Le Message des Trois Anges d'Apocalypse 14

Chapitre 2

LE PREMIER ANGE

Apocalypse 14.6-7

Dans un sondage, on a demandé aux gens ce qu'ils recherchaient dans une Église chrétienne. L'idée principale venant de la quasi totalité des répondants a été : « Nous ne voulons pas de doctrines. Nous voulons quelque chose qui nous apportera l'espérance et la paix » et c'est ce que ce message divin à trois volets nous donne.

Au dernier chapitre, nous avons vu que le message des trois anges ne consiste pas en trois messages mais en un seul dans trois contextes. Nous avons vu que ce message est l'évangile éternel. « Éternel » signifie qu'il est le même du commencement à la fin. Dieu n'a qu'une seule façon de sauver l'homme.

Dans Apocalypse 13.8, nous avons appris que Christ est l'Agneau immolé dès la fondation du monde. Dans Éphésiens 1.4, nous lisons que Dieu nous a choisis dès la fondation du monde. Le message donné doit être l'évangile éternel qui est défini comme étant la justification par la foi. Le mot « évangile » signifie « bonne nouvelle ». Dans Romains 1.16-17 et 3.21, Paul nous dit que l'évangile éternel est la justice de Dieu obtenue par la vie, la mort et la résurrection de Jésus-Christ, une justice offerte à la race humaine et rendue effective par la foi. Voilà pourquoi l'évangile est une bonne nouvelle!

Dans ce chapitre, nous nous concentrerons sur le message du premier ange. Dans Apocalypse 14.6, nous découvrons que le premier ange prêche l'évangile éternel dans le contexte du jugement de Dieu : « Je vis un autre ange qui volait par le milieu du ciel, ayant un évangile éternel, pour l'annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple. »

Dieu a un seul message pour tous les temps et un seul message pour tous les peuples. « Il disait d'une voix forte : Craignez Dieu, et donnez-lui gloire, car l'heure de son jugement est venue; et adorez celui qui a fait le ciel, et la terre, et la mer, et les sources d'eaux. » ( Apocalypse 14.7 )

Nous allons maintenant l'examiner en détail. Jean voit d'abord un ange, c'est-à-dire un messager, volant par le milieu du ciel. C'est un messager venant de Dieu. Ce n'est pas un message horizontal mais un message vertical de la part de Dieu. Dieu donne une mission à cet ange : « Va et proclame ce message. » Cet ange ne le fait pas de lui-même; il le fait par l'intermédiaire de l'Église mais le message est de Dieu et c'est l'évangile éternel, la justice de Dieu rendue effective par la foi; il s'agit donc en vérité de la justification par la foi. Cet évangile doit être prêché à toute nation, à toute race, à toute langue et à tout peuple. C'est le message qui accomplit la prophétie de Matthieu 24.14 où Jésus mentionne l'un des événements qui prendront place avant la fin : « Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. » C'est la dernière plaidoirie de Dieu auprès de la race humaine pour qu'elle accepte ce don du salut.

Un grand nombre de chrétiens sont des Calvinistes qui croient que l'évangile n'est pas pour tous les hommes, mais seulement pour les élus et que Dieu en a prédéterminé certains pour le salut et d'autres pour la perdition. La base de cette doctrine est la souveraineté de Dieu : ce que Dieu décide doit arriver. Si Dieu décide de sauver tous les hommes, alors tous les hommes seront sauvés. Mais nous savons par le Nouveau Testament que tous les hommes ne seront pas sauvés. Par conséquent, ils font ce raisonnement que Dieu a décidé que ce ne sont pas tous les hommes qui seront sauvés; Il en a choisi certains pour qu'ils soient sauvés, et certains pour qu'ils soient perdus. Nous appelons cela l'expiation limitée ou la double prédestination.

L'Écriture n'enseigne nulle part une telle chose. Le message est pour tous les hommes, du plus petit au plus grand, mais comme Dieu est amour, Il ne forcera personne à accepter ce don fait aux hommes. Il doit être reçu, accepté. Plusieurs textes provenant du Nouveau Testament enseignent clairement qu'il s'applique à chaque être humain. Le premier et le plus familier est Jean 3.16 : « Car Dieu a tant aimé le monde (non pas seulement les élus) qu'il a donné son Fils unique. » Il a donné Son Fils pour le monde entier mais tous les hommes ne seront pas sauvés puisqu'Il ajoute que « quiconque croit en lui » sera sauvé.

La mission donnée par Jésus aux disciples dans Marc 16.15-16 était : « Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. »

Jésus a bien expliqué dans Jean 3.17-18 et 36 que la raison pour laquelle un homme sera perdu n'est pas parce qu'il aura été mauvais mais parce qu'il aura rejeté le Don de Dieu. Jean 12.32 dit : « Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi. » Il existe une puissance d'attraction dans la prédication de l'évangile, dans la prédication de Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié. Jean 12.33 explique ce que Jésus voulait dire par ces mots : « Quand j'aurai été élevé de la terre ». « En parlant ainsi, il indiquait de quelle mort il devait mourir. » En d'autres termes, l'évangile devrait proclamer : « Voici le Sauveur du monde, le Don de Dieu à tous les hommes. »

L'évangile attire chaque homme; il ne force aucun homme. Le Saint-Esprit convainc les gens en leur disant : « Ne fais pas le fou; c'est ton seul espoir! Accepte-le! » Je le sais par expérience. Le Seigneur a tiré et tiré sur moi et j'ai lutté contre cette attraction. Finalement, je me suis dit : « Mon Dieu, si tu veux que j'accepte ce message, il va falloir que Tu me soulèves »; c'était au moment où l'évangéliste invitait ceux qui désiraient accepter Christ à se lever. Après avoir pris cette décision, j'ai senti une force puissante; je me suis levé et je n'ai jamais oublié que c'est Dieu qui m'a donné la force de me lever. J'avais pris la décision de L'accepter mais je n'avais pas le pouvoir de me lever debout. C'était difficile parce que personne d'autre n'était debout à ce moment-là et c'était encore plus difficile de me lever, seul devant tous ces gens, car j'étais un introverti. Dans Jean 12.47, notre Sauveur dit : « Ce n'est pas moi qui le juge; car je ne suis pas venu pour juger le monde mais pour sauver le monde. »

Dans 2 Corinthiens 5.14, le contexte démontre que l'évangile éternel est pour chaque homme. « Car l'amour de Christ nous presse, parce que nous estimons que, si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts ». Il ne s'agit pas ici seulement des élus, puisque tous sont morts « en Christ » pour être justifiés. Verset 19 : « Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec Lui-même, en n'imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de la réconciliation. » Dieu dit : « S'il-vous-plaît, allez dire au monde que Dieu l'a fait. Il a légalement justifié tous les hommes ». Puis il ajoute au verset 20 : « Nous faisons donc les fonctions d'ambassadeurs pour Christ ».

Lorsque Jean le Baptiste se préparait pour sa mission, il se mêlait parfois aux gens pour les étudier, afin de savoir comment il pourrait les approcher. Il y a des textes clés à utiliser pour répondre à ceux auxquels nous souhaitons rendre témoignage. L'un de ces textes est 1 Timothée 2.5-6 : « Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, l'homme Jésus-Christ, qui s'est donné Lui-même en rançon pour tous. C'est là le témoignage rendu en son propre temps ». Christ n'est pas venu pour prêcher l'évangile au monde, Il est venu être l'évangile. Il se limita seulement aux Juifs, mais Sa mission n'était pas pour les Juifs seulement mais pour tous les hommes. Et Il confia cette mission à l'Église. « Vous devez portez cette nouvelle au monde entier. Je suis venu pour qu'il y ait une bonne nouvelle à prêcher », mais c'est l'Église qui a reçu cette mission.

Dieu nous a ordonné à tous de prêcher, non pas nécessairement de la chaire, mais au moins en témoignant. Si nous prêchons ou si nous témoignons, nous rencontrerons de l'opposition parce que nous prêchons la bonne nouvelle en territoire ennemi. Le monde est toujours sous le contrôle du malin. C'est pourquoi nous lisons dans 1 Timothée 4.10 : « C'est dans ce but que nous travaillons et que nous endurons les reproches, parce que nous mettons notre espérance dans le Dieu vivant (et non dans notre performance), qui est le Sauveur de tous les hommes, principalement des croyants ». Dans Tite 2.11, il est dit : « Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée (notez le temps passé, elle est déjà ici) ». La tragédie, c'est que les hommes ne le savent pas tous parce que nous ne leur avons pas rendu témoignage.

En considérant notre prochain texte, beaucoup de gens le lisent mais ne lisent pas le chapitre entier pour en saisir le contexte. C'est pourquoi ils n'arrivent pas à le comprendre correctement. L'évangile a deux ennemis : l'un d'eux est le légalisme qui est une contrefaçon du vrai. Il parait juste mais il est faux. L'autre est l'antinomie qui dit que Christ a tout fait, que notre comportement n'a aucune importance. Jean dans sa première épître et Jacques dans sa lettre condamnent cet ennemi de l'évangile.

1 Jean 1.7 déclare : « Si nous marchons dans la lumière ». La lumière est Jésus-Christ. Si nous acceptons Jésus-Christ comme notre Sauveur, alors nous avons deux choses : « Si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus Son Fils nous purifie de tout péché ». Un légaliste ne confesse pas ses péchés. Il dit : « Je te remercie mon Dieu de ce que je ne suis pas comme ce publicain; je suis quelqu'un de bien, moi ». Mais une personne touchée par l'évangile dira : « Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier » ( 1 Timothée 1.15 ).

Dans 1 Jean 2.1, il débute en disant : « Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point ». En d'autres termes, l'évangile ne doit pas vous permettre d'encourager le péché. Paul fait la même déclaration dans Romains 6.1 : « Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce puisse abonder? » Jean dit en fait : « Chrétiens, je ne vous rappelle pas cette bonne nouvelle que vous connaissez déjà, afin que vous encouragiez le péché. » Il utilise le temps présent continu qui dit en essence : « afin que vous puissiez continuer à pécher ».

Mais il sait que les chrétiens ont encore une nature pécheresse et luttent avec elle. Aussi dit-il : « Et si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste ». Plus loin, il ajoute : « Il est lui-même une propitiation pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier ».

Paul fait une distinction entre les croyants et les incroyants. La différence, bien sûr, c'est que les croyants la connaissent tandis que les incroyants l'ignorent. Ils voient venir l'orage à l'horizon mais ils ne savent pas qu'un parapluie a déjà été préparé et qu'ils peuvent s'y abriter.

Le message des trois anges dit que Dieu a procuré un salut total et complet à toute l'humanité. Ce message ne doit être mêlé à aucune invention ni philosophie humaine; tout vient de Dieu. C'est pourquoi l'ange vient du ciel. Retournons dans Apocalypse 14.7 afin de noter autre chose : « Il disait d'une voix forte. » Ce message doit être prêché d'une « voix forte ». Ces mots « voix forte » ne doivent pas être pris au sens littéral, car l'Apocalypse est un livre symbolique. Le mot « forte » signifie « solennelle ». C'est donc un message solennel. Au Moyen-Orient, quand ils veulent proclamer un message solennel, ils utilisent des haut-parleurs; mais à l'époque de Jean, ils n'en avaient pas. Cela signifie simplement que c'est un message solennel, que vous feriez bien de le prendre au sérieux et ne pas le traiter à la légère.

Ce message solennel dit : « Craignez Dieu ». Ce texte a été mal compris parce que le mot « craindre » ne veut pas dire « trembler ». Il signifie deux choses, que Dieu est sérieux et qu'il nous faut Le prendre au sérieux. Il est important de savoir ce que signifie « craindre Dieu ». Un texte qui peut nous y aider est Proverbes 8.13 : « La crainte de l'Éternel, c'est la haine du mal ». (Le mot Éternel en majuscules signifie toujours Jéhovah ou Yahweh dans l'Ancien Testament.) « L'orgueil, l'arrogance, la voie pervertie et la langue méchante, je les hais. » Dieu hait le mal parce qu'Il nous aime. Dieu ne peut pas nous aimer et ne pas haïr le mal car le mal nous blesse, le péché tue. Si une chose quelconque tue ceux que nous aimons, nous la haïrons.

Nous devons aussi haïr le mal parce qu'il blesse Dieu. Dieu ne pourrait pas dire : « Je suis le Souverain, le Maître de l'Univers. Je peux faire ce que je veux. Personne ne peut me défier. Je vous pardonnerai ». Non, car Dieu est aussi un Dieu juste. Quand Christ pria à trois reprises « Si cela est possible, que cette coupe s'éloigne de moi », Dieu a dit « Non ». Romains 8.32 dit : « Lui, qui n'a point épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous... » (Encore un texte universaliste!)

Quand il dit de craindre le mal, le Message des trois anges veut dire que le mal qui peut vous donner du plaisir pendant un certain temps vous enverra finalement dans l'étang de feu. Ne vous laissez donc pas berner par le diable et par le péché. Le diable et le péché sont des menteurs. Craignez Dieu dans le sens que vous devez haïr le mal parce que Dieu hait le mal.

Dans Apocalypse 14.7, nous avons à la fois le côté négatif et le côté positif. Si vous craignez le mal, cela veut dire que vous haïssez le péché pour ce qu'il est; c'est l'aspect négatif. Mais l'aspect positif, c'est : « Donnez gloire à Dieu ». Craindre Dieu et Lui donner gloire. Dans 1 Corinthiens 1.30-31, nous voyons ce que signifie donner gloire à Dieu : « Or, c'est par lui que vous êtes en Jésus-Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice, sanctification et rédemption, afin, comme il est écrit, Que celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur ». Tout vient de Dieu. Accordez-Lui la louange, le mérite. Autrement dit, le mot gloire signifie aussi « louange ».

Il y a quelque temps, nous visitions une famille qui était en mission avec nous. Leur fils, qui n'était qu'un petit garçon lorsque nous étions au Kenya, était maintenant devenu un grand adolescent bien bâti. Il avait acquis une voiture de sport italienne accidentée, l'avait remise en état et repeinte, si bien qu'elle avait l'air d'être toute neuve. Il me dit : Désirez-vous voir ma voiture de sport? Je lui ai répondu : « Bien sûr ». Il m'a donc emmené la voir et quand j'ai aperçu la peinture métallique toute resplendissante, j'ai voulu la toucher pour en voir le fini. Il me dit : « Non, ne touchez pas! » J'ai dit : « Pourquoi? Est-elle encore fraîche? » Il me répondit : « Non, non, non, vous allez laisser des empreintes de doigts! » Il prit son mouchoir et frotta les marques que j'avais laissées. Il se « glorifiait » de sa voiture de sport. Elle était tout pour lui.

L'évangile doit être tout pour nous. C'est notre seule espérance. Donnons gloire à Dieu et souvenons-nous que la gloire est pour Dieu et non pour nous. J'ai certaines difficultés à chanter le cantique qui dit : « Ce sera la gloire pour moi ». Ce n'était probablement pas là l'intention de l'auteur car, après avoir lu le texte, nous savons que ce sera la gloire de Jésus-Christ. Je prendrai ma couronne et la déposerai aux pieds de Jésus en disant : « Tu mérites la gloire ». Philippiens 2.6-8 nous dit que Christ S'est dépouillé pour nous sauver et pour cette raison, Dieu dit : « Je t'aime, mon Fils, à cause de ce que tu as fait, parce que tu as racheté le monde ». Philippiens 2.9 : « C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père ».

Il faut se rappeler que le Père est de notre côté. Il a tant aimé le monde qu'Il a envoyé Son Fils. Jésus n'a pas eu à supplier le Père en disant : « Puis-je y aller? » Il y a eu une lutte, non parce que le Père ne nous aimait pas, mais parce qu'Il savait ce que cela coûterait à Jésus. Ce fut très douloureux pour le Père. Mais Il dit à Jésus : « Mon Fils, J'aime le monde autant que Tu l'aimes. Nous sommes un dans cette mission avec le Saint-Esprit. Va, Tu as Ma bénédiction ». Quand Jésus eut accompli Sa mission, parfaitement et avec succès, Dieu L'exalta. Remercions Dieu et donnons-Lui gloire.

Nous lisons dans Apocalypse 5.11-12 : « Je regardai, et j'entendis la voix de beaucoup d'anges autour du trône et des êtres vivants et des anciens, et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers. » Il y a des anges avec quelques anciens parmi eux. Les êtres vivants représentent les chérubins. Ils ont des têtes d'animaux. Christ n'a pas sauvé les anges; Il nous a sauvés mais que font les anges dans Apocalypse 5.12? « Ils disaient d'une voix forte : L'Agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire, et la louange. » « Jésus, Tu es le seul qui mérite d'être adoré. Tu es le seul qui mérite d'être loué, personne d'autre. » Donnons-Lui gloire.

Voilà ce qui arrivera quand nous comprendrons que l'évangile est la Bonne Nouvelle éternelle de Dieu qu'Il nous a rachetés en Son Fils. Il ne nous demande pas de contribuer à cette justice : c'est un don du début à la fin. Tout vient de Dieu, c'est pourquoi Christ en reçoit le crédit.

Revenons dans Apocalypse 14.7 : « Craignez Dieu, et donnez-lui gloire, car l'heure de son jugement est venue ». L'expression « est venue » signifie qu'il s'agit du dernier message. L'évangile a été prêché à plusieurs reprises, mais c'est ici le dernier appel au monde. Nous interprétons habituellement la phrase « l'heure de son jugement est venue » en l'appliquant au jugement investigatif. Ceci crée un problème car le jugement investigatif est pour les croyants, non pour les incroyants. Le texte s'adresse en réalité au monde : « Ne refusez pas ce message, car le temps de grâce est sur le point de prendre fin ».

Dès que l'évangile est prêché avec clarté, tout homme doit se décider pour ou contre Dieu. Si on nous intente un procès en justice, nous produisons des témoins et le jury décide après l'audition des témoins si oui ou non nous sommes coupables. Dieu n'a pas beaucoup de témoins pour le jugement. Il en a seulement un comme nous le voyons en Matthieu 24.14 : « Cet évangile du royaume sera prêché au monde entier pour servir de témoignage ». Lors du jugement, Dieu demandera aux incroyants : « Qu'avez-vous fait de Mon Fils que Je vous avais donné à un prix infini pour Lui et pour Moi? » C'est l'évangile qui condamnera l'incroyant parce que l'évangile dit : « Je Me suis offert à vous comme un don et vous avez délibérément, volontairement et continuellement dit non! » Et Dieu dira : « Que pouvais-je faire de plus? J'ai tout fait pour vous. Je vous laisse donc dans la désolation ». C'est le message du troisième ange. Si nous rejetons cet évangile, nous subirons la colère de Dieu sans mélange de miséricorde (c'est-à-dire sans protection). Dieu dit : « Vous avez refusé le seul bouclier que Je vous ai donné, l'évangile. La seule chose qui pouvait vous sauver, vous l'avez refusée ».

Aussi longtemps que l'évangile n'est pas prêché clairement, l'heure du jugement n'est pas venue pour le monde incroyant. Si nous leur disons : « Vous devez observer le Sabbat pour être sauvés », nous ne leur prêchons pas l'évangile. L'observation du Sabbat est un fruit de l'acceptation de l'évangile.

Jean 16 est un texte qui le démontre clairement. L'oeuvre du Saint-Esprit dans la dispensation néo-testamentaire consiste à convaincre le monde de trois choses par notre prédication. Dans Jean 16.8, nous voyons que Dieu doit convaincre le monde de péché, de justice et de jugement. Au verset 9, de « péché » non parce qu'ils ont transgressé la loi mais « parce qu'ils ne croient pas en moi ». L'évangile pardonne tous les péchés commis contre la loi. Il n'y a pas un péché que nous commettions contre la loi que Dieu ne puisse pardonner, autrement l'évangile n'établit pas la loi. Mais l'évangile ne pardonne pas le péché d'incrédulité, car il est impardonnable. Le monde a besoin de savoir que les hommes sont perdus non parce qu'ils sont mauvais mais parce qu'ils sont sans Christ. « De péché parce qu'ils ne croient pas en moi ».

Quand le peuple entendit le premier sermon prêché par l'Église chrétienne dans le livre des Actes, ils dirent : « Hommes frères, que ferons-nous? » Devaient-ils payer quelque somme d'argent pour compenser ce qu'ils avaient fait, c'est-à-dire crucifier le Sauveur? Non, ils avaient à se repentir, à croire et à être baptisés. Dans Actes 7.51, le Saint-Esprit parlant par Étienne aux Juifs incrédules dit : « Hommes au cou raide, incirconcis de coeur et d'oreilles! vous vous opposez toujours au Saint-Esprit. Ce que vos pères ont fait, vous le faites aussi. » Que devons-nous faire pour être sauvés? Croyez dans le Seigneur Jésus-Christ.

Jean 16.10 : « De justice, parce que je vais au Père ». Dieu a envoyé Son Fils ici-bas non pour condamner ce monde mais pour le sauver. Il a envoyé Christ ici-bas pour être notre justice. Christ ne pouvait pas remonter au ciel avant d'avoir terminé Sa tâche. Lorsqu'Il a dit : « Père, j'ai accompli l'oeuvre que Tu m'as donnée » et lorsqu'Il a déclaré sur la croix « Tout est accompli », le Père Lui a dit : « Fils, Tu peux revenir à la maison. Ton oeuvre est terminée en ce qui concerne l'obtention du salut pour le monde entier ».

Jean 16.11 : « De jugement, parce que le Prince de ce monde est jugé ». À la croix, Satan et son royaume ont reçu un verdict de mort éternelle. Les incroyants ne l'ont pas reçu à la croix mais Satan et ses anges l'ont reçu. Matthieu 25.41 nous rapporte ce que Dieu dira si nous rejetons ce Don : « Retirez-vous de moi, maudits, allez dans le feu éternel (un feu sans mélange de miséricorde qui vous détruira pour toujours) qui a été préparé pour le diable et ses anges (ce n'était pas pour vous, mais vous avez choisi d'être dans son camp) ».

Le monde a besoin d'être averti par un message solennel : « S'il vous plaît, détournez-vous de ce qui menace de vous détruire. Dieu a obtenu un salut total et complet. Donnez-Lui gloire. L'heure de Son jugement est venue, c'est le message final. » Apocalypse 14.7 : « Et adorez Celui qui a fait le ciel, et la terre, et la mer, et les sources d'eaux ». Cette phrase signifie que nous devons adorer le vrai Dieu en contraste avec le faux dieu.