« Il leur dit encore : Si l'un de vous a un ami, et qu'il aille le
trouver au milieu de la nuit pour lui dire : Ami, prête-moi trois pains,
car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n'ai rien à lui
offrir, et si, de l'intérieur de sa maison, cet ami lui répond : Ne
m'importune pas, la porte est déjà fermée, mes enfants et moi sommes
au lit, je ne puis me lever pour te donner des pains, je vous le dis,
même s'il ne se levait pas pour les lui donner parce que c'est son ami,
il se lèverait à cause de son importunité et lui donnerait tout ce
dont il a besoin. Et moi, je vous dis : Demandez, et l'on vous donnera;
cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira. Car
quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l'on ouvre à
celui qui frappe. »
L'une des joies que l'on éprouve en se rendant à la cession de la
Conférence Générale est de rencontrer des amis, et peut-être même des
amis qu'on a perdus de vue depuis des années.
À la dernière session, je suis tombé sur l'un d'eux; nous étions
ensemble au collège de Newbold en Angleterre. Il est actuellement
pasteur dans l'église d'Istanbul en Turquie. À l'instant même ou je le
vis, une anecdote très marquante me revint à l'esprit.
Lors de notre troisième année d'études, le collège construisait un
nouveau dortoir de garçons. Le groupe des filles voulait offrir un
cadeau particulier en guise de souvenir, lors de la cérémonie
d'ouverture. On me demanda de concevoir un baquet de fleurs pour la
salle de séjour principale. Cet homme de Turquie était charpentier. Il
fut donc sollicité pour mettre en oeuvre la construction du baquet.
Tout ayant été mis au point, le collège nous prêta un fourgon avec
lequel nous nous rendîmes sur le chantier du bois afin d'acheter le
nécessaire; puis après avoir calculé la longueur, le vendeur lui
communiqua le prix à payer : 6 livres. Ce Turc du Moyen-Orient
répondit : « Je vous en donne 4 livres. » Le vendeur anglais ne savait
pas ce dont mon ami était capable. Ainsi, il reprit la parole et dit :
« Je pense que vous ne m'avez pas compris correctement : cela coûte 6
livres. » Le Turc rétorqua : « Oui, je sais, mais je vous en donne 4
livres. »
Je tentais de lui parler personnellement : « En Angleterre, nous ne
marchandons pas. » Mais il ignorait totalement ce que je venais de
lui dire, et il continua à marchander.
Ce pauvre Anglais essaya de lui faire comprendre que le bois en
Angleterre se vendait au mètre, et donc ayant acheté tant de mètres,
le total à régler s'élevait à 6 livres. Cependant, s'il n'avait pas
assez d'argent, il n'y avait aucun problème à ce qu'il retire un peu
de bois et ramène le prix à 4 livres. « Non, ce n'est pas ce que je
veux. Je souhaite tout ce bois pour 4 livres. » répliqua mon ami
turc.
Je n'avais qu'une envie : disparaître sous la table... Le Turc
insistait, l'Anglais commençait à être terriblement contrarié : « Je
ne peux pas réduire le prix, je ne suis qu'un employé. » Il lui expliqua
que la société fixait les tarifs qu'il se bornait à appliquer.
Après de vaines explications, le Turc dit : « J'apprécie toutes ces
informations, mais voilà, je ne vous donne que 4 livres pour le
règlement de ce bois. » J'insistais auprès de mon ami : « Allons-y,
donne lui les 6 livres, nous avons l'argent. » Il ne voulait pas en
rester là, il m'ignorait, il insistait et finalement, le vendeur lui
dit : « Prenez-le pour 4 livres. » Alors que nous partions, mon ami me
dit : « Vois-tu, cela marche aussi en Angleterre... »
Voyez-vous mes amis, notre parabole est très fortement imprégnée de la
culture orientale. Voyons le contexte, car je sais que la plupart
d'entre vous n'ont jamais vécu dans ces pays.
Premièrement, au Moyen-Orient, vous ne téléphonez jamais aux personnes
que vous allez visiter. Vous arrivez, tout simplement. Il est
contraire à la culture de refuser d'accueillir quelqu'un; peu importe
les conditions dans lesquelles vous le recevez, à savoir si vous êtes
déjà nombreux ou pas, si vous avez peu ou beaucoup à offrir; vous
devez le faire rentrer, lui donner à manger et partager. Cela fait
partie de la culture.
Dans cette parabole, un homme arrive à minuit, disant simplement : Me
voici. Naturellement, le pauvre homme n'a pas d'autre choix que de
l'inviter.
Deuxièmement, vous devez savoir que les femmes se levaient très tôt le
matin pour préparer et cuire le pain pour toute la famille en quantité
suffisante pour la joumée. Chaque homme mangeait en moyenne 3 pains,
les femmes 2, et 1 ou 2 par enfants selon leur age. Étant donné que le
visiteur était un homme, il fallait un minimum de 3 pains, ce qui
correspond à la requête mentionnée dans la parabole.
Voici quel était le problème majeur de l'époque : le fermier vivait
dans une seule pièce, servant à la fois de chambre à coucher, de salle
de séjour, de cuisine, de tout! Deux tiers de la pièce correspondait à
un rez-de-chaussée. Un tiers était une sorte de plate-forme surélevée
sur laquelle était étendue une seule natte qui était le lit de tous
les membres de la famille.
Lorsqu'une famille juive se réveillait, elle ouvrait la porte d'entrée
afin de laisser pénétrer les rayons du soleil et aérer la pièce. Le
deuxième problème était celui-ci, bien que je ne sache pas d'où cela
provient : à l'époque de Jésus, les Juifs croyaient que le Messie ne
viendrait que lorsque la population juive atteindrait un certain
seuil. Bien sûr, ils réagissaient comme de bons « adventistes » voulant
hâter le retour du Seigneur. Ainsi les familles juives étaient-elles
généralement nombreuses. Pour nous, adventistes, le message doit
parvenir dans le monde entier; pour les Juifs, il fallait autant
d'enfants que possible.
Vous avez donc un homme, sa femme, je ne sais combien d'enfants,
dormant tous sur l'unique natte, collés les uns contre les autres. Des
le réveil, la porte restait ouverte toute la journée. Elle n'était
jamais fermée même si la famille s'absentait pour n'importe quelle
raison. Cela faisait partie de la culture juive de ne jamais pénétrer
pour voler. Les voisins surveillaient car ils vivaient assez proches
les uns les autres. Mais lorsque la nuit arrivait, la porte était
close, ce qui signifiait que tout le monde était au lit.
Jésus se sert de cette situation typiquement orientale pour faire
ressortir une leçon très importante. Afin de bien saisir Sa pensée,
considérons premièrement le contexte.
Luc 11.1
« Jésus priait un jour en un certain lieu. Lorsqu'il eut achevé,
un de ses disciples lui dit : Seigneur, enseigne-nous à prier,
comme Jean l'a enseigné à ses disciples. »
Tout d'abord, notez la différence totale entre la prière de Jésus et
la prière typiquement Juive. Les Juifs utilisaient des prières
formalistes, ils employaient certains mots. Jésus priait en
s'adressant à Son Père aimant et bienveillant. Il criait Ses besoins.
Les disciples n'avaient jamais vu personne prier de la sorte. Un de
Ses disciples Lui demanda donc : « Seigneur, enseigne-nous à prier. »
Du
verset 2 à 4,
Jésus les introduisit dans la prière du Seigneur. Il
s'agissait d'un fait unique car Jésus leur dit : « Lorsque vous priez,
ne vous adressez pas à Dieu avec crainte. »
Voyez-vous, les Juifs avaient peur de prononcer le nom de Dieu. Jésus
leur disait au contraire de parler à Dieu comme à un Père :
« Déchargez-vous de vos soucis, faites-Lui part de vos besoins,
demandez-lui votre pain quotidien, le pardon de vos péchés, parce
qu'Il est un Dieu très soucieux en ce qui vous concerne. »
Après cette introduction à la prière, Jésus donna la parabole
versets 5 à 8.
Ensuite, des
versets 9 à 11,
nous en avons l'application.
La paraboie débute ainsi au
verset 5 :
« Si l'un de vous a un ami... »
Il est très intéressant de constater que dans la version originale,
Jésus tourne cette déclaration de la façon suivante : « Combien
d'entre vous penseraient à repousser leur ami? » Il savait que dans
leur culture personne n'agirait de la sorte : Il est impensable, dit-il
que vous repoussiez votre visiteur. Par contre, si vous n'avez pas de
pain à lui offrir, vous irez trouver un ami et vous lui demanderiez de
vous aider. Voilà la situation que nous trouvons ici.
Cet homme arrive à minuit, l'hôte n'a plus rien dans son placard, il
n'y a plus de pain, tout a été mangé. Il sait que son proche voisin en
a de reste, car le soir les familles se rassemblent et discutent :
l'une des femmes dira : Oh! Il me reste du pain. Il va donc plaider à
minuit : « S'ii te plaît, j'ai un homme à la maison ayant fait un long
voyage et je n'ai rien pour le nourrir. »
Il est très impoli de laisser votre visiteur aller au lit le ventre
vide. Il plaide donc pour du pain.
Verset 7 :
« Si de l'intérieur, l'autre lui répond : Ne me cause pas
d'ennui la porte est déjà fermée, mes enfants et moi sommes au lit, je
ne puis me lever pour te donner des pains. »
Verset 8 :
« Je vous le dis, même s'il ne se levait pas pour les lui
donner parce que c'est son ami... » En d'autres mots, c'est mon ami, mais
je ne veux pas être dérangé au milieu de la nuit. « ...il se lèverait à
cause de son importunité... » Dans ce langage original, « importunité »
signifie « persistance sans la honte ». Cela me rappelle ce frère
turc : Il insistait sans aucune honte afin d'acquérir le bois au prix de
4 livres. La réponse « non » n'était pas une réponse pour lui. J'avais
personnellement honte, j'avais envie de disparaître sous la table
parce que je savais qu'en Angleterre on ne marchande pas. De même,
l'homme de notre parabole insistait sans avoir honte : « Je ne
cesserai pas de frapper à ta porte jusqu'à ce que tu donnes du
pain. » L'ami ne finit pas par lui donner du pain parce qu'il
s'agissait de son ami, mais parce que celui-ci persistait sans
honte.
Qu'est-ce que Jésus veut nous faire comprendre? Trois choses :
Premièrement, notre prière doit être fervente. Rappelez-vous que Jésus donna
cette parabole dans le contexte de la prière. Votre prière doit être la
conséquence de besoins désespérés. Le fait de vivre dans un monde
matérialiste nous empêche bien souvent de voir ce dont nous avons
besoin. Nous devons constamment nous souvenir de ce que Jésus nous dit
dans
Matthieu 5.3
dans son sermon sur la montagne : « Heureux les
pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux! »
Mes amis, peu importe si nous sommes riches ou pas , éduqués ou non;
spirituellement nous sommes en « faillite ». Lorsque nous venons à Dieu,
c'est avec ferveur qu'il nous faut le faire. Nous devons Le prier en
recherchant honnêtement Son aide.
Dans
Jean 5.19
Jésus s'identifie avec nous et dit :
« De moi-même je ne peut rien faire. »
Au
chapitre 6 verset 57 Il dit :
« Je vis par le Père. » En d'autres mots,
Jésus avait appris, qu'en tant qu'homme, Il ne pouvait rien
faire sans Son Père. C'est la raison pour laquelle Il priait avec
ferveur; pas uniquement à Gethsémané, mais durant toute Sa vie.
Parfois Il passait toute la nuit en prière parce qu'Il reconnaissait
qu'Il ne pourrait pas accomplir Sa mission sans la grâce de Dieu. Mes
amis, nous dit Jésus dans
Jean 15.4-5 :
« Sans moi, vous ne pouvez rien faire. »
Quand nous nous tournons vers Dieu, c'est avec empressement, avec
ferveur que nous devons le faire, comme le fit cet homme faisant
appel à son ami.
Deuxièmement, Christ nous dit qu'il nous faut être persévérant dans
nos prières. Cet homme l'était. Cela est typique dans la culture du
Moyen-Orient. Ils marchandent, et marchandent encore jusqu'à ce qu'ils
obtiennent ce qu'ils veulent. Souvenez-vous de l'anecdote de l'homme
turc. Malheureusement, ils appliquent cette manière de procéder au
paiement de la dîme. Ils disent : Dieu, je Te remercie de ce que Tu es
un Dieu si merveilleux et si aimant, mais je suis un pauvre gars, j'ai
dix enfants qui sont une bénédiction de Ta part, (ils reprochent
toujours à Dieu d'avoir de grandes familles); Seigneur, je ne gagne
pas autant d'argent que ces étrangers (signifiant les américains), je
suis pauvre; voudrais-Tu s'il Te plaît me pardonner si je ne paye pas
10%; mais voici 50 cents, une fraction de mon revenu. Merci Seigneur,
de me donner tout de même mon ticket pour le ciel. »
Jésus nous dit que notre prière doit être insistante, parce que notre
foi doit être inébranlable. « Non » n'était pas une réponse pour l'homme
de la parabole. Il savait que même si son ami ne lui donnait pas du
pain avec gentillesse, il lui en donnerait à cause de sa
persévérance.
Dieu ne retient pas les bénédictions dans le seul but de les retenir.
Mais Il veut développer en nous une foi inébranlable.
Je vais vous donner un exemple. Prenez
Matthieu 15. Jésus enseigne Ses
disciples. Il est intéressant de constater qu'il ne pouvait trouver
personne en Israël dont la foi était assez grande et persistante.
Que fit donc Jésus? Alors qu'Il prêchait devant une grande foule, à
Capharnaüm, près de la mer de Galilée, Jésus dit soudainement aux
disciples : Quittons cette place et rendons-nous à Tyr et à Sidon.
Verset 21 :
« Jésus parti de là et se retira dans le territoire de Tyr et de Sidon. »
Ceci peut ne pas signifier grand chose pour nous.
Rappelez-vous que de Capharnaüm à Tyr et à Sidon, il y avait
approximativement 96 kilomètnes. Il n'était pas possible de voyager en
voiture ni à cheval, car ils étaient pauvres. Ils marchèrent
probablement 2 ou 3 jours pour assister à un miracle de Jésus et ils
firent le chemin inverse, de nouveau 96 kilomètres : Soit en tout 192
kilomètres simplement pour une leçon, mais une leçon très importante,
la voici :
Verset 22 :
« Une femme Cananéenne (c'est-à-dire une païenne, une
personne que les Juifs méprisaient tel un chien) qui venait de ces
contrées, lui cria : Aie pitié de moi, Seigneur Fils de David. Ma fille
est cruellement tourmentée par le démon. »
Voici une femme venant à Jésus, le priant, l'appelant le Messie, car
« Fils de David » est un terme messianique, lui disant : S'il Te plaît,
j'ai une fille possédée par le démon et je sais, car j'ai entendu
parler de Toi, que Tu peux la guérir. Je le crois. Voudrais-Tu exaucer
ma prière? Écoutez bien ce que fit Jésus. Cela semble horrible, mais
Il le fit pour une raison bien précise.
Verset 23 :
« Il ne lui répondit pas un mot. » Il l'ignora, exactement
comme ce Turc m'ignora. Je le suppliais d'arrêter ce marchandage mais
en vain.
Dans la culture juive, lorsqu'un rabbin ignorait quelqu'un, cette
personne s'adressait à ses amis ou disciples. Cette femme vint trouver
les disciples demandant : s'il vous plaît, pouvez-vous convaincre
votre maître de guérir ma fille?
Mais les disciples étaient encore victimes du judaïsme. Ils se
tournèrent vers Jésus, non pour aider cette femme, mais au contraire
pour Lui dire : « Renvoie-la, car elle crie derrière nous. » En d'autres
termes, s'il te plaît, débarrasse-toi d'elle, car elle nous ennuie.
Pour aggraver la situation, Jésus continua dans le sens des
disciples :
Verset 24 :
« Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël. »
Il s'agissait là d'une mentalité typiquement issue du
judaïsme. En d'autres mots : J'ai été envoyé pour sauver les Juifs, non
pour vous les païens. Je suis désolé, je ne peux répondre à ta prière.
Je ne sais quelle aurait été votre réaction. Mais je sais quelle a été
celle de cette femme.
Verset 25 :
« Mais elle vint se prosterner devant lui, disant... »
Pouvez-vous imaginer cela? Jésus l'ignore et lui répond :
« Je suis désolé, tu n'appartiens pas à notre groupe, tu n'es pas
adventiste du 7ème jour, je ne peux donc pas t'aider. »
Au lieu de se fâcher, elle se prosterne et l'adore :
« Seigneur, aide-moi, je ne Te laisserai pas partir;
Tu peux faire ce que Tu veux, je ne Te laisserai pas.
Je sais que Tu es le seul pouvant exaucer ma demande. »
Après quoi, Jésus ajoute l'insulte à la douleur morale.
Verset 25 :
« Il répondit : Il n'est pas bien de prendre le pain des
enfants (c'est-à-dire le pain appartenant aux Juifs), et
de le jeter aux petits chiens. »
Mes amis, j'ai vu des personnes quitter l'Église pour bien moins de
raisons que cela. C'est l'évidence d'une faible foi.
Considérez la réponse de cette femme qui est ignorée, à qui on demande
de partir, à qui aucune promesse de secours n'est accordée et qui
maintenant est insultée.
Verset 25 :
« Oui » en un mot, tu as parfaitement raison, je ne suis
qu'un chien, pas de problème Seigneur. « ...pourtant les petits chiens
mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. »
Jésus renverse maintenant la situation :
Verset 28 :
« Femme, ta foi est grande; qu'il te soit fait comme tu veux. »
Pourquoi Jésus a-t-Il fait vivre cette terrible expérience à
Ses disciples? Pour leur salut.
Au
verset 29 :
« Jésus quitta ces lieux, et longea les rives de la
mer de Galilée. » Il fit un voyage de 192 kilomètres à pieds afin de
démontrer ce que signifie une foi inébranlable, persistante, capable
d'endurer jusqu'à la fin.
Revenons à notre parabole de
Luc 11,
qui est un incident similaire à
celui que nous venons de voir. L'homme ne s'arrête pas à une réponse
négative de la part de son ami. Exactement comme le Turc. Plus il
argumentait, plus je me sentais petit, mais il avait raison : il
atteignit son but. « Tu vois, cela marche aussi en Angleterre! » À
cette époque, mon ami n'était pas marié. Lorsque je rencontrai sa femme
lors de la Conférence Générate, je lui dis : « Soeur, si vous me voyez
sans cheveux sur la tête, c'est à cause de votre mari... » Que s'est-il
passé? me demanda-t-elle. Je lui racontai l'anecdote. Elle me répondit :
« Mon mari n'agit plus du tout de la sorte, car il vit depuis trop
longtemps en occident. »
Jésus nous dit : « Non seulement vos prières doivent être ferventes,
mais elle doivent être persistantes. » Avec ceci à l'esprit, prenez le
conseil que Jacques donna dans le même contexte d'endurance.
Jacques 1.2 :
« Mes frères, considérez comme un sujet de joie complète les
diverses épreuves que vous pouvez rencontrer, sachant que la
mise à l'épreuve de votre foi produit la patience. » Le mot patience en
grec signifie « endurance ».
Verset 4 :
« Mais il faut que la patience accomplisse une oeuvre parfaite,
afin que vous soyez parfaits et accomplis, et qui ne vous
manque rien. » Nous retrouvons dans ce contexte d'endurance, les mêmes
mots que dans le message du troisième ange :
d'
Apocalypse 14.12 :
« C'est ici la persévérance des saints.»
Voici des gens qui endureront jusqu'à la fin, qui ne laisseront pas
partir Dieu, même s'ils se sentent abandonnés et insultés.
Verset 5 :
« Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse, qu'il la
demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans faire de
reproche, et elle lui sera donnée. »
Mais, il y a un « mais » au
verset 6 :
« Mais qu'il la demande avec foi, sans douter; car celui qui doute
est semblable au flot de la mer, que le vent agite et soulève. »
Voilà la raison pour laquelle je passe tant de
temps à essayer de vous établir dans l'amour de Dieu.
Voyez-vous, l'amour humain est fluctuant. L'amour de Dieu ne change
jamais. Dieu aime d'un amour éternel. Par conséquent, lorsque vous
priez, priez avec persévérance, non parce que Dieu ne veut pas vous
donner ses bénédictions, mais parce qu'Il veut développer en vous une
foi inébranlable. Savez-vous qu'après 25 années d'attente, il nous
est dit qu'Abraham, contre tout espoir, continuait à croire que Dieu
tiendrait Sa promesse et lui donnerait un fils?
Le troisième point sur lequel je voudrais attirer votre attention est
le suivant :
Une prière pieuse et véritable ne consiste pas uniquement à demander à
Dieu une bénédiction, il faut que cette bénédiction reçue soit partagée
avec les autres.
Rappelez-vous cet homme, qui sans se lasser, sans aucune honte,
persévère dans sa demande de pain. Il n'agissait pas ainsi parce que
son propre estomac était vide, mais parce qu'il ne voulait pas que
son invité aille au lit le ventre vide. Nous devons demander à Dieu
des bénédictions pour les autres.
Toujours dans le livre de Jacques, au
chapitre 4 verset 3, nous
trouvons ces mots :
« Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que
vous demandez mal, afin de tout dépenser pour vos passions. »
C'est-à-dire, vous demandez une bénédiction exclusivement personnelle.
L'homme de notre parabole était persévérant, non pour lui-même mais
pour son ami ayant parcouru un long voyage.
Considérons maintenant l'application de la parabole.
Luc 11.9
« Et moi, je vous dis : Demandez, et l'on vous donnera; cherchez,
et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira. »
Jésus présente Dieu
en contraste avec l'homme. Si un homme qui de prime abord répond
négativement est ensuite capable de donner de bonnes choses, à combien
plus forte raison Dieu souhaite le faire aussi.
Versets 10 à 12 :
« Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche
trouve, et à celui qui frappe on ouvrira. Quel père parmi vous, si son
fils lui demande du pain, lui donnera une pierre? Ou, s'il lui demande
du poisson, lui donnera-t-il un serpent au lieu d'un poisson? Ou, s'il
demande un oeuf, lui donnera-t-il un scorpion? »
Cela est impensable dit Jésus.
Verset 13 :
« Si donc, vous qui êtes mauvais, vous savez donner de
bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père
céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent. »
S'il vous plaît, notez bien que nos prières ne doivent pas être faites
dans le but de notre satisfaction égoïste. Nous devons plaider pour
recevoir le Saint-Esprit afin d'être en bénédiction aux autres.
Lorsque je considère cette parabole ainsi que sa mise en pratique, je
découvre, spécialement à travers
Jean 6.14, que Jésus est le pain de
vie. C'est cette sorte de pain que nous devons demander avec ferveur.
Il apporte Christ en nous, non uniquement pour que nous soyons
remplis, mais aussi pour nourrir les autres... Nous recevons Christ
afin de le partager avec d'autres.
Dieu nous bénira si nous sommes fervents et persistants. Il nous
bénira pour que nous soyons une bénédiction pour les autres.
Dans notre parabole Jésus dit :
- Priez Dieu comme étant votre Père bienveillant.
- Lorsque vous priez, priez avec ferveur car Dieu ne regarde pas à
vos paroles mais à votre coeur. C'est pourquoi Paul nous dit dans
Romains 8.26
« Nous ne savons pas ce qu'il convient de demander dans
nos prières. Mais l'Esprit lui-même intercède par des soupirs
inexprimables. »
- Nous devons prier avec persévérance, non parce que Dieu est lent à
nous bénir, mais parce qu'Il veut développer en nous une foi
inébranlable.
- Prions afin d'être une bénédiction pour les autres.
Je souhaite à cette église d'être une bénédiction pour les autres afin
que nous grandissions tous et reflétions Christ.
Que nos prières soient une bénédiction pour ceux qui nous
entourent.
Que Dieu nous bénisse.
PRIÈRE
Veuille, O Seigneur, me donner cette foi ferme, endurante,
persévérante, qui ne se laisse rebuter par aucun obstacle, mais qui
s'appuie sur Ta fidélité, Ta Parole et Ton amour.