Apocalypse 14.8
Dans ce chapitre, nous allons étudier le message en relation avec le
second ange. Notre texte vient d'
Apocalypse 14.8
: « Et un autre, un second ange suivit (l'accompagna), en disant :
Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande, qui a abreuvé
toutes les nations du vin de la fureur de son impudicité ». La clé du
verset cité est « Babylone la grande ». Ici Jean utilise la chute de
la grande cité antique de Babylone comme type de la chute de la
Babylone spirituelle. Son problème n'est pas seulement qu'elle est
tombée, mais aussi qu'elle fait boire toutes les nations du vin de la
fureur de son impudicité.
Pour comprendre la chute de la Babylone spirituelle, nous avons besoin
de comprendre celle de la Babylone littérale. Nous verrons
Daniel 4 et
5
d'une manière générale, puis nous indiquerons en quoi consiste
l'enjeu.
Daniel 4
est un témoignage. C'est l'histoire de la conversion du plus grand roi
de l'époque, Nebucadnetsar. Remarquez comment commence le chapitre de
Daniel 4.1-3
: « Nebucadnetsar, roi, à tous les peuples, aux nations, aux hommes de
toutes langues, qui habitent sur toute la terre. Que la paix vous soit
donnée avec abondance! Il m'a semblé bon de faire connaître les signes
et les prodiges que le Dieu suprême a opérés à mon égard. Que ses
signes sont grands! que ses prodiges sont puissants! Son règne est un
règne éternel, et sa domination subsiste de génération en
génération. »
C'est là le témoignage de Nebucadnetsar, mais dans
Daniel 4.4-37,
il raconte comment il a été converti. C'est une histoire fascinante.
Dans les versets 4 à 18, il décrit un songe qu'il a eu, dans lequel il
est question d'un grand arbre. Aux versets 10 et 11 : « Je regardais,
et voici, il y avait au milieu de la terre un arbre d'une grande
hauteur. Cet arbre était devenu grand et fort, sa cime s'élevait
jusqu'aux cieux, et on le voyait des extrémités de toute la terre ».
Il décrit cet arbre mais il ne sait pas ce que le rêve signifie. Dans
Daniel 4.18,
le prophète est appelé de nouveau à donner l'explication de ce songe,
tout comme il avait révélé le songe précédent du roi dans
Daniel 2.
Remarquons ce qui est dit au verset 19 : « Alors Daniel, appelé
Beltschatsar, fut un moment stupéfait, et ses pensées le
troublaient. » Daniel savait qu'il serait difficile de raconter ce
rêve au roi parce que ce n'était pas un songe agréable. Il se dit :
« Comment oserai-je donner au roi la signification de cette vision? »
Mais Daniel était un serviteur fidèle et dans les versets suivants, il
commence à expliquer le songe. Verset 22 : « C'est toi, ô roi, qui es
devenu grand et fort, dont la grandeur s'est accrue... »
L'arbre représente Nebucadnetsar. Il avait grandi; son empire s'était
accru, son royaume avait atteint les cieux et sa domination s'étendait
jusqu'aux extrémités de la terre. Mais le problème est que cette
puissance lui était montée à la tête. Et Dieu dit à Daniel par ce
rêve que si Nebucadnetsar ne s'humilie pas, il va passer par une
terrible expérience. Il perdra son royaume. Ce n'est pas le royaume
qui va s'effondrer, mais c'est le roi qui va tomber. Il ira dans les
champs et se nourrira d'herbe comme les animaux.
Daniel 4.25
: « On te chassera du milieu des hommes; tu auras ta demeure avec les
bêtes des champs, et on te donnera comme aux boeufs de l'herbe à
manger... jusqu'à ce que tu saches que le Très-Haut domine sur le
règne des hommes et qu'il le donne à qui il Lui plaît. »
Nebucadnetsar devait donner gloire à Dieu parce qu'il n'avait pas
atteint cette gloire par sa propre force; elle avait été permise par
Dieu.
Au verset 27, Daniel plaide avec le roi : « C'est pourquoi, ô roi,
puisse mon conseil te plaire! mets un terme à tes péchés en pratiquant
la justice et à tes iniquités en usant de compassion avec les
malheureux, peut-être ta prospérité pourra-t-elle se prolonger! » Il semble que Nebucadnetsar ait écouté ce conseil pendant un certain temps, environ douze mois. Mais au verset 29, à la fin des douze mois, il avait oublié le conseil de Daniel. Alors qu'il se promenait dans le palais royal, il se mit à parler ainsi : « N'est-ce pas ici Babylone la grande, que j'ai bâtie comme résidence royale par la puissance de ma force et pour la gloire de ma magnificence? » (Daniel 4.30). Il se glorifiait lui-même.
Daniel 4.31
dit : « La parole était encore dans la bouche du roi qu'une voix
descendit du ciel : Apprends, roi Nebucadnetsar, qu'on va t'enlever le
royaume! » Rappelons-nous que ce n'est pas Babylone qui est tombée,
c'est le roi qui s'est effondré (
Daniel 4.33
). Au même instant, la parole s'accomplit sur Nebucadnetsar. Il fut
chassé du milieu des hommes et mangea de l'herbe comme un animal
jusqu'à ce qu'il revint à son bon sens... Verset 36 : « En ce temps,
la raison me revint et pour la gloire de mon royaume, mon honneur et
ma splendeur me furent rendus. Mes conseillers, mes grands me
redemandèrent et le royaume me revint »... Au verset 34, il réalisa :
« À la fin de cette période, moi, Nebucadnetsar, je levai les yeux
vers le ciel, mon intelligence me fut rendue, et je bénis le Dieu
Très-Haut, je louai et honorai Celui qui vit éternellement ».
Nebucadnetsar est maintenant un homme humble et converti. Il termine
son histoire au verset 37 : « Maintenant, moi, Nebucadnetsar, je loue,
j'exalte et je glorifie le Roi des cieux dont les oeuvres sont vraies
et dont les voies sont justes, et qui abaisse ceux qui marchent avec
orgueil ».
32 ans plus tard, Belschatsar, le petit-fils de Nebucadnetsar, monte
sur le trône. Son grand père est mort. Daniel 5.1 : « Le roi
Belschatsar donna un grand festin à ses grands au nombre de mille, et
il but du vin en leur présence. » Il fit une célébration. Ce fut
probablement son premier festin après son accession au trône. Verset 2
: « Belschatsar, quand il eut goûté au vin, donna l'ordre d'apporter
les vases d'or et d'argent que son père Nebucadnetsar avait enlevés du
temple de Jérusalem, afin que le roi et ses grands, ses femmes et ses
concubines, s'en servissent pour boire. »
Le récit de ce qui s'est passé est raconté en
Daniel 5, verset 3 et suivants.
Verset 5 : « En ce moment apparurent les doigts d'une main d'homme, et
ils écrivirent, en face du chandelier, sur la chaux de la muraille du
palais royal. » C'est Dieu qui fit écrire ces fameuses paroles :
« Mene, mene, tekel, upharsin ». Le roi et ses nobles furent
bouleversés. Ils ne savaient pas ce que ces mots signifiaient parce
que ce n'était pas écrit dans leur langue. Dans
Daniel 5.11,
il nous est dit au sujet de Daniel : « Il y a dans ton royaume un
homme qui a en lui l'esprit des dieux saints; et du temps de ton père,
on trouva chez lui des lumières, de l'intelligence, et une sagesse
semblable à la sagesse des dieux. Aussi le roi Nebucadnetsar, ton
père, le roi, ton père, l'établit chef des magiciens, des astrologues,
des Chaldéens, des devins, parce qu'on trouva chez lui, chez Daniel,
nommé par le roi Beltschatsar, un esprit supérieur, de la science et
de l'intelligence, la faculté d'interpréter les songes, d'expliquer
les énigmes, et de résoudre les questions difficiles. »
En d'autres termes, il y a ici quelqu'un qui peut t'aider à comprendre
la signification de ces mots. Ainsi Daniel fut emmené devant le roi.
Au verset 14, il nous rapporte ce que le roi dit : « J'ai appris sur
ton compte que tu as en toi l'Esprit de Dieu, et qu'on trouve chez toi
des lumières, de l'intelligence, et une sagesse extraordinaire. »
Verset 16 : « J'ai appris que tu peux donner des explications et
résoudre des questions difficiles; maintenant, si tu peux lire cette
écriture et m'en donner l'explication, tu seras revêtu de pourpre, tu
porteras un collier d'or à ton cou, et tu auras la troisième place
dans le gouvernement du royaume. »
C'était là une belle opportunité pour Daniel de s'élever aux yeux du
monde. Mais notez comment Daniel réagit aux versets 18 et 19 : « Ô
roi, le Dieu suprême avait donné à Nebucadnetsar, ton père, l'empire,
la grandeur, la gloire et la magnificence; et à cause de la grandeur
qu'il lui avait donnée, tous les peuples, les nations, les hommes de
toutes langues étaient dans la crainte et tremblaient devant lui. Le
roi faisait mourir ceux qu'il voulait, et il laissait la vie à ceux
qu'il voulait; il élevait ceux qu'il voulait, et il abaissait ceux qu'il voulait. »
Aux versets 20 et suivants, Daniel rappelle à Belschatsar comment son
grand-père s'est converti : « Mais lorsque son coeur s'éleva et que
son esprit s'endurcit jusqu'à l'arrogance, il fut précipité de son
trône royal et dépouillé de sa gloire ». Puis au verset 21, il
poursuit son explication sur la conversion de Nebucadnetsar. Au verset
22, il dit : « Et toi, Belschatsar, son fils (les arrières petits-fils
étaient appelés fils), tu n'as pas humilié ton coeur, quoique tu
susses toutes ces choses (tu le savais et pourtant tu ne t'es pas
humilié). Tu t'es élevé contre le Seigneur des cieux; les vases de sa
maison ont été apportés devant toi, et vous vous en êtes servis pour
boire du vin, toi et tes grands, tes femmes et tes concubines; tu as
loué les dieux d'argent, d'or, d'airain, de fer, de bois et de pierre,
qui ne voient point, qui n'entendent point, et qui ne savent rien, et
tu n'as pas glorifié le Dieu qui a dans sa main ton souffle et toutes
tes voies. »
Le premier ange dit : « Donnez gloire à Dieu ». Nebucadnetsar après
son expérience a donné gloire à Dieu. Belschatsar ne l'a pas fait.
Daniel dit : « Tu savais ces choses. Ce n'était pas que tu les
ignorais. L'expérience de ton grand-père aurait dû être suffisante
pour t'enseigner que tu ne dois pas te moquer du Dieu du ciel. Tu ne
devais pas profaner Ses ustensiles. Cependant, parce que tu as volontairement, délibérément et avec persistance rejeté le Dieu du ciel et que tu ne Lui as pas donné gloire, trois choses sont arrivées :
- Mene : Dieu a compté ton règne et y a mis fin. (Verset 26)
- Tekel : Tu as été pesé dans la balance et trouvé trop léger.
L'heure du jugement est venue parce que ton orgueil et ton défi
du royaume de Dieu ne viennent pas de ton ignorance. Tu as fait
cela délibérément après avoir connu la vérité. (Verset 27)
- Peres (ou upharsin) : Ton royaume a été divisé et donné aux
Mèdes et aux Perses. (Verset 28)
Versets 30 et 31 : « Cette même nuit, Belschatsar, roi des Chaldéens,
fut tué. Et Darius, le Mède, s'empara du royaume, étant âgé de
soixante-deux ans ».
Babylone est tombée parce qu'elle a délibérément, volontairement
rejeté le Dieu du ciel. C'est ici qu'elle est employée comme symbole.
Dans le message du second ange, « Babylone est tombée » a trait au
christianisme apostat qui a volontairement et délibérément rejeté
l'évangile, après l'avoir proclamé d'une manière claire et distincte.
Pour mieux comprendre l'enjeu dans tous ses détails, nous lirons
Apocalypse 13 qui parle de l'impudicité de Babylone. Aux versets 1 à
6, nous découvrons l'histoire de la bête. Notez que les symboles
utilisés au verset 2 proviennent du livre de Daniel. « La bête que je
vis était semblable à un léopard; ses pieds étaient comme ceux d'un
ours et sa gueule comme une gueule de lion (ce sont les nations
païennes). Le dragon (
Apocalypse 13.2
nous dit que le dragon est Satan) lui donna sa puissance, son trône,
et une grande autorité. »
La déclaration familière d'
Apocalypse 13.3
nous parle de la blessure qui est en voie de guérison et, dans la
dernière partie du verset : « Et toute la terre était dans
l'admiration derrière la bête ». Ici se trouve le christianisme
apostat, convainquant le monde de ne pas accepter l'évangile éternel.
En d'autres termes, il dit : « Ne regardez pas au Dieu du ciel. Je
suis Celui qui vous donnera le salut. Venez à moi. La gloire, la
puissance et l'autorité sont entre mes mains. » C'est ici qu'est le
blasphème. Verset 6 : « Et elle ouvrit la bouche pour proférer des
blasphèmes contre Dieu, pour blasphémer son nom, et son tabernacle, et
ceux qui habitent dans le ciel » (exactement comme le fit Belschatsar).
Dans
Ésaïe 14,
la cause fondamentale de la chute de Babylone est mise en évidence :
« Alors tu prononceras ce chant sur le roi de Babylone » (verset 4).
Au verset 12, il est dit : « Te voilà tombé du ciel, ô Lucifer, fils
de l'aurore ». Le même passage dans la version Bonne Nouvelle
écrit : « Roi de Babylone, brillante étoile du matin, te voilà tombé
du ciel. Dans le passé, tu as conquis des nations. Mais maintenant tu
as été jeté par terre. Tu étais décidé à monter jusqu'au ciel, et à
placer ton trône au-dessus des hautes étoiles. Tu pensais que tu
t'assiérais comme un roi sur la montagne du côté nord, là où les dieux
s'assemblent. Tu disais que tu monterais par-dessus les nuages et
serais semblable au Tout-Puissant. Mais à la place, on t'a fait
descendre au lieu le plus profond du monde des morts. »
Au coeur de la chute de Babylone se trouve le moi, le moi exalté à la
place de Dieu. Souvenons-nous que l'évangile éternel, c'est « non pas
moi, mais Christ ». L'évangile éternel est la justice de Christ et
l'évangile de la justification par la foi. Ce message doit prendre la
gloire de l'homme et la jeter dans la poussière. La formule de
l'évangile est « non pas moi, mais Christ » et le plus difficile pour
nous, c'est de dire « non pas moi ». Le plus grand obstacle à la
puissance de l'évangile dans l'Église est le moi. Le second ange dit :
« Voyez l'histoire de Babylone, la plus grande nation du monde de
l'époque, et elle est tombée parce qu'elle a exalté le moi ».
Ainsi, le second ange avertit quiconque ne s'humilie pas pour accepter
Dieu et Son évangile, et Lui donner gloire. « Elle est tombée, elle
est tombée, Babylone la grande, qui a fait boire toutes les nations du
vin de la fureur de son impudicité! » Cela signifie que Babylone
entraîne le monde entier à élever le moi plutôt que de donner gloire à
Dieu. C'est exactement ce qui arrive quand nous voyons s'infiltrer
l'humanisme. L'homme pense qu'il possède entre ses mains la capacité
de résoudre ses problèmes. L'orgueil prend le dessus et c'est pourquoi
il nous faut réaliser que le but du message des trois anges est double :
- Donner gloire à Dieu car Il est notre seule espérance.
- Prendre la gloire de l'homme et la jeter dans la poussière.
Le message du second ange est basé sur le mobile « non pas moi » et il
utilise la chute de Babylone comme un symbole d'avertissement. Si la
plus grande nation du monde de ce temps-là pouvait tomber, nous
pouvons aussi tomber. Souvenons-nous que Daniel disait à Belschatsar :
« Tu savais ces choses et tu n'as pas humilié ton coeur ». Le second
ange dit : « Vous connaissez la chute de Babylone, cela fait partie de
l'histoire. Je vous en prie, tirez-en leçon et humiliez-vous, de peur
que vous ne tombiez aussi ».
À la fin des temps, le monde sera divisé en deux camps seulement :
ceux qui donnent gloire à Dieu et n'ont aucune confiance dans la
chair, et ceux qui ont terriblement confiance dans la chair et ne
donnent pas gloire à Dieu. Nous devons y prendre garde car c'est le
dernier avertissement de Dieu. « Ne soyez pas insensés, dit le second
ange... regardez l'histoire de Babylone : elle est tombée. C'était une
grande ville, mais la grande cité est encore en ruines malgré bien des
années de fouilles. Elle est reconnue comme ayant été une grande cité
avec ses jardins suspendus, l'une des sept merveilles du monde, mais
c'est une cité en ruines. C'est un avertissement pour nous de ce qui
arrivera à quiconque rejoint ce camp. »
Le nom de Babylone vient de deux mots « Bab » (porte) et « el » (Dieu).
Des notes archéologiques du savant britannique qui travailla aux
fouilles de Babylone de 1899 à 1913 rapportent : « Les découvertes
faites n'en sont pas moins phénoménales : parmi celles-ci se trouvent
les fondations et le contour de la tour de Babel connue comme
Atakamakin, la maison de la plate-forme soutenant le ciel et la terre,
qu'on croit être les ruines de la tour de Babel au triste destin ».
La tour de Babel a été une tentative humaine d'atteindre la porte des
cieux. De même Nebucadnetsar a dit : « Je suis monté au ciel ». Dieu
l'a humilié et converti. Belschatsar le sachant refusa la leçon et
essaya de s'élever jusqu'au Dieu du ciel. Et Dieu dit : « C'est assez!
Tu as fait cela délibérément et volontairement, tu es inexcusable.
C'est pourquoi tes jours sont comptés, terminés et tu es jugé ».
La conversion de Nebucadnetsar était un témoignage pour Belschatsar.
Nebucadnetsar, étant un roi païen, avait une excuse parce qu'il
apprenait encore. Mais quand Dieu lui révéla qu'Il était le Dieu du
ciel, il se prosterna et se convertit. Il dit : « Je reconnais que Tu
es le seul qui mérite la gloire ». Belschatsar n'avait aucune excuse.
Il savait ces choses et refusa.
Quand cet évangile sera restauré et proclamé clairement au monde
entier et qu'on le rejettera délibérément et volontairement, Christ
dira ce qu'Il a dit à la Jérusalem terrestre devenue apostate : « Ô
Jérusalem, Jérusalem, que de fois j'ai voulu t'assembler sous mes
ailes comme une poule rassemble ses poussins. Je t'ai protégée, je
t'ai bénie, mais tu ne voulais pas. Tu m'as rejeté volontairement et
délibérément. C'est pourquoi ta maison te sera laissée déserte ».
La plus grande preuve que Dieu donna aux Juifs de la messianité de
Jésus fut la résurrection. Dieu voulait même leur pardonner d'avoir
crucifié Son Fils. Mais quand la tombe qu'ils avaient scellée
s'ouvrit, que le Fils ressuscita et que les soldats romains dirent aux
chefs juifs : « Ce doit être le Messie, Il est ressuscité », ils
eurent le choix entre deux choses : s'humilier, admettre qu'ils
avaient eu tort et qu'ils avaient crucifié le Fils de Dieu, ou cacher
l'événement.
Nous savons ce qu'ils ont fait. Quand ils lapidèrent Étienne, ils
donnèrent la preuve visible de leur rejet délibéré et volontaire du
Messie. Dieu dit : « Je laisse votre maison déserte ». Quelques années
plus tard seulement, Jérusalem fut ruinée et rasée jusqu'au sol.
Depuis ce temps ils crient à Dieu : « S'il te plaît, restaure notre
Temple ». Jérusalem ne sera jamais reconstruite et Israël ne
redeviendra pas le peuple de Dieu parce que Dieu lui a enlevé son
chandelier et l'a donné à l'Église chrétienne.
Or, nous sommes en train de répéter la même histoire et Dieu nous
donne une dernière chance. N'apostasions pas de l'évangile. Ne
mélangeons pas le moi à l'évangile qui est : « Non pas moi mais Christ »,
car il n'y a aucun humanisme dans le salut. Il vient entièrement de
Dieu. C'est la justice de Dieu sans implication de ma part. C'est un
don et nous pouvons dire merci.
C'est ma prière que nous soyons tous dans le même camp que
Nebucadnetsar. Ce serait merveilleux de le voir au ciel et d'apprendre
comment Dieu l'humilia et lui apprit dans la souffrance qu'il y a un
Dieu dans le ciel qui dirige l'Univers. Nous avons un avantage. Nous
avons l'histoire derrière nous, l'histoire de Nebucadnetsar,
l'histoire de la chute de Babylone, l'histoire des Juifs; pourtant
nous répétons toujours la même erreur; nous n'apprenons pas et nous
passons encore par les mêmes expériences. Mais je prie pour que nous
ne soyons pas de ceux qui se joindront à Babylone.
Il est possible d'être un membre de l'Église et de faire quand même
partie de Babylone. Là où est le moi, là est l'appartenance à Babylone.
C'est pourquoi nous devons nous humilier et dire : « Seigneur, il n'y
a rien de bon en moi, dans ma nature humaine. Mais merci mon Dieu,
j'ai tout en Ton fils. J'ai le salut, la puissance et la paix, et cela
ne vient pas de moi. »
Comme le dit Paul dans 1 Corinthiens : « Si un homme veut se
glorifier, qu'il se glorifie de ce que Dieu a fait. » Puisse Dieu nous
délivrer de l'orgueil, de l'orgueil individuel comme de l'orgueil
collectif en tant qu'Église! Dieu a dit à Paul : « Tu es en danger de
t'exalter à cause des nombreuses révélations que je t'ai données,
alors je te mettrai une écharde dans la chair pour te garder humble. »
Nous ne savons pas quelle écharde Il nous donnera, mais quand Dieu
nous fait passer par l'épreuve et nous humilie, ce n'est pas parce
qu'Il ne nous aime pas. Il sait que le moi est notre plus grand ennemi
en matière de salut. Aussi quand Il le fait, remerciez-Le et dites
avec Paul : « Je me réjouis dans mes infirmités afin de pouvoir me
glorifier en Dieu. » Puisse Dieu nous bénir afin que nous connaissions
cette vérité et soyons libérés de l'orgueil, et du moi et de la chute
de Babylone la grande!