Dans ce chapitre, l'apôtre Paul parle d'une phase importante de notre
expérience chrétienne. J'ai intitulé cette étude : « La méthode de
perfectionnement de Dieu ». Alors que notre salut en Christ est
assuré, garanti, nous devons toujours entretenir notre foi en Lui.
La vie chrétienne en elle-même est toujours un combat, vous en êtes
tous convaincus, parce que notre nature humaine n'a pas changé dans
l'expérience de la conversion. Quand une personne accepte Christ, il
se produit un changement au niveau de son esprit. Elle vit
l'expérience de la repentance qui consiste en une volte-face de
l'esprit humain, mais, par notre nature, nous sommes toujours à 100 %
pécheurs. Ainsi, lorsque nous devenons chrétiens, il se produit une
guerre en nous-mêmes entre notre esprit converti, qui veut à présent
faire la volonté de Dieu, et notre chair inconvertie, qui est inimitié
contre Dieu et ne sera jamais capable de se soumettre à Sa loi. Dans
Galates 5.17
Paul fait cette déclaration : « Car la chair a des désirs contraires à
ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à ceux de la chair;
ils sont opposés entre eux ». Le mot « chair » fait ici référence à la
nature pécheresse avec laquelle nous sommes nés. Cette nature
pécheresse et le Saint-Esprit demeurent en nous mais ne pourront
jamais s'associer ni coopérer. Ils seront toujours en inimitié et
c'est pourquoi il est impossible pour l'homme, en lui-même et de
lui-même, d'avoir une vie chrétienne sainte. Paul le développe dans
Romains 7
et c'est le second passage que nous lirons. Paul dit que notre nature
pécheresse et la sainte loi sont incompatibles, et que notre esprit,
même s'il choisissait d'obéir à la loi de Dieu, n'y parviendrait pas
car ce serait impossible.
Romains 7.14 :
« Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle; mais moi, je suis
charnel, vendu au péché. »
Paul prouve cette affirmation dans les
versets 15 à 25.
Le problème n'a rien à voir avec le fait que nous soyons croyants ou
non; c'est que la nature pécheresse et la sainte loi sont
incompatibles, bien que l'esprit puisse choisir, vouloir et désirer
être bon.
Verset 15 :
« Car je ne sais pas ce que je fais : je ne fais point ce que je veux,
et je fais ce que je hais ». Aux
versets 17 et 20,
Paul va deux fois au coeur du problème : « Et maintenant ce n'est plus
moi qui le fais, mais c'est le péché qui habite en moi ». « Et si je
fais ce que je ne veux pas, ce n'est plus moi qui le fais, c'est le
péché qui habite en moi ». Tout cela, bien que la volonté ait choisi
de faire le bien.
Verset 22 :
« Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l'homme intérieur. »
Je suppose que Paul possédait un esprit converti, mais ce n'est pas le
propos de ce passage. Il précise que dans son être le plus profond,
dans sa volonté, il a choisi d'obéir à la loi de Dieu. Mais il dit au
verset 23 :
« Je vois dans mes membres une autre loi [une autre force, un autre
principe] qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend
captif de la loi du péché qui est dans mes membres. [Puis il s'écrie :]
Misérable que je suis! »
C'est le combat que chaque chrétien doit mener et l'une des tâches du
Saint-Esprit est de soumettre, de réprimer la nature pécheresse dans
le croyant afin qu'en échange, la vie de Christ puisse se manifester
en lui. Autrement dit, la vie chrétienne fonctionne selon un double
processus. D'un côté, la chair qui doit être de plus en plus soumise à
la croix afin que, à l'inverse, Christ puisse vivre en nous de plus en
plus.
Si, en tant que chrétiens, nous ne sommes pas conscients de cela, nous
pouvons être très découragés. Dans notre lutte chrétienne, nous
tombons de nombreuses fois. Nous commettons des erreurs et nous en
commettrons encore; et le diable s'adressera à nous disant : « Vous
n'êtes pas assez bons pour être sauvés ». Vous pouvez vivre des hauts
et des bas dans votre lutte chrétienne, mais cela ne veut pas dire que
vous êtes perdus. Notre salut est un don en Christ, il est en sécurité
et il est parfait en Lui. En d'autres termes, en Christ nous sommes
parfaits devant Dieu et Sa loi, ceci légalement à la fois dans notre
nature et notre performance; car Christ nous a entièrement rachetés du
péché quand Il est venu dans ce monde et, par Sa vie, Sa mort et Sa
résurrection, Il est devenu le Sauveur de tous les hommes.
La vie chrétienne ou la sanctification obéit à deux lois qui
fonctionnent simultanément. Nous avons besoin de comprendre que l'une
des tâches du Saint-Esprit dans le croyant, consiste à crucifier la
chair dans ses expériences de vie. Nous avons déjà abandonné la chair
au pied de la croix, mais ceci doit devenir concret dans notre
expérience. Pour comprendre ce fonctionnement, nous avons besoin de
saisir le double processus de la sanctification. Lisons
2 Corinthiens 4.10, 11
où Paul l'explique.
Verset 10 :
« Portant toujours avec nous dans notre corps la mort de Jésus, afin
que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre corps. »
D'un côté nous vivons l'expérience de la mort de Christ, qui est une
mort au péché (
Romains 6.10
) et ceci est pénible afin que de l'autre côté la vie de Christ puisse
Se révéler dans ce même corps. Autrement dit, le corps lui-même n'est
pas pécheur, c'est le conducteur. Avant notre conversion, un seul
conducteur dirige ce corps, c'est la chair. L'esprit peut vouloir le
contrôler, mais c'est la chair qui le dirige. Après la conversion,
nous gardons le même corps mais avec deux conducteurs : la chair, bien
qu'elle soit soumise à la croix par la foi et la repentance, n'est pas
vraiment morte, elle vit toujours dans le chrétien; elle est encore là
dans le corps et si on lui en donne l'occasion, elle le dominera
chaque fois. Mais ayant vécu l'expérience de la nouvelle naissance,
nous sommes devenus participants de la nature divine. Le Saint-Esprit
demeure en nous afin que par Son intermédiaire, la vie de Christ se
manifeste en nous et que la chair se soumette de plus en plus à la
croix. Au
verset 11,
Paul répète : « Car nous qui vivons [les chrétiens], nous sommes sans
cesse livrés à la mort à cause de Jésus. »
Parce que nous sommes chrétiens, que nous avons accepté Christ, Sa
croix devient la nôtre. Dieu ne donne pas différentes croix à
différents croyants des lourdes et des légères, des grandes et des
petites. Il n'y a qu'une seule croix qui est la puissance de Dieu pour
notre salut. C'est la croix de Christ et c'est une croix collective.
Ce n'est pas un seul homme qui est mort à la place de tous les autres,
mais tous les hommes qui sont morts en un seul.
2 Corinthiens 5.14
l'explique clairement. Un chrétien a accepté la croix de Christ comme
sa propre croix. Il dit avec Paul : « J'ai été crucifié avec Christ »,
et il applique ce principe dans sa vie. « Car nous qui vivons, nous
sommes sans cesse livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie
de Jésus soit aussi manifestée dans notre chair mortelle. »
Le même concept est développé dans
Philippiens 3.9.
Paul dit qu'il veut « être trouvé » en Christ. Il vient de dire que
récemment, il ne se « cramponnait » plus à sa propre justice. Tout ce
qu'il avait acquis, en tant que Pharisien et Juif, au niveau de la
propre justice, Paul est maintenant prêt à le considérer comme une
perte. Il dit : « Je les regarde comme de la boue, afin de gagner
Christ, et d'être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient
de la loi, mais avec celle qui s'obtient par la foi en Christ, la
justice qui vient de Dieu par la foi. »
Le christianisme n'est pas « moi plus Christ », que nous parlions de
la justification ou de la sanctification. La vie chrétienne n'a qu'une
seule formule : « Non pas moi, mais Christ ». Ceci ressort clairement
et de différentes façons dans les écrits de l'apôtre Paul. Dans ce
passage, l'apôtre dit : « Je veux être trouvé en lui, non avec ma
justice, mais avec la justice de Christ, qui s'obtient par la foi ».
Puis au
verset 9,
après avoir accepté Christ comme sa justice, il parle de son
expérience : « Ainsi je connaîtrai Christ, et la puissance de sa
résurrection ». Pour Paul, Christ n'est pas quelqu'un qui l'a
simplement déclaré juste. La justification est une vérité qui
s'applique à tous les hommes. Quand Jésus est mort sur la croix, tous
les hommes ont été légalement justifiés.
Romains 5.18
le montre clairement. Mais la justification par la foi est plus qu'une
déclaration légale. Elle signifie que je veux en vivre l'expérience.
Je peux effectivement me tenir parfait en Christ, mais je veux
également qu'Il Se manifeste en moi.
Paul dit : « Je veux Le connaître au niveau de l'expérience, pas
seulement d'une manière théorique, mais je veux connaître concrètement
la puissance de Sa résurrection ». Que veut dire ce terme? Le péché
tue, son pouvoir ultime est la mort. Le fait que Jésus ait vaincu le
tombeau est la plus grande évidence qu'Il a vaincu le péché. Car si
pouvons vaincre la tombe, nous pouvons également triompher du péché.
La mort est le pouvoir ultime du péché, et ceci d'autant plus que
personne n'a vaincu le tombeau, à part Moïse ou Christ. Moïse et Élie
sont montés aux cieux particulièrement Moïse qui a vaincu la tombe
mais il n'y est parvenu que par l'intermédiaire de Christ. Aucun homme
ne peut y parvenir sans Lui, peu importe la force que vous avez,
jeunes gens, ou la puissance de vos muscles. Quand la mort vous touche
et que le péché vous conduit à la tombe, sans la grâce, vous êtes
incapables de vaincre la mort. Paul dit ici : « Je veux connaître
Jésus-Christ, et vivre concrètement la puissance de Sa résurrection
c'est-à-dire dominer sur le péché ». Afin d'y parvenir, nous devons
nous conformer à Ses souffrances et y participer. Nous devons aussi
devenir conformes à Lui dans Sa mort.
La vie de Christ était une vie de justice, le péché ne s'y est jamais
manifesté parce qu'Il soumettait constamment Sa chair à la croix. La
croix de Christ n'était pas seulement ce qu'Il a supporté pendant ces
trois jours, ou trois heures, ou six heures, en ce fameux ou infâme
vendredi où Il a porté nos péchés sur la croix. Nous devons venir
chaque jour à la croix comme Il le dit dans
Luc 9.23 :
« Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il
se charge chaque jour de sa croix, et qu'il me suive ». Il nous
demande d'appliquer la croix comme Il l'a fait quotidiennement. La
croix consiste simplement à mettre en pratique : « Non pas moi, mais
Christ. »
Tout au long de Sa vie, Jésus n'a jamais vécu indépendamment de Son
Père. À travers tous les Évangiles, où nous trouvons le récit
historique de Sa vie, Jésus l'a clairement révélé. Par exemple, dans
Jean 5.19-20 :
« Le Fils ne peut rien faire de lui-même ».
Jean 6.57 :
« Je vis par le Père ». Puis Il explique que nous pouvons vivre par
Lui. Dans
Jean 14,
Il répond à la question de Philippe : « Seigneur, montre-nous le
Père », et dit : « Les oeuvres que je fais, ce n'est pas moi qui les
accomplis, mais le Père qui demeure en moi. »
Le Père demeurait en Lui par l'intermédiaire du Saint-Esprit. Autrement
dit, Jésus soumettait constamment Son humanité, notre humanité
collective, à la croix afin que le Saint-Esprit puisse manifester la
justice de Dieu en Lui. Paul dit : « Je veux en connaître l'expérience ».
Afin que cela se réalise, la chair doit souffrir. Dans
Hébreux 2.18,
il parle de la tentation de Jésus-Christ, et dit : « Car, du fait
qu'il a souffert lui-même et qu'il a été tenté, il peut secourir ceux
qui sont tentés. »
La victoire sur la tentation implique toujours la souffrance de la
chair parce que la chair ne sera jamais en accord avec la justice. La
chair veut tout le temps pécher et la propre justice est également un
péché aux yeux de Dieu.
1 Pierre 4.1
dit : « Ainsi donc, Christ ayant souffert dans la chair, vous aussi
armez-vous de la même pensée. Car celui qui a souffert dans la chair
en a fini avec le péché ».
Souffrir dans la chair entraîne la douleur. Il n'y a aucun autre moyen
par lequel l'amour de Christ puisse se manifester en vous et moi; nous
devons donc accepter de souffrir dans la chair. Quand Dieu donne la
victoire sur la tentation, Il rend victorieux sur tout ce que veut la
chair. Or, la chair veut pécher et seul le Saint-Esprit peut dire
« non » et peut la soumettre à la croix. Notre tâche consiste à
soumettre nos désirs, notre volonté et nos pensées à Jésus-Christ. En
d'autres termes, nous devons appliquer la formule de l'Évangile à
chaque instant, à chaque minute de nos vies, et cette formule est :
« Non pas moi, mais Christ. »
Revenons à
Hébreux 12.5-11.
Ces versets deviennent évidents à la lumière de ce que nous venons de
présenter. « Et vous avez oublié l'exhortation qui vous est adressée
comme à des fils : Mon Fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur,
et ne perds pas courage lorsqu'il te reprend. »
Cette lettre était adressée à des chrétiens juifs découragés, dont la
foi commençait à défaillir, et qui risquaient de retourner au
Judaïsme et d'abandonner Christ. Ils vivaient sous la pression. Ils
affrontaient la persécution et faisaient face à des difficultés. Paul
dit que ces difficultés ne proviennent pas de Dieu, mais qu'Il les
permet. Dieu se sert de ces difficultés et de ces problèmes, quels
qu'ils soient, et les utilise dans Sa méthode de perfectionnement,
dans Son processus de sanctification. Voyons la suite
d'
Hébreux 12 à partir du verset 6 :
« Car le Seigneur châtie celui qu'il aime, et il frappe de la verge
tous ceux qu'il reconnaît pour ses fils. »
Il nous faut être conscients de cette situation particulièrement nous
qui vivons en ces derniers jours. C'est la même chose que nous
découvrons dans le message à Laodicée (
Apocalypse 3.19
) : « Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j'aime. Aie donc du
zèle, et repens-toi ». Dieu ne nous châtie pas, ne nous permet pas de
traverser ces difficultés parce qu'Il Se réjouit de nous voir dans ces
épreuves, mais parce que cela fait partie de Sa méthode de
perfectionnement.
Verset 7 :
« Supportez le châtiment : c'est comme des fils que Dieu vous traite;
car quel est le fils qu'un père ne châtie pas? »
Quand nos enfants grandissaient, nous devions quelquefois les
reprendre et quelquefois les corriger. Non pas parce que cela nous
plaisait, mais parce que c'était pour leur bien.
Verset 8 :
« Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous
êtes donc des enfants illégitimes, et non des fils. »
Si vous ne vivez pas selon la méthode de perfectionnement de Dieu, il
y a quelque chose d'anormal dans votre expérience chrétienne. Vous
n'êtes pas véritablement un enfant de Dieu. La vie chrétienne est
toujours remplie d'épreuves; ce n'est pas un lit de roses, mais plutôt
un lit d'épines. Bien que nous devions passer par là, notre sécurité
en Christ est garantie. C'est pourquoi nous ne devons jamais nous
laisser gagner par le découragement. Nous devons accepter que ces
choses se produisent car c'est l'intention de Dieu pour nous.
Versets 9 et 10 :
« D'ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et
que nous les avons respectés, ne devons-nous pas à bien plus forte
raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie? Nos
pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon,
mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa
sainteté. »
Nos parents nous ont parfois frappés de la verge et repris avec
colère. Ils donnaient libre cours à leurs sentiments. Dieu n'agit
jamais de cette façon. Il ne nous châtie jamais ou ne nous fait jamais
subir de punition parce que cela Lui plaît ou parce qu'Il décharge sur
nous Ses sentiments de frustration ou de colère. Il permet toujours
que nous ayons à traverser le châtiment dans notre expérience
chrétienne, par amour pour nous. « Dieu nous châtie pour notre bien,
afin que nous participions à sa sainteté. »
Je remercie Dieu de ce que, une fois dans les cieux, ce combat aura
pris fin parce que cette chair ne peut pas aller au ciel. Cette
corruptibilité ne peut pas hériter de l'incorruptibilité. Par
conséquent lorsque Christ reviendra, cette nature sera transformée et
dans le ciel, nous aurons une nature en harmonie avec Dieu. Mais aussi
longtemps que nous vivrons sur cette terre, notre nature ne sera pas
en accord avec Lui. « Car l'affection de la chair est inimitié contre
Dieu, parce qu'elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu'elle ne
le peut même pas » (
Romains 8.7
).
Cette nature doit être réprimée, soumise, et c'est l'oeuvre de
perfectionnement de Dieu. Le châtiment du Seigneur consiste à priver
la chair de ses convoitises et de ses désirs, afin que la sainteté de
Dieu puisse Se révéler dans nos vies. C'est une méthode douloureuse.
Voici ce qu'en dit le
verset 11 :
« Il est vrai que tout châtiment semble d'abord un sujet de tristesse,
et non de joie [aucun enfant n'aime être châtié, ni repris]; mais il
produit plus tard [notez pour qui] pour ceux qui ont été ainsi exercés
un fruit paisible de justice. »
Si vous refusez d'apprendre les leçons que Dieu veut vous enseigner, et
de soumettre votre chair à la croix, savez-vous ce qu'Il va faire? Il
va vous ramener dans la même situation. Par conséquent, pourquoi ne Le
laissons-nous pas agir dès la première fois? Pourquoi doit-Il
renouveler sans cesse les mêmes difficultés? Pourquoi sommes-nous
aussi rebelles et entêtés? Dieu ne nous permet pas de subir quelque
chose qui ne soit pas bon pour nous. « Toutes choses concourent à
notre bien. »
C'est la méthode de perfectionnement de Dieu. Cela ne concerne pas
uniquement
Hébreux 12.5-11.
Ce principe est enseigné à travers toute la Bible, Ancien et Nouveau
Testaments. Voici plusieurs textes que vous pourrez lire au cours de
votre étude personnelle. Vous constaterez qu'ils enseignent tous la
même chose. Ils sont tout à fait en accord avec ce que nous avons
découvert dans
Hébreux 12.5-11 :
Deutéronome 8.5;
Job 5.17;
Psaumes 94.11-15;
Proverbes 3.11-12;
Ésaïe 48.10-11;
Malachie 3.1-3.
N'oubliez pas ce que dit Jésus dans
Jean 15.5 :
« Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et
en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez
rien faire. »
Puis au
verset 2,
Il dit que pour porter du fruit, nous avons besoin d'être émondés.
C'est un procédé douloureux dans la vie chrétienne parce que nos nerfs
et nos sentiments sont différents de ceux du « cep ». Dans
Romains 5.3-5,
Paul parle des fruits de la justification par la foi, il y en a trois.
Le premier est la paix avec Dieu et il est immédiat. Le suivant est
continu et c'est la grâce. La grâce de Dieu nous est accessible et,
par l'intermédiaire de cette grâce, nous pouvons vivre l'expérience de
la justice de Christ. Mais c'est un procédé douloureux comme le
précisent les textes suivants :
2 Corinthiens 4.15-18;
1 Pierre 1.3-7 et
4.12-14.
Ainsi que le texte qui est le message du témoin fidèle à Laodicée dans
Apocalypse 3.17-19.
Dans l'Ancien Testament, le
Psaume 94.11-15
souligne : « L'Éternel connaît les pensées de l'homme, il sait
qu'elles sont vaines ». Le mot « vaines » signifie égocentriques.
Elles le sont à cause de notre nature humaine pécheresse. Le principal
problème que nous devons affronter est celui du « moi ». « Heureux
l'homme », continue de dire David au
verset 12,
« que tu châties, ô Éternel et que tu instruis par ta loi. »
Voyons comment la loi indique l'amour. Jésus a dit dans
Matthieu 22 :
« L'amour est l'accomplissement de la loi », l'amour pour Dieu ainsi
que pour nos semblables. C'est la base de toute observation de la loi
et le mot « amour » est ici « agapé », ce qui signifie « qui ne
cherche point son intérêt ». Dans le
Psaume 94,
David dit : « Heureux l'homme que tu châties, ô Éternel! Et que tu
instruis par ta loi, pour le calmer aux jours du malheur, jusqu'à ce
que la fosse soit creusée pour le méchant! »
Nous devrons souffrir dans la chair jusqu'à la seconde venue de
Christ. Mais le Seigneur n'abandonnera pas Son peuple, et ne renoncera
pas non plus à Son héritage. Dieu ne vous a pas abandonnés lorsque
vous avez subi des épreuves.
Ésaïe 48.10-11
dit la même chose : « Je t'ai mis au creuset, mais non pour retirer de
l'argent; je t'ai éprouvé dans la fournaise de l'adversité ». Le métal
précieux doit être raffiné : « Je t'ai mis au creuset ». Jésus dit
dans le message à Laodicée : « Je te conseille d'acheter de moi de
l'or éprouvé par le feu ». Nous découvrons que cela signifie la foi et
l'amour quand nous étudions la première épître de Pierre.
Ésaïe 48.11 :
« C'est pour l'amour de moi, pour l'amour de moi, que je veux agir,
car comment mon nom serait-il profané? Je ne donnerai pas ma gloire à
un autre. »
La chair doit être crucifiée, afin que Christ puisse Se révéler. Il ne
s'agit pas d'adopter la formule « Moi, plus Christ »; aucune gloire
n'est attribuée à l'homme même dans la sanctification. Nous ne devons
pas penser que seule la justification s'obtient par la foi. Même la
sanctification ne s'obtient que par la foi mais la foi est toujours un
combat. Que ce soit sur le plan de la justification ou de la
sanctification, nous devons toujours dire : « Non pas moi, mais Christ ».
C'est pénible pour notre « moi ».
Voici deux passages du Nouveau Testament :
1 Pierre 1.3-7
(gardez présent à l'esprit ce que Jésus a dit aux Laodicéens) :
« Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon
sa grande miséricorde, nous a régénérés, pour une espérance vivante,
par la résurrection de Jésus-Christ d'entre les morts, pour un
héritage qui ne peut ni se corrompre, ni se souiller, ni se flétrir;
il vous est réservé dans les cieux » .
C'est la justification par la foi.
Verset 5 :
« À vous qui, par la puissance de Dieu, êtes gardés par la foi pour le
salut prêt à être révélé dans les derniers temps! »
Nous sommes justifiés par la foi et nous sommes aussi gardés par la
foi jusqu'au retour de Christ, quand Son salut deviendra une réalité.
Versets 6 et 7 :
« C'est là ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu'il le
faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves,
afin que l'épreuve de votre foi, plus précieuse que l'or périssable
(qui cependant est éprouvé par le feu), ait pour résultat la louange,
la gloire et l'honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra. »
Chaque fois que vous ferez face à des difficultés et des épreuves, vos
sentiments vous pousseront à abandonner Christ, mais votre foi dira
« non ». Et c'est ce que Pierre veut dire par l'épreuve de votre foi.
Dans
Hébreux 11,
nous voyons à quel point la foi d'Abraham a été éprouvée quand Dieu
lui a demandé d'offrir Isaac en sacrifice. Quand vous traversez ces
difficultés et que votre foi est éprouvée parce que vos sentiments
vous incitent à « tout laisser tomber », ces sentiments doivent être
crucifiés parce qu'ils font partie de la chair. Vous pouvez
quelquefois surmonter ces moments pénibles quand vos sentiments sont
en accord avec votre foi, mais ils sont propres à votre chair et
doivent être crucifiés. À présent, lisons
1 Pierre 4.12-14,
tout d'abord le
verset 1,
puis les
versets 12 à 14 :
« Mes bien-aimés, ne trouvez pas curieux [ne soyez pas surpris, ne
vous posez pas de questions] d'être dans la fournaise de l'épreuve,
comme s'il vous arrivait quelque chose d'étrange ».
Lorsque vous affrontez les difficultés, les problèmes, la persécution
et la famine, ne dites pas à Dieu : « Pourquoi permets-tu que ceci se
produise? ». Ne vous plaignez pas. Ne tournez pas le dos à Dieu en
disant : « Dieu ne m'aime pas ». « Pourquoi ceci m'arrive-t-il? »
Pensons aux foules de chrétiens martyrs.
Verset 13 :
« Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux
souffrances de Christ, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans
l'allégresse lorsque sa gloire apparaîtra. »
Vous n'aurez jamais à souffrir comme Christ. Sur la croix, Il a subi
une souffrance que ni vous ni moi ne devrons jamais subir parce qu'Il
a dû faire face à l'agonie de la seconde mort. Il a dû dire « adieu »
à la vie pour toujours. Il est passé par ce moment difficile, mais Il
n'a pas lâché, Il en a triomphé par la foi. Si nous avons part aux
souffrances de Christ d'une manière moins intense, nous serons
également dans l'allégresse. S'Il a souffert à ce point pour que nous
puissions être sauvés, ne pouvons-nous pas alors souffrir un peu afin
que Sa vie puisse être glorifiée en nous? Et quand Sa gloire se
révélera en nous, nous serons aussi dans la joie et l'allégresse.
Versets 14 et 16 :
« Si vous êtes outragés pour le nom de Christ, vous êtes heureux,
parce que l'Esprit de gloire, l'Esprit de Dieu, repose sur vous ».
« Mais si quelqu'un souffre comme chrétien, qu'il n'en ait point
honte, et que plutôt il glorifie Dieu à cause de ce nom. »
Le monde peut se moquer de vous. Les gens peuvent vous tourner en
ridicule en vous faisant de la peine. Mais c'est par la souffrance
dans la chair que l'on découvre Jésus-Christ.
Je veux passer par cette méthode de perfectionnement et que Dieu Se
fasse connaître Lui-même par mon intermédiaire. Le mystère de la piété
est grand. Dieu doit Se manifester dans la chair. S'il S'est révélé en
Christ, il y a deux mille ans,Christ veut à présent vivre en nous par
l'intermédiaire du Saint-Esprit. Christ est en nous l'espérance de la
gloire. Le monde a désespérément besoin de voir l'Évangile en action,
ainsi que la présence de Christ se manifester dans l'Église.
Nous vivons à l'époque scientifique. La science exige toujours une
démonstration. Autrement ce n'est qu'une théorie et pour le monde,
l'Évangile en est une. Dieu veut prouver aux gens du monde que c'est
plus qu'une théorie. C'est une réalité scientifique qu'en
Jésus-Christ, nous n'obtenons pas seulement le salut et la rédemption
de la culpabilité et du châtiment du péché, mais également du péché
lui-même. Par conséquent, mes amis, quand vous et moi devrons
traverser cette méthode de perfectionnement, ces épreuves et ces
tentations, ces difficultés provenant du processus de sanctification
de Dieu, réjouissons-nous, soyons dans l'allégresse et laissons-le
réaliser son oeuvre afin qu'il produise les fruits paisibles de
justice. Et disons avec Paul : « Car ma vie, c'est Christ. »
Que Dieu nous bénisse pour que nous puissions comprendre ces choses
afin que, lorsque nous les vivrons, nous sachions pourquoi. Alors nous
n'exprimerons pas de murmures ni de plaintes, mais nous nous
réjouirons parce que nous aurons part aux souffrances de Christ afin
que Sa vie puisse se manifester en nous. Que Dieu vous bénisse au
cours de votre vie chrétienne. N'abandonnez pas votre espérance parce
que, lorsque Christ reviendra, tout sera accompli. Amen.