Nous sommes face à un passage très important en abordant ce chapitre.
Celui-ci a été à l'origine de nombreux problèmes et a soulevé bien des
discussions dans notre Église. Avant de commencer cette étude,
veuillez prendre note des quatre points suivants :
- Christ est-Il entré dans le Lieu Saint ou dans le Lieu Très
Saint du sanctuaire céleste? Ce problème n'existait pas dans
l'esprit des gens au temps apostolique. C'est pourquoi nous ne
devons pas chercher sa solution dans ce chapitre, car il ne
traite pas de ce sujet.
- Plusieurs mots doivent être bien compris. Dans les
versets 8, 12, 24 et le verset 19 du chapitre 10,
le même terme original grec « hagion » est traduit par « lieu
très saint » ou « les lieux saints » ou encore « sanctuaire »
(selon les versions). Il signifie « lieux saints » ou
« sanctuaire » et se réfère au sanctuaire céleste dans ce
contexte. Il n'y a donc pas de spéculation à faire sur cette
expression pour savoir s'il s'agit du Lieu Saint ou du Lieu Très
Saint. La question n'est pas là. Tous ces mots se réfèrent au
sanctuaire céleste.
- Nous devons nous souvenir que les choses ne sont pas saintes ni
par elles-mêmes, ni en elles-mêmes. Ce qui rend un lieu ou une
chose très sainte, c'est la présence de Dieu. Lorsque Dieu
apparut à Moïse dans le buisson ardent, celui-ci n'était pas
saint, le terrain non plus. C'est la présence de Dieu qui
rendait ce lieu saint. Puisque Dieu demeure dans le sanctuaire
céleste, celui-ci est Très Saint.
- Quelle est la question en jeu dans ce chapitre? Le propos se
situe entre le sanctuaire terrestre sur lequel les Juifs
dirigeaient encore leur regard et le sanctuaire céleste où
Christ S'en était allé. La thèse
d'Hébreux 9
est la suivante : le sanctuaire céleste, où Christ exerce Son
ministère personnel, a remplacé le sanctuaire terrestre. En
d'autres termes, le sanctuaire terrestre est périmé. Le
sanctuaire céleste est le lieu où nous devons à présent tourner
nos regards. C'est là tout le message
d'Hébreux 9.
Ceci étant posé, découvrons pas à pas ce chapitre.
Les cinq premiers versets sont une description du sanctuaire terrestre :
« La première alliance avait donc des ordonnances [divines, KJV)
relatives au service divin, et un sanctuaire terrestre ». Les mots
« service divin » signifient que c'est Dieu qui avait donné des
instructions à Moïse pour le construire. Il est terrestre en contraste
avec le céleste.
Versets 2 et 3 :
« En effet, un tabernacle fut construit. Dans la partie antérieure,
appelée le lieu saint, étaient le chandelier, la table et les pains de
proposition. Derrière le second voile se trouvait la partie du
tabernacle appelée le saint des saints [c'est-à-dire, le Lieu Très
Saint] ».
Lisons le
verset 4 :
« Renfermant l'encensoir d'or pour les parfums ». Habituellement, nous
plaçons cet autel dans le lieu saint. C'est vrai, mais dans
1 Rois 6.22,
bien que ce ne soit pas très clair dans les traductions, l'original
place cet autel dans le Lieu Très Saint (cf. T. O. B. et Darby) et
Paul se réfère dans
Hébreux 9.4
à ce passage du livre des Rois. Dans le temple de Jérusalem, l'autel
des parfums se trouvait aussi dans le Lieu Très Saint. Tout au long de
l'Exode dans le désert, cet autel était dans le Lieu Saint, mais dans
le temple de Jérusalem, il fut placé dans le Lieu Très Saint.
Suite des
versets 4 et 5 :
« . . . et l'arche de l'alliance, entièrement recouverte d'or. Il y
avait dans l'arche un vase d'or contenant la manne, la verge d'Aaron,
qui avait fleuri, et les tables de l'alliance [les dix commandements].
Au-dessus de l'arche étaient les chérubins de la gloire, couvrant de
leur ombre le propitiatoire. Ce n'est pas le moment de parler en
détail là-dessus. »
Dans ces cinq premiers versets, Paul donne une description générale du
sanctuaire terrestre. Et il ajoute : « Voyez-vous, si je le fais, ce
n'est pas pour vous faire une étude détaillée sur ce sujet. Je n'en
fais qu'une description générale. Je ne veux pas rentrer dans les
détails et je ne m'étendrai pas non plus sur la signification de tout
cela ». Alors pourquoi le décrit-il? Nous allons le voir. Aux
versets 6 et 7,
il décrit les deux services, le quotidien et l'annuel : « Or, ces
choses étant ainsi disposées, les sacrificateurs qui font le service
entrent en tout temps dans la première partie du tabernacle; et dans
la seconde le souverain sacrificateur seul entre une fois par an, non
sans y porter du sang qu'il offre pour lui-même et pour les péchés du
peuple. »
Paul fait ici une description succincte du sanctuaire terrestre ainsi
que du service quotidien et annuel. Puis il déclare :
« Le Saint-Esprit, c'est-à-dire l'inspiration, montrait par là que le
chemin du sanctuaire (hagion) n'était pas encore ouvert, tant que le
premier tabernacle subsistait. »
Ce qu'il affirme, c'est que le sanctuaire terrestre ainsi que ses
services fonctionnaient tant que Christ n'était pas venu. Mais quand
Il est venu, qu'Il est mort, puis est monté au ciel, le sanctuaire
terrestre n'avait plus lieu d'être. Le sanctuaire terrestre et ses
services n'étaient pas quelque chose de permanent. C'était temporaire.
Ils devaient arriver à leur terme.
Aux
versets 9 et 10, il explique :
« C'est une figure pour le temps présent; il signifie que les dons et
sacrifices présentés ne peuvent rendre parfait sous le rapport de la
conscience celui qui rend ce culte; ils étaient avec les aliments, les
boissons et les diverses ablutions, des ordonnances charnelles
imposées seulement jusqu'à une époque de réformation. »
La raison pour laquelle nous avons lu les
versets 9 et 10
est liée au fait que dans le
verset 8,
il y a ces deux mots : « premier tabernacle ». Vous retrouvez la même
expression au
verset 6,
mais là elle s'applique au Lieu Saint tandis que dans le
verset 8,
elle s'applique à l'ensemble du service du sanctuaire. Comment le
savoir? Le contexte nous éclaire car le
verset 8
décrit le sanctuaire terrestre avec ses services comme étant seulement
un type, « une figure » dira Paul au
verset 9,
et qui n'avait pas de pouvoir pour sauver. Remarquez cette proposition
très importante dans la dernière partie du
verset 9 :
« Qui ne peuvent rendre parfait sous le rapport de la conscience celui
qui rend ce culte ».
Autrement dit, tout ce que pouvait faire ce service terrestre était de
donner une espérance au peuple. Il ne pouvait ôter la culpabilité. Le
sang des taureaux et des boucs ne pouvait le faire. Le
chapitre 10
l'expliquera. Poursuivons au
verset 11,
où nous est présentée la réalité en contraste : « Mais Christ est venu
comme souverain sacrificateur des biens à venir; il a traversé
[pénétré] le tabernacle plus grand et plus parfait. »
Remarquez bien que le contraste est entre le tabernacle terrestre qui
était une figure, un type du sanctuaire céleste qui lui est l'antitype
la réalité. « Qui n'est pas construit de main d'homme », ce qui
signifie « qui n'est pas d'ici-bas ». Nous avons donc à présent deux
édifices. L'un construit par des mains humaines et l'autre par Dieu
dans le ciel. Il apparaît clairement d'après ce passage qu'il y a un
sanctuaire céleste. Le
verset 12
s'y réfère : « Et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très
saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre
sang, ayant obtenu une rédemption éternelle ». La version BFC ajoute :
« pour nous ». Ce n'est pas précisé mais impliqué dans l'original.
Christ a obtenu une rédemption éternelle pour tout être humain. La
manière dont vous tirerez profit de cela, c'est une autre affaire.
Christ a obtenu le salut et la rédemption pour tout homme. Et c'est
par Son sang, celui avec lequel Il est entré dans le sanctuaire
céleste qu'Il a obtenu une rédemption éternelle.
Lisons le
verset 13 :
« Car si le sang des taureaux et des boucs, et la cendre d'une vache
répandue sur ceux qui sont souillés, sanctifient et procurent la
pureté de la chair. »
Encore un contraste. Le terrestre ne pouvait purifier la conscience.
Il ne pouvait purifier que la chair. En d'autres termes, cet acte, ces
services, donnaient au peuple une espérance mais ne pouvaient faire
disparaître la culpabilité. Le
verset 14
poursuit : « Combien plus le sang de Christ, qui, par l'Esprit
éternel, s'est offert lui-même sans tâche à Dieu, purifiera-t-il votre
conscience des oeuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant! »
Paul parle des services du sanctuaire terrestre comme étant des
« oeuvres mortes ». Pourquoi cela? Mortes parce qu'il n'y a point de
salut en elles. C'est une façon de le dire. Les Juifs
considéraient-ils le sanctuaire terrestre comme un symbole, ou bien
utilisaient-ils ses services comme moyen de salut? Cela aurait-il
perverti le service du sanctuaire? Oui. Ainsi donc ces « oeuvres
mortes » sont en fait du légalisme, c'est-à-dire un geste posé dans le
but d'obtenir le salut. Par les oeuvres de la loi, aucune chair ne
sera sanctifiée. Le fait qu'ils offraient des sacrifices ne pouvait
aucunement ôter le péché. Ce n'était qu'un type.
Paul cherchait à changer l'esprit des chrétiens issus du judaïsme qui
avaient encore leurs regards fixés sur le sanctuaire et ses services.
Il disait : « Voyez-vous, ce sanctuaire avec tout son rituel ne peut
pas enlever le péché. Il est incapable de purifier votre conscience.
Ce n'est qu'un type. Si vous vous y attachez encore, ce sera une
oeuvre morte. Tournez-vous vers le nouveau sanctuaire qui purifie
votre conscience afin que vous puissiez servir le Dieu vivant. Cela
est très important car Dieu est moins intéressé par ce que vous faites
que par la motivation qui vous fait agir. En d'autres termes, à moins
que votre conscience n'ait été purifiée de la culpabilité, vous ne
pourrez jamais servir Dieu avec amour. Vous Le servirez dans la
crainte ». Voilà ce que Paul tentait de leur faire comprendre.
Au
chapitre 7 de Romains,
un concept similaire est exposé différemment.
Romains 7.6 :
« Mais maintenant, nous sommes libérés de la loi [la loi correspond
ici aux cinq livres de Moïse, et être délivré de la loi, c'est être
libéré de son autorité], car nous sommes morts à ce qui nous retenait
prisonniers. Nous pouvons ainsi servir Dieu d'une façon nouvelle, sous
l'autorité de l'Esprit Saint, et non plus à la façon ancienne, sous
l'autorité de la loi écrite » (BFC). Autrement dit, le légalisme c'est
servir Dieu non par amour pour Lui, mais parce que nous voulons vivre
et parce que nous avons peur du jugement.
Ce que Paul dit dans
Hébreux 9.14,
c'est qu'une fois que nous réalisons que Christ a purifié notre
conscience par Son sang, nous pouvons alors servir Dieu avec un bon
mobile. C'est pourquoi il est si important que nous comprenions la
justification. Sinon le fruit, qui est la sainteté de vie, ne
conviendra jamais, en tant que mobile du moins.
Poursuivons au
verset 15 :
« Et c'est pour cela qu'il est le médiateur d'une nouvelle alliance,
afin que, la mort étant intervenue pour le rachat des transgressions
commises sous la première alliance, ceux qui ont été appelés reçoivent
l'héritage éternel qui leur a été promis ». Ainsi donc, la première
alliance testament était la promesse, et la nouvelle alliance
testament est la réalité.
Versets 16 et 17 :
« Car là où il y a un testament [alliance], il est nécessaire que la
mort du testateur soit constatée. Un testament, en effet, n'est
valable qu'en cas de mort, puisqu'il n'a aucune force tant que le
testateur vit. »
Paul semble jouer sur les mots. Quelle est la signification du mot
« testament » dans le contexte? Dans la langue grecque, deux termes
sont utilisés pour « testament ». Le premier alliance signifie un
contrat et le second testament est l'expression d'une volonté. Quelle
est la différence entre contrat et volonté? Dans un contrat, il y a
toujours deux partis. L'Ancienne Alliance était un contrat. Dieu a
donné la loi et le peuple a dit : « Nous le ferons ». C'était le
marché. Dieu dit : « Voici ma norme de justice ». Et ils dirent :
« Tout ce que tu as dit, nous le ferons ». C'était là le contrat.
L'ont-ils rompu? Oui. C'est pourquoi Dieu ne pouvait pas les emmener
au ciel sous l'Ancienne Alliance. Celle-ci ne pouvait les sauver.
Par contre, une volonté (un testament) n'est pas un contrat. Un
testament est fait par une personne au profit d'une autre. Ainsi le
Nouveau Testament n'est pas un contrat, mais l'expression d'une
volonté. Qui l'a fait? Dieu Lui-même. Quelle était cette volonté?
Offrir le salut à tous les hommes. C'est ce que nous appelons
« l'héritage éternel ». Quand un testament devient-il effectif? À la
mort de quelqu'un. Lorsque Christ mourut, le testament devint effectif.
Nul ne peut changer la volonté d'un testateur après sa mort. C'est ce
que Paul explique ici. Pourquoi donc douter de votre salut? Dieu l'a
promis et maintenant, Il l'accomplit. Rien ne pourra changer cet état
de choses.
Au
verset 18,
Paul revient sur l'Ancienne Alliance et dit : « Voilà pourquoi c'est
avec du sang que même la première alliance fut inaugurée » .
Verset 19 :
« Moïse, après avoir prononcé devant tout le peuple tous les
commandements de la loi, prit le sang des veaux et des boucs, avec de
l'eau, de la laine écarlate, et de l'hysope; et il fit l'aspersion sur
le livre lui-même et sur tout le peuple, en disant : Ceci est le sang
de l'alliance que Dieu a ordonnée pour vous. »
C'était le contrat l'alliance. Et ils promirent : « Nous le ferons ».
Au
verset 22,
Paul revient sur la loi. Si vous étiez vraiment pauvre en ce temps-là,
et n'étiez pas en mesure d'offrir même une colombe, vous aviez la
possibilité d'offrir une mesure de farine et cela remplaçait le
sacrifice. C'était à cause de la pauvreté que Dieu avait prévu cela.
« Et presque tout, d'après la loi, est purifié avec du sang, et sans
effusion de sang il n'y a pas de pardon ». Le sang dans la Bible
signifie la vie.
Lévitique 17.112 :
« C'est dans le sang que réside la vie d'une créature » (BFC). « Je
vous l'ai donné sur l'autel, afin qu'il servit d'expiation pour vos
âmes [vies], car c'est par l'âme [vie] que le sang [versé] fait
l'expiation ». Le texte de
Deutéronome 12.23
fait comprendre clairement que la vie de la chair est dans le sang. À
la croix, Jésus a donné Sa vie pour nous. Il a réalisé la promesse
faite : « Je vais mourir pour vos péchés ». Sur la croix, Il est mort.
Ainsi nous avons dans le
verset 22
l'effusion du sang de Jésus-Christ.
Au
verset 23,
nous lisons : « Il était donc nécessaire, puisque les images des
choses qui sont dans les cieux devaient être purifiées de cette
manière, que les choses célestes elles-mêmes le soient par des
sacrifices plus excellents que ceux-là ».
Considérons à nouveau le sanctuaire terrestre. Le pécheur apportait un
agneau ou le prêtre pouvait le faire à la place du pécheur. Le pécheur
(ou le prêtre) devait placer ses mains sur l'animal et confesser tous
ses péchés ou, si c'était le prêtre, les péchés du peuple. Qu'est-ce
que cela impliquait? Que les péchés étaient transférés du pécheur sur
l'animal. Alors le prêtre tuait l'animal qui payait le prix des fautes
du pécheur. Puis il apportait le sang dans le sanctuaire. Le sang
contenait-il le péché ou le sang était-il purifié du péché lorsqu'il
était transféré dans le sanctuaire? Symboliquement, il contenait le
péché.
C'est là que se trouve le problème et nous devons y répondre. Christ
a-t-Il réglé le problème du péché sur la croix? Lisons le
verset 22.
L'aspersion du sang parvenait-elle à résoudre le problème du péché?
Oui ou non? Christ a-t-Il réglé le problème du péché sur la croix?
A-t-Il payé la pénalité pour les péchés passés, présents et à venir,
jusqu'à Son retour? Oui, Il S'en est occupé même si le péché abonde
encore maintenant. La raison pour laquelle je soulève ce point, c'est
que nous avons été attaqués là-dessus. Il a payé le prix. Illustrons
le propos en disant que j'ai volé de l'argent et que j'ai été arrêté,
jugé et condamné à dix ans d'emprisonnement. Je vais en prison et
purge ma peine de dix ans. Lorsque je suis libéré, le problème lié à
ce péché a été résolu. La police ne peut rien contre moi.
Je ne fais qu'essayer de me mettre dans la peau de nos frères
évangéliques, afin que vous soyez informés de ce problème. Lorsque
Christ a porté Son sang dans le sanctuaire dans le ciel, le sanctuaire
céleste a-t-il été souillé? Telle est la question. Le sanctuaire
terrestre était-il souillé par le sang? Lisons le
verset 23.
« Il était donc nécessaire, puisque les images des choses qui sont
dans les cieux [c'est-à-dire, le sanctuaire terrestre] devaient être
purifiées de cette manière » . Le sanctuaire terrestre avait-il besoin
de purification? Le texte est-il clair sur ce point? Oui. Il est dit
ensuite : « Que les choses célestes elles-mêmes le soient [purifiées]
par des sacrifices plus excellents que ceux-là. »
Que dit Paul dans la seconde partie du
verset 23?
Il dit que le sang des taureaux et des boucs ne peut purifier le
sanctuaire céleste. Il affirme que le sanctuaire céleste avait besoin
d'être purifié, mais cela ne pouvait se faire avec le sang des boucs.
Il fallait un sacrifice meilleur. Le
verset 23
indique très clairement que le sanctuaire terrestre de même que le
sanctuaire céleste devaient être purifiés. À quel moment le sanctuaire
terrestre était-il purifié?
Au Jour des Expiations (
Lévitique 16.29-34
). Considérons particulièrement le
verset 33
qui nous parle du grand Jour des Expiations.
« Il [le grand-prêtre] fera l'expiation pour le sanctuaire de
sainteté, il fera l'expiation pour la tente d'assignation et pour
l'autel, et il fera l'expiation pour les sacrificateurs et pour tout
le peuple de l'assemblée. »
Notez que les versets précédents utilisent le terme « purifier ».
C'est ainsi qu'était purifié le sanctuaire terrestre au Jour des
Expiations. Dans
Hébreux 9.23,
il est dit très clairement que le sanctuaire, tant le céleste que le
terrestre, avait besoin d'être purifié. Lisez ce texte dans la version
BFC où il ressort clairement que les choses célestes avaient besoin
d'être purifiées par de meilleurs sacrifices.
Que devons-nous faire? Comment pouvons-nous défendre nos
enseignements?
Dans ce verset est souligné le fait que le sanctuaire terrestre comme
le céleste a besoin d'être purifié. Qu'est-ce qui l'a souillé? Le
problème du péché a été réglé. Lorsque le prix pour le péché est payé,
l'affaire n'est-elle pas réglée? Le sang de Christ nous purifie de
tout péché. Qu'est-ce que le sang de Christ? La croix de Christ.
Pourquoi le sanctuaire céleste a-t-il besoin d'être purifié si le sang
de Christ l'a déjà fait? Ce problème ne se rencontre pas seulement
chez les non-Adventistes, mais il a pénétré dans l'Église
elle-même.
Voyez-vous, la question en litige serait que le Jour des Expiations
aurait eu lieu en 31 après Jésus-Christ. Si effectivement il en était
ainsi, il ne nous resterait comme seule alternative que d'ôter toute
signification à 1844. On nous a enseigné que le Jour des Expiations a
débuté en 1844. Les Églises chrétiennes disent : « Non, le Jour des
Expiations s'est passé en l'an 31 de notre ère ». Et cet enseignement
s'est glissé insidieusement dans notre Église. Beaucoup de personnes
de notre Église croient que l'an 31 a résolu tous les problèmes. Le
sanctuaire céleste, le terrestre, tous les gens auraient été purifiés
en l'an 31. Que devons-nous faire? Lisez
Romains 5.11
et examinez-le bien. Il ne parle pas de 1844. Il parle en relation
avec la croix. Le contexte est clair : « Nous nous réjouissons parce
que nous avons obtenu la réconciliation [expiation]. »
Ce n'est pas moi qui affirme cela, c'est la Bible qui le dit. Nous avons une réponse, mais je voudrais vous laisser face à ce problème. Lisez Romains 8.34. Je vous donne là une réponse semblable à celle que vous recevriez de la part d'un ami chrétien. Je ne veux pas répondre à la question ici. Je désire simplement vous confronter à la question. Nous avons un problème qu'il nous faut tenter de résoudre honnêtement. Lisez encore Hébreux 10.14. Par un seul sacrifice qu'a-t-Il fait? Il nous a rendu parfaits pour combien de temps? Une fois pour toutes, pour toujours. Oui et c'est là tout le débat. Que devons-nous faire?
La première fois que nous avons été pris à parti, ce fut par un
théologien danois. Le problème a été soulevé par un pasteur danois,
parce que les Églises chrétiennes ont adopté la position que les deux
boucs représentent Christ. Notre position est que seul le bouc pour
l'Éternel représente Christ. Que place-t-on sur Azazel au Jour des
Expiations? Les péchés des croyants. Voici ce que rétorque ce
théologien : « Si Satan porte en définitive les péchés des croyants,
alors finalement nous faisons de Satan le porteur des péchés, et donc
nous faisons de lui notre sauveur ».
Que répondre à cela? Je vous invite tous à lire et à étudier.
Personnellement, je n'ai pas de problème. Je me suis débattu longtemps
avec cette question, mais il nous faudra bien tous savoir y faire face
personnellement. Ils disent que Christ a pris nos péchés et les a
emmenés aux confins du désert. De quelque manière que vous considériez
la chose, vous y trouverez des problèmes. Voici encore un autre
raisonnement : « Êtes-vous conscients que vous êtes en train de faire
de Satan votre sauveur? » Si nous répondons non, ils nous suggéreront
d'aller nous faire examiner... Nous devons être honnêtes. La seule
chose que je désire mettre en évidence, c'est le
verset 23 du chapitre 9.
Lorsque vous lisez
Hébreux 9.23,
est-il clair pour vous que les deux sanctuaires, tant le terrestre que
le céleste, ont besoin d'être purifiés? Nous avons au moins un texte
qui soutient notre position.
Mais Paul n'explique pas pourquoi il a besoin d'être purifié, parce
que son propos dans l'Épître aux Hébreux n'est pas là. Pour les Juifs,
il n'y avait pas de problème sur ce point. Ils croyaient que le
sanctuaire devait être purifié. En fait, la purification du sanctuaire
était le jour de fête le plus important pour les Juifs et l'est encore
de nos jours. Donc ce n'est pas un problème juif, c'est notre
problème. Ne cherchez pas la réponse dans cette épître, vous ne l'y
trouverez pas. Tout ce que vous y découvrirez, c'est l'affirmation que
le sanctuaire terrestre comme le céleste ont besoin d'être purifiés.
La seule différence, c'est que vous ne pouvez utiliser le sang des
taureaux et des boucs pour purifier le sanctuaire céleste, parce que
le sang de ces animaux n'a pas le pouvoir de purifier. Ce sang n'est
qu'un type, ou une « ombre » de la réalité. Le propos ici ne
s'applique pas au type, dans
Hébreux 9,
mais à la réalité céleste. Nous devons nous servir du
verset 23
comme d'une affirmation de fait. Même s'il n'explique pas le pourquoi
et le comment, ce passage nous apporte la certitude que de même
qu'était purifié le sanctuaire terrestre, le sanctuaire céleste doit
l'être également. Les sacrifices que l'on offrait dans le sanctuaire
terrestre le purifiaient-ils réellement? Symboliquement oui, mais
réellement, non. C'est pourquoi Paul dit que cela devait être
renouvelé sans cesse. Si par ces sacrifices le sanctuaire avait été
purifié, il n'eut pas été nécessaire de recommencer toujours.
Lisons maintenant les
versets 24 à 26 :
« Car Christ n'est pas entré dans un sanctuaire fait de main d'homme,
en imitation du véritable, mais il est entré dans le ciel même, afin
de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu. Et ce
n'est pas pour s'offrir lui-même plusieurs fois qu'il y est entré,
comme le souverain sacrificateur entre chaque année dans le sanctuaire
pour offrir un autre sang que le sien [celui des animaux]; autrement,
il aurait fallu qu'il eût souffert plusieurs fois depuis la création
du monde; mais maintenant, à la fin des siècles, il a paru une seule
fois pour effacer le péché par son sacrifice. »
À quel moment Dieu a-t-Il promis le salut? Quand l'a-t-Il fait pour la
première fois à la race humaine? C'était à Adam et Ève. Puis Il
réitéra Sa promesse à Noé et encore à Abraham, et ainsi de suite.
Quand cette promesse fut-elle réalisée? À la fin des siècles, elle
trouva son accomplissement. « Mais maintenant, à la fin des siècles,
il a paru une seule fois pour effacer le péché par son sacrifice ». La
croix a-t-elle ôté le péché? Le texte l'affirme ainsi. S'il subsistait
le moindre doute, la dernière partie est claire.
Versets 27 et 28 :
« Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après
quoi vient le jugement, de même Christ, qui s'est offert une seule
fois pour porter les péchés de beaucoup d'hommes, apparaîtra sans
péché une seconde fois à ceux qui l'attendent pour leur salut. »
Que faut-il entendre par l'expression « sans péché »? Jésus ne
S'occupera pas du problème du péché lorsqu'Il reviendra, cf. la TOB :
« sans plus de rapport avec le péché » . Il reviendra pour apporter le
salut.
Si vous omettez le
verset 23,
il est alors extrêmement difficile de prouver la purification du
sanctuaire en partant de l'Épître aux Hébreux. Le
verset 23
met en évidence qu'une purification du sanctuaire céleste doit avoir
lieu.
Le fondement de l'expiation est toujours la croix. Le bouc pour
l'Éternel, qui était sacrifié au grand Jour des Expiations, dirige
notre attention sur la croix. « Le sacrifice du Christ, en tant
qu'expiation pour le péché, est la grande vérité autour de laquelle
gravitent toutes les autres. Afin de pouvoir être correctement
comprise et appréciée, chaque vérité de la Parole de Dieu (y compris
le Jour des Expiations) de la Genèse à l'Apocalypse doit être étudiée
à la lumière qui rayonne de la croix du Calvaire. » (Gospel Workers,
p. 315).