Le
chapitre 8 d'Hébreux
est l'objet d'études très importantes. Nous allons pouvoir aborder
certains problèmes auxquels nous sommes confrontés en tant que peuple.
Aux
deux derniers versets du chapitre 7,
après avoir parlé de la personne de Christ en tant que notre souverain
sacrificateur, Paul nous a orientés vers Son sacrifice suprême sur la
croix. Ce sera le thème central des trois prochains chapitres le sang
de Jésus-Christ. C'est le sacrifice de Christ qui rend valable Son
ministère de sacrificateur. Sans Son sacrifice, nous ne pourrions pas
avoir de sacrificateur. Dans les
deux premiers versets du chapitre 8,
Paul résume ce qu'il a développé concernant Christ en tant que notre
souverain sacrificateur. Ces deux premiers versets sont la conclusion
du texte allant du
chapitre 5, verset 10,
jusqu'à la fin du
chapitre 7.
Dans tout ce passage, Paul a parlé de Christ en tant que notre
souverain sacrificateur.
Hébreux 8.1-2
déclare : « Le point capital de ce qui vient d'être dit, c'est que
nous avons un tel souverain sacrificateur, qui s'est assis à la droite
du trône de la majesté divine dans les cieux, comme ministre du
sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a été dressé par le
Seigneur et non par un homme. »
Ces deux versets révèlent clairement qu'il y a un sanctuaire dans les
cieux. Nous ne pouvons pas l'ignorer. Christ y est le sacrificateur et
ce sanctuaire n'a pas été construit par un homme, mais par Dieu. Après
avoir résumé ces faits, l'apôtre nous amène au sacrifice que le
sacrificateur doit accomplir devant Dieu.
Verset 3 :
« Tout souverain sacrificateur [nommé par Dieu] est établi pour
présenter des offrandes et des sacrifices; il est donc nécessaire que
celui-ci ait aussi quelque chose à présenter. »
Notez le mot « nécessaire », que signifie-t-il? « Il faut que ce soit
ainsi! » La raison pour laquelle j'insiste là-dessus, c'est que deux
conceptions se sont introduites dans l'Église chrétienne et que,
malheureusement, elles s'infiltrent dans les coeurs. L'une est connue
comme la théorie de l'influence morale, et l'autre comme la théorie
gouvernementale de l'expiation. Ces opinions enseignent que Christ
n'avait pas vraiment besoin de mourir pour nous sauver. Elles
suppriment ce que nous appelons la phase légale de l'expiation. La
théorie de l'influence morale révèle que Jésus est mort seulement pour
nous montrer qu'Il nous aime. Et la théorie gouvernementale proclame
qu'Il est uniquement mort pour nous montrer combien le péché est
terrible, mais qu'Il pouvait nous sauver sans mourir. Ce texte de la
Bible précise que c'est une nécessité qu'il y ait des sacrifices. Ces
deux théories contiennent certains éléments de vérité. Il est vrai que
Christ est mort sur la croix pour prouver Son amour, et il est
également vrai que Sa mort sur la croix montre que le péché est
odieux. Mais adopter ces théories comme fondement de l'expiation
revient à nier la nécessité de la croix. « Tout souverain
sacrificateur est établi pour présenter des offrandes et des
sacrifices. »
Souvenez-vous que le sacrificateur est un médiateur entre un Dieu
Saint et l'homme pécheur. Afin de supprimer la barrière qui a été
érigée par le péché, un sacrifice est nécessaire. Lisons
Lévitique 17.11 :
« Car la vie de la chair est dans le sang. Je vous l'ai donné sur
l'autel, afin qu'il serve d'expiation pour vos âmes [c'est le
sacrifice que le sacrificateur effectue], car c'est le sang qui fait
l'expiation pour l'âme ». Ce verset précise deux choses :
- La vie de la chair est dans le sang.
- Le sang est ce qui accomplit l'expiation.
Voyons à présent
Hébreux 9.22
où nous avons l'application de ces paroles. Dans le sanctuaire
terrestre, le sacrificateur offrait le sang des animaux. « Et presque
tout, d'après la loi, est purifié avec du sang ». Les pécheurs ne
pouvaient pas se présenter à Dieu sans avoir été purifiés, parce que
la loi exige que l'âme qui pèche meure. Nous sommes des pécheurs, nous
ne pouvons pas nous approcher du Dieu Saint. « Et sans effusion de
sang il n'y a pas de pardon ». Retenez que c'est une nécessité. Le
sang fait l'expiation, le sang est la base du sacrifice. Cela ne veut
pas dire que Dieu soit en colère. Nous ne devons pas avoir la
conception païenne qu'un Dieu fâché a besoin d'être apaisé. Dieu est
juste et droit, et un Dieu juste ne peut pas nous pardonner en
excusant simplement le péché, Il doit considérer Sa justice.
Je suis allé une fois à une assemblée au Kenya. Il n'y avait pas de
place pour se garer mais à l'endroit où le stationnement était
interdit, des gens de l'ambassade pouvaient s'installer car ils
étaient diplomatiquement « intouchables ». Ils pouvaient transgresser
la loi. Je me suis donc dit : « Je suis également un ambassadeur et je
peux en faire autant ». J'ai donc garé ma voiture à côté des autres.
Je suis allé à la rencontre et quand je suis revenu, un policier
m'attendait. Lorsque je me suis approché de mon véhicule, il m'a dit :
« Est-ce votre voiture? » Je lui ai répondu « Oui ». Puis il m'a dit :
« Vous avez transgressé la loi ». Je lui ai montré la voiture de
l'ambassade et lui ai fait cette réflexion : « Alors, elle aussi ». Le
policier m'a répondu : « Oui, mais ce sont des gens de l'ambassade ».
Alors, j'ai ajouté : « Moi aussi ». Je lui ai rappelé un texte de
l'Épître aux Corinthiens dans le Nouveau Testament, et il a vu que
j'avais une Bible à la main. Il m'a donc dit : « Je vois que vous êtes
un prêtre ». « Non, pasteur de l'Évangile », ai-je rectifié. « Je
voudrais vous dire », a-t-il essayé d'exprimer, « j'ai un problème ».
Il ne m'a pas fait part de son problème, mais était effrayé de devoir
se confesser à un prêtre parce qu'il était Catholique Romain. Il m'a
encore dit : « Si vous pouvez me pardonner, je vous pardonnerai aussi
pour votre stationnement ». Il ne pouvait pas le demander à Dieu
directement, par conséquent il devait s'adresser au prêtre. Je lui ai
précisé : « Je n'ai pas cette autorité ». Mais je l'ai orienté vers
Jésus-Christ en tant que son Médiateur. Il m'a répondu : « Je vous
remercie de m'avoir donné cette espérance. Je peux vous dire que
chaque fois que vous viendrez et que vous voudrez vous garer à cet
endroit, quand je serai de service, vous pourrez le faire sans
problème parce que je vous en donnerai la permission. »
Ce qu'il a fait était merveilleux au niveau humain, il m'a pardonné.
Mais il n'a pas accompli une bonne action, car il n'était pas juste en
me pardonnant. L'homme ne peut pas pardonner parce qu'il est pécheur.
Et Dieu ne peut pas pardonner en fermant les yeux sur Sa justice. Il
est un Dieu juste, un Dieu Saint. Il nous montre clairement que l'âme
pécheresse doit mourir. Il ne peut pas contourner la loi. Il n'est pas
au-dessus de la loi car cela ferait de Lui un Dieu injuste. Ce que
Paul dit dans ces versets, c'est qu'il était nécessaire que ce
sacrificateur dans les cieux, Christ, doive également apporter un don.
Lisons maintenant le
verset 4 :
« S'il était sur la terre, il ne serait même pas sacrificateur,
puisque là sont ceux qui présentent les offrandes selon la loi ».
Sur la terre, Il n'était pas qualifié pour être sacrificateur, Il
n'était pas venu pour y accomplir cette tâche, mais pour être le
Sacrifice. Il est venu parmi nous pour être Sauveur et également
prophète ou représentant de Dieu. Mais lorsqu'Il est monté au ciel, Il
y est allé en tant que Sacrificateur. Pas selon la loi du sacerdoce
lévitique, mais selon le sacerdoce de Melchisédek.
Verset 5 :
« Ils célèbrent un culte, image et ombre des choses célestes, comme
Moïse en fut divinement averti lorsqu'il allait construire le
tabernacle : Aie soin, lui fut-il dit, de tout faire d'après le modèle
qui t'a été montré sur la montagne. »
En d'autres termes, le sacerdoce lévitique et les sacrifices qu'ils
offraient n'étaient qu'une ombre ou une image du type. Christ
n'appartient pas au sacerdoce lévitique, Il n'est pas un type, Il est
la réalité. Il n'offre pas de sacrifices de taureaux, de boucs et de
brebis comme le faisaient les Lévites, mais Il offre Son propre sang.
Par conséquent, ce que Paul dit dans ce passage, c'est que les
sacrificateurs lévites avec leurs sacrifices n'étaient qu'une image,
une ombre. Voyons à présent le
verset 6 :
« Mais maintenant [l'ombre s'est effacée, la réalité s'est révélée] il
a obtenu un ministère d'autant supérieur. »
Il y a deux ministères de sacrificateurs. Celui du Lévitique et celui
de Christ, représenté par Melchisédek. Le sacerdoce lévitique était un
type ou une ombre, et n'avait ni l'autorité, ni le pouvoir de sauver.
Ce n'était qu'une image, un symbole. Mais le ministère de Christ est
réel! C'est pourquoi c'est un ministère plus excellent. Rappelez-vous
que Paul essaie de convaincre les chrétiens juifs de détourner leurs
regards des sacrificateurs terrestres pour les orienter vers le
Céleste. C'est là que se trouve l'espérance de la race humaine. Voici
la suite du
verset 6 :
« Qu'il est le médiateur d'une alliance plus excellente, qui a été
établie sur de meilleures promesses ». Ce verset fait ressortir deux
choses :
- Une meilleure alliance.
- De meilleures promesses.
À quoi Paul fait-il référence quand il dit : « Une alliance plus
excellente »? Pourquoi la Nouvelle Alliance est-elle meilleure que
l'Ancienne? C'est Dieu qui donna l'Ancienne Alliance. Était-elle
mauvaise? Où se situait le problème? Nous en découvrons l'explication
dans le mot « promesse ». Dans l'Ancienne Alliance, il ne s'agissait
que d'une promesse. Dieu donna la loi, mais le peuple fit la promesse :
« Tout ce que tu as dit, nous le ferons ». Dans la Nouvelle Alliance,
la loi est la même. La différence se situe dans la promesse. Qu'est-ce
qui rend la Nouvelle Alliance meilleure? Ce n'est pas la loi, mais la
promesse. Dieu donna la loi dans l'Ancienne Alliance, et le peuple fit
la promesse. Dans la Nouvelle, Dieu donne la loi et Il accomplit la
promesse Lui-même.
Pourquoi l'Ancienne Alliance était-elle défectueuse? Le
verset 8
révèle où se trouvait cette imperfection. Elle n'était pas dans la
loi, mais en eux. C'était la promesse des hommes qui était
défectueuse. Les hommes ne pouvaient pas la tenir et Dieu le savait.
Mais le peuple ne le savait pas. Comment savons-nous qu'ils n'en
étaient pas conscients? Vous ne promettez jamais une chose que vous
n'êtes pas certains de réaliser. Ils étaient donc sûrs qu'ils
pouvaient garder cette promesse. Chaque fois que vous faites une
promesse à Dieu, vous entrez dans l'Ancienne Alliance. Celle-ci n'a
rien à voir avec le temps, elle intervient quand vous promettez à Dieu
d'être bons. Si vous Lui avez déjà fait cette promesse, vous êtes
entrés dans l'Ancienne Alliance. La question n'est pas de savoir si
vous étiez sincères car les Juifs étaient sincères quand ils ont fait
la promesse. Pierre l'était quand il a dit à Jésus : « Je donnerai ma
vie pour toi ». Le problème est que l'homme n'est pas capable de tenir
ses promesses. Mais ceci n'est pas vraiment le fond du problème. Quand
vous manquez à votre promesse, vous vous découragez, mais il y a une
solution à votre échec et elle se trouve dans la Nouvelle Alliance.
Il y a d'autres soi-disant solutions qui ne sont pas valables.
Laissez-moi vous en donner deux. En ce qui concerne les Juifs, quand
ils manquaient à leurs promesses, ils prenaient la loi de Dieu,
l'abaissaient au niveau des hommes par des règles qu'ils observaient,
et pensaient accomplir leurs promesses par ce moyen. Voici un individu
qui croyait respecter l'alliance en tant que promesse. Lisons la
dernière partie du verset
Philippiens 3.6 :
« Irréprochable à l'égard de la justice de la loi ». Paul parlait de
lui-même avant sa conversion. Ceci était l'erreur des Juifs, ils
n'admettaient pas qu'ils avaient rompu l'alliance. Ils cachaient leurs
manquements en réduisant la loi de Dieu à des règles humaines. Lisons
Matthieu 15.1-5 :
« Alors des pharisiens et des scribes vinrent de Jérusalem auprès de
Jésus [c'étaient des représentants du Sanhédrin], et dirent : Pourquoi
tes disciples transgressent-ils la tradition des anciens? Car ils ne
se lavent pas les mains, quand ils prennent leurs repas. »
Voilà quelques-unes des règles que les Juifs avaient établies. Ils
avaient mal interprété la loi que Dieu leur avait donnée. D'un
principe de santé, ils avaient fait une loi de salut. « [Jésus] leur
répondit : Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu
au profit de votre tradition? Car Dieu a dit : Honore ton père et ta
mère; et : Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni de mort.
Mais vous, vous dites : Celui qui dira à son père ou à sa mère : Ce
dont j'aurai pu t'assister est une offrande à Dieu, n'est pas tenu
d'honorer son père ou sa mère. »
Autrement dit, c'était une loi qu'ils ne pouvaient pas observer mais
qu'ils avaient réduite à une règle à laquelle ils pouvaient obéir, et
Jésus leur dit encore : « Vous annulez ainsi la parole de Dieu au
profit de votre tradition. » Le commandement de Dieu devient sans
effet à cause de votre tradition. (C'est un problème que nous
pourrions également avoir). « Hypocrites, Ésaïe a bien prophétisé sur
vous, quand il a dit : Ce peuple m'honore des lèvres [c'est une
religion superficielle], mais son coeur est éloigné de moi. C'est en
vain qu'ils m'honorent, en enseignant des préceptes qui sont des
commandements d'hommes. »
Nous devons être très prudents afin de ne pas commettre la même
erreur. Il est facile de prendre la loi de Dieu et de la réduire à des
règles auxquelles vous et moi pouvons obéir, pour ensuite nous
glorifier nous-mêmes en déclarant que nous observons la loi. Nous
devons nous rappeler que c'est uniquement par la grâce de Dieu,
uniquement par « Christ en moi », que nous pouvons accomplir la
loi.
Revenons au
chapitre 8 d'Hébreux.
Une solution consiste à « contourner » l'Ancienne Alliance en
réduisant ses lois à des règles humaines. Une autre solution consiste
à cacher nos manquements. Et une troisième réaction est de se laisser
gagner par le découragement et déclarer : « Tout ceci ne sert à
rien », puis d'abandonner sa vie chrétienne. Toutes ces réactions sont
mauvaises. La bonne solution se trouve dans la Nouvelle Alliance car
celle-ci est basée sur une meilleure promesse. Lisons
Hébreux 8.9 :
« Non comme l'alliance que je traitai avec leurs pères, le jour où je
les saisis par la main pour les faire sortir du pays d'Égypte; car ils
n'ont pas persévéré dans mon alliance, et moi non plus je ne me suis
pas soucié d'eux, dit le Seigneur. »
Ils ont échoué dans l'Ancienne Alliance, mais Dieu leur a fait une
promesse qui se trouve dans Jérémie et Ésaïe, et qui s'adresse
maintenant à nous : « Mais voici l'alliance que je ferai avec la
maison d'Israël, après ces jours-là, dit l'Éternel ». Quand l'Ancienne
Alliance a échoué, Dieu ne nous a pas abandonnés mais Il a établi une
Nouvelle Alliance. Mais l'Ancienne était essentielle car, pendant 400
ans, les Juifs étaient en Égypte et la religion de ce pays enseignait
que l'homme peut se sauver par lui-même. Cette conception païenne,
consistant à ne dépendre que de soi, devait disparaître de leurs
pensées. L'Ancienne Alliance leur a été donnée dans le but de détruire
toute confiance en eux-mêmes.
Lors du dernier souper, Pierre a promis à Jésus : « Je ne te renierai
jamais. Je donnerai ma vie pour toi ». Il était sincère et pensait ce
qu'il disait, mais il était entré dans la promesse de l'Ancienne
Alliance et il ne l'a pas tenue. Il a complètement échoué. Il n'avait
pas saisi la mission de Christ et n'était pas vraiment prêt à mourir.
Il a renié Jésus trois fois. Souvenez-vous de ce que Jésus avait dit
lors du repas du Seigneur : « Avant que le coq chante deux fois, tu me
renieras trois fois ». Autrement dit : « Pierre, tu vas manquer à ta
promesse ». Puis Il a ajouté : « Quand tu seras converti, affermis tes
frères ». Que voulait-Il dire par là? « Quand tu auras perdu toute
confiance en toi ». C'est la raison pour laquelle, après la
résurrection, Jésus S'est adressé particulièrement à Pierre dans
Jean 21
et lui a demandé trois fois : « M'aimes-tu? » Pierre devait
reconnaître qu'il n'aimait pas le Seigneur d'un amour agapé. Ce à quoi
il a répondu : « Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime ». C'est pour
cela qu'à présent, Christ pouvait lui dire : « Pais mes agneaux, pais
mes brebis ». Les Juifs, vous et moi, ainsi que chaque être humain, ne
sommes pas entrés dans la Nouvelle Alliance tant que nous n'avons pas
perdu toute confiance en nous-mêmes.
Qu'est-ce que la Nouvelle Alliance? Les
versets 7 à 9
enseignent que l'Ancienne Alliance était défectueuse et que notre
seule espérance se trouve dans la Nouvelle. Lisons
Hébreux 8.10-13.
Vous allez y découvrir quatre caractéristiques de la Nouvelle
Alliance. La première : « Je mettrai mes lois dans ton esprit et je
les écrirai dans ton coeur ». Dans l'Ancienne Alliance, Dieu a donné
la loi sur des tables de pierre. C'était une nécessité qu'à ce
moment-là, les règles soient gravées de cette façon. Quand la Nouvelle
Alliance déclare : « Je mettrai mes lois dans ton esprit et dans ton
coeur », cela veut dire que Dieu va mettre dans notre coeur le désir
de Lui obéir. L'envie de pécher est naturelle en nous. Je n'ai pas
besoin de l'enseigner ni d'établir des programmes promotionnels pour
le péché, c'est une envie naturelle. Par contre, il nous faut
« pousser » les gens à être bons. Dieu dit : « Je mettrai dans ton
coeur l'envie d'aimer le Seigneur ainsi que ton prochain ». Autrement
dit, l'observation de la loi deviendra un comportement spontané et
naturel chez une personne convertie. Cela ne se transformera pas en
règles.
La semaine dernière, j'ai reçu une lettre suite à la semaine de prière
que j'ai animée le mois d'août dernier à Weimar et le médecin
animateur du programme « NEWSTART » m'a écrit en me disant :
« Pouvez-vous nous aider, s'il vous plaît? Comment mettre la
justification par la foi en pratique dans notre institution? » Je lui
ai répondu : « Vous ne pouvez pas appliquer la justification par la
foi dans une institution et en voici la raison. C'est quelque chose
qui vient du coeur. Vous ne pouvez pas la concrétiser par des
règles ». Je lui ai donné un exemple : J'étais à Weimar une semaine et
j'ai observé qu'il y a certaines personnes qui viennent dans cet
institut de leur propre initiative et n'ont pas besoin des règles que
vous avez établies. Elles n'en ressentent pas la nécessité car, selon
elles, elles n'ont pas l'intention d'y désobéir. Leur souhait est
d'obtenir une éducation chrétienne et elles trouvent vos règles en
harmonie avec ce qu'elles sont venues chercher. Mais il y a certains
étudiants qui sont envoyés à Weimar par leurs parents afin d'y être
corrigés dans leur conduite. L'un d'entre eux était une fille qui
provenait de l'Idaho, et il y avait aussi deux garçons. La fille m'a
dit : « Quand vous retournerez en Idaho, ne dites jamais à ma mère que
Weimar est un endroit merveilleux ». Je lui ai demandé pourquoi. Elle
a répondu : « Je ne veux pas retourner en enfer pour trois autres
années ». Elle appelait Weimar, « l'enfer ». Mais les autres disaient :
« C'est le paradis sur terre. »
La différence résidait dans la transformation du coeur. La Nouvelle
Alliance met en nous le désir de toujours faire le bien. Cette
attitude devient spontanée. Nous n'avons pas besoin d'y « pousser »
les gens. Par conséquent, l'une des caractéristiques de cette
Alliance, c'est que Dieu crée un peuple qui aura la même motivation
que la Sienne envers nous. Vous pouvez donc être convaincus que les
pensées de Christ deviendront nôtres ainsi que Ses souhaits et Ses
objectifs. Et le but de Christ était de vivre pour le Père et pour la
race humaine : « Je ne suis pas venu pour accomplir ma volonté, mais
la volonté de mon Père. »
Christ Se réjouissait de faire la volonté du Père et ce n'était pas un
fardeau pour Lui. C'était Sa joie. C'est ainsi que les dix
commandements ne seront plus longtemps des règles pour le peuple de la
Nouvelle Alliance, ils deviendront un délice. Que disait David? « Je
me réjouis de faire ta volonté, ô mon Dieu. »
David parlait de la relation de la Nouvelle Alliance. Ceux qui sont
sous l'Ancienne font de bonnes choses parce que c'est une nécessité.
Ils doivent payer leur dîme, sinon ils ne pourront pas obtenir leur
« ticket » pour le ciel, comme l'Église l'a enseigné. Ils doivent
faire ceci et cela, et c'est de l'esclavage.
La première caractéristique de la Nouvelle Alliance est le changement
de motivation envers les idéaux de Dieu révélés dans les dix
commandements.
Voici la seconde caractéristique au verset 10 : « Je serai leur Dieu,
et ils seront mon peuple ». Qu'est-ce que cela veut dire? N'oubliez
pas que Jésus a dit à Ses disciples : « Je ne vous appelle plus
serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son
maître; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait
connaître tout ce que j'ai appris de mon Père ». En d'autres termes,
dans ce verset Dieu dit : « Je ne vous considère pas comme des
pécheurs, ni comme des ennemis, mais comme mes enfants. Je serai votre
Dieu et vous serez mon peuple ». Lisons
1 Jean 3.1-3.
C'est l'objectif de Dieu dans cette seconde caractéristique : « Voyez
quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés
enfants de Dieu! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas,
c'est qu'il ne l'a pas connu. »
Quand nous parlons à Dieu, nous ne nous adressons pas à un juge, ni à
un représentant de la loi, mais à un Père qui nous aime et qui fera
tout ce qu'Il peut pour notre salut.
Versets 2 et 3 :
« Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous
serons n'a pas encore été manifesté; mais nous savons que, lorsqu'il
paraîtra, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel
qu'il est. Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme
lui-même est pur ». Jean dit dans ces versets que chaque homme ayant
cette merveilleuse espérance d'être un avec Dieu veut vivre Sa vie,
une vie de pureté. Lisons
Romains 8.16-17
qui dit la même chose : « L'Esprit lui-même rend témoignage à notre
esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants,
nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de
Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d'être glorifiés
avec lui. »
Devons-nous souffrir avec le Seigneur? Oui, parce que nous sommes en
territoire ennemi. Le monde est sous la puissance du malin. Sous la
Nouvelle Alliance, nous sommes le peuple de Dieu, Il est notre Dieu,
Il est capable de nous sauver et quand Il reviendra, nous serons
délivrés. Par conséquent, la seconde caractéristique est que Dieu
S'identifie Lui-même à nous. Il est notre Dieu, nous sommes Son peuple.
Il nous a ramenés au bercail. Il nous a créés en Adam en tant que Dieu
et Créateur, et Adam Lui a tourné le dos. À cause de cela, nous nous
sommes éloignés de Dieu et à présent, Il revient vers nous en disant :
« Je veux vous ramener au bercail, et je peux le faire dans la
légalité grâce au sacrifice de Christ ». C'est la seconde
caractéristique.
Voyons à présent la troisième au
verset 11 : « Personne n'enseignera
plus son concitoyen, ni personne son frère, en disant : Connais le
Seigneur! Car tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu'au plus
grand d'entre eux ». Que veut dire Paul? Il y aura une relation
personnelle avec Jésus-Christ. Ce ne sera pas une connaissance
intellectuelle comme nous pouvons l'acquérir, par exemple lorsque nous
étudions l'Australie et son peuple. Il s'agira d'une relation
dynamique entre Dieu et nous. La Nouvelle Alliance ne met pas de
distance entre Lui et nous. Dans l'Ancienne, Dieu Se situait tout en
haut, et nous nous trouvions en bas et devions Lui obéir sinon nous
serions « éliminés ». Dans la Nouvelle, nous sommes unis avec Dieu et
ne faisons qu'un avec Lui, et nous n'aurons pas à lancer cet
avertissement : « Connaissez Dieu », car chaque être humain du plus
petit au plus grand Le connaîtra. Autrement dit, nous Le connaîtrons
personnellement. C'est pourquoi il nous faut prendre ces études à
coeur afin de connaître personnellement Jésus-Christ. Nous devons
entretenir une relation individuelle avec Lui.
Maintenant, nous arrivons à la quatrième caractéristique au
verset 12 :
« Parce que je pardonnerai leur injustice, et que je ne me souviendrai
plus de leurs iniquités » (KJV). Remarquez que Paul emploie des termes
différents dans ce verset. L'injustice est une désobéissance
délibérée. Notre péché consiste à manquer le but ou à ne pas atteindre
les objectifs que Dieu désirait nous voir réaliser. Nos iniquités
concernent notre état pécheur. Le mot « iniquité » veut simplement
dire, pencher en faveur de notre nature pécheresse. Toutes ces choses
sont des barrières entre un Dieu Saint et un homme pécheur. Et Dieu
dit : « Je ne me souviendrai plus de leurs péchés ». En d'autres
termes, en Christ nous sommes parfaits dans notre nature ainsi que
dans notre caractère. Nous pouvons venir à Lui sans la moindre
barrière, et Paul l'explique principalement aux
chapitres 9 et
10.
Laissez-moi vous rappeler les cinq premiers versets du
chapitre 10.
Verset 1 :
« En effet, la loi qui possède une ombre des biens à venir, et non
l'exacte représentation des choses, ne peut jamais, par les mêmes
sacrifices qu'on offre perpétuellement chaque année, amener les
assistants à la perfection. »
Ces sacrifices du sanctuaire terrestre ne rendaient pas les pécheurs
parfaits. Car alors ils auraient cessé d'être offerts par les
adorateurs qui, une fois purifiés ou lavés, n'auraient plus eu
conscience de leur culpabilité. Les sacrifices terrestres ne faisaient
pas cela. Quand vous venez à Dieu au nom de Christ, Il vous considère
comme si vous étiez parfaits. Il ne Se souvient plus de votre péché.
Rappelez-vous le verset 28 du chapitre 7 où Paul développe le rôle de
Christ en tant que sacrificateur à partir de Son sacrifice : « En
effet, la loi établit souverains sacrificateurs des hommes sujets à la
faiblesse [ils étaient pécheurs]; mais la parole du serment qui a été
fait après la loi établit le Fils, qui est parfait, pour l'éternité ».
Nous avons un sacrificateur parfait pour l'éternité et nous pouvons
nous adresser à Dieu par Son intermédiaire. La conclusion du
chapitre 8 est le verset 13 :
« En disant : une alliance nouvelle, il a déclaré ancienne la
première; or, ce qui est ancien, ce qui a vieilli, est près de
disparaître. »
En Afrique, où il y a beaucoup de pauvreté, les gens portent leurs
vêtements et leurs chaussures jusqu'à ce qu'elles soient complètement
usées. Je suis né là-bas et j'ai également cette habitude. Mon épouse
voit les trous qu'il y a à mes chaussures et me dit : « Tu as besoin
d'en acheter une nouvelle paire ». Je lui réponds : « Non, celles-ci
sont encore en bon état ». Puis un jour, elles ont tout bonnement
disparu. Les chaussures sont très précieuses pour les Africains. Que
font les Africains quand ils vont à l'église? Ils marchent pieds nus
et portent leurs chaussures à la main, non pas parce qu'ils ont trop
chaud comme certains enfants, mais parce que la plante de leurs pieds
peut être « remplacée » par le corps, alors que les semelles des
chaussures coûtent cher. C'est pour cela qu'ils les enlèvent. Par
contre, dans nos pays, nous ne portons pas nos chaussures jusqu'à ce
qu'elles soient usées. Chaque année, une nouvelle mode arrive et nous
les donnons et allons en acheter une nouvelle paire.
Ce que Paul dit dans ce verset, c'est que d'un point de vue culturel,
les choses vieillissaient. Que faisons-nous des vêtements qui sont
pleins de trous? Nous les jetons. L'Ancienne Alliance est prête à être
« jetée ». Elle a eu son utilité, elle est « usée » et ne peut pas
nous sauver. Nous devons revêtir la Nouvelle Alliance. Celle-ci ne
vieillira jamais. Et sur la nouvelle terre, nous pourrons cueillir les
fleurs magnifiques qui ne faneront jamais. Nous ne ferons pas semblant
d'être justes et nous ne prétendrons pas l'être. N'oubliez pas que le
chapitre 8
conclut que nous devons abandonner l'Ancienne Alliance pour adopter la
Nouvelle. L'Ancienne a disparu et la Nouvelle l'a remplacée. Ceci
s'appliquait aux Juifs à l'époque de Paul et doit également nous
concerner. Nous devons renoncer à l'Ancienne pour la Nouvelle.
Vous ne pouvez pas dire : « Je veux les deux alliances » . Vous devez
en laisser une de côté pour choisir l'autre. Vous ne pouvez pas
déclarer : « Moi, plus Christ », cela ne fonctionnera pas. C'est :
« Non pas moi [ce qui est l'Ancienne Alliance], mais Christ ». Que
Dieu nous aide afin que nous devenions un peuple de la Nouvelle
Alliance et, lorsque nous le serons, que nous ne soyons pas infidèles
parce que Dieu écrira la loi dans les coeurs. Il ne sera pas nécessaire
de dire : « Connaissez le Seigneur » car, du plus petit jusqu'au plus
grand, tous Le connaîtront. Le principal besoin, pour chaque croyant
dans cette Église, est d'entrer entièrement dans l'expérience de la
Nouvelle Alliance et d'adopter toutes les caractéristiques que Dieu
nous a données. Que Dieu nous bénisse!