Je suis persuadé qu'il est impossible de comprendre pleinement,
correctement, clairement et d'apprécier l'Évangile Éternel (le message
des Trois Anges) ou l'importante doctrine de la substitution, ou même
encore la glorieuse vérité de « Christ notre justice » sans avoir
d'abord compris clairement le motif « en Christ ». C'est une
déclaration forte mais je suis convaincu de cela. Dans cette optique,
je crois que ce que nous allons traiter tout au long de ce chapitre,
par les deux prochaines études -- Christ notre substitut et Christ
notre justice -- est absolument crucial. C'est un domaine qui sera
probablement nouveau pour beaucoup, et c'est aussi un sujet essentiel.
C'est le thème central de la théologie de Paul, celui que Dieu a mis à
part pour expliquer l'Évangile.
Quand Christ est venu en ce monde, Il n'est pas premièrement venu pour
expliquer l'Évangile, Il est venu pour « être » l'Évangile. C'est Paul
que Dieu a mis à part pour expliquer l'Évangile. Vous ne pouvez pas
comprendre la théologie de Paul ou sa formidable vérité de « la
justification par la foi » qu'il présente dans les épîtres des Galates
et des Romains si vous n'avez pas d'abord compris l'idée « en
Christ ». Ainsi nous regarderons à cette merveilleuse idée « en
Christ », symbolisée dans le sanctuaire et ses services, pour y
découvrir les bénédictions et les richesses qui y sont placées pour
nous.
Quand nous parlons du motif « en Christ » il s'agit de l'idée « en
Christ » qui est basée sur la vérité biblique, ou le concept biblique
de solidarité. C'est là que réside le problème. Les Africains n'ont pas
de difficultés à comprendre cela mais je me suis aperçu que c'était
une des choses les plus difficiles à faire accepter en Occident. Non
pas que les occidentaux soient stupides mais parce que nous sommes
tous victimes de notre culture. Notre façon de penser est basée sur
notre éducation. La pensée occidentale réfléchit en termes
individualistes, ce qui est en contradiction avec l'idée originale,
qui elle, pense en termes de solidarité. Voici un exemple. Il y a
quelques mois j'écoutais un économiste présenter ses vues sur la guerre
économique entre le Japon et l'Amérique. Il fit un exposé qui me fit
dresser l'oreille. Je me suis dis que cet homme possédait une
compréhension du concept de solidarité. Il fit d'abord une déclaration
disant que le coeur du problème était basé sur la cupidité. Il avait
raison quand il blâmait à la fois les Américains et les Japonais
montrant qu'ils étaient devenus des rapaces. Mais il y a une
différence disait-il : les Américains sont cupides individuellement
alors que les Japonais le sont collectivement. Cet homme a compris le
concept de solidarité. À l'ouest, nous insistons sur les droits de
l'individu et nous pensons en termes individuels mais la Bible
présente beaucoup de ses enseignements dans un concept de solidarité.
Elle présente la création, la condamnation et la rédemption dans un
concept d'identité corporative, de solidarité. Voici quelques exemples
afin que nous puissions comprendre que le motif « en Christ » est basé
sur le concept biblique de solidarité.
Un premier exemple se trouve dans
Romains 9.12
que nous lirons avec
la pensée biblique. Quand on enseigne des étudiants en classes
primaires ils croient spontanément ce que vous dites. Ils ne vous
interrogent pas. Quand ces jeunes gens prennent de l'âge, au collège
et plus encore au lycée, ils vous demandent de prouver ce que vous
leur dites. La preuve, c'est la Parole de Dieu. Nous avons besoin de
nous saisir de cette vérité et de demander à Dieu de nous en donner
une juste compréhension.
En
Romains 9.12
Paul rapporte une parole adressée par Dieu Lui-même à
Rébecca la femme d'Isaac.
Genèse 25.23.
« L'aîné servira le plus jeune. »
Ici nous pouvons nous demander à quoi Dieu pense? Le plus âgé
est Ésaü et Jacob le plus jeune. Mais ce n'est pas à eux que Dieu
pense, sinon nous aurions un problème. Il n'est écrit nulle part dans
la Bible ou dans l'histoire qu'Ésaü ait jamais servi Jacob. Mais Dieu
ne pensait pas à cela. Voyons ce qu'Il dit afin de mieux
comprendre.
Dans le texte original de
Genèse 25.21.
Dieu a utilisé une formule de
solidarité. « Isaac implora l'Éternel pour sa femme, car elle était
stérile, et l'Éternel l'exauça : Rebecca, sa femme, devint enceinte. Les
enfants se heurtaient dans son sein; et elle dit : S'il en est ainsi,
pourquoi suis-je enceinte? » Que signifie ce combat? C'était
douloureux. « Et elle alla interroger l'Éternel. » Et Dieu lui dit :
« Deux nations sont dans ton ventre. » Ce n'était pas deux individus, ni
deux enfants mais deux nations qui se trouvaient là dans le sein de
cette femme. « Deux nations sont dans ton ventre, et deux peuples se
sépareront au sortir de tes entrailles; un de ces peuples sera plus
fort que l'autre. » Puis il est dit : « Et le plus grand sera
assujetti au plus petit. » Dieu parlait ici en terme de solidarité. Il
n'a jamais voulu dire qu'Ésaü servirait Jacob. Il pensait que les
descendants d'Ésaü, les Édomites serviraient les descendants de Jacob
les Israélites et c'est une réalité historique. C'est une forme de
solidarité. Dieu parle en terme d'identité corporative. Le motif « en
Christ » est basé là dessus.
Voici un autre exemple qui va aider à comprendre cette idée « en
Christ ». En
Hébreux 5
l'auteur présente Jésus-Christ en tant que
prêtre. Souvenez-vous qu'Il s'adresse à des chrétiens Juifs qui
étaient retournés au Judaïsme. Au
chapitre 7 de cette épître aux Hébreux,
l'auteur, que je crois être Paul, tente de prouver que
Jésus-Christ en tant que prêtre est supérieur à la prêtrise Lévitique.
Cependant, nous savons que Christ ne pouvait pas appartenir à la
prêtrise Lévitique simplement parce qu'il était né Juif de la tribu
de Juda. Le sacerdoce Lévitique selon la loi de Moïse appartenait à la
tribu de Lévi. Aussi le Christ ne pouvait-Il pas être prêtre selon le
sacerdoce Lévitique. Mais il est dit en
Christ ». En
Hébreux 6.20 :
« Là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait
souverain sacrificateur pour toujours, selon l'ordre de Melchisédek. »
Donc,
Christ est prêtre selon l'ordre de Melchisédek. Aussi doit-Il prouver
que Melchisédek est supérieur à Lévi. Aussi utilise-t-il le principe
de la dîme pour illustrer la notion de solidarité.
Nous avons là deux prêtres, Melchisédek et Lévi. Si Melchisédek devait
payer la dîme à Lévi nous admettrons que Lévi était supérieur à lui
et inversement. Maintenant nous apprenons par l'Écriture que
Melchisédek n'a jamais payé La dîme à Lévi. La question est : Lévi
a-t-il payé la dîme a Melchisédek? La réponse est oui -- et cela par
le principe de solidarité.
Hébreux 7.9-10 :
« De plus, Lévi, qui perçoit
la dîme, l'a payée, pour ainsi dire, par Abraham; car il était encore
dans les reins de son père, lorsque Melchisédek alla au-devant
d'Abraham. » C'est une forme de solidarité. À quoi pense l'auteur
quand il dit « en Abraham »? Il était encore dans les reins de son père.
Lévi était fils de Jacob, qui lui-même était fils d'Isaac. Et Lévi
n'existait pas en tant qu'individu quand Abraham rencontra
Melchisédek, pas plus que Jacob ou Isaac. Cet évènement prit place
avant la naissance d'Isaac, le grand père de Lévi. Où était Lévi? Dans
les reins d'Abraham. Il était « en Abraham ». C'est pourquoi il
participa à ce paiement de la dîme. Lorsque Abraham paie la dîme a
Melchisédek c'est aussi Lévi qui paie la dîme à Melchisédek. Ceci est
une idée étrangère à la pensée occidentale; mais c'est un concept de
solidarité.
Partant de ce point de vue, jetons un bref coup d'oeil :
- La création,
- La condamnation et
- La rédemption.
Vous êtes tous d'accord pour
dire que nous sommes des êtres créés par Dieu. D'où la question : Quand
Dieu nous a-t-il créés? Quand notre mère nous a conçus ou quand Dieu
créa Adam? Quand avez-vous été créé par Dieu? Si vous dites que vous
avez été créés quand votre mère vous a conçus, cela pose un problème,
parce que vous et moi sommes des pécheurs, nous sommes mis avec une
nature pécheresse. Et si Dieu nous a créés lorsque nos mères nous ont
conçus, nous pouvons blâmer Dieu de nous avoir créés avec une telle
nature. La Bible n'enseigne pas cela. Elle dit que Dieu nous a créés
quand Il a créé Adam.
Commençons avec
Genèse 2.7.
« L'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, il
souffla dans ses narines un souffle de vie. »
Le texte original
n'utilise pas le mot « vie » au singulier mais au pluriel. Il souffla en
Adam le souffle « des vies ». En d'autres termes, la vie que Dieu
insuffla en Adam fut la vie corporative de la race humaine.
Actes 17.26
met cela en évidence,
« Il a fait que tous les hommes, sortis d'un seul sang. »
La version dit « sang » mais c'est une addition. Il est
simplement dit que d'une seule vie Dieu créa tous les hommes pour
habiter à la surface de la terre. Dieu créa tous les hommes en un
homme et cet homme c'est Adam. Dans Hébreux Adam représente
l'humanité ou l'homme corporatif.
Satan a ruiné la race humaine toute entière en un homme mais Dieu a
racheté tous les hommes en un homme, Jésus-Christ, et c'est une
merveilleuse vérité. Voici quelques informations concernant la
condamnation et la rédemption. Dans
Romains 5.18 :
« Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint
tous les hommes. » C'est
une réflexion corporative. Vous pourriez dire : « Pourquoi suis-je
condamné pour le péché d'un homme? » C'est vrai! Aussi, regardons la
seconde moitié du verset. Si la première partie du verset est injuste,
la seconde doit l'être aussi dans le cadre de votre réflexion :
« De même par un seul acte de justice la justification qui donne
la vie s'étend à tous les hommes. » Cela c'est la bonne nouvelle! C'est une
formule de solidarité. Un homme apporte la condamnation et un homme
apporte la justification. En
1 Corinthiens 15.21-22
nous retrouvons la même idée.
« Car, puisque la mort est venue par un homme (un homme, pas plusieurs),
c'est aussi par un homme (homme au singulier) qu'est venue la
résurrection des morts. » Voici donc deux hommes, l'un
apporte la mort, l'autre la vie. « Et comme tous meurent en Adam, de
même aussi tous revivront en Christ. » Ici encore nous retrouvons ce
concept de solidarité. C'est pourquoi tout est dans l'idée « en
Christ ».
Voyons comment Paul applique cette idée en terme de salut. Nous
pouvons lire
1 Corinthiens 1.30 :
« Or, c'est par lui que vous êtes en Jésus-Christ, lequel, de par
Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et
rédemption. » Une autre version anglaise, la version
RSV traduit : « Il est la source de notre vie en Jésus-Christ, que Dieu
a fait pour nous sagesse, justice, sanctification et rédemption. »
Regardons encore deux autres traductions. La New American Standard Version
et la New English Bible. Elles vont l'une et l'autre
apporter un peu plus d'éclaircissement. La première dit ceci : « Par
lui vous êtes en Jésus-Christ qui devint pour nous sagesse de Dieu,
et justice et sanctification et rédemption. » La seconde version est
encore plus claire : « Vous êtes en Jésus-Christ par l'action de Dieu. »
S'il vous plaît, notez que vous ne vous placez pas vous-mêmes en
Jésus-Christ. C'est Dieu qui fait cela. Vous êtes en Jésus-Christ par
l'action de Dieu, car Dieu a fait, de Lui, notre sagesse, notre
justice. En Lui nous sommes consacrés et demeurons libres.
Illustrons cela simplement. Écrivez un texte sur un morceau de papier.
Vous avez la Bible qui est la parole de Dieu et dans Jean, La Parole
de Dieu est identifiée au Christ. Le papier c'est vous. Placez ce
papier dans votre Bible comme Dieu vous a places en Christ il y a deux
mille ans. Envoyez cette Bible en Russie. Le papier va-t-il en Russie
lui aussi? Oui ou non? Oui, parce qu'il est dans la Bible.
II y a une loi dans les pays communistes (j'ai habité l'un d'eux
pendant cinq ans) qui stipule que vous n'avez pas le droit d'importer
la Bible. Les officiers des douanes inspectent tout ce qui arrive par
courrier, et s'ils voient la Bible ils déclarent : « C'est illégal. » Ils
s'en saisissent pour la brûler. Qu'arrivera-t-il alors au papier? Il
sera brûlé lui aussi. Pourquoi? Parce qu'il est dans la Bible.
Ainsi, parce que ce papier est dans la Bible l'histoire de la Bible
devient aussi l'histoire de ce morceau de papier. C'est exactement
comme cela que Dieu nous a rachetés. Il nous a placés en Christ, et le
Fils de Dieu et nous sommes devenus un à l'incarnation. Pourquoi?
Afin que par cette union nous puissions être sauvés. Voici quelques
citations, premièrement d'érudits bibliques, et puis une citation
inspirée prise dans Messages Choisis.
H.P. Lideon (Anglais) « De même que la nature humaine était présente en
Adam quand par son péché typique il ruina sa postérité, de même cette
nature humaine était aussi présente en Christ notre Seigneur. Notre
nature est Sa propre nature. Il la porta avec Lui de Sa vie à Sa
mort, Il fit cela et supporta cela, ce qui était absolument au delà
de ses capacités naturelles. »
Brook Foss Wescott, un célèbre chercheur en Grec, fait cette remarque :
« Christ n'était pas seulement un homme au milieu des hommes. Il
n'était pas un simple individu, mais en Lui toute l'humanité était
rassemblée. Christ était un homme corporatif. C'est pourquoi Il est
appelé le second Adam. Il représente une seconde humanité. Et de cette
manière, maintenant, nous pouvons dire que l'humanité est
fondamentalement unie en Lui. Ses actions sont, dans un sens,
véritablement nos actions, aussi complètement que nous pouvons
réaliser cette union avec Lui. Sa mort est notre mort. Sa résurrection
est notre résurrection. (University Sermons, pp. 225, 226).
Une citation de plus d'un très célèbre théologien qui donna sa vie
pour Christ à l'âge de trente neuf ans, un jeune homme qui vivait à
l'époque d'Hitler, Dietrich Bonhauffer. « Quand le Fils de Dieu vint en
chair, Il la prit véritablement et physiquement, Il se revêtit de
notre chair et de notre propre nature. Ceci était l'intention éternelle
du Dieu trinitaire. Maintenant, nous sommes en Lui. Là où Il est
nous y sommes aussi, à l'incarnation, sur la croix et à la
résurrection. » Et Paul dit dans
Éphésiens 2.6
que nous sommes assis
avec Christ dans les lieux célestes.
Dans Messages Choisis, volume 1, pp. 250, 251. On trouvera la même
pensée page 396. « Par son obéissance à tous les commandements de Dieu
Christ réalisa la Rédemption de l'homme. Cela ne s'est pas fait en
sortant de lui-même pour aller vers l'autre, (ce qui est la théologie
Catholique Romaine qui dit que Dieu insuffle la grâce. Dieu vient en
vous, vous rend bon et vous prend pour le ciel; mais soeur White dit
que ce n'est pas comme cela que les choses se sont faites) mais en
prenant l'humanité en Lui-même. » Ainsi Ellen White connaissait l'idée
« en Christ », même si elle n'a pas employé cette expression qui est
un terme théologique. Elle n'était pas un théologien. Elle servait le
Seigneur. Elle poursuit : « De cette façon Christ donna à l'humanité une
existence en dehors de Lui-même. Placer l'humanité en Christ », placer
la race déchue dans cette unité avec la divinité c'est cela « le travail
de la Rédemption ». Nous avons vu comment Paul enseigne le concept « en
Christ ». Dieu nous place en Christ et Il réécrit notre histoire en
Christ. En Lui, vous et moi, nous nous tenons parfaits. C'est la bonne
nouvelle de l'Évangile. En nous-mêmes, en tant qu'individus, nous
sommes pécheurs. En Christ « Dieu vous regarde comme si vous n'aviez
jamais péché. » (Jésus-Christ, p. 62). Dieu ne ment pas. En Christ vous
n'avez jamais péché.
Maintenant, voyons comment Christ était représenté dans le
sanctuaire. C'est très simple. La cour extérieure était entourée d'un
mur blanc d'environ neuf pieds de haut. À l'intérieur de cette cour
tout appartenait au sanctuaire, ses sacrifices, ses bâtiments, ses
services prenaient place. Rien, en rapport avec notre salut, ne
prenait place en dehors de la cour. Les gens, eux, habitaient en
dehors de la cour. En fait la tente la plus proche était à deux mille
coudées ce qui faisait environ un kilomètre de distance. Quand un
Israélite péchait et se sentait coupable, et quand il était dans
l'affliction, sans espérance, il pouvait offrir un sacrifice. Dès lors
où il entrait dans la cour il était entouré de la justice de Christ.
Il se retrouvait en sécurité.
La cour était un refuge. C'est ce que le sanctuaire signifie -- Un
refuge. Un nichoir est un endroit ou les oiseaux trouvent refuge.
Notre refuge n'est pas en nous-mêmes. Ce n'est pas non plus notre
dénomination. Il est en Jésus-Christ, c'est Lui notre refuge. Lorsque
vous entriez dans la cour, personne ne pouvait plus vous voir. Dans
quelque direction que vous vous tourniez vous rencontriez un mur blanc
-- La justice du Christ vous enveloppait parce que vous étiez alors
« en Christ ».
Nous avons vu dans le dernier chapitre que l'humanité de Christ était
un sanctuaire. Maintenant nous devons aller un peu plus loin.
L'humanité de Christ était l'humanité corporative de la race humaine.
Et cela c'est la solidarité. Laissez la Bible parler et vous
découvrirez qu'elle est pleine de cette vérité. Il fut un temps ou les
érudits du Nouveau Testament estimaient que le thème central de la
théologie de Paul était la justification par la foi, mais la recherche
biblique aujourd'hui s'aperçoit de plus en plus qu'il n'y a que deux
livres de Paul qui traitent de la justification par la foi -- les
Galates et les Romains. Si vous prenez tous ses écrits, ce qui
représente presque la moitié du Nouveau Testament, ils suggèrent que
le concept « en Christ » est le thème central de la théologie de Paul;
et vous ne pourrez jamais comprendre la justification par la foi
enseignée par Paul tant que vous n'aurez pas compris l'idée « en
Christ ». J'ai visité bon nombre d'écoles du Sabbat et j'ai pu
constater que certaines des déclarations qui étaient faites l'étaient
parce que les gens n'avaient pas compris cette idée « en Christ ».
Nous devons nous confronter avec cette vérité. C'est crucial.
Regardons quelques bénédictions qui sont nôtres par cette merveilleuse
vérité. Où commencerons-nous puisque La Bible nous enseigne quelle
est pleine de vérité? Commençons avec la négative en
Romains 8.1. Il
y a là une bénédiction dont nous avons tous désespérément le plus
grand besoin. Souvenez-vous que, dans
Romains 7, Paul parle d'un
combat -- un combat auquel chacun de nous fait face. Au
verset premier du chapitre 8,
Paul dit qu'il n'y a aucune condamnation pour ceux qui
sont en Jésus-Christ. Il n'y a pas de condamnation c'est une bonne
nouvelle! Pas de condamnation; non pas parce que vous êtes bon, mais
parce que vous êtes en Christ.
Maintenant la deuxième partie de ce verset est discutable parce que
nous ne sommes pas certains que ce soit Paul qui l'ait écrite. Cette
partie -- « Nous ne marchent pas selon la chair, mais par l'Esprit. » ne
se trouve pas dans toutes les versions bibliques. Cette phrase est
mentionnée dans toutes les traductions, mais seulement au
verset 4.
C'est pourquoi les traductions modernes n'ont pas cette seconde partie
du
verset 1.
Mais la formule clé c'est : « Il n'y a pas de condamnation
pour ceux qui sont en Jésus-Christ. » Cela est négatif. Voyons quelque
chose de plus positif.
Éphésiens 1.3, 4 et 7 :
« Béni soit Dieu le père de notre Seigneur
Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions
spirituelles (temps passé, en Grec temps aoriste) en Christ Dieu nous
a déjà bénis, Il nous a bénis en Jésus-Christ. « En lui, Dieu nous a
choisis avant la fondation du monde. » Notez qu'Il nous a choisis en
Lui avant la chute. « Pour que nous soyons saints et irrépréhensibles
devant lui. » Maintenant regardez le
verset 7 :
« En lui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des
péchés, selon la richesse de sa grâce. »
C'est une bonne nouvelle. Nous sommes saints, sans
blâme, nous sommes pardonnés. Il n'y a pas de condamnation en
Jésus-Christ.
Nous lisons dans
2 Corinthiens 5.17-18 :
« Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. »
Christ nous fait nouveaux. Si un homme
est en Christ il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont
passées. Voici toutes choses sont devenues nouvelles. Avant, vous
étiez pécheur, maintenant vous êtes juste. Avant, vous vous teniez
condamné, maintenant vous êtes justifié. Tout cela vient en une seule
fois, et c'est Jésus-Christ.
Verset 18 :
« Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par
Christ (temps passé), et qui nous a donné le ministère de la
réconciliation. » Ce que Paul dit ici
c'est qu'en Christ, non seulement nous, mais le monde entier a été
réconcilié avec Dieu. La difficulté est, nous le savons, que le monde
ne le sait pas. Qui va leur annoncer cette bonne nouvelle? Si nous ne
le leur disons pas, qui le leur dira? Qu'a ordonné Dieu? Il a ordonné
aux croyants de le dire au monde. Et c'est le ministère de la
réconciliation.
Dieu dit au monde : « Regardez, vous n'êtes plus mes ennemis. Je vous ai
déjà reconciliés avec Moi par mon Fils Jésus-Christ. Pourquoi
avez-vous peur de Moi? Pourquoi vous éloignez-vous de Moi? Je vous
ai déjà rachetés en Mon Fils. Cessez de fuir. » Le monde a besoin de
connaître cela, mais avant que nous puissions l'annoncer, nous avons
besoin de le connaître nous-mêmes, sans quoi nous n'avons rien à
dire.
Nous devons nous souvenir que l'Évangile n'est pas un bon conseil. Nos
jeunes gens sont fatigués des bons conseils. Ils veulent de bonnes
nouvelles. Offrons-les leur. Nous sommes en train de les perdre. Tous
les divertissements que nous leur donnons dans l'Église sont des
échecs. Cela nous coûte beaucoup d'argent. Il faut plus que la
construction de bâtiments pour la jeunesse dans l'Église. Il faut
plus que le volley ball et le basket pour garder nos jeunes gens dans
l'Église. Ils ont besoin de savoir que leur sécurité est en
Jésus-Christ. Donnons-leur l'évangile, et avant tout, soyons clairs
nous-mêmes. Ne continuons pas de leur dire : « Tu dois être bon afin que
Dieu t'accepte. » C'est un mensonge. Dieu m'a accepté en Son Fils
avant que je sois né. Avant la fondation du monde Il m'a choisi en
Christ afin que je sois saint, sans défaut et sans blâme. Et cela
c'est une bonne nouvelle. Les yeux n'ont pas vu, les oreilles n'ont
pas entendu, la pensée des hommes n'a pas été pénétrée mais Dieu nous
l'a révélée à nous les croyants. Maintenant nous devons le montrer au
monde. C'est ma prière que notre église puisse devenir bouillante pour
Christ, non pour des programmes promotionnels mais parce que la vérité
nous aura rendus libre.