Nous traitons des deux derniers versets du « Sermon sur la montagne »
Matthieu 7.28-29.
Les personnes qui ont une autre version verront que
le sermon sur la montagne finit au verset 27.
Ce qui nous intéresse maintenant dans ces deux versets est de savoir
comment ce célèbre sermon fut perçu par la foule lorsque Christ le
prècha. La raison pour laquelle nous devons prendre du temps pour
l'étudier est l'opportunité de connaître l'effet qu'il devrait avoir
sur nous.
Verset 28-29 :
« Après que Jésus eut achevé ces discours, la foule fut frappée de
sa doctrine; car il enseignait comme ayant autorité, et non pas
comme leurs scribes. »
Nous trouvons là deux points : Tout d'abord, ils furent frappés par Sa
doctrine. Le mot doctrine signifie : « L'enseignement ». Ils étaient
frappés de Son enseignement. L'enseignement de Christ était en
contraste total avec ce que les gens avaient entendu des scribes et
pharisiens.
Dans quel sens Christ enseignait-Il d'une manière radicale pour qu'ils
soient frappés? Si vous vous souvenez de la totalité du Sermon sur la
montagne, vous noterez que Christ ne vint pas pour enseigner une autre
loi comme les pharisiens le faisaient couramment (ils ajoutaient sans
arrêt des règles). Et Christ, que l'on reconnaissait comme étant un
enseignant, n'ajouta point de nouvelles lois. En fait Il vint pour
condamner toute méthode de salut venant d'efforts humains. En d'autres
mots, Il vint donner de l'espoir aux gens. Dans le Sermon sur la
montagne Il condamne une fois pour toutes la confiance dans l'humain.
Il dit : Tout effort humain sépare de la gloire de Dieu. C'est
pourquoi, Il nous dit aussi : Votre justice doit surpasser celle des
pharisiens.
Christ nous répète simplement ce qu'Il avait déjà dit dans l'Ancien
Testament,
Ésaïe 64 verset 5 :
« Toute notre justice est comme un vêtement souillé. »
En aucune façon vous ne pouvez obtenir l'assurance
de la paix, de la manière dont les pharisiens l'enseignèrent.
En d'autres termes, les pharisiens considéraient le salut selon les
performances extérieures. Christ dit : NON. Votre vie chrétienne doit
venir du coeur; et ceci n'est possible qu'après avoir reçu la nouvelle
vie, la nouvelie alliance par laquelle la loi est écrite dans votre
coeur. La qualification pour cette nouvelle vie bien sûr est contenue
dans les Béatitudes : « Heureux les pauvres en esprit » Vous devez
être pauvres en esprit. Alors que les pharisiens disaient : Heureux
ceux qui sont justes. Par conséquent, la foule était étonnée par Son
enseignement.
L'accent le plus important concernant ces deux versets est dans le
verset 29 :
« Car il enseignait comme ayant autorité... » L'autorité
de Christ a été mise en question à de nombreuses reprises : Vous
souvenez-vous lorsqu'Il purifia le temple? Les principaux
sacrificateurs lui demandèrent : « Par quelle autorité fais-tu ces
choses, et qui t'a donné cette autorité? »
(
Matthieu 21.23).
Le plus grand impact occasionné par le sermon sur la montagne sur les
auditeurs ne fut pas tellement ce que Jésus dit mais plutôt la manière
dont Il parla : Avec autorité. Cela signifie qu'Il attira l'attention
des personnes, non seulement sur son message, mais surtout sur
Lui-même.
Les scribes et les pharisiens parlaient avec une sagesse humaine : ils
citaient en référence les dires de tel ou tel rabbin renommé. Christ,
lui, attirait l'attention sur Lui-même : « On vous a enseigné ceci,
mais moi je vous dis... » En d'autres termes, le point essentiel de
tout Son enseignement était d'attirer sur Lui-même. Pourquoi? Parce
qu'Il prétendait être le Messie : « Je suis venu vous donner la lumière
et d'une manière plus abondante. » Rappelez-vous que Christ est venu
attirer les hommes à Lui. Dans
Jean 12.32, nous trouvons cette
citation : « Quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous
les hommes à moi. »
Nous devons assumer ceci, car le but de la prédication est de conduire
les hommes à Christ.
Nous apprenons quelque chose de très intéressant dans la deuxième
partie du
chapitre 28 de Matthieu,
correspondant à la fin du ministère de Jésus.
Verset 11 :
« Pendant qu'elles étaient en chemin, quelques hommes de la garde
entrèrent dans la ville... » Le système romain, comme le
système juif, avait institué des tours de garde : les Romains avaient
divisé le temps en quatre veilles, les Juifs en trois. Ainsi, il
s'agit ici des personnes chargées de surveiller la tombe : « ...et
annoncèrent aux principaux sacrificateurs tout ce qui était arrivé. »
Ces gardes vinrent trouver les sacrificateurs et leur expliquèrent que
Christ était ressuscité. « Cet homme que vous avez crucifié est
ressuscité. Ce qu'Il avait prédit s'est réalisé. »
Versets 12 à 14 :
« Ceux-ci, après s'être assemblés avec les anciens... »
C'est à dire, qu'ils eurent un comité d'église,
« ...et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une forte somme
d'argent, en disant : Dites : Ses disciples sont venus de nuit le
dérober, pendant que nous dormions. Et si le gouverneur l'apprend,
nous l'apaiserons, et nous vous tirerons de peine. »
Nous garantissons votre sécurité. Le souverain sacrificateur ainsi
que le comité rejetèrent l'autorité de Christ.
Verset 15 :
« Les soldats prirent l'argent, et suivirent les instructions qui
leur furent données. Et ce bruit s'est répandu parmi les Juifs,
jusqu'à ce jour. »
Au
verset 16,
nous passons des Juifs aux disciples :
« Les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus
leur avait désignée. » Jésus leur avait donné rendez-vous afin
qu'Il puisse les rencontrer.
Versets 17 et 18 :
« Quand ils le virent, ils se prosternèrent devant lui. Mais
quelques-uns eurent des doutes. »
Certains d'entre eux n'étaient pas sûrs.
« Jésus, s'étant approché, leur parla ainsi : Tout pouvoir (le
mot pouvoir signifie réellement autorité)
m'a été donné dans le ciel et sur la terre. »
Voici « l'autorité » que nous trouvons dans le
Sermon sur la montagne : « Il enseignait comme ayant autorité... »
Verset 19 :
« Allez, faites de toutes les nations des disciples, les
baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit... »
Nous ne devons jamais priver Christ de cette autorité.
Dans
1 Corinthiens 1.17-18
nous lisons ces mots : « Ce n'est pas pour baptiser que Christ m'a
envoyé, c'est pour annoncer l'Évangile, et cela sans la sagesse du
langage, afin que la croix de Christ ne soit pas rendue vaine. Car
la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent;
mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. »
Verset 23 :
« Nous, nous prêchons Christ crucifié; scandale pour les Juifs et
folie pour les païens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu
pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs. »
Lorsque Christ
prêcha le Sermon sur la montagne, Il attira l'attention sur Lui-même
en tant que source unique d'espérance du salut. Les pharisiens
attiraient l'attention sur la loi et sur la sagesse des rabbins.
La raison pour Iaquelle je mets ceci en evidence est, qu'aujourd'hui,
nous avons a faire face à un réel problème. Il est important d'en
parler car cela n'apparaît pas encore pleinement. Laissez-moi vous en
dire deux mots. Mais prenons tout d'abord
Luc 24 afin de bien cerner
la différence entre l'enseignement des pharisiens et celui de Christ,
et la raison pour laquelle les gens étaient si étonnés.
Jésus vient juste de ressusciter : Il rencontre deux disciples marchant
en direction d'Emmaüs; Il les accompagne; les deux hommes lui font
part de leur grand désappointement concernant cet homme qu'ils
pensaient être le Messie, mais maintenant mort il y a déjà quatre
jours... Après avoir expliqué leur profond chagrin, Jesus leur
dit :
Versets 25 à 27 :
« O hommes sans intelligence, et dont le coeur est lent à croire
tout ce qu'ont dit les prophètes! Ne fallait-il pas que le Christ
souffrît ces choses, et qu'il entrât dans sa gloire? Et, commençant
par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes
les Écritures ce qui le concernait. » Jésus prit la même
Bible que celle dont les pharisiens et les scribes s'étaient servi
pour enseigner pendant des années, et Il leur en donna une nouvelle
interprétation. Il leur montra que toutes les Écritures pointaient sur
Lui.
Verset 31 :
« Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent; mais il
disparut de devant eux. » Ils découvrirent tout à coup que l'homme
qui était en train de leur donner une étude biblique n'était personne
d'autre que Christ Lui-même; puis Il disparut.
Verset 32 :
« Et ils se dirent l'un à l'autre : Notre coeur ne brûlait-il pas au
dedans de nous, lorsqu'il nous parlait en chemin et nous expliquait
les Écritures? » Ne connaissaient-ils point les
Écritures auparavant? Oui, mais ils n'avaient pas vu le Christ dans les
Écritures. Pourquoi? Parce que les pharisiens et les scribes n'avaient
pas présenté la Parole de Dieu comme cela était prévu.
Tout l'Ancien Testament dirige notre regard sur le Christ qui devait
venir. Tout le nouveau Testament dirige notre regard sur Christ qui
est déjà venu. Avec cela à l'esprit, prenez le livre de Jean afin de
poser la base du problème que nous devons affronter.
Jean 1.1 :
« Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la
Parole était Dieu. »
Qui est cette Parole? Jésus-Christ. Comment le savons-nous?
Parce que le
verset 14 nous le dit :
« Et la parole a été faite chair... »
Verset 12 :
« Mais à tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle
a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non
du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme,
mais de Dieu. » La Bible pointe sur Christ. Ainsi, la
Bible est simplement l'autorité de Christ sous forme écrite. Voilà
d'où vient le problème! Aujourd'hui, l'autorité des Écritures est
remise en question. Je vais vous donner l'arrière plan. Car au moment
où nous remettons l'autorité de la parole de Dieu en question, nous
remettons en question l'autorité de Christ. Nous ne pouvons séparer la
Parole de Dieu de Christ Lui-même.
Lorsque l'Église chrétienne fut établie, les disciples et ceux qui les
suivaient prêchaient la Bible comme étant la Parole de Dieu. Ceci dura
300 ans. Pendant ce temps, la première préoccupation de l'Église
chrétienne était de survivre à la persécution et prêcher la Parole.
Lorsque les persécutions cessèrent au quatrième siècle, et que
l'Église devint populaire, elle se scinda en cinq « divisions » (Nous
trouvons des divisions au sein même de notre Église aujourd'hui, non
pas cinq dénominations) : Byzance (Constantinople), Rome, Antioche,
Alexandrie et Jérusalem.
Alors que la paix s'installait, à l'intérieur de l'Église les
controverses survinrent. Il y en avait de toutes sortes : Entre Agape
et Éros, au niveau de la théologie du Christ, et ils discutaient.
Parmi ces arguments, l'une des grandes questions était le problème de
l'autorité. Autour du 7ème siècle, l'Église chrétienne du
Moyen-Orient, (c'est à dire Antioche, Alexandrie et Jérusalem) fut
balayée par l'Islam et perdit sa puissance. L'Église qui commença à
être dominante fut celle de Rome. Jérusalem fut détruite autour de
l'an 70, 80, ainsi sa puissance fut anéantie. À cette époque, l'église
de Rome s'attribua l'autorité des Écritures. L'autorité fut transposée
de la Bible à l'Église. Ce que disait l'Église devait être accepté tel
quel, que vous le croyiez ou non. L'autorité était aux mains de
l'Église. Par exemple, elle disait : la terre est plate; vous deviez
le croire, vous n'aviez pas le choix. Durant tout le Moyen-Age, elle
affirmait que le sang à l'intérieur de votre corps était pompé par
Dieu lui-même, et vous étiez obligés de le croire.
Puis vint la Réforme qui s'opposa à cette autorité en rétablissant
l'autorité des Écritures. Vous avez cette fameuse citation : « Sola
Scriptura. »
Cela ne dura pas longtemps. Vers le 17ème siècle, nous rentrâmes dans
ce que nous appelons le siècle scientifique. Le problème de l'autorité
revint à nouveau d'actualité : Entre la Bible, révélation, et la
raison. La méthode scientifique utilisait la raison pour ériger la
Vérité. La révolution française se déroula à cette époque et la raison
était élevée au-dessus de la Parole de Dieu.
L'un des problèmes qui surgit pendant ce temps fut de savoir comment
réconcilier la Parole de Dieu et la raison, la méthode scientifique,
les découvertes scientifiques. Afin de marcher de pair avec la
méthode scientifique, la plupart des érudits de la Bible eurent une
nouvelle approche des études bibliques : Cela s'appelle la méthode
critique et historique.
Dès lors, les Adventistes en tant qu'Église commencèrent à croire dans
l'autorité de la Parole de Dieu. Notre Église fut fondée sur
l'autorité de Dieu. Nous acceptons ce que la Parole dit, même si cela
est en désaccord avec la méthode scientifique. L'un des points
principaux fut celui de la création. Nous croyons que le monde fut
créé en six jours. Nous ne pouvons pas le prouver scientifiquement.
Hébreux 11.3 est clair :
Par la foi, nous croyons que Dieu créa ce
monde sans choses visibles préexistantes. Par la foi, nous croyons la
Parole de Dieu.
Au debut du 19ème siècle, nous commençames à envoyer nos érudits à
l'université afin qu'ils obtiennent leurs certificats. Ils revinrent
avec cette méthode historique et critique. Depuis, elle prit de
l'ampleur et produisit des controverses jusqu'en 1986 ou 1987 lors du
conseil annuel de Rio de Janeiro où l'Église intervint : L'Église
Adventiste du 7ème jour n'accepte pas la méthode historique et
critique en tant qu'approche valable d'interprétation des Écritures.
Vous pouvez avoir de plus amples renseignements auprès de la
Conférence Générale.
Laissez moi vous expliquer la différence. Vous avez deux choses : La
révélation, c'est-à-dire ce que dit la Bible, et vous avez la
« raison ». Lequel des deux décide de la Vérité? Nous avons pris
position pour admettre que la Bible dit la Vérité. La méthode
historique et critique refuse cette position. Pour elle, la raison
doit décider de ce qui est la Vérité.
Je crains que l'action du Conseil Annuel n'ait pas résolu le problème
car ce fut de pire en pire. Aujourd'hui, je dirais que la majorité de
nos érudits nous conduisent vers la méthode historique et
critique.
L'année dernière, très concerné par la question, un groupe d'érudits
conservateurs se réunit et forma une nouvelle société appelée « la
société théologique adventiste ». Il ne s'agit point d'une société
secrète, cependant, ces frères sont très prudents quant à savoir qui
peut se joindre à eux.
En Janvier dernier, ils ont sorti leur premier journal appelé « journal
de la société théologique adventiste ». Leur principale préoccupation
est d'essayer de faire revenir l'Église à la Parole de Dieu. Voici un
exemple : À la Conférence Générale, il y avait un forum adventiste
dans un hôtel réunissant nos théologiens; plus personne ne croyait
que la terre date de 6000 ans mais ils étaient d'accord pour dire
qu'elle a au minimum 150 000 ans.
Je voudrais vous faire partager les trois premiers articles de ce
journal, tous traitant du problème de l'autorité :
- La puissance de la Parole.
- La crise de l'autorité de la Bible en tant que Parole de Dieu.
- L'autorité des Écritures, un pèlerinage personnel (écrit par
Davidson, professeur à Andrews) : Get article est excellent car son
auteur croyait à la méthode critique historique, et il découvrit
qu'il faisait banqueroute et changea pour l'autorité de la Parole de
Dieu.
Je vais vous lire quelques passages tirés du premier et dernier
articles :
« Toute incertitude au sujet de nos croyances de base et de nos
missions, bientôt, empêcherait notre croissance et aurait pour
résultat la perte de notre puissance. C'est pourquoi le pluralisme
(c'est-à-dire nos croyances variées concernant les problèmes
substantiels dans nos croyances fondamentales), bientôt nous fera
manquer nos buts et affaiblira la volonté de nos gens tout comme dans
les autres Églises. »
Ensuite nous avons une citation d'Ellen White dans un article des
Signes des Temps du 25 Juin 1902 : « La vie de Christ qui donne la
vie au monde est Sa Parole. Négliger l'étude de la Bible c'est
négliger l'unique source de puissance qui peut changer notre vie pour
le meilleur. Se peut-il que ce soit la cause de l'absence de vie parmi
tant de chrétiens? La manière dont la Bible est étudiée est aussi
importante. Ce livre ne devrait jamais être abordé de la manière dont
nous étudions un livre laïc, mais comme étant « La Parole de Dieu »,
bien qu'il fut écrit par des êtres humains, il doit être étudié avec
une foi implicite comme venant de Dieu étant la Parole de Dieu. Il
devrait être approché avec vénération. »
Naturellement, nous avons besoin de lire avec discipline et
intelligence alors que nous cherchons à comprendre son langage, son
contexte et sa justesse; nous devons faire ainsi en gardant toujours
à l'esprit que c'est La Parole de Vie qui nous est donnée par
Dieu.
L'autorité suprême a été réservée pour l'Écriture en tant que Parole
de Dieu. Elle est le test de toutes les autorités, (et j'incluerai
notre raisonnement). Même l'autorité de l'Esprit de Prophétie, que
nous acceptons pleinement et acceptons comme ayant été donné par
l'Église à travers Ellen White repose sur les Saintes Écritures.
Ellen White elle-même dit : « Avant d'accepter une doctrine, ou un
précepte, c'est-à-dire un enseignement, nous devrions nous assurer
d'un total « Il est écrit » en soutien. (La tragédie des siècles)
Tiré du demier article, Davidson révèle son ancien point de vue. Il
s'agit malheureusement de l'expérience faite par de nombreux jeunes
gens et jeunes femmes : « Je n'ai pas toujours eu en vue l'autorité des
Écritures que je maintiens maintenant. Je suis maintenant convaincu
que le problème de l'autorité des Écritures est la base de tous les
autres problèmes dans l'Église. La destinée de notre Église dépend de
la manière dont ses membres regardent l'autorité de la Bible.)>
Ensuite, il raconte son histoire. « Laissez-moi partager mon
expérience. Je suis né dans une famille adventiste conservatrice; on
me donna un solide fondement dans l'adventisme historique, enseignant
et pratiquant avec des parents religieux et des enseignants bibliques
académiques. Mais, au collège, je me suis trouvé confronté à une crise
par rapport à l'autorité des Écritures. Dans une classe appelée « Les
prophètes de l'Ancien Testament », notre professeur, qui n'enseigne
plus actuellement la Bible dans nos écoles, (mais les dommages ont été
faits) attaquait systématiqueinent les passages messianiques
traditionnels des prophètes et expliquait pourquoi ces passages ne
prédisaient pas réellement la venue du Messie. Comparant ceci avec ce
que nous avons lu dans Luc : Jésus prit les prophètes et leur montra
comment ils témoignèrent de Lui, le professeur démontrait clairement
que ce passage prophétique de l'Ancien Testament ne concernait pas le
Messie. Il en venait ensuite aux passages adventistes considérés comme
faisant référence à la fin des temps (les passages apocalyptiques) et
argumentait qu'ils s'appliquaient uniquement à des situations locales
au temps des prophètes. Puis il prenait les passages dans les
prophètes qui sont cités dans le Nouveau Testament et insistait,
disant que les écrivains du Nouveau Testament avaient une fausse
interprétation et les tordaient.
Il était un jeune homme qui se préparait au ministère : « À Ia fin de
ce cours, ma foi dans l'autorité des Écritures fut grandement remise
en question, secouée. » Ensuite, il termina ses études à l'université
et alla au séminaire. Il dit : « Mon expérience au séminaire à la fin
des années 1960 confirma la conclusion de mon professeur de Bible à
l'université. Dans un cours sur l'Ancien Testament (il s'agissait d'un
autre professeur) on m'affecta à un poste et j'eus à réaliser un
travail qui consistait à lire la controverse d'un érudit et à
déterminer la méthode convenable d'approche de la Bible. À partir de
là, je devais écrire la critique qui devait révéler quel aspect du
débat me semblait juste. Ce poste confié était un point décisif dans
mon pèlerinage. J'étais au supplice pendant des semaines en face des
deux vues opposées. La tendance générale des lectures que je percevais
à ce moment avait pour but de me guider dans la direction de la
méthode critique et historique. Évidemment, cet article venait d'une
personne diplomée de l'université d'Harvard; je me disais : comment un
tel homme peut-il être dans l'erreur? Pendant des années, j'ai servi
en tant que pasteur, je fus un partisan fervent de la méthode
historique et critique. Ce fut une expérience grisante pour moi. Je me
sentais juste en utilisant cet outil critique, prenant des décisions
par moi-même concernant ce que "je" trouvais bon d'accepter comme
ayant valeur d'autorité dans les Écritures, et ce qui était
culturellement conditionnel et pouvait ne pas être pris en
consideration. Je me réjouissais dans mon fort intérieur d'être
moi-même l'autorité. »
Puis vint la conférence biblique de 1974, qui modifia complètement sa
position. Il compare son expérience avec celle d'Ève. « Lorsque Ève
écouta le mensonge de Satan, la porte de l'inondation du malheur
s'ouvrit sur le monde. Comme Ève, j'ai senti la grisante extase de me
mettre en haut comme dernier nom, comme étant celui qui jugerait la
divine parole par mon critère rationnel. Au lieu de me laisser juger
par la Parole, je jugeais la Parole. »
Je souhaiterais ajouter ceci : voici deux déclarations que j'entends
assez souvent. Lorsque vous entendez quelque chose enseigné par la
Bible, et que vous dites :
- « cela me paraît sensé », c'est une fausse déclaration! Le problème
n'est pas de savoir si cela est sensé pour moi, le problème est de
savoir si c'est bien ce que la Parole dit. Vous ne pouvez pas tenir
compte de votre jugement rationnel.
Ou bien j'entends :
- « cela me semble raisonnable ». S'il vous plaît, vous devez vous
poser la question : Qu'est ce que la Bible dit? En effet, certaines
choses n'ont aucun sens à mes yeux, mais je les accepte parce que la
Bible le dit. Et nous devons réagir ainsi.
Voici la conclusion de Davidson : « Dans l'Adventisme, en ce moment, je
crois, je peux dire en toute vérité : D'une manière très regrettable,
ces deux approches (méthode historique et critique et méthode
historique grammaticale) sont enfermées dans une lutte pour la vie ou
la mart, à l'intérieur de nos Églises.
» Je ne souhaite pas être alarmiste, et ce n'est pas dans ma nature de
chercher à accumuler les polémiques. Mais je ne peux pas prétendre
que le problème n'existe pas. Beaucoup pensent, que c'est simplement
de la sémantique, mais ma propre expérience basée sur mon propre
pèlerinage m'a convaincu autrement : je crois qu'il existe une réelle
division même au sein des Adventistes. L'autorité finale des
Écritures est en arrière plan. »
Revenons au sermon sur la montagne. Les personnes l'ayant entendu
étaient étonnées car Il parlait avec autorité. Cela dut causer une
prise de position parmi eux. Devons-nous l'accepter comme autorité,
ou devons-nous accepter ce que « les pharisiens » nous enseignent!
Ainsi, lorsque vous lisez votre Bible, vous devez vous demander :
Accepterai-je la Parole de Dieu, ou accepterai-je la parole des hommes
scientifiques ou des philosophes? Paul dit Je veux pour prêcher
Christ, non avec la sagesse du langage car c'est laisser la croix de
Christ se démunir de Sa puissance.
Mes chers amis, lorsque nous lisons la Bible, nous ne lisons pas de
simples mots, nous lisons un livre qui est en train de nous révéler
les Paroles de Dieu pointant sur Christ en tant que source unique
despair pour l'homme. À partir du moment ou vous commencez à saper la
Parole de Dieu, quel que soit le domaine concerné, et que vous laissez
la raison vous dominer, vous risquez de finir par abandonner Christ en
tant qu'autorité pour votre salut.
Certains entendirent le sermon sur la montagne, en rejetant cette
autorité, en l'occurrence certains pharisiens. Qu'est-ce que Christ
leur dit? : Je laisse votre demeure désolée. Mais pour ceux qui
croient en Christ, qu'ils se rappellent ce qui arrive Iorsqu'ils
acceptent Christ comme étant la seule autorité, indépendamment de ce
que disent les hommes et sans tenir compte des risques.
Jean 1.12 :
« Mais à tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom,
elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu. »
Ma prière est que vous ne permettrez jamais que votre éducation ou
votre esprit vous fasse penser : je sais mieux que la Parole de
Dieu.
Mes amis, ce livre n'est pas fait de mots humains bien que des hommes
l'aient rédigé. Dans l'un de ses articles, Davidson donne un excellent
exemple :
Christ fut à la fais Dieu et homme. D'accord? Il était la divinité
révélée dans l'humanité.
La Bible est faite de mots humains, d'écrits humains, mais qui ne
révèle pas des idées personnelles. Ces écrivains ne furent pas
victimes de leur culture ainsi que de la mentalité de leur époque mais
ils écrivirent les pensees de Dieu. Lorsque nous lisons notre Bible,
même si elle a été transcrite par un hamme, nous ne lisons pas les
pensées de l'homme mais la Parole de Dieu.
Ma prière est que nous acceptions Christ. Que nous ne soyons pas
uniquement frappés par Son autorité, mais que nous l'acceptions comme
notre propre autorité. Alors, nous ferons de la Parole de Dieu la
seule grande vérité.