Comme je vous l'ai signalé, nous avons été pris à parti sur le sujet
de la purification du sanctuaire. Nous ferons donc un retour en
arrière sur le passage d'
Hébreux 9.23
déjà abordé précédemment. Pour nous replacer dans le contexte, lisons
à partir du
verset 22 :
« Et presque tout, d'après la loi, est purifié [enlevé] avec du sang,
et sans effusion de sang il n'y a pas de pardon. Il était donc
nécessaire, puisque les images des choses qui sont dans les cieux
devaient être purifiées de cette manière... »
Le sanctuaire terrestre devait être purifié. Le mot « images » fait
référence au sanctuaire terrestre. « ... que les choses célestes
elles-mêmes le soient par des sacrifices plus excellents que
ceux-là. »
En d'autres termes, vous ne pouvez purifier le sanctuaire céleste avec
du sang de taureaux ou de boucs. Il faut quelque chose de meilleur. Le
verset 24
poursuit : « Car Christ n'est pas entré dans un sanctuaire fait de
main d'homme, en imitation du véritable, mais il est entré dans le
ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de
Dieu ». Tout ce qu'
Hébreux 9.23
dit, c'est que le sanctuaire céleste a besoin d'être purifié comme on
le faisait avec le sanctuaire terrestre. La seule différence est que
le sanctuaire céleste ne peut être purifié avec le sang des taureaux
et des boucs. Ce passage ne nous explique pas comment et pourquoi le
sanctuaire céleste doit être purifié. Je vais vous dire pourquoi.
Revenons au
verset 5.
Paul a décrit le sanctuaire terrestre dans les quatre versets
précédents, puis il dit dans la seconde partie du
verset 5 :
« Ce n'est pas le moment de parler en détail là-dessus. »
Autrement dit : « Je vous ai décrit le sanctuaire terrestre mais je ne
vous ai pas donné cet aperçu du sanctuaire pour vous en donner la
signification ». Le but d'
Hébreux 9
est simplement de montrer que la réalité, le sanctuaire céleste est
meilleur que le terrestre. Le terrestre était une ombre, un type, le
céleste la réalité, l'antitype.
Hébreux 9
n'a pas pour objet d'expliquer les détails. Tout ce que nous pouvons
tirer du
verset 23,
c'est que le sanctuaire céleste a besoin d'être purifié, tout comme le
terrestre.
Mais pourquoi et comment? N'a-t-il pas été purifié à la croix?
L'expiation ne s'est-elle pas faite à ce moment-là? Nous ne devons
jamais utiliser
Hébreux 9.23
pour expliquer
Daniel 8.14.
Les contextes ne sont pas les mêmes.
Daniel 8.14
est dans le contexte de la petite corne, qui représente un sanctuaire
politique, tandis qu'
Hébreux 9.23
se réfère à la purification du sanctuaire céleste, la réalité du type
ou de l'ombre qui est la purification du sanctuaire terrestre. Pour
aborder la réalité, il nous faut lire
Lévitique 16
pour comprendre la purification du sanctuaire d'
Hébreux 9.
Le
chapitre 16 du Lévitique
explique en détail la purification du sanctuaire.
Nous ne l'étudierons pas en détail. Nous nous pencherons seulement sur
les passages concernant la purification du sanctuaire en relation avec
le rite des deux boucs des
versets 7 à 10 et des
versets 20 à 22.
La question posée est toujours : le sanctuaire céleste a-t-il besoin
d'être purifié? La raison pour laquelle cette question est soulevée,
c'est que le sang de Christ, Son propre sang versé sur la croix, ne
peut souiller le sanctuaire. Nous avons déjà mentionné le fait que
dans le sanctuaire terrestre le sacrificateur, ou le pécheur,
confessait son péché sur la tête de l'agneau. L'agneau était égorgé et
le sang transporté dans le sanctuaire. L'enregistrement des péchés
était ainsi conservé. Le problème, c'est qu'une fois par an, le voile
du sanctuaire avait besoin d'être purifié. Qu'est-ce qui transfère nos
péchés de la terre au ciel? C'est le sang. La pensée que le sang de
Christ pourrait souiller le sanctuaire nous choque. Il nous faut donc
aborder ce problème. Voyez le
verset 7.
C'est en rapport avec ce que le sacrificateur faisait au jour des
expiations. « Il prendra les deux boucs, et il les placera devant
l'Éternel, à l'entrée de la tente d'assignation. »
En tant qu'Église, nous avons adopté la position que le bouc choisi
par le Seigneur, représentait Christ. L'autre bouc représentait Satan.
Notre position sur ce point, en tant que dénomination, est unique.
Certains théologiens non adventistes sont d'accord avec nous, mais la
plupart des autres chrétiens ont adopté l'idée que les deux boucs
représentent Christ. C'est là que se trouve tout le problème. Ils se
référent aux
versets 20 à 22.
« Lorsqu'il aura achevé de faire l'expiation pour le sanctuaire, pour
la tente d'assignation et pour l'autel, il fera approcher le bouc
vivant [le second bouc]. Aaron posera ses deux mains sur la tête du
bouc vivant, et il confessera sur lui toutes les iniquités des enfants
d'Israël... »
Gardez à l'esprit le fait que le prêtre sortait du sanctuaire et
confessait toutes les iniquités des enfants d'Israël : « ... et toutes
les transgressions par lesquelles ils ont péché; il les mettra sur la
tête du bouc, puis il le chassera dans le désert, à l'aide d'un homme
approprié. Le bouc emportera sur lui toutes leurs iniquités dans une
terre désolée; il sera chassé dans le désert. »
Si nous affirmons que le bouc représentant Satan porte les iniquités,
alors ne faisons-nous pas de Satan le porteur du péché et donc le
sauveur? Telle est l'accusation portée contre nous et ce qui en
découle. C'est pourquoi nous avons besoin de bien comprendre ce point.
Le sanctuaire céleste a-t-il besoin de purification après que deux
mille ans se soient écoulés depuis la croix? Voyons cela de plus près.
Relisons le
verset 7
encore une fois. « Il prendra les deux boucs, et il les placera devant
l'Éternel, à l'entrée de la tente d'assignation. »
Quelle était la condition des deux boucs, leurs qualifications?
Devaient-ils présenter certaines capacités? Ils devaient être sans
défaut. L'un d'entre eux ou les deux? Les deux boucs devaient être
exempts de défauts, ceci afin de pouvoir les interchanger. Le choix
était tiré au sort. Il faut que cela soit clair pour chacun : le
second bouc ne représentait pas Satan tel que nous le connaissons
actuellement, mais Lucifer tel qu'il sortit des mains du Créateur, car
Christ et Lucifer étaient sans défaut. Il faut remonter à l'origine du
péché, donc au temps précédant le péché pour couvrir toute la période
d'existence du péché. Voilà pourquoi le second bouc représente
Lucifer.
Arrêtons-nous un moment sur le second bouc. Le nom qui lui est donné
dans la Bible est : « Azazel ». Que signifie ce nom? En hébreu, les
noms ont une signification. Que signifie-t-il? Nous ne le savons pas
précisément de nos jours, car la langue hébraïque a connu des
changements au neuvième siècle.
Voilà ce que disent les grands théologiens hébraïsants : « Azazel est
le nom du diable ». Ces théologiens soutiennent notre position. Nous
ne disposons pas du manuscrit hébreu, mais nous avons le manuscrit
syriaque qui est le plus ancien, et il dit au lieu d'Azazel, « l'ange
qui s'est révolté ». Très intéressant d'autant plus que ce manuscrit
est digne de confiance. La plupart des théologiens chrétiens
interprètent Azazel comme « le bouc émissaire » . Que signifie cette
expression que nous utilisons dans le langage courant? C'est là le
problème. Lorsque nous étudions le problème du péché sous un angle
légal, en tant que transgression de la loi, cela implique trois choses :
- La culpabilité.
- La punition.
- La responsabilité.
Nous roulions une fois avec le Président de notre Union, un Suédois, à
bord d'une voiture Volkswagen en Éthiopie. Un homme marchait sur le
bord de la route. Nous respections la vitesse limite autorisée, et
brusquement cet homme, apercevant un ami, traversa la route sans
regarder. Nous n'avions aucun moyen de l'arrêter. Il heurta notre
véhicule et sa tête vint donner contre le pare-brise. Il fut tué sur
le coup. Les parents de la victime nous poursuivirent en justice. Nous
avons admis que c'était bien notre voiture qui l'avait percuté. Nous
ne pouvions pas le nier. Les témoins de la scène ont tous unanimement
reconnu que cet homme traversait la route sans regarder. Nous avions
tué cet homme, mais qui était responsable de sa mort? C'était lui.
C'est pourquoi nous avons été acquittés, bien que nous ayons été
impliqués dans la mort d'un homme. Voici où je veux en venir. Qui est
responsable du péché? L'un des enseignements clairs de la Bible, c'est
la souveraineté de Dieu. Cela signifie que rien n'arrive dans
l'univers sans Sa permission, Dieu étant souverain. Il savait que
Lucifer pécherait, pourquoi alors l'a-t-Il créé? C'est encore une
grande question.
Si Dieu est souverain, alors c'est Lui qui a permis à Satan d'entrer
en scène, de s'approcher d'Adam et d'Ève. Cela a soulevé un problème
qui n'a pas été résolu à la croix. Lorsqu'Adam a péché et que Dieu est
venu pour le rencontrer, qu'a répondu Adam à Sa question : Pourquoi
as-tu péché? « La femme que tu m'as donnée ». Sur qui Adam a-t-il fait
retomber le blâme? Aujourd'hui n'entendons-nous pas de toutes parts et
en permanence : « Si Dieu est amour, pourquoi permet-Il toutes ces
maladies et tous ces problèmes? Si Dieu est amour, pourquoi permet-Il
telle sécheresse ou telle autre catastrophe? » Tel est le genre de
questions ayant besoin d'une réponse dans cette grande controverse qui
doit arriver à son terme.
Que fait Dieu? Assume-t-Il réellement la responsabilité? Il l'assume
jusqu'au Jour des Expiations. Lisons par exemple
Lamentations 3.38 :
« N'est-ce pas de la volonté du Très-Haut que viennent les maux et les
biens? » Vous trouverez de nombreux textes dans la Bible où Dieu
assume la responsabilité de bien des situations. Ainsi Dieu dit :
« J'ai endurci le coeur de Pharaon ». Et ces textes rendent perplexes
de nombreux chrétiens. Vous êtes étonnés de lire ces textes, n'est-ce
pas? C'est parce que Dieu accepte de porter le blâme jusqu'au Jour des
Expiations. Parce qu'Il est souverain et qu'Il permet que ces choses
arrivent, Il doit donc en assumer le blâme. Le fait-Il pour une bonne
cause? Oui. Mais nous ne le saurons pas avant le jugement.
Il y a encore un autre texte qu'il faut lire. Le
Psaume 119.7
où David dit : « Je veux louer ton nom avec la droiture de mon coeur
lorsque je connais la justice et le jugement ». Même dans l'esprit des
chrétiens, il reste des questions en suspens. Aujourd'hui nous voyons
obscurément, comme au travers d'une vitre sombre, mais alors nous
verrons face à face. Lorsque le Jour des Expiations sera passé, tout
genou fléchira, y compris Satan, et tous reconnaîtront que Dieu est
juste. Toute chair le confessera. Le but du Jour des Expiations est de
faire retomber le blâme sur qui de droit. Et ce sera donc sur Satan.
Nous lisons dans
Ézéchiel 28.15 :
« Tu as été intègre dans tes voies, depuis le jour où tu fus créé ».
Là, c'est Azazel. Il était sans reproche. Il était parfait...
« jusqu'au jour où l'iniquité fut trouvée en toi » .
Comment le péché peut-il provenir de quelque chose de parfait? C'est
un mystère. La Bible l'appelle « le mystère de l'iniquité ». Un
mystère est quelque chose que l'on peut voir, connaître, mais que l'on
ne peut pas expliquer. Comment un être pur peut-il parvenir à pécher?
Je ne puis l'expliquer. Nous ne pouvons expliquer la chute. Mais c'est
une réalité. De même nous ne pouvons expliquer comment Dieu peut
produire la justice dans une chair pécheresse. C'est également un
mystère. Et pourtant Dieu peut le faire.
Revenons à
Lévitique 16.
La question posée est la suivante : « Pourquoi Dieu a-t-Il donné à
Moïse et aux Juifs des instructions à propos de l'utilisation de boucs
plutôt que de brebis? » En cherchant dans la Bible, on découvre que
les boucs représentent ou symbolisent le péché. Lisons
Matthieu 25.33 :
« Et il mettra les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche ». Il
partagera la race humaine. Les brebis seront d'un côté et les boucs de
l'autre. Les brebis représentent les justes et les boucs représentent
les injustes. Lisons au
verset 41 :
« Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi,
maudits; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et
pour ses anges. »
Notez que le texte se réfère à des boucs. Les boucs symbolisent
toujours le péché dans la Bible. Revenons encore à
Lévitique 16.
Qui a créé ce monde et a été réellement la Parole créatrice? Christ.
Sont en présence Christ le Créateur et Lucifer l'instigateur du péché.
La question est de savoir lequel de ces deux est à blâmer pour le
péché? C'est là l'objet du Jour des Expiations : apporter une réponse
à cette question.
Que faisait le prêtre avec le bouc sur lequel était tombé le sort pour
l'Éternel?
Verset 9 :
« Aaron fera approcher le bouc sur lequel est tombé le sort pour
l'Éternel, et il l'offrira en sacrifice d'expiation ». Le bouc de
l'Éternel, c'est Christ qui prit sur Lui la culpabilité et le
châtiment dûs au péché. La croix donne-t-elle une réponse à la
question du blâme? Non. La croix ne se préoccupe pas de savoir qui
était à blâmer pour le péché. L'objet de la croix n'est donc pas le
blâme, mais le châtiment. Pour autant que nous sommes concernés, il y
a une expiation un rachat opéré entre nous et Dieu par le sang de
Christ. Mais la question reste entière : « Qui est à blâmer pour le
péché? » Lisons encore
Romains 7.19, 20 :
« Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne
veux pas. »
Que dit Paul ici? « Je veux faire le bien, mais au lieu de cela je
fais le mal ». Ceci dans la mesure où le choix est en jeu. Quel choix
l'apôtre fait-il ici d'après le
verset 19?
Nous ne parlons pas d'actes ici, mais bien de choix. Il choisit de
faire le bien. Mais dans les faits, il accomplit le mal. Au verset
suivant encore : « Et si je fais ce que je ne veux pas, [ce que je
n'ai pas choisi de faire] ce n'est plus moi qui le fais, c'est le
péché qui habite en moi. »
Sur qui Paul place-t-il la responsabilité? Le péché qui habite en moi,
nous l'appelons, le péché inhérent.
Versets 21 à 23 :
« Je trouve donc en moi cette loi [ce principe] : quand je veux faire
le bien [quand je désire observer la loi], le mal est attaché à moi.
Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l'homme intérieur, mais
je vois dans mes membres une autre loi qui lutte contre la loi de mon
entendement [celle qu'approuve mon intelligence (BFC)], et qui me rend
captif de la loi du péché qui est dans mes membres. »
Qui a placé en vous cette loi du péché? Quand Dieu S'est approché
d'Adam, sur qui ce dernier a-t-il jeté la faute? Adam accusa Ève, et
finalement Dieu. Puis Dieu Se tourna vers Ève. Qui accusa-t-elle? Le
serpent. Notez bien que Dieu n'a pas interrogé le serpent dans le
jardin d'Éden. Pourquoi? Parce que le Jour des Expiations établira les
vraies responsabilités. En ce jour-là, Dieu dira à Satan : « C'est toi
le vrai responsable ». Et Satan sera bien obligé de l'admettre, parce
que cela sera évident.
Donc ce qui se produira au Jour des Expiations, c'est que le prêtre
entrera dans le sanctuaire et le purifiera. Il purifiera le peuple,
l'assemblée, du péché et du châtiment qui en découle. Ensuite, Il
placera toute la responsabilité du péché sur Satan.
Une question se pose maintenant. Lorsque vous acceptez Christ,
prenez-vous la décision de ne plus pécher et promettez-vous à Dieu
d'être bon? Supposons que vous parveniez à réaliser ce que vous avez
choisi, pécheriez-vous demain? Dans la mesure où votre choix est en
jeu, choisiriez-vous de pécher? Non. Cependant, nous péchons. Ce n'est
pas moi qui le fais. Pourquoi donc péchons-nous? Parce que nous avons
ce que nous appelons la loi du péché dans nos membres. Qui a placé
cette loi du péché en nous? Est-ce Dieu ou Lucifer? Qui est
responsable de l'origine du péché? C'est Lucifer, et c'est lui qui a
implanté le péché dans l'humanité à travers Adam et Ève. Le résultat
en est le suivant, c'est que le monde blâme aujourd'hui Dieu pour le
gâchis dans lequel nous sommes sur cette terre. Qui Adam a-t-il blâmé?
Il dit : « Cette femme que tu m'as donnée ». C'est Dieu qu'il blâme en
réalité. Ève plaça le blâme sur le serpent. Qui est à blâmer
finalement? C'est ce que le Jour des Expiations établira. La grande
controverse ne pourra s'achever à moins que le sanctuaire ne soit
purifié de la responsabilité du péché. C'est ce que veut dire ce mot
« Azazel », « l'ange qui porte le blâme. »
Donc ce qui arrive, c'est que le bouc pour l'Éternel porte la
culpabilité et le châtiment, et Azazel le blâme. Remarquez bien que le
bouc pour Azazel n'est pas mis à mort. Que fera-t-on de lui? Il sera
emmené dans le désert. Pourquoi? Pendant mille ans, Satan aura
l'occasion de réfléchir sur son cas. Durant ces mille ans, il n'aura
personne à tenter, parce qu'il n'y aura plus personne ici-bas. Il
disposera de toute cette période pour contempler ce qu'il aura fait à
cette terre.
Considérons cela encore sous un angle différent. Lorsque Lucifer
pécha, pensait-il faire une bonne chose ou une mauvaise? L'amour de
Dieu, base de Son gouvernement, ne comporte aucune trace d'égoïsme.
« L'amour ne cherche point son intérêt ». Lorsque vous le considérez
philosophiquement, l'amour de soi a quelque chose d'attrayant, de très
convaincant même. Vous ne pouvez être heureux si vous ne vous aimez
pas vous-même. C'est pour cela que l'idée de l'amour de soi paraît
juste. Il y a ce texte des
Proverbes 14.12
qui dit : « Telle voie paraît droite à un homme, mais son issue, c'est
la voie de la mort. »
Ainsi donc Lucifer affirme que cette manière de vivre, dirigée par
l'égo, est meilleure que celle proposée par Dieu d'où l'égoïsme est
absent. Dieu lui dit alors : « Va de l'avant, je te permets de
développer le péché, parce que c'est précisément ce en quoi il
consiste : regarder à soi ». Dieu dit à Lucifer qu'Il le laissera
diriger et développer ce monde avec le principe de l'égo. Et ce monde
s'est développé depuis six mille ans avec l'égoïsme. Le monde s'est-il
amélioré? Non. Si vous considérez l'histoire de ce monde, dès le
moment où fut prôné le principe de l'égoïsme, qu'advint-il de la
société? Est-elle devenue meilleure ou plus mauvaise? Elle s'est
dégradée. Après moins de deux mille ans, la situation de l'humanité
était telle que la connaissance de Dieu avait presque disparu. Dieu
dit : « Je vais détruire le monde et lui donner un nouveau départ. »
Vous retrouverez la même tendance dans les deux mille ans qui
suivirent, lorsque Dieu confia l'Évangile aux Juifs. Ont-ils amélioré
les choses, quoique ayant reçu les oracles de Dieu? Les Juifs avaient
la connaissance explicite de Dieu. Cela les a-t-il aidés? Quel leur
est-il arrivé? Cela a été de mal en pis.
C'est alors que Christ est venu, nous a rachetés et a établi l'Église
chrétienne. L'Église a-t-elle été de progrès en progrès? Que
découvrons-nous dans l'histoire du christianisme? Regardez seulement
les dix-neuvième et vingtième siècles, quand Dieu permit au monde de
grandir dans la connaissance scientifique et technologique. La science
a-t-elle résolu nos problèmes? Elle a peut-être amélioré notre
confort, apporté quelques agréments à la vie. Je peux, par exemple,
appuyer sur un bouton et toute ma vaisselle est faite. Dans ce
domaine, il y a eu un certain progrès. Mais pour autant que la
situation du monde est concernée, est-il devenu un meilleur endroit
pour vivre? Le crime va-t-il en diminuant? La science a-t-elle apporté
une solution au problème? Non. Tout ce qui a été tenté a échoué parce
que l'égoïsme, le péché, n'améliore rien. Il dégrade tout.
Le Jour des Expiations fera retomber la responsabilité du péché sur
son véritable instigateur. Christ a accepté de prendre sur Lui la
culpabilité et le châtiment, et d'en payer le prix sur la croix, mais
la responsabilité du péché sera placée sur Satan. Il ne mourra pas. Il
sera envoyé dans le désert pour mille ans. Lucifer se repentira-t-il
après cette période? Il reconnaîtra que Dieu a été juste dans cette
controverse, mais cependant il agira encore selon le principe du moi,
du péché, lorsqu'il conduira Son armée d'anges et d'hommes contre la
cité de Dieu.
Satan et ses anges sont solidaires, ils agissent comme une seule et
même personne, et récoltent donc les mêmes résultats de la rébellion.
Aucun être humain ne sera présent sur la terre pendant ces mille ans.
Et il ne sera pas autorisé à quitter cette terre pendant tout ce
temps. Il y sera confiné et ne pourra aller nulle part ailleurs. Dans
ce sens, il est lié. Rappelez-vous qu'il aura mille ans pour
contempler ce qu'il aura fait à ce monde, mais se repentira-t-il? Non,
et cependant lui-même admettra que le péché doit être détruit. À la
fin des mille ans, Satan et ses anges seront détruits.
Le terme « loi » dans
Romains 7
est utilisé dans le même sens que nous l'utilisons en rapport avec la
gravitation. La loi de la pesanteur est une force. La volonté humaine
n'est pas une loi, parce que cette volonté est variable. Une loi
implique une force stable et permanente, indéfiniment présente tout
comme la loi de la pesanteur. Cette force continue agit jour et nuit,
sept jours sur sept, tout au long de l'année. Dans le coeur humain est
présente une force qui nous entraîne vers le péché. Paul l'appelle
« la loi du péché » . Et cette force agit continuellement. Vous pouvez
défier cette force en y opposant la force de votre volonté, mais vous
ne pourrez jamais la vaincre. Par exemple, à la fin d'un camp-meeting
vous pouvez prendre un engagement, en disant : « À partir de
maintenant, je ne ferai plus ceci ou cela ». Que faites-vous? Vous
défiez la loi du péché. Cinq jours plus tard, vous êtes fatigués, vous
manquez de vitamines et la volonté s'affaiblit, tandis que la loi du
péché reste constante. Lorsque la volonté est plus faible que la loi
du péché, c'est cette dernière qui remporte la victoire.
La loi de Dieu est un principe et ce principe est l'amour. C'est
pourquoi l'amour de Dieu est permanent. L'amour humain n'est pas un
principe. L'amour de Dieu, quant à lui, est invariable. Il vous aime,
que vous soyez bons ou mauvais. Dans
Romains 7.22,
Paul dit : « Je prends plaisir à la loi de Dieu ». « Je prends plaisir
à ce que je désire aimer. Je désire aimer Dieu ainsi que mes
semblables. Je prends plaisir à ce principe. Mais dans mes membres se
trouve un autre principe. » Quelle partie de l'homme prend plaisir à
la loi de Dieu? Son esprit, son intelligence. Où habite la loi du
péché? Dans notre nature. Lisez maintenant le dernier verset du
chapitre 7, le verset 25 :
« Ainsi, je suis au service de la loi de Dieu par mon intelligence,
mais dans ma faiblesse humaine [chair], je suis au service de la loi
du péché. »
Laquelle donc de ces deux forces est la plus grande? La loi de
l'esprit (de l'intelligence) ou la loi du péché? Laquelle est la plus
forte? Depuis la chute, laquelle des deux domine? Parvenez-vous à
réaliser ce que vous avez choisi? C'est là tout le conflit qu'expose
Romains 7.
Je choisis de faire le bien, mais je constate que je fais le mal.
Notez bien que
Romains 7
ne traite pas de Christ ou du Saint-Esprit. Ce chapitre nous parle de
la nature pécheresse habitée par la loi du péché, et l'esprit
(l'intelligence) qui cherche à faire le bien. Ces deux forces, la loi
du péché et la loi de l'esprit, se rencontrèrent en Christ. Maintenant
il existe trois lois. La loi de notre esprit intelligence , la loi du
péché, et la loi de l'Esprit dans
Romains 8.2.
Dans le
chapitre 7,
Paul disait que la loi du péché est plus grande que la loi de notre
esprit intelligence. Cette dernière ne peut vaincre la loi du péché.
Vous pouvez toujours faire des choix, mais vous n'êtes pas capables de
les réaliser. Dieu a-t-Il créé l'homme avec cette loi du péché? Non.
Qui a injecté la loi du péché dans vos membres? Satan.
Satan a mis « le virus » dans Adam par Ève. Satan a tout d'abord
séduit Ève et l'a ensuite utilisée comme un instrument pour faire
tomber Adam. Puis par Adam, nous sommes tous nés avec la loi du péché
en nous. Mais souvenez-vous que la loi de l'Esprit et la loi du péché
ont été confrontées, et c'est la loi de l'Esprit qui est la plus
forte. C'est ce que nous trouvons au
chapitre 8 de Romains.
Ce chapitre traite du sujet de la loi de l'Esprit s'opposant à la loi
du péché. Paul dit que Christ nous a libérés de la loi du péché. Le
chapitre 7
ne parle pas de Christ, mais de la loi du péché contre la loi
(divine). Qui est à accuser pour la loi du péché? C'est Lucifer qui
doit en porter la responsabilité. Si Dieu doit porter la
responsabilité de cette loi du péché du nous, alors la grande
controverse ne pourra jamais s'achever. Ainsi le péché devra être
définitivement effacé. Dieu le fera d'une manière si juste et
équitable que même Satan devra admettre que le péché n'est pas bon.
Mais il ne se repentira pas. Et c'est pour cela qu'il devra être
lui-même détruit.