Apocalypse 14.8
« Et un autre, un troisième ange les suivit, en disant d'une voix
forte : Si quelqu'un adore la bête et son image, et reçoit une marque
sur son front ou sur sa main, il boira, lui aussi, du vin de la fureur
de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère, et il sera
tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant
l'Agneau. Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles;
et ils n'ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui adorent la bête et son
image, et quiconque reçoit la marque de son nom. » C'est tout un
message et nous l'examinerons en détail.
Nous voyons tout d'abord que la Babylone spirituelle est identifiée au
verset 9. Dans le second message, nous avons vu que Babylone est
tombée, mais ici la Babylone spirituelle est identifiée par deux
choses : la bête et son image. Dans
Apocalypse 13.1-10,
nous découvrons qui est la bête et qui est son image. La bête est le
christianisme apostat qui se dresse dans l'Ancien Monde. Les versets
11 à 18 disent que l'image de la bête correspond au christianisme
apostat qui se dresse dans le Nouveau Monde.
Nous avons identifié la bête avec le système papal, non pas
nécessairement les chrétiens catholiques romains mais le système, et
l'image est considérée comme étant le protestantisme américain. Mais
notez que ces deux puissances, ces deux agents ont reçu leur pouvoir
du Dragon défini dans
Apocalypse 12.9
comme étant Satan, le serpent. En conséquence, la bête et l'image de
la bête sont les agents de Satan sur terre qui, dans les derniers
jours, seront utilisés par Satan pour s'opposer à l'évangile éternel
et persécuter ceux qui l'acceptent et le proclament.
Au verset 9, sa marque est décrite comme suit : « Si quelqu'un adore
(rend hommage, écoute) la bête et son image, et reçoit sa marque sur
son front ou sur sa main ». Cette marque contraste avec le sceau de
Dieu que reçoivent les 144 000 mentionnés dans
Apocalypse 7.3-4 et
14.1.
Ainsi, il y a deux marques ou deux sceaux : le sceau de Dieu pour les
croyants et la marque de la bête qui correspond au signe ou au sceau
de la bête et de son image.
Si le sceau de Dieu représente la justice de Dieu qui est reçue par la
foi, ou la justification par la foi, alors la marque de la bête doit
représenter la propre justice ou la dépendance de soi. Nous avons ici
deux principes : la justice de Dieu et la justice de l'homme. Nous
avons l'amour de Dieu et l'amour de soi ou l'égoïsme. Ces deux
principes sont en opposition. Aussi quand le message du troisième
ange, l'évangile éternel, sera proclamé clairement et universellement,
le monde se trouvera divisé en deux camps seulement, pas plus. Il n'y
aura personne assis sur la clôture.
Ceux qui accepteront Christ comme leur justice et n'auront aucune
confiance dans la chair seront scellés du sceau de Dieu. Ceux qui
délibérément et volontairement rejetteront cet évangile éternel et
suivront leur propre voie, recevront la marque de la bête. « Il boira,
lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la
coupe de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre,
devant les saints anges et devant l'Agneau. » (
Apocalypse 14.10 )
La question peut être soulevée : Qu'en est-il du Sabbat et du
dimanche? Nous parlons du Sabbat comme étant le sceau de Dieu et nous
parlons du dimanche comme étant la marque de la bête. Il y a certains
faits qui doivent être clairs dans notre esprit. Ces deux jours
représentent deux systèmes différents et nous devons réaliser que ces
deux systèmes ne séparent pas encore clairement le monde aujourd'hui.
Expliquons-nous : nous avons vu que la justification par la foi est le
moyen conçu par Dieu pour le salut. La justification par les oeuvres
est le moyen de l'homme. Le Sabbat n'est pas encore le sceau de Dieu
et le dimanche n'est pas encore la marque de la bête parce que ces
deux jours n'ont pas encore été reliés à ces deux concepts. Il
subsiste encore une certaine confusion.
Il y a de nos jours beaucoup de chrétiens, observateurs du dimanche,
qui se reposent en Christ. Il y a aussi des observateurs du Sabbat qui
se reposent sur leurs oeuvres; mais quand le message du troisième ange
sera clairement présenté et sa relation avec ces deux jours démontrée,
alors ces deux jours représenteront vraiment les deux systèmes. Mais
d'abord nous ne devons jamais accuser ceux qui gardent aujourd'hui le
dimanche d'avoir reçu la marque de la bête... Et deuxièmement, nous
devons nous souvenir que ces jours représentent simplement une vérité
et que c'est cette vérité qui est en jeu.
Mais avant que la fin ne survienne, le Sabbat sera clairement relié à
la justification par la foi et le dimanche représentera
indiscutablement ceux qui se reposent sur leurs propres oeuvres. Cela
n'est pas encore vrai aujourd'hui parce qu'il subsiste de la confusion
et de l'incompréhension.
Apocalypse 14.10
: « ... le vin de la fureur de Dieu versé sans mélange dans la coupe
de sa colère... » Quand cela arrivera, quand les deux opinions, les
deux concepts représentés par ces deux jours seront clairement
présentés, chaque être humain devra faire un choix pour Christ ou
contre Christ. Ce seront les deux seuls choix possibles et il n'y aura
pas d'ignorance à ce sujet. Ce sera délibéré. Souvenons-nous que
Babylone est tombée parce qu'elle a délibérément et volontairement
rejeté la vérité, le Dieu du ciel.
Quand l'évangile sera clairement présenté, qu'il n'y aura plus
d'incompréhension et que chacun aura fait son choix en toute
connaissance et liberté, ceux qui rejetteront volontairement Dieu et
Sa grâce le feront de leur propre gré. Ils fermeront alors réellement
la porte de la miséricorde sur eux-mêmes. Ils auront choisi la mort
plutôt que la vie.
Il y a plusieurs exemples à ce sujet qui montrent que c'est là
l'enseignement du Nouveau Testament. Ainsi le contexte de
Jean 3.16
: « Car Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné son Fils unique, afin
que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie
éternelle ». Le verset 17 dit que Dieu a envoyé Son Fils, non pour
condamner le monde mais pour le sauver. Verset 18 : « Celui qui croit
en lui n'est point condamné; mais celui qui ne croit pas est déjà
condamné, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu ».
Verset 36 : « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; mais celui
qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu
demeure sur lui ». Quand l'évangile éternel sera clairement présenté,
il n'y aura plus que deux choix : croire ou ne pas croire, les deux
seront volontaires, les deux seront délibérés, les deux se feront en
toute connaissance de cause.
L'Épître aux Hébreux est encore plus claire sur cette question.
Hébreux 10.26
: « Car, si nous péchons volontairement ». Notez le mot
« volontairement ». Il en sera de ceux qui recevront la marque de la
bête exactement comme pour Belschatsar qui rejeta volontairement Dieu.
Il y a deux définitions principales du péché dans le Nouveau
Testament. La définition typique que nous connaissons, c'est la
transgression de la loi, mais dans le contexte présent, il s'agit du
péché d'incrédulité : « Après que nous ayons reçu la connaissance de
la vérité. » Le verset 14 dit ce qu'est la vérité : « Car par une
seule offrande, il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont
sanctifiés. » La vérité, c'est le sacrifice de Jésus-Christ. Jésus a
dit : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie » (
Jean 14.6 ).
Si la vérité est volontairement rejetée après en avoir reçu la
connaissance, alors il ne reste plus de sacrifice pour le péché.
Souvenez-vous de ce que Daniel disait à Belschatsar : « Tu connaissais
ces choses, mais tu les as volontairement rejetées ». C'est ici la
même chose. L'évangile a été entendu et clairement présenté, sa
puissance a été vue, mais il a été rejeté volontairement. Ce n'est pas
le sacrifice du sang des taureaux et des boucs, mais le sacrifice du
sang de Christ qui efface le péché. Si le sacrifice est volontairement
rejeté, il ne reste plus de sacrifice pour le péché. Ce qui reste est
énoncé au verset 27 : « ... une attente terrible du jugement et
l'indignation ardente d'un feu qui dévorera les adversaires » (
Hébreux 10.26-27 ).
Voilà la marque de la bête : le rejet volontaire de l'évangile. Et
elle est évidemment symbolisée par le dimanche. Notez que ce n'est pas
le jour qui est le problème. C'est le fait que ce jour représente
l'indépendance de l'homme au lieu de la dépendance de Dieu.
Rappelons-nous la formule de l'évangile : « Non pas moi mais Christ ».
Le dimanche représentera le moi et le Sabbat représentera Christ. Ce
n'est pas encore vrai aujourd'hui car la confusion subsiste.
En étudiant Hébreux, nous nous apercevons qu'un des principaux soucis
de l'auteur est que nous ne rejetions pas l'évangile. Voici ce que dit
Hébreux 2.3
: « Comment échapperons-nous en négligeant un si grand salut, qui,
annoncé d'abord par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui
l'ont entendu ».
Dans
Matthieu 24.14
, Jésus dit : « Cet évangile du royaume sera prêché dans le monde
entier, pour servir de témoignage ». Le témoignage lors du jugement
sera l'évangile et Dieu demandera à chacun (et tout spécialement aux
incroyants) : « Qu'avez-vous fait du don que Je vous avais accordé à
un prix infini mais qui était pour vous un cadeau? » Ils ne pourront
plus blâmer Adam car Christ a réparé les dommages causés par Adam. Ils
pourront seulement se blâmer eux-mêmes car ils auront volontairement
rejeté le don de Dieu.
Le troisième ange dit que si quelqu'un se joint à Babylone, acceptant
volontairement et délibérément le rejet par Babylone de l'évangile, il
boira du vin de la fureur de Dieu qui sera versé sans mélange dans la
coupe de Son indignation. Ici le mot « coupe » est très significatif.
Souvenez-vous que dans
Romains 8.32,
Paul dit que Dieu n'a pas épargné Son propre Fils mais L'a livré pour
nous tous.
Matthieu 26.38-42
nous dit ce que la coupe symbolise et ce que Dieu n'a pas épargné à
Son propre Fils. Tout se déroule dans le contexte de Gethsémané, alors
que Jésus s'adresse à Ses disciples : « Mon âme est excessivement
triste, même jusqu'à la mort; restez ici, et veillez avec moi.
S'éloignant quelque peu, il tomba sur Sa face et pria ainsi : Mon
Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi! » Nous
voyons ici le mot « coupe ». La coupe dont Il parlait n'était pas la
torture physique de la croix, mais la colère de Dieu versée sans
mélange. Il répète la même chose au verset 42 : « Il s'éloigna une
seconde fois, et pria ainsi : Mon Père, s'il n'est pas possible que
cette coupe s'éloigne sans que je la boive, que ta volonté soit faite! »
Au verset 44, Il prie encore de la même façon. Nous voyons que la
coupe était la séparation d'avec Dieu.
Matthieu 27.46
dit : « Et vers la neuvième heure, Jésus s'écria d'une voix forte :
Éli, Éli, lama sabachthani? c'est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu,
pourquoi m'as-tu abandonné? » Souvenez-vous qu'en raison de
l'incarnation et du dépouillement de soi, Il dépendait entièrement du
Père pour ressusciter. Quand le Père L'abandonna sur la croix, Jésus
connut la seconde mort pour tout homme, le courroux de Dieu versé sans
miséricorde.
Maintenant pourquoi Dieu n'a-t-Il pas épargné Son propre Fils? Ne
L'aimait-Il pas? Il L'aimait, mais la raison c'est qu'Il nous
aimait... Il dit : « Mon Fils, je veux que tu subisses cela pour
qu'ils n'aient pas à le subir ». Mais quand cette bonne nouvelle est
volontairement rejetée, cela revient à dire : « Seigneur, je veux me
débrouiller tout seul. »
Dans l'Exode, Moïse présente aux Hébreux la bénédiction et la
malédiction.
Galates 3.13
dit que « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant
devenu malédiction pour nous ». Voilà le courroux de Dieu! Son désir
est que nul ne périsse et c'est pourquoi Il veut que cet évangile soit
clairement présenté. Ceux qui rejettent volontairement cet évangile
diront après avoir fait leur choix : « Ô Dieu, je ne veux pas de ton
salut! » Et Dieu leur dira comme à Belschatsar : « Tu as été pesé dans
la balance et trouvé trop léger, tu es donc condamné ».
Apocalypse 14.10
dit : « Ils seront tourmentés dans le feu et le soufre en présence des
saints anges ». Nous savons que les cités de Sodome et Gomorrhe ont
été détruites par le feu et le soufre. Voyons le mot « saints anges ».
Dans
Marc 8.38,
Jésus fait une déclaration très intéressante : « Car quiconque aura
honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération adultère
et pécheresse, le Fils de l'homme aura aussi honte de lui, quand il
viendra dans la gloire de son Père, avec les saints anges ». Nous
voyons ici qu'au jugement final, les anges seront témoins du fait que
les incroyants, les méchants, ceux qui sont perdus auront délibérément
rejeté ce salut. Ils seront détruits par le courroux de Dieu et seront
tourmentés par le feu et le soufre en présence de l'Agneau.
Puis le verset 11 dit : « Et la fumée de leur tourment montera aux
siècles des siècles; et ceux qui auront adoré la bête et son image et
qui auront pris la marque de son nom, n'auront aucun repos ni le jour
ni la nuit ». Nous voulons examiner ce verset point par point. Notez
que « la fumée de leur tourment » a trait au feu et au soufre du
verset 10. Je discutais un jour de cela avec un théologien baptiste au
Kenya. Il enseignait le Nouveau Testament dans un grand séminaire et
il me cita
Apocalypse 14.11
pour prouver que les méchants seraient tourmentés dans l'enfer « aux
siècles des siècles ».
Je lui ai montré
Jude 7
qui dit : « ... que Sodome et Gomorrhe et les villes voisines qui se
livrèrent comme elles à l'immoralité sexuelle et à l'adultère seront
données en exemple, subissant la peine d'un feu éternel ». (D'autres
textes disent que c'était du feu et du soufre.) Je lui ai alors dit :
« Si 'aux siècles des siècles' se rapporte au temps, alors Sodome et
Gomorrhe devraient encore brûler aujourd'hui. » En tant que
théologien, il en savait plus que le commun des laïcs et je lui ai dit :
« Vous savez que Sodome et Gomorrhe ont été soumises à des fouilles.
Au fond de la Mer Morte, on a trouvé quelque douze pieds de cendres.
Le sol était brûlé jusqu'à douze pieds d'épaisseur lorsque les
chercheurs firent leur excavation. Par conséquent, que veut dire 'être
tourmenté aux siècles des siècles'? »
Dans
Apocalypse 14.11,
le mot « fumée » est symbole de « cri ». Le « cri » de leur tourment
monte aux siècles des siècles, et ils n'ont de repos ni jour ni nuit
ceux qui adorent la bête et son image et quiconque reçoit la marque de
son nom ». Pour expliquer ceci, nous considérerons des termes opposés.
Hébreux 3.18-19
dit : « Et à qui jura-t-il qu'ils n'entreraient pas dans son repos,
sinon à ceux qui avaient désobéi? Aussi voyons-nous qu'ils ne purent y
entrer à cause de leur incrédulité ». Le mot « repos » fait ici
référence à la paix, l'espérance de Canaan, le ciel qui est promis à
ceux qui croient. Ces deux versets nous parlent des Juifs en exode qui
moururent dans le désert.
Hébreux 4.2-3
nous dit : « Car, en effet, l'évangile nous a été prêché aussi bien
qu'à eux ». Il y a ici deux groupes de gens. Le « nous » représente
les Juifs du temps de Paul, le « eux » les Juifs de l'Exode. Les deux
groupes ont entendu et obtenu l'évangile, mais il ne leur a été
d'aucun profit.
« Mais la parole qu'ils entendirent ne leur fut d'aucun profit,
n'étant pas accompagnée de la foi en ce qu'ils entendaient » (ce qui
signifie que volontairement et délibérément, ils ont rejeté la grâce
de Dieu). Le verset 3 s'applique à ceux qui croient : « Mais ceux qui
ont cru entrent dans le repos ». Ce repos, c'est la paix de la
justification par la foi, maintenant et pour l'éternité lors de la
venue de Christ. Jésus avait dit à Ses disciples : « Je vous laisse ma
paix, une paix que le monde ne peut pas donner. Je vous donne le
repos ». Le Sabbat est un signe de cette paix. Celui qui garde le
Sabbat ne bénéficie pas nécessairement de la paix, et le fait de
garder ce jour ne garantit pas cette paix. C'est le Seigneur de ce
jour (le Sabbat) qui donne cette paix.
Pour en saisir le contraste, il nous faut lire
Apocalypse 20 et
21.
Jésus revient avec les saints dans la Nouvelle Jérusalem qui descend
sur terre. Les incroyants sont ressuscités. Ils voient leurs amis qui
sont à l'intérieur des murs de cette magnifique cité alors qu'ils sont
eux-mêmes dehors. Ils savent qu'ils ont commis la plus grande erreur
de leur vie. Le temps de grâce est terminé. Maintenant, après avoir vu
redescendre Christ, après qu'ait eu lieu le jugement des méchants,
Satan va les rassembler et attaquer la ville (nous ne savons pas
combien de temps cela prendra, le texte dit « jour et nuit »); pendant
tout ce temps-là, ils n'auront aucun repos, aucune assurance, aucune
espérance, ni jour ni nuit.
Au déluge, lorsque la porte de l'arche de Noé fut fermée et que la
pluie commença à tomber, nous ne savons pas combien de temps cela prit
pour que l'eau atteigne le sommet des montagnes où les méchants
s'étaient réfugiés. Cela prit plusieurs jours et ils n'eurent de paix
ni jour ni nuit. Les mots « aux siècles des siècles » en hébreu et en
grec peuvent signifier ou bien le temps ou bien les conséquences.
Sodome et Gomorrhe furent brûlées d'un feu « éternel » ou « aux
siècles des siècles » dans le sens qu'elles ne furent jamais
restaurées et que leur ruine devint permanente. Dieu dit dans
Jude 7
: Je vous ai donné cela « en exemple ».
Ainsi, au déluge, les arbres et la végétation qui disparurent sous
l'eau reprirent vie. Rappelons-nous la colombe envoyée par Noé qui
revint avec une branche d'olivier. Mais dans cette destruction par le
feu, il n'y aura pas de survivants.
2 Pierre 3.10
dit : « Les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les
oeuvres qu'elle renferme seront consumées ». Verset 13 : « Mais nous
attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre,
où la justice habitera ».
Nous avons donc deux groupes de gens dont l'un n'aura de repos ni
jour, ni nuit, mais confessera : « Seigneur, ce n'est pas de la faute
d'Adam, ce n'est plus de Ta faute, c'est de la nôtre. Nous avons
volontairement et délibérément péché ». Exactement comme Belschatsar a
confessé avoir péché, mais trop tard. Nous voyons que c'est un message
très solennel.
Quand l'évangile nous est clairement présenté, chacun de nous doit
faire un choix : pour ou contre Christ. Mais choisir n'est pas
simplement dire : « Je crois en Christ ». C'est plus profond que cela.
Voici en quoi consiste le vrai choix : être crucifié avec Christ ou
bien crucifier Christ. Telles sont les deux possibilités qui s'offrent
à nous. Paul dit : « Je suis crucifié avec Christ ». Et cela signifie
que pour le reste de sa vie, il aura à souffrir. Il en est de même
pour nous. Ceux qui s'opposent à l'évangile peuvent sembler prospérer
pendant une certaine période. Ils pourront nous persécuter, mais le
résultat final de notre choix sera certes le meilleur.
Un autre texte qui nous aide à comprendre « aux siècles des siècles »
est
Jonas 2.
Ce texte décrit ce qui se passa dans l'esprit de Jonas quand il se
retrouva dans le ventre du poisson : « Je suis descendu jusqu'aux
racines des montagnes; les barres de la terre m'enfermaient pour
toujours ». Ce n'était pas pour toujours, mais c'est ce qu'il
ressentit. Et quand les méchants verront la colère de Dieu sans
mélange de miséricorde, ils connaîtront ce que signifie dire adieu à
la vie pour toujours. C'est le salaire du péché. Ce n'est pas qu'ils
seront tourmentés pour toujours, mais lorsqu'ils feront face au
courroux de Dieu, ils seront tourmentés et n'auront de paix ni jour ni
nuit. Quand cela arrivera, ils sauront que c'est pour toujours.
Ce texte de
Jonas 2.7
est l'un de ceux qui sont utilisés par ceux qui prétendent que Jésus a
été crucifié un mercredi. Notez : « Les barres de la terre
m'enfermaient » se rapporte aux sentiments de Jonas. Durant ces trois
jours, Jonas sentit qu'il était au coeur de la terre. C'est exactement
ce que Jésus a ressenti à partir de Gethsémané. Le coeur de la terre a
trait à ses sentiments, et non au tombeau.
Jonas 2.7
se réfère aux sentiments que Jonas expérimenta et non à la tombe.
Aussi, dès le moment où Dieu retira Sa protection à Christ,
c'est-à-dire à Gethsémané, Celui-ci ressentit la même chose que Jonas
ressentit au fond de l'abîme, plus d'espérance, plus de paix. Il nous
faut donc compter à partir de ce moment pour obtenir les trois jours
et trois nuits.
Si l'évangile est rejeté délibérément, il peut y avoir une période
heureuse mais, quand la crise et le jugement arriveront, il ne restera
plus qu'une indignation ardente, le courroux de Dieu. Il ne fait pas
cela parce qu'Il le désire. Un choix a été fait et Il accepte ce
choix, c'est-à-dire la malédiction.
Le monde a besoin d'être confronté à ce message très solennel. Ce
n'est pas seulement une question de choix pour vous et moi. Les gens
doivent être confrontés au fait qu'ils ont un choix à faire. Tout ce
que nous devons faire maintenant, c'est semer l'évangile. Un jour,
quand l'enjeu sera devenu clair et que la crise surviendra, nous ne
présenterons pas la question du Sabbat et du dimanche; cela aura déjà
été fait. Alors tous comprendront quel est l'enjeu et beaucoup
sortiront et rejoindront ceux qui observent le Sabbat. Et beaucoup de
ceux qui observent le Sabbat mais qui, dans leur coeur ont rejeté
l'évangile, se joindront au monde.
Rappelons-nous que l'enjeu fondamental porte sur Christ notre justice
versus notre propre justice. Aujourd'hui ce conflit n'est pas encore
bien défini mais la ligne de démarcation sera bientôt si visible que
nous devrons délibérément faire notre choix d'un côté ou de l'autre.
C'est ma prière que chacun puisse faire le bon choix. Avec Josué nous
dirons : « En ce qui concerne moi et ma maison, nous servirons
l'Éternel ». Nous voulons faire ce choix maintenant. Ainsi, quand la
crise viendra, nous aurons déjà pris notre décision.