N'importe quelle étude sur la croix de Christ reste incomplète à moins
qu'elle ne touche le sujet de la résurrection. Non seulement la
résurrection de Christ a-t-elle été d'une importance capitale pour Ses
disciples, mais elle joue un rôle vital dans notre rédemption. Dans ce
chapitre final de La Croix de Christ, nous verrons quatre raisons
importantes pour lesquelles la résurrection de notre Seigneur
Jésus-Christ possède tant de signification pour les chrétiens en ce
qui a trait à leur salut.
Mais voyons d'abord comment les disciples considéraient la
résurrection. Rappelons-nous d'abord que ces disciples étaient Juifs.
Ils étaient sous l'emprise du judaïsme. Ils avaient été élevés avec
l'idée que le Messie devait être un roi conquérant et non un serviteur
souffrant. Selon eux, Il devait détruire l'empire romain et établir
Son royaume. C'est ce que les disciples espéraient lorsqu'ils
acceptèrent Jésus-Christ comme Sauveur.
En dépit du fait que Jésus-Christ leur avait parlé plus d'une fois de
Sa mort et de Sa résurrection, ils étaient tellement absorbés par
leurs idées préconçues du Messie qu'ils n'ont pu saisir la
signification de ces événements qu'après leur déroulement.
Notez qu'après que Christ est ressuscité des morts, les premiers
disciples à Le voir, outre Marie, furent deux hommes qui marchaient en
direction du village d'Emmaüs selon ce qui est écrit dans
Luc au chapitre 24.
Commençant au verset 13, il nous est dit que ces deux hommes
voyageaient vers Emmaüs, petit village situé à quelque onze kilomètres
de Jérusalem et se trouvaient fort découragés. Ils étaient tellement
découragés que lorsque Jésus se joignit à eux dans leur marche, ils ne
réalisèrent pas qui Il était. Lorsqu'Il leur posa la question : « De
quoi parliez-vous? Quelle est cette parole décourageante que
j'entends? » Ils Lui répondirent : « Tu veux dire que tu ne sais pas
ce qui est arrivé? Nous pensions que cet homme, Jésus de Nazareth,
était le Messie dont avaient parlé les prophètes. Mais nos chefs L'ont
crucifié et nos espoirs ont été anéantis. Cela s'est passé il y a
environ trois jours. »
Puis, lorsqu'ils s'approchèrent du village, Jésus commença à leur
donner des explications. Nous lisons dans
Luc 24.25-27
: « Alors Jésus leur dit : Ô hommes sans intelligence, et dont le
coeur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes! Ne
fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu'il entrât dans
sa gloire? Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur
expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait. »
Autrement dit, Jésus disait à ces deux disciples : « Regardez, tout
est là dans les Écritures. Comment se fait-il que vous ne l'ayez pas
vu? » La raison pour laquelle ils ne l'avaient pas vu, c'est qu'ils
étaient aveuglés par leurs idées préconçues, le même problème auquel
nous faisons face encore aujourd'hui dans notre apprentissage de la
vérité. Plus tard, tandis qu'ils étaient à table en train de prendre
leur repas du soir, Jésus leva les mains pour bénir la nourriture;
lorsqu'ils réalisèrent quel était Celui qui leur parlait, ils
devinrent tout excités.
On nous dit dans
Luc 24.33-34
qu'ils se levèrent à l'heure même et retournèrent à Jérusalem. Ils
parcoururent de nouveau les quelque onze kilomètres qui les en
séparaient et trouvèrent les onze apôtres et ceux qui les
accompagnaient rassemblés et discutant : « Le Seigneur est réellement
ressuscité et Il est apparu à Simon. » Ils racontèrent alors les
choses qui leur étaient arrivées sur le chemin d'Emmaüs et comment ils
L'avaient reconnu lorsqu'Il brisa le pain. Imaginez ces disciples
découragés et désappointés, leurs espoirs réduits à néant par la
Croix, et la situation soudainement changée par la résurrection. Ils
réalisèrent alors qu'il s'agissait bien du Messie et que Jésus était
venu non pour conquérir les Romains mais pour triompher du péché et
les délivrer de l'emprise de la mort.
Ayant pris connaissance de ces faits, examinons maintenant les quatre
raisons importantes pour lesquelles la résurrection est si
significative, si importante, si vitale et si cruciale pour les
chrétiens.
****
Point #1. La résurrection est venue prouver la justice que Christ a
obtenue pour nous afin que nous puissions être qualifiés pour le ciel.
Voyons dans
Romains 1,
dans l'introduction du livre, ce que Paul a à dire sur l'évangile et
sur Jésus-Christ. S'étant présenté dans
Romains 1.1
comme un apôtre appelé par Dieu, mis à part pour prêcher l'évangile
aux païens, il nous dit au verset 2 que cet évangile avait été promis
auparavant par les prophètes dans l'Ancien Testament, et qu'il ne
constitue plus une promesse mais une réalité. Et cette réalité
concerne Jésus-Christ, Fils de l'homme selon la postérité de David et
Fils de Dieu selon la vie de sainteté qu'Il a passée sur terre. En
d'autres mots, Jésus-Christ fut à la fois homme et Dieu afin de
pouvoir être le Sauveur du monde. Par Son humanité, Il s'est uni à
nous, à notre race humaine ayant besoin de rédemption tout en étant,
par Sa divinité, uni au Père céleste.
Puis, ayant déclaré la justice de Christ au verset 4, Il donne la
raison par laquelle Il prouve Sa justice.
Romains 1.4
nous dit : « ...et déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l'Esprit
de sainteté, par sa résurrection d'entre les morts. » Que voulait dire
Paul par cette phrase? Quelle relation y a-t-il entre la résurrection
de Christ et l'esprit de sainteté et de justice qui fut révélé dans la
vie de Christ? Si Jésus avait eu péché d'une manière ou d'une autre,
que ce soit en pensée, en parole ou en action, Dieu n'aurait eu aucun
droit de Le ressusciter des morts. La puissance ultime du péché, c'est
la mort. Dans
Romains 6.23,
Paul déclare : « Car le salaire du péché, c'est la mort. » La loi dit
que l'âme qui pèche doit mourir. Christ a porté les péchés du monde,
mais Il n'a Lui-même commis aucun péché.
Lorsqu'Il est mort, lorsque nos péchés L'ont envoyé au tombeau et
qu'Il en a payé le prix à la Croix, le péché ne pouvait pas Le retenir
dans la tombe parce qu'Il avait vécu une vie parfaite et sans péché.
Il est ressuscité des morts pour prouver qu'Il a obtenu une justice
parfaite dans Sa mission terrestre. Si Christ avait péché d'une façon
ou d'une autre, soit en pensée, en parole ou en action, le Père
n'aurait eu aucun droit légal de Lui permettre de ressusciter. Mais le
fait que Dieu L'ait ressuscité des morts a prouvé [hors de tout doute]
que la justice que Jésus a obtenue au cours de Sa mission terrestre,
dans Son humanité, pendant les 33 années qui ont précédé la croix, a
été parfaite.
Ainsi Paul, en parlant de Christ dans
Romains 4.25,
dit : « Qui fut livré pour nos offenses. » Il est monté sur la croix,
a porté la culpabilité et la pénalité de nos péchés, et Il est
ressuscité pour notre justification. En d'autres mots, Dieu a livré
Son Fils pour qu'Il porte le salaire de nos péchés et que nous
puissions ainsi être délivrés de nos péchés. Il L'a ensuite ressuscité
comme évidence que cette justification était parfaite. Il a été
ressuscité pour notre justification. Le prix du péché a été totalement
payé à la croix et Dieu avait donc parfaitement le droit de Le
ressusciter des morts puisque Christ n'avait Lui-même jamais péché.
Premièrement donc, la résurrection de Christ témoigne de la justice
qu'Il a obtenue pour la race humaine pécheresse.
Point #2. La résurrection de Christ garantit notre résurrection. Vous
savez, il est important que nous comprenions très clairement que
chaque expérience subjective que nous, chrétiens, vivrons dans ce
monde et dans le monde à venir est basée sur l'oeuvre parfaite déjà
accomplie en Jésus-Christ. Autrement dit, rien de ce que vous et moi
pouvons expérimenter en tant que chrétiens, que ce soit en termes de
nouvelle naissance ou de notre position de justification devant Dieu,
ne peut nous apporter la paix, la joie, l'espoir et l'assurance. Que
nous pensions à la vie chrétienne, à une vie sainte ou encore à la
bienheureuse espérance que nous avons de ressusciter des morts et de
monter au ciel rejoindre notre Seigneur, tout est basé sur le fait que
nous avons déjà reçu ces choses dans la sainte histoire de notre
Seigneur Jésus-Christ.
En d'autres mots, Dieu a racheté l'humanité entière en Jésus-Christ.
Nous avons été incorporés en Lui par l'incarnation. Paul nous dit dans
1 Corinthiens 1.30
que c'est en vertu de Sa volonté que Dieu nous a mis en Christ et
qu'Il a fait de Lui notre sagesse, notre justice, notre
sanctification, notre rédemption, enfin tout. Par conséquent, puisque
Christ est la source de notre expérience chrétienne, Sa résurrection
garantit notre résurrection. Autrement dit, nous expérimenterons la
résurrection parce qu'en Christ nous avons déjà été ressuscités des
morts. En fait, Paul nous dit dans
Éphésiens 2.6
que nous sommes déjà assis dans les lieux célestes en Jésus-Christ.
Mais allons maintenant dans
1 Corinthiens 15.12
et notons l'argument utilisé par Paul dans ce passage. Au verset 12,
Paul expose un problème théologique vécu par les membres de l'église
de Corinthe. Il y avait certaines personnes dans l'église de Corinthe
qui remettaient en question la résurrection des croyants. Voici
comment Paul le présente : « Or, si l'on prêche que Christ est
ressuscité des morts, comment quelques-uns parmi vous disent-ils qu'il
n'y a point de résurrection des morts? » Pouvez-vous imaginer des
croyants sans espoir de résurrection? Mais voyez l'argument de Paul.
Il ne défend pas la résurrection du croyant en la prouvant par un
texte de l'Écriture. Sa preuve que le chrétien a l'espérance de la
résurrection, c'est la résurrection de Christ Lui-même.
Regardons les versets 13 et suivants : « S'il n'y a point de
résurrection des morts, Christ non plus n'est pas ressuscité. Et si
Christ n'est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, et
votre foi aussi est vaine. » En d'autres mots, si Christ, la source de
notre résurrection, n'est pas ressuscité des morts, alors il ne reste
plus aucun espoir pour nous. Mais si Christ est ressuscité des morts,
nous avons alors une espérance. Poursuivant son argumentation, Paul
déclare : « Si Christ n'est pas ressuscité des morts, alors notre
prédication est un mensonge, mais si Christ est ressuscité des morts,
alors notre prédication est vraie et le chrétien a de l'espérance. »
Dans
1 Corinthiens 15.19,
Paul dit : « Si c'est dans cette vie seulement que nous espérons en
Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes. » Pourquoi?
Parce que l'espérance du chrétien n'est pas en ce monde, elle fait
partie du monde à venir. Et le monde à venir commence par la
résurrection des croyants.
« Mais maintenant, » dit Paul au verset 20, « Christ est ressuscité
des morts et il est devenu les prémices (les premiers fruits, le
prototype) de ceux qui sont tombés endormis. » Puis, aux versets 21 et
22, il fait ces déclarations étonnantes à propos du concept en Adam et
en Christ. « Car, puisque la mort est venue par un homme, c'est aussi
par un homme qu'est venue la résurrection des morts. » Notez, je vous
prie, que le mot « homme », utilisé à deux reprises au verset 21, est
au singulier. Qui sont ces deux hommes, dont l'un apporte la mort et
l'autre la résurrection? La réponse se trouve au verset 22 : « Et
comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ. »
Maintenant souvenez-vous, je vous prie, du contexte. Paul ne discute
pas ici de toute la race humaine en Christ. En d'autres mots, il ne
traite pas de la vérité objective de l'évangile. Il parle de
l'expérience subjective du croyant. Les chrétiens qui ont accepté la
vérité telle qu'elle est en Christ ont-ils un espoir de résurrection?
La réponse est oui. Pourquoi? Quelle est la garantie de notre
résurrection? C'est la résurrection de Christ. Voyons le verset 23
: « Mais chacun en son rang, Christ comme prémices, puis ceux qui
appartiennent à Christ, lors de son avènement. »
La résurrection de Christ est la garantie de la résurrection de tout
croyant. Pour le démontrer, allons dans
1 Thessaloniciens 4.14,
où Paul dit aux croyants de Thessalonique : « Car, si nous croyons que
Jésus est mort et qu'il est ressuscité... » Paul n'emploie pas le mot
« si » pour mettre en doute la résurrection de Christ. Ce que Paul dit
en réalité, c'est : « Considérant que Jésus est mort et est
ressuscité, Dieu ramènera ainsi avec Lui ceux qui dorment en Jésus. »
Il poursuit au verset 16 en expliquant que le Seigneur descendra du
ciel au son d'un cri, à la voix d'un archange, et les morts en Christ
ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants serons
transformés en un clin d'oeil de la corruption à l'incorruptibilité.
Mais le fait est que nous croyants n'avons un espoir de résurrection
que parce que Jésus a conquis la tombe. Un texte encore,
1 Pierre 1.3
: « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon
sa grande miséricorde, nous a régénérés, pour une espérance vivante,
par la résurrection de Jésus-Christ d'entre les morts. » En d'autres
mots, la résurrection de Christ est notre espérance. Notre espérance
n'est pas dans ce monde. Notre espérance est dans le monde à venir.
Oui, nous sommes parfaits aujourd'hui même en Christ, mais parce que
nous avons un corps mortel, nous sommes tous sujets à mourir de ce que
la Bible appelle la première mort. Cependant, pour le chrétien, cette
mort n'est pas celle du moissonneur avide mais elle constitue
simplement un sommeil et donc un repos.
Un chrétien qui meurt se repose en Christ; puis, lorsque Christ
descendra du ciel et qu'Il lancera ce cri impressionnant au son de la
trompette de Dieu : « Que les morts en Christ ressuscitent », tous les
croyants qui sont morts en Christ triompheront de la tombe parce que
leur victoire sera le résultat de la victoire de Jésus-Christ sur le
sépulcre.
Et ainsi Pierre dit : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur
Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a donné une
espérance vivante par la résurrection de Jésus-Christ d'entre les
morts. » (
1 Pierre 1.3 ).
Ceci nous amène maintenant à notre troisième point, la troisième
raison pour laquelle la résurrection de Christ est si importante pour
nous.
Point #3. La résurrection de Christ rend possible le ministère
d'intercession de Christ dans le sanctuaire céleste. Quand vous et moi
acceptons Christ, nous demeurons encore des pécheurs sauvés par grâce.
L'acceptation de Christ, l'expérience de la nouvelle naissance ne
change pas notre nature d'un iota. Nous sommes encore des pécheurs
potentiels à 100%; par conséquent, aussi longtemps que nous vivrons
dans ce monde, aussi longtemps que nous serons dans ce monde condamné
par le péché, nous aurons besoin d'un médiateur, nous aurons besoin
d'un Avocat, Jésus-Christ le juste. Tant que nous sommes pécheurs,
nous avons un Médiateur parce que Jésus a conquis la mort, est monté
au ciel et est maintenant assis à la droite de Dieu intercédant pour
nous.
Notez ce que dit Paul à propos de ce merveilleux évangile dans
Romains 8.
Paul passe plusieurs chapitres de Romains à discuter de l'évangile
sous tous les angles inimaginables. Il commence au
chapitre 3 verset 21
et termine au
chapitre 8 verset 30.
Puis il conclut cet exposé de l'évangile au
chapitre 8 verset 31,
en posant une question : « Que dirons-nous donc à l'égard de ces
choses? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous? » Quelle
déclaration formidable! Si Dieu est pour nous, peu nous importe de
savoir qui est contre nous.
Oui, le démon peut nous accuser jour et nuit comme le dit
Apocalypse 12.10,
mais nous avons un Avocat, Jésus-Christ le juste. Regardez
Romains 8.34
: « Qui les condamnera? » C'est le démon qui condamne, mais écoutez
la bonne nouvelle : « C'est Christ qui est mort. » Souvenez-vous qu'Il
est mort pour enlever notre condamnation. « Bien plus, il est aussi
ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous! »
Jésus est ressuscité pour notre justification, dit Paul dans
Romains 4.25. Dans
Romains 8.34,
il dit : « Christ a conquis la tombe, il est maintenant assis à la
droite de Dieu et il intercède pour nous! »
Dans
1 Jean 1,
l'apôtre Jean nous annonce l'évangile, une bonne nouvelle; alors ne
permettez pas à cette bonne nouvelle du salut, à ce don gratuit aux
pécheurs, de vous conduire dans la grâce à bon marché en fermant
les yeux sur le péché; car l'évangile ne nous donne pas la liberté
de pécher. Mais Jean réalise que nous vivons encore dans un monde
pécheur; nous avons encore une nature pécheresse.
Si, à cause de notre incapacité, nous n'avons pas appris à marcher
pleinement avec le Saint-Esprit, nous tomberons et c'est pourquoi il
dit dans
1 Jean 2.1
: « Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous
n'excusiez pas le péché (il utilise le mot péché au présent continu
pour la première fois). Et si quelqu'un a péché (au temps aoriste
ou passé historique), nous avons un avocat auprès du Père,
Jésus-Christ le juste. » Ainsi la résurrection de Christ nous donne
la possibilité d'avoir un intercesseur, Jésus-Christ, à la droite
de Dieu, le représentant les croyants.
Un autre texte à cet égard nous vient de
l'épître aux Hébreux, chapitre 7.
Cette lettre a été écrite et adressée principalement aux chrétiens
d'origine juive qui se trouvaient en danger de tourner le dos à
Christ et de retourner au judaïsme. L'auteur, que je crois être Paul,
explique très clairement dans cette merveilleuse épître que Christ
constitue l'accomplissement de tout ce qui était préfiguré dans
l'Ancien Testament. Et parce qu'Il en est la réalisation, Il est
supérieur à tout ce qui avait été donné aux Juifs dans l'Ancien
Testament.
Dans ce contexte, jetons maintenant un coup d'oeil dans
Hébreux 7.24-25
: « Mais lui, parce qu'il demeure éternellement, possède un sacerdoce
qui est immuable. C'est aussi pour cela qu'il peut sauver parfaitement
tous ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant
pour intercéder en leur faveur. » Dans l'Ancien Testament, le prêtre
du Lévitique ne pouvait pas intercéder pour les Juifs dans le vrai
sens du mot. Pourquoi? Premièrement, parce qu'il était lui-même
pécheur. Vous vous souvenez qu'au Jour des Expiations il ne pouvait
entrer dans le lieu très saint sans avoir d'abord offert un sacrifice
pour lui-même et pour sa famille. Mais Jésus n'a pas eu à offrir un
sacrifice pour Lui-même parce qu'Il a vaincu le péché. Il n'a jamais
péché même par une seule pensée et comme nous l'avons vu précédemment,
c'est pour cette raison que Dieu a eu le droit légal de Le ressusciter
des morts. Jésus-Christ est un prêtre qui n'a jamais péché, qui a
conquis le péché et la mort.
La seconde différence, c'est que les prêtres du Lévitique étaient
limités dans leur intercession parce qu'ils étaient des êtres humains
non seulement pécheurs mais aussi mortels. Ceci signifie que la durée
de leur vie n'était pas différente de la durée de vie d'un être humain
ordinaire de l'époque. Mais Christ, en ressuscitant des morts, est
ressuscité pour ne plus jamais mourir. Et comme Il est maintenant un
Sauveur éternel, Il a pu intercéder pour nous depuis Son ascension et
le fera jusqu'au temps de Sa seconde venue. Nous avons un Avocat; nous
avons un Prêtre qui peut nous sauver parfaitement, non parce que nous
sommes bons, mais parce qu'Il est notre Justice et qu'Il est à la droite
de Dieu, pour la justification et la défense des croyants.
Jésus est notre Avocat, notre Sauveur, et Il est capable de sauver
parfaitement quiconque vient à Dieu par Lui car il n'y a aucune
condamnation pour ceux qui sont en Christ. En Christ, comme Jésus l'a
dit Lui-même dans
Jean 5.24,
nous sommes déjà passés de la mort à la vie.
Ceci nous amène finalement à la quatrième raison importante pour
laquelle la résurrection de Christ est cruciale pour le croyant.
Point #4. La résurrection de Christ a prouvé une fois pour toutes que
la puissance de Dieu manifestée en Jésus-Christ est plus grande que
toute la puissance que Satan peut produire au moyen de la chair
pécheresse. Nous avons un passage merveilleux dans le livre de Romains
qui explique notre problème de péché,
Romains, chapitre 7. Dans
Romains 7.14,
Paul nous décrit la situation fâcheuse dans laquelle nous nous trouvons.
Il souligne que la loi est spirituelle mais que nous, êtres humains,
croyants ou non-croyants, sommes charnels, vendus comme esclaves au
péché et que, pour cette raison, il est impossible aux êtres humains,
qu'ils soient croyants ou non-croyants, en eux-mêmes et par eux-mêmes,
de vivre une vie juste et sainte. Ils peuvent désirer faire ce qui
est bien. Ils peuvent choisir de faire la volonté de Dieu, ils peuvent
faire leurs délices de la loi de Dieu, mais comment réaliser ce désir,
comment accomplir ce qu'ils ont choisi représente une impossibilité.
Souvenez-vous que dans
Romains 7.14-25
Paul ne parle pas du chrétien dirigé par le Saint-Esprit. Il est clair
qu'il parle du croyant mais il parle du croyant qui essaie de vivre une
vie sainte en lui-même et par lui-même. Comment le savons-nous? Parce
qu'à la toute fin de
Romains 7, au verset 25,
dans la seconde partie du verset, Paul dit clairement : « Ainsi donc,
moi-même, je... » Le grec est encore plus fort car il dit en réalité
: « Laissé à moi-même, indépendamment de l'Esprit de Dieu, je ne peux
servir la loi de Dieu qu'en esprit. Je peux choisir d'obéir à la loi
de Dieu, je peux prendre des résolutions, je peux m'engager par des
promesses envers la loi de Dieu, mais ma chair ne me permettra pas de
faire ce que j'ai choisi de faire. » C'est pourquoi chaque promesse
que nous faisons à Dieu est comme une toile d'araignée. Pourquoi?
Parce que la loi du péché est dans mes membres et que j'en suis
l'esclave.
N'y a-t-il donc aucun espoir de triompher de la chair? Après avoir crié
sa misère au verset 24, Paul déclare au commencement du verset 25
: « Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur! »
Oh, quel merveilleux Sauveur! Nous avons non seulement un Sauveur
qui nous a sauvés de nos péchés, mais un Sauveur qui nous a sauvés
du péché en soi, du péché en tant que puissance, du péché en tant
que force. Jésus-Christ a non seulement porté les péchés du monde
entier mais, comme le dit Paul dans
Romains 8.3,
Il a condamné le péché dans la chair.
Quelle est la plus grande preuve qu'Il a condamné le péché dans la
chair? La résurrection. Lorsque Christ est ressuscité des morts, Il a
prouvé que Son pouvoir sur le péché était supérieur au pouvoir du
péché qui est en nous. Laissez-moi vous expliquer pourquoi. Prenons
notre Bible dans
1 Corinthiens 15.
Nous avons vu ce texte précédemment, mais nous irons maintenant
aux versets 55 et suivants. Que dit-il? « Ô mort, où est ton
aiguillon? Ô Hadès, où est ta victoire? L'aiguillon de la mort,
c'est le péché; et la force du péché, c'est la loi. Mais merci à
Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ! »
Ce que Paul dit ici, c'est que la puissance ultime du péché nous
enverra vous et moi dans la tombe. Si nous pouvons conquérir le
tombeau, ce sera une preuve que nous pouvons triompher du péché.
Et personne en dehors de Christ n'a conquis le tombeau en
lui-même et de lui-même. Moïse est ressuscité de la tombe, c'est
vrai, et plusieurs autres sont ressuscités des morts lors de la
résurrection de Christ, mais aucun d'entre eux n'est ressuscité
en vertu de sa propre justice. Ils sont tous ressuscités parce
qu'ils croyaient en Christ. Ils sont tous ressuscités par la
puissance triomphante de Christ sur la tombe. Voici comment. Dieu
a permis que le péché, nos péchés, vos péchés et les miens
précipitent Jésus dans la tombe. Ce n'était pas Son péché qui L'a
mené à la mort car Il n'en avait pas. Ce sont nos péchés qui
L'ont mis à mort. Mais nos péchés ne pouvaient L'y retenir. Jésus
a ainsi manifesté Son pouvoir sur le péché.
Lisons
1 Corinthiens 15.58
: « Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables,
travaillant de mieux en mieux à l'oeuvre du Seigneur, sachant que
votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur. »
Voici une illustration qui peut vous aider à comprendre ce que je
veux dire ici. Lorsque nous étions en pays de mission, il y a eu
des moments où notre famille s'est retrouvée très isolée de la
société. Il m'a fallu passer passablement de temps avec mes
enfants pour qu'ils ne se sentent pas trop seuls. Il y avait un
jeu que nous aimions particulièrement. Je m'étendais sur le
plancher et je demandais à mon garçon de me tenir les pieds et à
ma fille de tenir mes mains au sol. Je leur disais ensuite :
« Voyons qui est le plus fort. Si vous êtes les plus forts, vous
devriez être capables de me retenir par terre. Si je suis le plus
fort, j'aurai le dessus et je me lèverai. » Ils étaient, bien sûr,
déterminés à me garder cloué au sol. Je leur disais alors :
Êtes-vous prêts? Ce à quoi ils répondaient oui. Vous auriez dû
les voir déployer toute leur force. Ils essayaient de me retenir
par terre. Mais je poussais mon fils d'un coté et ma fille de
l'autre et je me levais.
Ceci se passait il y a de cela plusieurs années. Mais un jour,
il y a quelque temps, mon fils m'a fait la suggestion : « Papa,
pourquoi ne jouerions-nous pas encore à ce jeu? » Or, il est
maintenant plus grand que moi, jeune et musclé; et ma fille est
aussi très forte. Je leur ai donc répondu ceci : « Souvenez-vous
que c'étaient là des jeux d'enfants, que vous avez grandi
maintenant et que vous devez mettre de côté ces enfantillages. » [
1 Corinthiens 13.11
paraphrasé]. Ils se sont mis à rire, bien sûr, car ils savent
bien que je ne pourrais pas avoir le dessus sur eux, maintenant
qu'ils sont devenus grands.
De même nos péchés ont précipité Christ dans la tombe mais ils ne
pouvaient pas L'y retenir. Il est ressuscité des morts par
l'Esprit. Ainsi, par l'Esprit qui habitait en Lui, est révélée le
pouvoir de Dieu sur la puissance du péché. Dans
Romains 8.2,
Paul nous dit que l'Esprit de Vie en Jésus-Christ m'a délivré de
la puissance de la loi du péché et de la mort. En d'autres mots,
ces deux forces se sont affrontées en Christ, l'Esprit de Vie en
Christ et l'esprit du péché qui résidait dans notre humanité qu'Il
a assumée. Ces deux forces se sont rencontrées en Christ et Dieu
a permis que nos péchés envoient Christ au sépulcre, mais nos
péchés ne pouvaient pas L'y garder. L'Esprit de Vie L'a
ressuscité des morts.
Pour cette raison, Paul fait une merveilleuse et puissante
déclaration dans
Romains 8.11
que nous devons appliquer à notre vie chrétienne : « Et si
l'Esprit de celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts (en
d'autres mots, l'Esprit de Christ qui a conquis le péché par la
résurrection) habite en vous, Celui qui a ressuscité Christ
d'entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son
Esprit qui habite en vous. » C'est pourquoi Paul dit dans
Romains 8.4
qu'en marchant par l'Esprit, la justice de la loi sera accomplie
en nous, non parce que nous sommes capables de le faire
nous-mêmes, mais parce que l'Esprit de Vie, qui a prouvé Son
pouvoir sur le péché par la résurrection de Christ, habite en
vous. Il est capable d'humilier la nature pécheresse et de
produire en vous le caractère juste de Christ.
Ainsi donc, non seulement le chrétien possède-t-il son passeport
pour le ciel et l'espérance de ressusciter, mais par l'Esprit qui
habite en lui, il a la possibilité de reproduire maintenant, dans
sa vie, le caractère juste de notre Seigneur Jésus-Christ. Mais
ceci ne se réalisera, bien sûr, qu'en apprenant à marcher dans
l'Esprit.
Dans une des dernières lettres que Paul a écrites, l'épître aux
Philippiens, en 3.10-14,
Paul a fait une déclaration très intéressante sur sa propre
personne et sur ce que devrait être le but de chaque croyant qui
lutte avec la chair ou la nature pécheresse. Premièrement, au
verset 9, Paul dit aux chrétiens de Philippes qu'il se repose sur
la justice de Christ pour son salut. C'est ce que tout croyant
devrait faire. Puis au verset 10, il continue en disant : « Afin
de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la
communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa
mort, pour parvenir, si je puis, à la résurrection d'entre les
morts. » Que veut-il dire? Que je puis atteindre la victoire de
Christ dans ma vie. Il poursuit : « Ce n'est pas que... j'aie
déjà atteint la perfection (il ne clame avoir totalement vaincu
la chair ou être déjà parfait); mais je cours, pour tâcher de le
saisir (le prix), puisque moi aussi j'ai été saisi par
Jésus-Christ. » En Christ, je suis victorieux. J'ai déjà conquis
le péché en Christ. Pratiquement, Paul dit : « C'est mon objectif,
c'est mon but. » « Frères, je ne pense pas l'avoir saisi; mais je
fais une chose : oubliant ce qui est en arrière et me portant
vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le
prix de l'appel céleste de Dieu en Jésus-Christ. » L'un de ces
prix, l'un de ces appels, c'est la victoire sur la chair.
Mais je dois ici ajouter quelques mots d'avertissement. La
victoire sur le péché ou la victoire sur la nature pécheresse n'a
rien à voir avec la perfection immaculée. Voyez-vous, Dieu nous
donne la victoire sur le péché tandis que nous vivons encore dans
notre nature pécheresse. C'est seulement à la seconde venue de
Christ que nous expérimenterons la perfection immaculée, lorsque
cette corruption revêtira l'incorruptibilité. En d'autres mots,
nous demeurerons toujours des pécheurs sur cette terre jusqu'à ce
que nous mourions ou que Christ revienne. Par conséquent, nous ne
devons jamais considérer notre expérience subjective comme la
base de notre paix et de notre assurance. La justification vient
seulement par la foi dans la vie et la mort de Christ.
Le but de la victoire sur la chair, c'est de témoigner au monde
de la puissance de l'évangile dans nos vies. Lorsque le monde
verra en nous le caractère d'amour que Jésus manifesta sur cette
terre, cet amour qui se donne totalement, qui renonce à Lui-même,
un amour inconditionnel, lorsque le monde le verra, ils
réaliseront alors que l'évangile n'est pas seulement une théorie
mais la puissance de Dieu pour le salut. Jésus Lui-même a dit
dans
Jean 15.35
: « À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous
avez de l'amour les uns pour les autres », le genre d'amour qu'Il
a manifesté envers la race humaine. C'est ce qui ressort du
verset 34.
Deuxièmement, la victoire sur le péché ou la sainteté ne
contribue pas d'un iota à ma justification ou à mon entrée au
ciel. Nous sommes complets, nous sommes parfaits seulement en
Jésus-Christ. C'est la base de notre assurance du salut. Nous ne
devons jamais regarder à nous-mêmes, à notre expérience ou à
notre victoire par la puissance du Saint-Esprit pour l'assurance
de notre salut. Car même si le Saint-Esprit nous donne la
victoire, nous ne le saurons jamais vraiment.
Ceci nous amène au troisième point. La victoire sur le péché
revient à Dieu, c'est Son rôle parce que vous et moi possédons
une nature pécheresse et qu'en nous-mêmes et de nous-mêmes, comme
le présente Paul dans
Romains 7,
nous ne pouvons triompher de la chair. Lorsque Dieu nous donne la
victoire, il est possible que nous ne nous en rendions pas compte
tout le temps. Notre part du commencement à la fin, c'est la foi
et c'est là notre combat. Vers la fin de sa vie, Paul faisait
cette remarque à Timothée : « J'ai combattu le bon combat de la
foi. » C'est la bataille que vous et moi avons à livrer. [C'est
sur ce point que doivent se concentrer nos efforts.]
Dans
Luc 18.1-8,
Jésus raconte une parabole concernant ces gens qui sont faibles
dans leur foi. Il dit que les hommes ne doivent jamais faiblir
mais demeurer toujours persévérants dans leur foi. Il donne
ensuite la parabole du juge inique ou injuste. Au verset 8, Il
termine avec cette question : « Quand le Fils de l'homme viendra,
trouvera-t-il la foi sur la terre? » Dieu peut-Il produire un
peuple dont la foi est inébranlable, dont la foi dans la Parole
de Dieu est immuable, dont la foi en Jésus-Christ ne peut être
mise en pièces même si les cieux devaient s'écrouler? Quand cela
aura lieu, quand Dieu aura un peuple qui marche par la foi
seulement, alors la porte Lui sera ouverte pour qu'Il forme un
peuple dont la vie reflétera parfaitement le caractère de Christ.
Alors réjouissons-nous de la résurrection de Christ parce qu'elle
démontre la justice de Christ qui nous justifie; elle garantit
notre résurrection; elle rend possible l'intercession de Christ
de sorte que même si nous sommes pécheurs, nous pouvons nous
regarder en face les uns les autres et affronter les autres
hommes, sachant en Qui nous croyons et qu'Il est capable de nous
sauver parfaitement.
Enfin la résurrection de Christ nous donne l'espoir de conquérir
la chair et de vivre une vie agréable à Dieu. C'est là ma prière
pour chacun de vous. Amen.