L'Évangile dans les paraboles

Les deux débiteurs

Luc 7.36-50

« Un pharisien pria Jésus de manger avec lui. Jésus entra dans la maison du pharisien, et se mit à table. Et voici, une femme pécheresse qui se trouvait dans la ville, ayant su qu'il était à table dans la maison du pharisien, apporta un vase d'albâtre plein de parfum, et se tint derrière, aux pieds de Jésus. Elle pleurait; et bientôt elle lui mouilla les pieds de ses larmes, puis les essuya avec ses cheveux, les baisa, et les oignit de parfum. Le pharisien qui l'avait invité, voyant cela, dit en lui-même : Si cet homme était prophète, il connaîtrait qui et de quelle espèce est la femme qui le touche, il connaîtrait que c'est une pécheresse. Jésus prit la parole, et lui dit : Simon, j'ai quelque chose à te dire.
- Maître, parle, répondit-il.
- Un créancier avait deux débiteurs : l'un devait cinq cents deniers, et l'autre cinquante. Comme ils n'avaient pas de quoi payer, il leur remit à tous deux leur dette. Lequel l'aimera le plus?
Simon répondit : Celui, je pense, auquel il a le plus remis. Jésus lui dit : Tu as bien jugé. Puis, se tournant vers la femme, il dit à Simon : Vois-tu cette femme? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m'as point donné d'eau pour laver mes pieds; mais elle, elle les a mouillés de ses larmes, et les a essuyés avec ses cheveux. Tu ne m'as point donné de baiser; mais elle, depuis que je suis entré, elle n'a point cessé de me baiser les pieds. Tu n'as point versé d'huile sur ma tête; mais elle, elle a versé du parfum sur mes pieds. C'est pourquoi, je te le dis, ses nombreux péchés ont été pardonnés : car elle a beaucoup aimé. Mais celui à qui on pardonne peu aime peu. Et il dit à la femme : Tes péchés sont pardonnés. Ceux qui étaient à table avec lui se mirent à dire en eux-mêmes : Qui est celui-ci, qui pardonne même les péchés? Mais Jésus dit à la femme : Ta foi t'a sauvée, va en paix.»

Sur la croix, lorsque Jésus mourut, le monde entier, l'espèce humaine entière furent pardonnés et réconciliés avec Dieu. Voilà ce que le Nouveau Testament enseigne très clairement. Voilà pourquoi l'Évangile est une bonne nouvelle inconditionnelle. Cependant, malgré cette glorieuse vérité qu'est le don de Dieu en Christ, il faut une réponse humaine. Nous pouvons soit accepter ce don de tout notre coeur, soit le rejeter volontairement.

Ces deux attitudes sont décrites dans le Nouveau Testament par deux mots : Croyance ou foi (en Grec, il s'agit du même mot) et incrédulité. La croyance ou foi n'est rien de moins qu'une adhésion totale de notre esprit à la vérité. Cela signifie « apprécier profondément le don de Dieu pour l'humanité ». Jean 3.16 dit : « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique... » C'est Dieu qui aima, c'est Lui qui donna, et notre part est de croire. Croire c'est apprécier du fond du coeur ce que Dieu a fait pour nous. Cette sincère appréciation provoque quelque chose en nous : Elle nous transforme complètement en ce qui concerne nos attitudes envers nos semblables ainsi qu'envers Dieu.

En d'autres termes, lorsque nous comprenons et apprécions ce que notre salut, notre pardon coûta à Dieu, et comment Il nous a pardonnés, nous traitons les autres comme Dieu nous a traités. C'est la preuve que nous avons apprécié le don de Dieu. Ainsi, notre relation avec Dieu sera très différente.

Aujourd'hui, je souhaiterais étudier la parabole des deux débiteurs. Apprécions-nous véritablement la grace du pardon de Dieu? Si oui, nous pardonnerons aux autres de la même manière que Dieu nous a pardonnés. Nous montrerons notre reconnaissance envers Dieu.

Ayant ceci à l'esprit, prenons cette parabole. Nous lisons au verset 36 : « Un pharisien pria Jésus de manger avec lui. » Pourquoi donc un pharisien souhaiterait-il avoir Christ pour diner? Vous savez bien que les pharisiens étaient contre Christ. La raison à cela est mise en évidence dans le même récit rapporté par Matthieu chapitre 26 à partir du verset 6. Nous apprenons deux choses : Le nom de ce pharisien était Simon et il était lépreux. Il n'y a plus guère de lèpre dans notre partie du monde aujourd'hui, mais à l'époque de Christ, la lèpre était synonyme de « péché ».

Rappelez-vous que le pharisien était un homme très méticuleux concernant chaque détail de la loi de Dieu. Voici donc ce pharisien pris au piège de la lèpre. Je l'imagine très bien se poser la question : Pourquoi moi? Qu'ai-je fait? J'ai pourtant été bon!

Et Jésus le guérit. Cela ne coûta rien à Jésus car il le fit par un miracle.

Je ne sais pas si vous avez déjà remarqué, lorsque quelqu'un vous fait une faveur spéciale; vous n'êtes pas en paix tant que vous n'avez pas agi en retour. Il s'agit du principe de réciprocité, l'une des évidences de notre nature pécheresse. Nous n'aimons pas être redevables envers quelqu'un. Ce problème existe dans le monde entier : Vous me faites une faveur, comment puis-je vous rendre la pareille? Sinon j'ai une dette envers vous, et je n'aime pas cela, car cela heurte mon orgueil.

Si vous avez l'occasion de voyager dans le tiers monde où l'aide internationale américaine a été conséquente, et que les gens ne vous apprécient pas, vous comprendrez pourquoi : parce qu'ils ne peuvent pas rendre ce que votre pays a fait pour eux. Vous êtes ainsi une tenaille dans leur chair. Vous avez atteint leur fierté. C'est la nature humaine; nous sommes tous les mêmes.

Le pharisien pensa donc : Cet homme m'a guéri, et le moins que je puisse faire est de l'inviter à diner. Il ne s'agit pas de gratitude, mais plutôt d'un dû. I dit à sa femme : « Prépare-Lui un repas. » Jésus et Ses disciples, (solidaires les uns les autres) se rendirent à ce repas et s'assirent pour manger. Le mot « s'assirent » signifie se reposer, être couché, être appuyé sur. Habituellement, le repas se déroulait dans la cour. Les maisons étaient fort différentes des nôtres car il n'y avait pas de salon. La maison était de forme rectangulaire, les pièces étaient petites, et, naturellement, il y avait une cour intérieure car ce pharisien était passablement riche. C'est précisement dans cette cour qu'ils prenaient leur repas.

Le contexte était probablement celui d'une journee chaude et sèche. Il se trouvaient allongés, faisant face à un plateau garni de divers mets accompagnés de pain, partageant donc un bon repas. (Uniquement des hommes).

Verset 37 : « Et voici, une femme pécheresse qui se trouvait dans la ville... » Une autre traduction dirait : « une femme de la ville ». Rappelez-vous Matthieu 26.6 : Cet incident se déroulât à Béthanie, la ville de Marie, prise en flagrant délit d'adultère et délivrée de 7 démons. Elle était donc une pécheresse renommée, le type de personne que les pharisiens condamnent sans aucun espoir d'être sauvée. Elle vint donc, et vous pouvez imaginer l'embarras!

En raison de la vie mondaine que menaient les pharisiens, il était courant que des personnes s'approchent de la cour pour écouter la conversation ou ce qui était enseigné. Normalement il s'agissait d'hommes, car les femmes de cette époque se tenaient à la maison.

Les hommes sont allongés se faisant face les uns les autres; une femme s'approche de Jésus par derrière, tombe à terre, commence a pleurer et lave les pieds de Christ avec ses larmes. Nous trouvons ceci aux versets 37 et 38 : « Elle apporta un vase d'albâtre plein de parfum, et se tint derrière, aux pieds de Jésus. Elle pleurait; et bientôt elle lui mouilla les pieds de ses larmes, puis les essuya avec ses cheveux, les baisa, et les oignit de parfum. »

Verset 39 : « Le pharisien qui l'avait invité, voyant cela, dit en lui-même : Si cet homme était prophète, il connaîtrait qui et de quelle espèce est la femme qui le touche, il connaîtrait que c'est une pécheresse. » Rappelez-vous, cette femme est impure. Mais le pharisien oublie qu'il le fut également lorsqu'il avait la lèpre. Car à l'époque de l'Ancien Testament, si vous touchiez un lépreux, vous deveniez impur. Il y avait quelque chose de merveilleux avec Christ : Lorsqu'il touchait un lépreux, il ne devenait pas impur mais le lépreux était purifié.

Cet homme a oublié qu'il fut rendu pur par Jésus-Christ. Il a oublié que lui aussi était pécheur. L'Esprit de prophétie nous dit que ce fut ce pharisien précisément qui amena Marie à la prostitution. Et pourtant, il n'apprécia pas Jésus. Sans dire un mot, il commença à penser en lui-même. Mais Jésus qui lit dans les esprits, dans les coeurs, (nous ne pouvons pas lui cacher une pensée), prit la parole, et lui dit; verset 40 : « Simon, j'ai quelque chose à te dire. - Maître, parle... »

Il y a deux manières de s'adresser à Jésus-Christ : Soit vous pouvez l'appeler « Seigneur » ou « Fils de David » signifiant qu'Il est le Messie, ou bien vous pouvez l'appeler « Rabbi », ce qui signifie simplement « Maître », c'est-à-dire « professeur ». Celui qui rejetait Christ l'appelait « Maître ». Cela me fit comprendre que ce pharisien ne croyait point en la messianité de Jésus, en dépit de sa guérison miraculeuse. Il était une victime du Judaïsme. Qu'enseignait-il donc?

Prenons Jean 9.31 afin de saisir ce qui se passe dans l'esprit de cet homme. Il s'agit de paroles prononcées par les scribes et les pharisiens faisant part de leur théologie : « Nous savons (Le problème, c'est qu'ils ne savent pas, mais pensent savoir) que Dieu n'exauce point les pécheurs; mais, si quelqu'un l'honore et fait sa volonté, c'est celui là qu'il exauce. » Selon ce pharisien, Jésus ne pouvait être un prophète, un messie car il touchait les pécheurs. Pauvre homme : Jésus vint justement pour sauver les pécheurs, les toucher, les guérir. Ainsi son interprétation concernant Jésus fut erronée car sa théologie était fausse. La théologie est importante afin de comprendre la vérité. Jésus lui donna donc une parabole.

Verset 41 : « Un créancier avait deux débiteurs : l'un devait cinq cents deniers, et l'autre cinquante. » Ceci ne signifie certainement pas grand chose pour vous. Dans la parabole des ouvriers, le salaire d'une journée s'élevait à un denier. Nous pouvons prendre « un denier par jour » comme référence de salaire à l'époque de Jésus. Aujourd'hui, nous dirions 25 F de l'heure, tarif minimum, soit 200 F par jour. Puisqu'il y a 25 jours travaillés dans un mois, cela correspondrait a un salaire de 5000 F par mois, soit pour 500 jours c'est a dire 20 mois, une somme globale de 100 000 F. Voilà quel était le montant de la dette. Cinquante deniers correspondaient à deux mois de salaire, c'est a dire une somme de 10 000 F. La différence se situe donc entre 10 000 F et 100 000 F. Malgré tout, les deux sont débiteurs et pauvres.

Reprenons notre parabole, au verset 42 : « Comme ils n'avaient pas de quoi payer. » Que fit le créancier? « Il leur remit à tous deux leur dette. » Cela signifie qu'il fit quelque chose qu'ils ne méritaient pas. Inconditionnellement, il annula leur dette. Je ne suis pas sûr que Simon le lépreux savait où Christ voulait en venir. Et maintenant vint la question.

verset 42 : « Lequel l'aimera le plus? Simon répondit : Celui, je pense, auquel il a le plus remis. Jésus lui dit: Tu as bien jugé. Puis, se tournant vers la femme, il dit à Simon : Vois-tu cette femme? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m'as point donné d'eau pour laver mes pieds. » Il est vrai que nous n'offrons pas d'eau aux personnes venant chez nous. Mais rappelez-vous qu'au Moyen-Orient, il fait très sec, le sol est poussiéreux; les gens ne portent pas de chaussures mais des sandales. La coutume veut que lorsqu'un visiteur vient vous rendre visite, vous ou votre servante lui laviez les pieds. Pouvez-vous imaginer cela? Cet homme ne lava même pas les pieds de Jésus. Ce qui signifie qu'il l'invita purement par obligation, ne lui donnant même pas les égards requis par la culture du Moyen-Orient.

Verset 44 : « Mais elle, elle les a mouillés de ses larmes, et les a essuyés avec ses cheveux. » Je voudrais vous poser une question Pourquoi pleura-t-elle? Quelle image avez-vous de Marie? Est-elle aux pieds de Jésus versant d'abondantes larmes disant : Cher Jésus, pardonne-moi, je suis une pécheresse? Non. Elle ne demandait pas à être pardonnée. Elle l'était déjà inconditionnellement. Elle n'était qu'une Juive comprenant ce que le pardon coûterait à Jésus. Ses pleurs étaient des larmes de reconnaissance : car en tant que Juive, elle savait ce que la loi disait. Vous pouvez le lire également dans le Nouveau Testament dans Hébreux 9.22 : « Sans effusion de sang il n'y a pas de pardon. »

Pas un seul des disciples, pas un de ceux qui suivirent Jésus durant Son ministère ne comprit la Croix avant que l'événement n'eut lieu, bien que Jésus le prédit à plusieurs reprises. Marie fut la seule qui comprit sa mission parce que lorsqu'il vint chez elle, elle s'assit à Ses pieds pour être enseignée. C'est l'unique manière d'apprendre la vérité : aux pieds de Jésus. Vous souvenez-vous de Marthe se plaignant et demandant à Jésus de la réprimander? Jésus répondit :

Ne me demande jamais de faire cela. EIle fait ce qui est juste. Marthe, Marthe tu es très occupée à Me servir, mais Moi Je te dis : Elle a fait une bonne chose. Elle m'a servi et maintenant elle est assise à Mes pieds et écoute Mes enseignements. C'est la raison pour laquelle elle a appris.

Nous découvrons dans Matthieu 26 que le parfum de myrrhe avait une grande valeur. Cette femme dont le coeur était rempli de gratitude était prête à faire ce que les femmes ne font pas habituellement devant les hommes. Elle pleurait, elle mouillait les pieds de Jésus de ses larmes.

Verset 45 : « Tu ne m'as point donné de baiser... » C'est à dire, pas de signe de bienvenue; Et pourtant, au Moyen-Orient il était d'usage de s'embrasser sur les joues réciproquement. « mais elle, depuis que je suis entre, elle n'a point cessé de me baiser les pieds. Tu n'as point verse d'huile sur ma tete; mais elle, elle a versé du parfum sur mes pieds. C'est paurquoi, je te le dis, ses nombreux péchés ont été pardonnés : car elle a beaucaup aimé. Mais celui à qui on pardonne peu aime peu. »

Nous avons ici deux pécheurs Ies deux sont pardonnés. Répondez a ma question : Marie était-elle une plus grande pécheresse que Simon? Aux yeux de Dieu, non. Pourquoi? parce qu'il est écrit : Chacun de nous est pécheur à 100%. Le problème réside dans le fait qu'aux yeux des êtres humains, naus ne sommes pas pécheurs à 100%. « Vous êtes pires que moi » : Voilà l'attitude de l'homme. Simon ne se plaçait pas au même niveau que Marie. Marie reconnut cependant qu'elle était une pécheresse sauvée par grâce, et que ses péchés n'étaient pas minimes. Vous le savez, nous mettons une hiérarchie dans l'échelle des péchés. Dans l'Église catholique il y a les péchés véniels (légers, pardonnables, excusables) et les péchés mortels. Si vous avez commis les premiers, il y a toujours de l'espoir en passant par le purgatoire, ce qui n'est pas le cas pour les péchés mortels, à moins que vous n'en veniez à la confession.

Devant Dieu, il n'y a pas de péchés véniels ou mortels : Même le plus petit des péchés est terrible aux yeux de Dieu, comme manger du fruit interdit.

Ayant réprimandé Simon à travers cette parabole, Jésus se tourne vers Marie et lui dit : « Tes péchés sont pardonnés. » Elle savait déjà cela. « Ceux qui étaient à table avec lui se mirent à dire en eux-mêmes : Qui est celui-ci, qui pardonne même les péchés? » La raison pour laquelle Il dit : « Tes péchés sont pardonnés » est qu'il veut en faire bénéficier les autres. Que proclamait Jésus lorsqu'il faisait cette affirmation? Il proclamait qu'il était le Messie, le Fils de Dieu pouvant pardonner les péchés. Puis il se tourna vers Marie en disant : « Ta foi t'a sauvée, va en paix. »

Appréciez-vous vraiment ce que Christ a fait pour vous? Qu'est-ce qui traduit une si grande et profonde reconnaissance de la part du coeur de Marie? Deux choses :
  1. Elle reconnut qu'il n'y avait rien de bon en elle, qu'elle n'était qu'une pécheresse misérable, malheureuse, pauvre, aveugle et nue, et le jour où nous ferons de même... Que Dieu soit loué! Je vais vous lire un texte dont les références vous sont familières : Apocalypse 3 : « Tu ne sais pas que tu est malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu. Pourquoi ne le savons-nous pas? Parce que nous pensons en nous-mêmes : « Je suis riche, je me suis enrichi, et je n'ai besoin de rien. » Notre péché est un péché dans le subconscient. Je prie afin que d'une manière ou d'une autre, il vienne à la surface; afin que nous reconnaissions ce que Marie reconnut.

  2. Marie reconnut que cela ne fut pas un pardon bon marché. Connaissant la loi, l'Ancien Testament, originaire de la ville de Nazareth où elle étudia la Bible chaque jour, Marie reconnut que pour lui pardonner, Christ devrait verser Son sang, ce qui signifie pour les Juifs, abandonner sa vie. Dans Hébreux 2.9, nous lisons qu'« Il a souffert la mort pour tous. » Il nous faut nous rendre compte que la mort que Jésus goûta n'était pas la mort ordinaire. Prenons Galates 3.10. Mettez-vous à la place de Marie et pensez à la manière d'un Juif : « Car tous ceux qui s'attachent aux oeuvres de la loi sont sous la malédiction; car il est écrit : Maudit est quiconque n'observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique. » Si vous manquez à l'obligation requise par la loi, vous êtes sous la malédiction. Quelle est donc cette malédiction? « L'âme qui pèche mourra. » Voilà la malédiction. Cette mort signifie dire adieu à la vie pour toujours. Prenez le verset 13 « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous; car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois. » Paul cite ici Deutéronome 21.23. Voyez-vous, le diable a obscurci ce passage afin que nous ne le comprenions point. Aujourd'hui, l'Église chrétienne, y compris la nôtre, regarde la croix comme un spectacle romain.
Il se peut que cela soit vrai que Christ mourut sur une croix romaine, mais cette croix avait une autre signification pour les Juifs. Deutéronome 21.22-23 : « Si l'on fait mourir un homme qui a cammis un crime digne de mort (Ce qui signifie : un péché impardonnable), et que tu l'aies pendu à un bois, son cadavre ne passera point la nuit sur le bois; mais tu l'enterreras le jour méme... » Pourquoi? Écoutez bien : « ...car celui qui est pendu est un objet de malédiction auprès de Dieu. » Savez-vous ce que cela signifie? Savez-vaus que la malédiction de Dieu est irrévocable? Cela signifie que lorsque Jésus fut pendu à la croix, l'espoir de la résurrection lui fut retiré, car le Père déconnecta d'avec le Fils. Jésus, pendu à la croix, fut prêt à abandonner Sa vie pour l'éternité; non pas seulement pour trois jours mais pour l'éternité, afin que Marie puisse prendre Sa place. Voilà ce que Marie comprit.

Elle était juive, elle comprit la malédiction de Dieu et elle se rendit compte que si Christ était le Messie, alors Il était un Dieu juste, saint, et ne pouvait pas lui pardonner simplement en excusant son péché. Il ne dit point à Marie : « Je suis celui qui donna la loi; Je suis au-dessus de la loi; Je n'ai pas besoin de la garder moi-même; Je l'ai faite pour vous, créatures. Par conséquent, je t'aime Marie, et je t'excuse simplement. » Dieu n'aurait pas pu faire cela car il est un Dieu saint et juste. S'il avait réagi de la sorte, Satan aurait dit : « Et moi alors? Il y a de la discrimination. Si tu peux excuser son péché, tu peux excuser le mien. » Mes amis, Christ n'excusa pas le péché de Marie au même titre qu'il n'excuse ni le vôtre ni le mien; Il paya le prix. Ce prix était la malédiction de Dieu. Jésus fut prêt à abandonner le ciel pour toujours. Non pour trois jours uniquement.

Ne vous est-il jamais venu à l'esprit qu'Il ne pouvait pas voir au-delà de la tombe : Il n'avait pas l'espérance d'une résurrection. Il sentait que le péché était si offensant que la séparation durerait à toujours. Pouvez-vous alors comprendre pourquoi le coeur de Marie fut rempli de reconnaisssance, à tel point qu'elle ne pouvait pas s'arrêter de pleurer? Pourquoi elle paya le parfum si cher? C'est incroyable. Marie ne fut pas seulement celle qui annonça Jésus, mais elle fut aussi la première à se rendre sur la tombe. Pour elle, il ne s'agissait plus de servir son égo : « Pour moi, vivre c'est Christ. » Il en fut de même pour les disciples, mais après que l'événement eut lieu. Avant la croix ils n'avaient pas compris la signification de la mission de Christ, en dépit du fait d'avoir été avertis qu'Il allait mourir. C'est seulement après la croix qu'ils comprirent ce que cela voulait dire.

En guise de conclusion, prenons 2 Corinthiens 5 verset 14 : « Car l'amour de Christ nous presse, parce que nous estimons que, si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts. » L'amour de Dieu doit nous presser mes amis. Il testa la mort qui appartient à chacun de nous.

Savez-vous que vous et moi n'aurons pas à expérimenter la seconde mort? Non parce que Dieu la contourne, mais vous ne pouvez mourir de la seconde mart qu'une seule fois. Or chacun de nous meurt de la seconde mart en Christ. Nous recevons le bénéfice, Il vécut la souffrance et accomplit le « sale » travail. Nous ne pouvons rester les mêmes, nous devons être contraints. Alors que se passe-t-il?

verset 15 : « Il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent... » Vous rendez-vous compte que légalement, vous et moi n'avons aucun droit d'être nés dans ce monde? Savez-vous que lorsque Adam pécha, légalement il n'avait pas le droit de vivre un jour supplémentaire sur cette terre? Dans notre pays, lorsque nous prononçons une condamnation à mort contre quelqu'un, nous avons dû payer des taxes afin de le nourrir pendant des mois, voire des années. Il profite de cette bonne nourriture que j'ai eu l'occasion d'apprécier personnellement. Mais lorsque Dieu dit à Adam et Ève : « Le jour ou vous pécherez, vous mourrez certainement. », Il voulait dire « le jour même ». Alors pourquoi Dieu permit-il à Adam et Ève de vivre? Pourquoi permit-Il que nous naissions? Parce que l'Agneau de Dieu était immolé des la fondation du monde. Nous sommes en vie non parce que nous en avons le droit, mais parce qu'Il paya le prix. J'aime ces mots que nous trouvons dans le livre « Jésus-Christ » et aussi dans les écrits de Waggoner : « Chaque brin d'herbe, chaque morceau de pain sont estampillés de la Croix de Christ. » Chaque fois que nous respirons, c'est grâce à la mort de Christ. C'est la vérité. Mais la question est de savoir combien cela vous touche.

Verset 15 « ...afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux. » Pouvez-vous imaginer ce que serait l'Église si les gens avaient apprécié l'amour de Dieu, Son sacrifice suprême? Marie le comprit parce que Dieu lui ouvrit les yeux; elle vit la vérité de la croix, son coeur fut rempli de reconnaissance. Ce que les autres pensaient d'elle n'avait aucune importance, le prix lui était égal. Elle voulait montrer à Christ son appréciation. Elle croyait que lorsqu'Il mourrait, Il ne ressusciterait pas. Cela aurait pu être possible car elle savait qu'il mourrait sous la malédiction. Elle voulait dire à Jésus : « Je veux te montrer combien je te suis reconnaissante avant que tu ne meures, non après. » Allons-nous, nous aussi, montrer à Christ notre appréciation?

David Livingstone fut l'un des plus grands missionnaires sur le sol Africain; Grand homme de Dieu. Médecin de carrière, il abandonna sa profession pour partir en Afrique ou le danger régnait par la maladie, les animaux sauvages etc... Pire encore, le gouvernement anglais lui rendit la vie difficile car il était un vieux gars têtu, très têtu! Cependant lorsqu'il mourut à genoux en priant Dieu, à 400 miles de la côte, le gouvernement anglais décida de lui donner un enterrement royal. Le problème était de savoir comment rapatrier son corps en Angleterre. Il n'y avait pas de voiture ni de train; les chevaux ne pouvaient survivre à cause des mouches tsé-tsé; mais remplis de reconnaissance, les Africains voulurent porter son corps sur 400 miles. Ils firent également quelque chose de merveilleux : Ils ouvrirent sa poitrine, retirèrent son coeur et l'enterrèrent en Afrique, car il donna son coeur à l'Afrique. « Vous pouvez avoir son corps, mais non son coeur. » C'est cela l'appréciation.

Lorsque je fus expulsé d'Ouganda, nous étions, ma femme, mes enfants et moi-même, à l'aéroport. Les soldats présents sur les lieux vinrent trouver ma femme et mes enfants et leur dirent : « Vous pouvez prendre l'avion, mais lui reste ici. » Ce qui signifie « camp de concentration et probablement l'exécution. Je dis à ma femme : Allez-y. » Elle répondit : « Non, je mourrai avec toi. » Elle refusa donc de partir, ce qui envenima la situation. Les soldats répondirent : « D'accord, vous nous donnez 700 shillings », c'est à dire environ 750 F, soit tout ce qu'il m'était permis d'avoir en traveller's cheques. Mais ils exigeaient de l'argent liquide.
- Je n'ai pas de liquide, dis-je.
- Dommage, vous ne partirez pas!
Alors l'un des membres africains vint au comptoir et présenta l'argent. Voilà ce qu'est l'appréciation.

Dieu ne nous demande pas de « faire » au « ne pas faire » de manière à gagner le ciel. Le salut est un don gratuit. Il veut un peuple dont le coeur soit si rempli de reconnaissance qu'il fera deux choses.
  1. Il dira à Dieu : « Tant que je vivrai, je vivrai pour Toi. »

  2. Il souhaite que nous nous tournions vers nos voisins et que nous disions : « Si Dieu m'a tant aimé alors que j'étais un pécheur malheureux et misérable, je dois aussi aimer mon entourage. »
C'est cela garder les commandements : Reconnaissance pour Dieu et aimer nos voisins. Dans ces deux choses se trouvent toute la loi et les prophètes. Dieu préparera un peuple en élevant Christ et Christ crucifié. C'est là ma prière : Que Christ vous transforme, que Dieu vous bénisse et que la Vérité vous rende libre!