L'ÉPÎTRE AUX HÉBREUX

Chapitre 13

Christ, notre grand

souverain sacrificateur (conclusion)

Hébreux 4.14 à 5.10

À partir du verset 15 d'Hébreux 4, Paul nous fait découvrir Christ en tant que notre grand souverain sacrificateur, alors qu'auparavant il nous L'avait fait connaître comme Sauveur. Mais connaître Christ comme Sauveur n'est pas suffisant. Nous avons également besoin de Le découvrir en tant que souverain sacrificateur, parce que nous vivons encore dans un monde hostile et pour y survivre, ce souverain sacrificateur nous est nécessaire à nous, chrétiens, pour au moins trois raisons :
  1. Tant que nous serons des pécheurs, nous aurons besoin d'un médiateur entre nous, pécheurs, et un Dieu saint. C'est ce que précise le verset 14 du chapitre 4 : « Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous professons ». Nous avons un sacrificateur qui comble le vide entre nous et Dieu.

  2. Dans nos luttes, en tant que chrétiens, nous avons besoin de quelqu'un qui puisse avoir de la compassion pour nous dans nos faiblesses et nos combats. Christ peut nous comprendre et c'est ce que dit le verset 15 : « Car nous n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché ». La seule différence par rapport à nous, c'est qu'Il a été vainqueur. Ceci nous amène à la troisième raison.

  3. Nous avons besoin d'un souverain sacrificateur qui puisse nous aider et nous donner la force nécessaire au fur et à mesure que nous avançons dans notre vie chrétienne. En d'autres termes, contrairement aux sacrificateurs terrestres, Christ est capable de subvenir entièrement à tous nos besoins. C'est ce que Paul développe dans les versets 1 à 10 d'Hébreux 5 et ce sera le sujet de ce chapitre.

Dans les quatre premiers versets d'Hébreux 5, Paul décrit toutes les qualifications nécessaires pour être un sacrificateur, et celles-ci s'appliquent à n'importe quel sacrificateur. Il y a donc quatre qualifications nécessaires qu'un homme doit avoir pour être un prêtre. Voici la première au verset 1 : « En effet, tout souverain sacrificateur pris du milieu des hommes est établi pour les hommes dans le service de Dieu ». La première qualification est donc celle-ci : un sacrificateur doit être un homme qui représente tous les êtres humains.

Lorsque mon épouse et moi-même sommes devenus citoyens américains en 1975, à cette époque, les habitants du pays nous avaient montré que même un citoyen américain non naturalisé pouvaient devenir président des États-Unis. Cette loi a depuis été changée car un ennemi du pays pouvait en devenir citoyen, entreprendre une campagne afin de devenir président et ensuite profiter de sa position pour renverser le pays. Un sacrificateur doit donc être quelqu'un qui fait partie de la race humaine qui a besoin d'un rédempteur. Pourquoi? Parce qu'un sacrificateur représente le peuple devant Dieu. Un prophète est une personne qui représente Dieu devant le peuple, mais un sacrificateur qui représente le peuple devant Dieu doit en faire partie.

Nous savons cette merveilleuse chose que Christ remplissait les deux fonctions. Lorsqu'Il est venu dans ce monde, Il y est venu comme prophète. Et lorsqu'Il est retourné dans les cieux, Il n'y est pas retourné en tant que prophète, mais en tant que sacrificateur. Ainsi, Christ est à la fois un prophète et un sacrificateur. Nous avons donc un Représentant qui est assis à la droite de Dieu. Ceci est très réconfortant pour nous!

La seconde qualification requise se trouve dans la deuxième partie du verset 1. Un sacrificateur doit offrir des sacrifices afin de remédier au problème du péché. Lisons Ésaie 59.1, 2 : « Non, la main de l'Éternel n'est pas trop courte pour sauver, ni son oreille trop dure pour entendre. Mais ce sont vos crimes qui mettent une séparation entre vous et votre Dieu; ce sont vos péchés qui vous cachent sa face et l'empêchent de vous écouter. »

Le péché nous sépare de Dieu. Maintenant, sans effusion de sang, il ne pouvait pas y avoir de pardon pour le péché ( Hébreux 9.22 ). Sans le pardon du péché, il y aura toujours une barrière entre l'homme pécheur et le Dieu saint, et un sacrificateur doit donc être capable d'apporter des sacrifices à Dieu afin de supprimer cet obstacle. Le problème ne vient pas de Dieu, mais de nous-mêmes. Le péché nous sépare de Dieu. Hébreux 5.1 dit qu'un sacrificateur doit « présenter des offrandes et des sacrifices pour les péchés. »

La troisième qualification se trouve au verset 2 : « Il peut avoir de la compassion pour les ignorants et les égarés » c'est-à-dire qu'Il doit être une personne qui « peut avoir de la compassion pour les ignorants [ceux qui sont faibles] et les égarés [ceux qui commettent des erreurs] ». Un sacrificateur doit être capable d'avoir de la compassion pour les êtres humains faibles et pécheurs. Le seul moyen d'y parvenir, c'est qu'il ait Lui-même revêtu les faiblesses et la fragilité humaines. Souvenons-nous que Christ ne peut pas être séparé de nous dans nos luttes, car Il les a vécues en tant qu'homme. Hébreux 2.17-18 : « En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu'il soit un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle ». Puisqu'Il a été conçu comme l'un d'entre nous, Il peut nous comprendre.

Certains chrétiens n'ont jamais eu à lutter contre la drogue, par conséquent ils considèrent ceux qui font face à ce genre de combat en leur disant : « Je ne sais pas pourquoi vous avez de telles luttes, je n'ai jamais eu le moindre problème ». S'ils se mettaient à leur place, ils auraient les mêmes problèmes. Nous remercions Dieu que Jésus-Christ était une personne comme nous et qu'Il ait été tenté en toutes choses comme nous le sommes. Il comprend nos luttes. Nous ne nous adressons pas à quelqu'un qui ne comprend pas. Il a de la compassion, Il comprend nos faiblesses et nous remercions Dieu pour cela. Je voudrais vous rappeler le verset 16 d'Hébreux 4 : « Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d'obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins ». Il n'a pas seulement de la compassion, mais Il peut également nous aider.

Nous arrivons maintenant à la quatrième qualification du sacrificateur. Premièrement, il doit être un homme qui représente tous les hommes. Deuxièmement, il doit être capable d'offrir des sacrifices pour nos péchés et, troisièmement, il doit avoir de la compassion pour les êtres humains faibles et pécheurs. Le seul moyen pour Jésus d'y parvenir, c'était de devenir l'un d'entre nous. La quatrième compétence est un élément important que nous découvrons au verset 4 d'Hébreux 5 : « Nul ne s'attribue cette dignité, s'il n'est appelé de Dieu, comme le fut Aaron ». Autrement dit, un sacrificateur devait être nommé par Dieu. Il ne pouvait pas se désigner lui-même. Il ne pouvait pas non plus faire campagne et dire : « S'il vous plaît, élisez-moi ». Voici donc les quatre qualifications requises pour être sacrificateur et généralement exigées pour n'importe quel sacrificateur.

Christ possédait toutes ces qualifications et elles étaient meilleures que celles des sacrificateurs terrestres du Lévitique. En tant qu'homme, Christ était l'un d'entre nous et, en tant que Dieu, Il était un avec le Père. Son humanité est descendue jusqu'à notre niveau. Sa divinité Le lie à Dieu et Il a ainsi comblé l'abîme entre la terre et le ciel. Les sacrificateurs terrestres ne pouvaient pas combler ce vide. C'est la raison pour laquelle ils devaient offrir des sacrifices pour eux-mêmes. Mais Christ est à la fois Dieu et homme, et Il a comblé ce vide entre nous et Dieu. Nous remercions notre Père Céleste pour un tel sacrificateur. Aucun des sacrificateurs terrestres n'avait cette compétence.

Paul ne classe pas les qualifications de la même manière. Il commence ainsi : « Il doit être nommé par Dieu », et au verset 5, il dit : « Et Christ ne s'est pas non plus attribué la gloire de devenir souverain sacrificateur ». En d'autres termes, Christ ne S'est pas choisi Lui-même. Mais Il tient cette gloire de celui qui Lui a dit : « Tu es mon Fils, je t'ai engendré aujourd'hui! » En langage courant, le mot « engendré » signifie « créé ». Mais ce n'est pas le cas en grec. Dans cette langue, il y a deux mots possibles : « monoganes » qui signifie « quelqu'un de très spécial », « auquel on a confié une mission spéciale »; et le second « monoganetos » qui signifie « je t'ai engendré » dans le sens où nous le comprenons dans notre langue. Dans le passage qui nous occupe, le sens est celui du premier mot : « Je t'ai confié une mission spéciale », « je t'ai mis à part ». Le verset 6 précise aussi : « Comme il dit encore ailleurs : Tu es sacrificateur pour toujours, selon l'ordre de Melchisédek ». C'est une citation du Psaume 110, verset 4. Dieu parlant à Christ dit : « Je t'ai désigné en tant que sacrificateur pour toujours ». Le mot « toujours » a aussi besoin d'être expliqué, il veut dire quelque chose qui n'a pas de fin mais ce n'est pas la véritable signification de ce mot. Il en est de même avec l'expression « feu éternel ». Aussi longtemps que nous aurons besoin d'un sacrificateur, Jésus remplira cette mission. Le mot « toujours » veut dire « aussi longtemps que ce sera nécessaire ». De même, le feu brûle aussi longtemps qu'il y a quelque chose à brûler. Dès que tout est consumé, il s'éteint. Lisons Jude 7 : «... que Sodome et Gomorrhe et les villes voisines, qui se livrèrent comme eux à la débauche et à des vices contre nature, sont données en exemple, subissant la peine d'un feu éternel ». Sodome et Gomorrhe ne continuent pas de brûler aujourd'hui. Tout ce qu'il en reste, ce sont des cendres que l'on a pu trouver en creusant à quatre mètres de profondeur à cet endroit. Le terrain a été brûlé sur une grande profondeur qui montre que cela a nécessité un feu intense.

Hébreux 5.6 déclare : « Dieu L'a nommé comme sacrificateur pour toujours ». Il ne cessera pas Sa mission jusqu'à ce qu'Il nous ait défendus et ramenés dans le royaume céleste. Quand cette tâche sera terminée et que nous serons dans les cieux, nous n'aurons plus besoin d'un sacrificateur. En fait, quand le temps de grâce sera terminé, nous n'en aurons plus besoin parce que le verdict aura été prononcé. L'expression « pour toujours » ne veut pas dire que Jésus sera un sacrificateur éternellement. Lorsqu'Il reviendra, Il Se présentera en tant que Roi, Conquérant et Souverain. Aussi longtemps que nous vivons dans ce monde pécheur, nous avons besoin d'un sacrificateur qui n'abandonnera jamais Sa mission. Il accomplira Ses fonctions jusqu'à ce qu'Il ait mis tous Ses ennemis sous Son marchepied et nous ait entièrement défendus. Les versets 7 et 8 décrivent les autres compétences du sacrificateur : « C'est lui qui, dans les jours de sa chair, a présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et il a été exaucé à cause de sa piété ». Quand Christ était sur cette terre, Il priait pour obtenir la force. Priait-Il pour obtenir la puissance de Dieu? Oui, quelquefois pendant toute une nuit. Alors Il comprend ce que cela signifie de résister à la chair car Il a lutté avec Dieu pendant toute la nuit. Par conséquent, ce verset 7 ne s'applique pas seulement à Gethsémané, bien que ce soit l'événement principal où Il a prié et transpiré de grosses gouttes de sang.

Versets 8 et 9 : « Il a appris, bien qu'il soit Fils, l'obéissance par les choses qu'Il a souffertes ». En tant qu'homme, Il a renoncé à Lui-même. Dieu ne Lui a pas dit : « Tu es mon Fils, je vais t'épargner les combats de l'humanité ». Non, voici ce qu'ont été Ses paroles : « Je veux que tu sois l'un d'entre eux, que tu mènes le même combat et que tu les comprennes. C'est pourquoi tu seras un souverain sacrificateur fidèle et miséricordieux. »

Il y a une grande différence entre Jésus et nous. Il n'a jamais abandonné; Il a toujours remporté la victoire. « Il a appris l'obéissance par les choses qu'Il a souffertes ». Ses souffrances étaient le combat qui se trouve dans le coeur de chaque croyant. Il y a beaucoup de chrétiens qui pensent que lorsqu'ils se convertissent, l'envie de pécher devrait disparaître. Et si cette attirance pour le péché ne s'efface pas, ils commencent à se demander s'ils sont convertis ou non.

Lisons Éphésiens 2 où l'apôtre décrit l'être humain avant la conversion. Il décrit les Éphésiens avant leur conversion à Jésus-Christ. Verset 3 : « Nous tous aussi, nous étions de leur nombre, et nous vivions autrefois selon les convoitises de notre chair [nous appartenions tous à la race pécheresse], accomplissant les volontés de la chair et de nos pensées ». Chez une personne inconvertie, il y a harmonie entre sa nature humaine et ses pensées. Maintenant lisons Galates 5.16 : « Je dis donc : Marchez selon l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair ». Et voyons également la dernière phrase de Romains 7.25 : « Ainsi donc, moi-même, je suis par l'entendement esclave de la loi de Dieu, et je suis par la chair esclave de la loi du péché. »

Quand une personne est convertie, la seule transformation qui se produit en elle se situe au niveau de la pensée jamais dans sa nature. Sa nature restera 100 % pécheresse jusqu'à son dernier jour. Il ne s'est produit une transformation que dans les pensées. Auparavant, celles-ci étaient en harmonie avec la chair. À présent, elles ont littéralement fait « demi-tour » pour s'orienter vers Dieu. C'est ce que signifie le mot « repentance ». Le mot grec « metanoia » veut dire une transformation de la pensée. Un chrétien a maintenant un esprit qui veut servir Dieu et une chair qui veut servir Satan. L'esprit converti peut-il conquérir la chair? Non, il ne peut que la défier. Pour cette raison, certaines personnes, dotées d'une forte volonté, ont quelquefois davantage de succès au niveau de la puissance de cette volonté et parviennent par exemple à cesser de fumer. Il existe effectivement des gens dans le monde qui arrêtent de fumer simplement par la force de leur volonté. Il est possible de défier la chair par cette force. Mais c'est très dur, et cela suscite bien des maux de tête.

La solution de l'Évangile n'est pas la puissance de la volonté, mais consiste seulement à nous reposer en Dieu et à Le laisser guider nos pensées. Le combat se situe entre le Saint-Esprit et la chair, et c'est là que vous remportez la victoire. Romains 8.2 déclare : « La loi de l'Esprit de vie en Jésus-Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort. »

Il y a donc deux forces. L'Esprit de Dieu et la chair. Le Saint-Esprit peut-il conquérir notre chair pécheresse? Oui, mais le « champ de bataille » se situe dans l'esprit de l'homme. La chair dit à l'esprit : « Je veux faire ceci ». Et l'esprit dit « Non ». Laquelle de ces deux suggestions la personne va-t-elle écouter? C'est pourquoi nous devons nous reposer en Dieu et mettre notre volonté de Son côté. Quand le Saint-Esprit dit « Non », il exprime un refus à la chair. Celle-ci est ainsi privée de ce qu'elle voulait. Et si la chair est frustrée de ce qu'elle désire, elle souffre.

C'est ce que Paul explique. Il dit que Christ a souffert dans la chair pour nous. Quand notre Sauveur obéissait, Il le faisait contre la volonté de notre chair. Lisons 1 Pierre 4.1 : « Ainsi donc, Christ ayant souffert dans la chair, vous aussi armez-vous de la même pensée [d'un esprit totalement dépendant de Dieu]. Car celui qui a souffert dans la chair en a fini avec le péché ».

Par conséquent, dans ce monde il n'y a pas de victoire sur le péché sans souffrance. Ne demandez pas à Dieu : « S'il te plaît, transforme ma nature parce que je ne veux pas souffrir ». Cela se réalisera lors de la seconde venue de Christ quand nos natures corruptibles revêtiront l'incorruptibilité. C'est ainsi que dans les cieux nous ne souffrirons pas et que nous vivrons dans la justice. Dieu nous donne la victoire en maîtrisant la chair, mais pas en la transformant. Voici les paroles que Jésus-Christ dit à Nicodème, dans Jean 3.6 : « Ce qui est né de la chair est [toujours] chair », vous ne pouvez pas la changer. Mais plus vous contemplerez Christ, plus vous parviendrez dans l'esprit et non dans la chair, à Le servir et à vivre pour Lui. La nature pécheresse restera inchangée jusqu'au retour de Christ. Galates 5.24 : « Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs ». La réponse de Dieu aux problèmes de la chair est la croix. Romains 13.14 : « Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et n'ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises ». La chair ne change pas mais Christ peut la soumettre.

Dans Hébreux 2, nous lisons quelques textes montrant que Christ est devenu parfait à travers la souffrance. Verset 10 : « Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut ». Nous aurons toujours à souffrir, tant que nous aurons cette chair pécheresse. Le verset 18 dit également : « Car, du fait qu'il a souffert lui-même et ayant été tenté, il peut secourir ceux qui sont tentés ». Remarquez qu'Il a souffert en étant tenté, parce qu'Il disait « Non ». Et Hébreux 5.8 ajoute : « Il a appris, bien qu'il soit Fils, l'obéissance par les choses qu'il a souffertes ». Christ a souffert tout au long de Sa vie. Il S'est vraiment mis à notre place.

À présent voyons les versets 9 et 10 d'Hébreux 5 : « Après avoir été élevé à la perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l'auteur [la source] d'un salut éternel, Dieu l'ayant déclaré souverain sacrificateur selon l'ordre de Melchisédek ». Ce que Paul nous dit ici, c'est que le seul sacrificateur qui a été rendu parfait était Christ. Par Son oeuvre et Sa mort, Christ est le seul Homme qualifié pour être la source de notre salut. Aucun sacrificateur dans le sanctuaire terrestre n'y est parvenu, seul Christ a rempli cette mission.

C'est la différence entre l'ordre de Melchisédek et les sacrificateurs lévites. Christ est parfait et par conséquent éternel. Les autres étaient imparfaits et temporels. Certains d'entre vous essaient de me rejoindre, mais lorsqu'ils ne peuvent pas me trouver au bureau ou à la maison, ils disent : « Où est-il? » Ce n'est pas le cas avec Christ. Il est disponible 24 heures sur 24, aussi longtemps qu'un chrétien a besoin d'un sacrificateur, et ceci jusqu'à la fin du temps de grâce. Puis Il Se lèvera et enlèvera Sa robe de sacrificateur parce que Son oeuvre sera terminée. Nous avons donc un sacrificateur parfait et éternel.

Pourquoi sommes-nous inquiets? Pourquoi sommes-nous découragés alors que nous avons un tel sacrificateur? Approchons-nous de Lui avec assurance. N'oublions pas qu'Il est assis à la droite de Dieu et nous représente. Nous pouvons faire face aux épreuves, aux combats de la vie. Il est un sacrificateur qui peut avoir de la compassion et Il est évidemment capable d'aider ceux qui sont faibles. Quand nous commettons des erreurs, Il est là pour nous pardonner, nous relever et nous encourager à continuer. Nous avons encore des batailles à remporter, c'est pour cela que nous avons un tel sacrificateur et j'en remercie Dieu!

Ainsi Christ est notre Sauveur et Il est également notre Sacrificateur. Il y a deux étapes dans Son oeuvre salvatrice. Il nous a sauvés, et Il n'est pas monté aux cieux tant que Son oeuvre n'était pas terminée. Puis Il a commencé Son ministère céleste et Il n'arrêtera pas tant que celui-ci ne sera pas achevé. Et l'oeuvre achevée de Christ, en tant que Sacrificateur et Sauveur, est symbolisée par le Sabbat. Par conséquent, lorsque nous observons le Sabbat, nous nous reposons en un Sauveur parfait qui est aussi un Sacrificateur parfait. Et tout ceci provient du Dieu que nous avons. Soyons-Lui reconnaissants de pouvoir affronter la vie avec ses épreuves et ses difficultés comme personne d'autre, parce que les chrétiens bénéficient d'une espérance qui peut leur donner une paix telle que le monde ne pourra jamais leur donner. N'oublions jamais que nous avons un Sacrificateur!