraham était non seulement enfant de Dieu mais il était aussi le témoin de l'Éternel en Canaan. Les enfants d'Abraham qui naquirent après Jacob et Joseph durent quitter Canaan et partir vivre en Égypte. Regardez Genèse 15 et écoutez ce que Dieu dit à Abraham. Dieu Lui dit que ses enfants devraient quitter Canaan et partir habiter dans un pays étranger. Au verset 13 : « Sache que tes descendants seront étrangers dans un pays qui ne sera point à eux; ils y seront asservis, et on les opprimera pendant quatre cents ans. »

Après ces quatre cents années, Il les raccompagnera dans la terre promise. Pourquoi a-t-Il éloigné les enfants d'Abraham pendant quatre cents ans hors de Canaan? C'était afin de permettre aux Cananéens, pendant ces quatre cents années, de faire le choix de servir l'Éternel. Il leur avait parlé par Abraham, et maintenant Il leur donnait un temps pour faire le choix d'accepter Jéhovah. Au verset 16 on nous dit : « À la quatrième génération, ils reviendront ici; car l'iniquité des Amoréens (ancien terme pour Cananéens) n'est pas encore à son comble. » Quand les Juifs rentrèrent en Canaan, les nations qui les attaquèrent disaient :

« Nous ne voulons pas du Dieu du ciel! » Ils commettaient ainsi un péché impardonnable. Ils affirmaient volontairement et délibérément qu'ils ne voulaient pas de Dieu. Aussi Dieu a-t-Il donné l'ordre de les anéantir. Lisez Josué 10 pour voir cela. Il y avait cinq rois en Canaan qui s'associèrent pour combattre les Gabaonites. Ces Gabaonites étaient d'accord pour accepter le Dieu Jéhovah et pour se joindre à Israël mais ces rois disaient : « Non, attaquons les Gabaonites parce qu'ils font alliance avec Israël et avec leur Dieu. »

Aussi les Gabaonites dirent à Israël : « S'il vous plaît, aidez-nous. Nous ne pouvons pas vaincre ces cinq rois. » C'est pourquoi Josué et son armée se sont joints à eux, et Dieu leur donna la victoire. En Josué 10.15 nous sont relatés les faits de ces cinq rois des Amorites qui combattirent les Gabaonites. Le verset 6 nous dit comment les Gabaonites allèrent vers Josué pour demander de l'aide. Le verset 10 donne l'issue : « L'Éternel les mit en déroute devant Israël; et Israël leur fit éprouver une grande défaite près de Gabaon, les poursuivit sur le chemin qui monte à Beth-Horon, et les battit jusqu'à Azéka et à Makkéda. »

Josué fit prisonniers les cinq rois et les conduisit devant Israël et voici ce qu'il dit aux versets 25 et 26 : « Ne craignez point et ne vous effrayez point, fortifiez-vous et ayez du courage, car c'est ainsi que l'Éternel traitera tous vos ennemis contre lesquels vous combattez. Après cela, Josué les frappa et les fit mourir; il les pendit à cinq arbres, et ils restèrent pendus aux arbres jusqu'au soir. « Josué a simplement suivi les ordres que Dieu avait donnés dans Deutéronome 21.3. Il dit à Israël : « Ces rois qui s'opposent à nous et à notre Dieu, L'ont rejeté. C'est un péché impardonnable et ils subissent le courroux de Dieu -- une malédiction irrévocabLe. »

Quand les Juifs ont crié : « crucifie-le » pour eux la crucifixion était synonyme de pendaison à un arbre. C'est pourquoi ils n'aimaient pas la crucifixion, elle signifiait : péché impardonnable. Aussi Lorsqu'iLs crièrent à Pilate : « Crucifie-le », ils ne demandaient pas simplement de voir Jésus mis à mort. Ils voulaient plus que cela. Ils désiraient que la malédiction de Dieu s'abatte sur Son Fils unique. C'est cela qu'ils demandaient. Maudis-le, maudis-le. Dieu a-t-Il répondu à leur demande? La réponse se trouve en Ésaïe 53. La réponse à cette question est « oui » mais pour une toute autre raison. Dieu fit tomber la malédiction sur Son Fils plutôt que sur une race humaine qui le méritait, et il ne fit pas cela parce que Jésus avait blasphémé. Dieu Lui-même en plusieurs occasions s'est adressé directement à Son Fils :

« Voici mon Fils bien-aimé en qui j'ai mis toute ma confiance. » Aussi, pour Dieu il était clair que Jésus n'avait jamais blasphémé Alors pourquoi a-t-Il répondu au désir des Juifs? Pourquoi a-t-Il autorisé la crucifixion?

Ésaïe 53.4 : « Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé; et nous l'avons considéré comme puni, frappé de Dieu et humilié (Dieu l'a frappé). Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités (nous pourrions penser que Dieu est sadique mais ce n'est pas le cas. Il a été d'accord pour une seule raison, c'est parce qu'Il nous aimait, vous et moi); le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui (quel sorte de châtiment? Le châtiment de l'abandon de Dieu, la seconde mort), et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.>

Lisons Hébreux 2.9 : « Il souffrit la mort pour tous. » Il n'a pas goûté la mort (première mort) pour tous les hommes puisque les croyants aussi la connaissent. Il a connu la seconde mort pour tout homme et c'est pourquoi je peux lire dans Apocalypse 20.6 que, pour ceux qui acceptent Christ, la seconde mort n'a pas de pouvoir sur eux. Simplement parce qu'un autre l'a goûté pour eux -- Jésus-Christ.

Ésaïe 53.10-11 : « Il a plu à l'Éternel de le briser par la souffrance. Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, Il verra une postérité et prolongera ses jours; et l'oeuvre de l'Éternel prospérera entre ses mains. À cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards. » En Romains 8.32 nous lisons : « Dieu n'a pas épargné Son propre Fils. » Qu'est-ce que cela veut dire qu'Il n'a pas épargné Son propre Fils? Par trois fois, dans le jardin de Gethsémané Jésus a crié en suant le sang : « Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi. » Qu'était cette coupe? Ce n'était pas la crucifixion. Ce n'était pas la souffrance physique de la croix. C'était le salaire du péché -- la terrible agonie de l'abandon de Dieu. Et le Père a répondu : « Non, je ne peux t'épargner, parce que si je t'épargne le monde est perdu et Je t'ai envoyé clans ce monde non pour le condamner mais pour le sauver. Tu dois mourir. Tu dois expérimenter la mort qui aurait été la leur à la fin du millénium. » C'est pourquoi Jésus, au moment où Il agonisa sur la croix cria : « Mon Père, mon Père, pour quoi m'as-tu abandonné? »

Jésus ne jouait pas à ce moment là. Il ne faisait pas comme un acteur Hollywoodien qui récite son texte juste au bon moment. Ce qui venait du profond de son coeur. Au moment où Il restait suspendu sur cette croix, quelque chose de particulier se passait. Remarquez le second paragraphe de cette citation : « Satan par sa féroce tentation brisa le coeur de Jésus. » Jésus-Christ, p. 753. En Luc 23.35, 37-39 nous voyons la tentation par laquelle Satan brisa le coeur du Christ. Par trois fois Satan s'approcha de Jésus par le biais de différentes personnes :
  1. Il vint par les prêtres.
  2. Il vint par les soldats.
  3. Il vint par le larron qui était à sa gauche.
À chaque fois le sujet était le même. « Descends de la croix et sauve-toi. » Le problème était le suivant : si Jésus descendait de la croix, Il se sauvait Lui-même mais ne pouvait pas nous sauver en même temps. Il avait à faire un dernier choix. Il pouvait descendre indépendamment du Père car le Père l'avait abandonné et Il ne ressentait plus du tout Sa présence. Indépendamment du Père Il aurait pu reprendre Son pouvoir divin et Se sauver Lui-même.

Satan n'est pas bête. Il ne m'a jamais tenté de pétrir des cailloux dans des beignets parce qu'il sait que je ne peux pas faire cela. Il ne vous tentera jamais avec quelque chose que vous ne pouvez pas faire. Il n'est pas fou, et il savait qui était Jésus. Les Juifs ne L'avaient pas reconnu, mais Lui savait qu'Il était le Fils de Dieu. Il savait que Jésus avait les moyens de descendre et de se sauver Lui-même. Et c'est avec cela qu'il finit de briser Jésus. Il dit : « Jésus, ne soit pas idiot. Ces gens se moquent de toi. Ils t'ont crucifié. Tes disciples t'ont abandonné. Descends de là et sauve-toi. » Jésus pouvait faire cela, mais Il savait qu'en le faisant vous et moi serions éternellement perdus. Il choisit de mourir, non de la première mais de cette seconde mort afin que nous puissions être sauvés. En d'autres mots, Il fit la démonstration de ce qu'est agapé -- à savoir qu'Il nous aime plus que Lui-même. C'est là Le Dieu que nous adorons. Il a été d'accord pour dire adieu à la vie pour jamais afin que nous puissions prendre Sa place. C'est pourquoi, sachant cela, vous ne pouvez plus douter de Dieu. C'est pourquoi je tenais à vous rappeler cette citation. Et voici les deux dernières parties du paragraphe.

Le retrait de la face de Dieu sur le Sauveur à cette heure de suprême angoisse perça son coeur d'une tristesse qui ne pourra jamais être pleinement comprise par l'homme. Et pourquoi? Parce que personne depuis Adam n'a encore jamais goûté la seconde mort. Christ Lui seul a expérimenté cela afin qu'aucun homme ne soit obligé de passer par là.

« Son agonie était si grande qu'il ressentait à peine ses souffrances physiques. » Ses souffrances que nous comprenons comme uniques à cause de notre regard humain sur cet événement. Non pas qu'elles n'aient pas été bien réelles, mais sa véritable agonie provenait de l'abandon du Père. Satan brisa ce coeur par sa cruelle tentation. Le Sauveur ne pouvait pas voir au delà de la tombe. Il n'avait pas l'espérance de revenir de la mort en vainqueur et rien ne lui disait que Son Père acceptait ce sacrifice. Il redoutait qu'une si grande offense à cause du péché ne le sépare de Dieu éternellement. « Christ ressentit l'angoisse que chaque pécheur connaîtra quand la grâce cessera de plaider pour une race coupable. (Ce qui aura lieu après le millénium) C'était la colère de Dieu s'abattant sur Lui en tant que substitut de l'homme qui rendit cette coupe si amère et qui brisa le coeur du Fils de Dieu. »

C'est cela que les disciples comprirent ensuite, parce qu'ils étaient Juifs. Ils ne regardaient pas à la croix avec des yeux romains mais avec le regard de leur culture. Et quand Paul dit : « même jusqu'à la mort de la croix », il pense « même jusqu'à la malédiction de Dieu ». Nous savons que c'est exactement cela qui s'est passé. Nous pouvons lire dans Galates 3.10 Car tous ceux qui s'attachent aux oeuvres de la loi sont sous la malédiction; car il est écrit : « Maudit est quiconque n'observe par tout ce qui est écrit dans le livre de la loi et ne le met pas en pratique. » Ce texte s'applique à tous. Nous sommes tous sous la malédiction de Dieu parce que personne n'a gardé la loi parfaitement. Verset 13 : « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous, car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois. » Paul fait allusion à Deutéronome 21.23 : « Maudit quiconque est pendu au bois. »

C'est la croix de Christ que virent les disciples. Et quand ils comprirent que leur Sauveur avait souffert la seconde mort à leur place, tout leur égoïsme disparut et ils furent des hommes transformés. Ils étaient maintenant prêts pour travailler et tourner le monde à l'envers parce que l'amour de Dieu les contraignait.

Voyons encore cette citation de la Review and Herald, d'Avril 1890 : « En mourant pour les pécheurs Christ a manifesté un amour incompréhensible. En voyant cet amour (agape) le coeur est impressionné, la conscience est éveillée et l'âme est conduite à s'informer pour savoir ce qu'est vraiment le péché qui exige un tel sacrifice pour la rédemption de ceux qui en sont victimes. »

Quand vous réaliserez la signification de la croix j'espère que vous ne répondrez jamais plus à votre comité de nomination que vous n'avez pas le temps de faire le travail pour lequel il vous aura destinés. Si c'est le cas, c'est que vous n'avez pas réalisé vraiment ce qu'est la croix de Christ. Vous devez vous tenir prêts à tourner le monde à l'envers. Nous avons besoin de regarder à la croix, non comme à un morceau de bois sur lequel un homme est suspendu, mais en y voyant le Fils de Dieu disant adieu à la vie pour toujours, ceci afin que nous puissions vivre à Sa place. Que Dieu nous aide!