Hébreux 11
donne une liste de personnages de la Bible qui ont persévéré dans la
foi jusqu'à la fin. Dans le dernier chapitre, nous avons fait
ressortir six caractéristiques montrant comment la foi se révèle dans
la vie du croyant.
1) Nous avons découvert que la foi croit en l'impossible et aux
miracles. Or, nous vivons à une époque où les hommes n'acceptent rien
de ce qui a trait aux miracles. Ils disent que ceci est en dehors du
domaine de la science. Mais les hommes et les femmes dont il est
question au
chapitre 11
croyaient en l'impossible. Par exemple, Noé croyait qu'il allait y
avoir un déluge, bien qu'il n'ait jamais plu auparavant. Abraham et
Sara croyaient que Dieu pouvait leur donner un enfant, bien que Sara
ait dépassé l'âge d'être mère. La science affirme que c'est
impossible.
2) La foi est certaine de l'avenir. C'est la raison pour laquelle ces
hommes, Abraham, Isaac et Jacob, étaient prêts à vivre dans des tentes
parce qu'ils attendaient avec impatience la cité dont Dieu posera les
fondements et dont Il sera le constructeur. Ils en étaient sûrs.
Abraham était riche et pouvait vivre dans une belle propriété, mais il
ne l'a pas fait. Il a vécu dans des tentes parce qu'il attendait cette
cité. Ces hommes étaient sûrs de l'avenir.
3) La foi agit en conséquence. Quand Dieu dit à Noé : « Il va y avoir
un déluge, je veux que tu construises une arche », que prouvait la
construction de cette arche? Celle-ci était une preuve de sa foi. La
foi sans les oeuvres est morte. Quand Dieu demanda à Abraham de
quitter son pays, il s'en alla. Quand nous quittons notre pays comme
missionnaires, la Conférence Générale nous donne toutes sortes
d'avantages intéressants. Elle nous accorde des congés, promet de nous
faire revenir afin de rendre visite à nos familles. Mais Dieu n'a rien
accordé de ce genre à Abraham. Il lui a dit : « Quitte ta famille, ton
pays, et va à l'endroit que je te montrerai ». Et Abraham partit. Il a
agi. Quand Dieu exigea de lui qu'il offrit son fils en qui Il lui
avait promis le salut, Abraham suivit Ses instructions. La foi produit
toujours l'action. Si vous croyez que Christ revient bientôt et que
vous vivez comme s'Il n'allait jamais revenir, vos actes sont en
contradiction avec ce que vous enseignez. Notre foi s'exprime toujours
par nos actes.
4) La foi se projette toujours dans l'avenir. Tout ce que ces hommes
et ces femmes ont accompli était temporaire. Pour eux, cela
représentait une étape transitoire de leur vie. Ils attendaient le
futur avec impatience. Ils sont tous morts sans recevoir ce qui leur
était promis. Mais ils vivaient pour l'avenir.
5) La foi ne tient pas compte de l'entourage. Ce n'est pas facile
d'être chrétien dans notre monde. J'étais aumônier à l'université de
Nairobi avant de venir ici. Nos enfants y subissaient énormément de
persécutions non pas physiques, mais verbales. Les étudiants se
moquaient d'eux. Ils leur disaient : « Vous croyez encore en ces
vieilles histoires auxquelles croyaient nos parents qui étaient
ignorants ». Ces personnes, dans le
chapitre 11 d'Hébreux,
étaient prêtes à être traitées de toutes sortes de qualificatifs.
Elles ne prêtaient aucune attention à ce que l'on disait à leur sujet.
C'était un peuple particulier. Elles ne se laissaient pas influencer
par la pression sociale. Nous avons besoin de savoir que la foi
signifie que nous devons tenir ferme pour la justice, même si
l'opinion des gens qui nous entourent y est entièrement opposée.
6) La foi persévère. Chacun de ces hommes et chacune de ces femmes ont
tout enduré jusqu'à la fin. Aucun d'entre eux n'a abandonné sa foi.
C'est ce qui ressort le plus
d'
Hébreux 11.
Le but de cette liste des héros de la foi est de nous aider à ne
jamais abandonner.
Matthieu 10.22 :
« Celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé ».
Avec toutes ces caractéristiques de la foi à l'esprit, lisons le
chapitre 12. Voyons comment ce
chapitre met en application le
chapitre 11
des héros de la foi, à partir du
verset 1 :
« Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d'une si grande nuée
de témoins... »
Cette phrase n'a pas beaucoup de signification dans les pays où les
routes sont pavées. Mais au temps de la Bible, quand un messager
arrivait avec une missive sur son cheval, il effectuait son trajet sur
un chemin de terre. Alors que se passait-il? Il laissait un nuage de
poussière derrière lui. Il nous a fallu composer avec cela en Afrique.
C'est pire encore quand on conduit une voiture. Et c'est terrible de
suivre une autre voiture. Mais souvenez-vous que tous ces héros de la
foi ne témoignaient que d'une seule chose ne jamais abandonner. « Nous
aussi donc, puisque nous sommes environnés d'une si grande nuée de
témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si
facilement. »
Paul utilise une métaphore dans ce verset. Quand une personne
entreprend une course, elle s'assure que ses chaussures sont légères
et qu'elle ne porte aucun vêtement lourd sur le dos. Pourquoi? En quoi
cela peut-il la gêner? Ce poids entrave ses progrès dans cette course.
Eh bien, aujourd'hui nous ne faisons plus autant de courses à pied,
mais que faisons-nous à l'heure actuelle, à l'époque des courses de
voitures et de motos? Nous essayons de rendre ces moyens de locomotion
aussi légers que possible. Si vous assistez à une course automobile,
vous verrez qu'ils font tout ce qu'ils peuvent pour réduire le poids
des véhicules. Ils enlèvent les phares à cause du poids. Ils retirent
tout ce qui peut freiner la vitesse.
Par conséquent, Paul dit ici : « Rejetons tout ce qui peut entraver
notre foi ». S'il vous plaît, n'oubliez pas que le diable vous
attirera pour tous les moyens possibles. Soyez prudents afin qu'il ne
vous atteigne pas qu'il n'utilise rien qui puisse détruire votre foi.
Car c'est là le plus grand désir de Satan. Il sait qu'il ne peut pas
atteindre la justice de notre Sauveur parce que celle-ci est en
Christ. Il ne peut pas atteindre Christ, mais il peut avoir accès à
notre foi. Et Paul dit : « Il est mieux pour vous d'atteindre le ciel
sans bagages que de vous arrêter quelque part en chemin. »
Nous avons une excellente illustration de ceci dans le livre, Premiers
Écrits, où soeur White décrit les saints en route vers le ciel. Le
chemin devient de plus en plus étroit et escarpé, et le peuple doit
jeter chaque fardeau. Chers amis, c'est la direction que nous devrons
prendre. Plus nous approcherons du royaume de Dieu, plus il nous
faudra abandonner des choses. Je ne veux pas dire de nous en
débarrasser en vendant tout ce qu'il y a dans une vente de garage,
parce que celui-ci est rempli de choses dont nous ne voulons plus, de
choses que nous pensions vouloir mais qui n'ont jamais été utilisées,
pour ensuite découvrir que nous désirions ces objets bien que nous
n'en avions pas besoin. De ce fait, nous les vendons pour presque
rien, bien qu'ils soient tout neufs. Ce n'est pas ce que Paul veut
dire ici.
Nous devrons abandonner les choses que nous affectionnons trop. Lot a
dû laisser sa maison. Mais sa femme n'a pas pu s'en séparer. Elle
s'est retournée et a dit : « Dois-je abandonner cela? » Et elle fut
transformée en statue de sel. Nous devons rejeter tout ce qui pourrait
affaiblir notre foi. Cet aspect est négatif. Mais le second est
positif : « Courons avec persévérance dans la carrière qui nous est
ouverte. »
Je ne sais pas si vous vous en souvenez, mais aux Jeux Olympiques de
1984, il y avait une femme qui ne voulait pas abandonner même si la
course étant terminée. Elle était arrivée très près de la ligne
d'arrivée et je pense qu'elle est tombée; la foule criait : « Allez! »,
elle a continué et a finalement atteint cette ligne. Tout le monde
était excité. Mais les choses ne se déroulent pas de cette façon dans
la course du chrétien. Vous n'aurez personne pour vous encourager.
Vous rencontrerez justement l'opposition et devrez tirer de la force
du découragement des autres. C'est pour cela que Paul dit ici :
« Courons avec persévérance pour achever la course ». Si vous avez
tendance à abandonner votre foi, souvenez-vous
d'
Hébreux 10 :
« Le juste vivra par la foi; mais s'il se retire, mon âme ne prend pas
plaisir en lui ». Vous devez persévérer dans la foi jusqu'à la fin. La
chose la plus précieuse que nous possédons est notre foi.
Il y a encore deux choses que j'aimerais mentionner. Ces versets
donnent au chrétien l'exemple suprême, Jésus-Christ.
Verset 2 :
« Ayant les regards sur Jésus, l'auteur et le finisseur de notre foi ».
Et le début du
verset 3 :
« Considérez, en effet, celui... »
Chaque fois que Paul utilise la métaphore de la course, ce n'est
jamais pour le salut. Il s'en sert pour la vie chrétienne. Le salut
est un don, mais la vie chrétienne est un combat, une bataille, une
lutte. Il s'agit de persévérer. Il ne faut pas confondre la vie
chrétienne avec le salut. Le salut est un cadeau que vous recevez sans
aucun mérite de votre part, mais la vie chrétienne est un combat et
voici pourquoi.
Lorsque vous devenez chrétien, vous devenez citoyen du royaume de Dieu
qui est le ciel et dont le Seigneur est Jésus-Christ. Qui est le dieu
de ce monde? Satan. De ce fait, en devenant chrétien et membre du
royaume de Dieu, vous devenez un ennemi de Satan. Vous pouvez donc
être sûr qu'il vous rendra la vie dure aussi longtemps que vous vivrez
sur son territoire. Légalement, ce n'est pas vraiment son territoire,
mais il essaie toujours de contrôler tout ce qui se passe dans ce
monde. C'est pour cela que
1 Jean 5.19
nous dit : « Le monde entier est sous la puissance du malin. »
Pour employer une expression appropriée, on pourrait dire : « Devenir
chrétien n'est pas une partie de plaisir ». Nous ne devons jamais
penser qu'en devenant chrétien, tout va se dérouler sans difficultés,
et que nous pourrons payer nos factures sans le moindre problème
financier ou matériel. Ce n'est pas vrai. Que feriez-vous si vous
viviez dans un pays communiste où l'on ne vous accorde aucune paix?
C'était dur pour notre jeunesse en Éthiopie. Ils n'avaient pas le
droit de prier ni d'aller à l'église. Aucun compromis n'était
possible. S'ils étaient surpris à lire la Bible, ils étaient tués à
coups de pierres. C'était aussi simple que cela.
Lors des deux premières années de la révolution marxiste en Éthiopie,
les hyènes ont été nourries. Nous avions l'habitude de les entendre
chaque nuit. Elles font un bruit terrible quand elles mangent. Et
elles viennent près du seuil de votre porte. Par conséquent, ils
n'avaient qu'à exposer leurs corps pour que les hyènes les mangent.
Beaucoup d'entre eux étaient des chrétiens qui étaient prêts à mourir.
Je serai honnête en disant que les plus braves en Éthiopie furent les
Pentecôtistes. Je me suis demandé pourquoi. Les Pentecôtistes étaient
sûrs de leur salut. C'est pour cette raison qu'ils étaient prêts à
mourir. Nos enfants ne sont pas certains de leur salut parce qu'ils
confondent celui-ci avec la vie chrétienne. Celle-ci est un combat.
Soeur White dit dans vers Jésus : « Vous devrez souvent venir à la
croix de Christ à cause de vos manquements. Mais vous ne serez jamais
abandonnés ». Souvenez-vous de cette citation. Par conséquent, nous
avons besoin de comprendre que ce n'est pas notre foi qui nous sauve.
Ce qui nous sauve, c'est Celui sur lequel s'appuie notre foi :
Jésus-Christ. Notre foi accepte simplement et nous unit à Lui. Ainsi
nous sommes sauvés à travers la foi ou par la foi. Celle-ci devient la
chose la plus importante de notre vie.
C'est ce qui m'a ouvert les yeux. Nous pensons que nous avons la
vérité tandis que ces Pentecôtistes affrontent toutes sortes de
conflits. Mais ils étaient prêts à tenir ferme en prison et devant une
cour de justice, et à mourir pour Christ, parce qu'ils possédaient
l'assurance du salut. Ils en étaient certains. C'est pourquoi ils
étaient prêts à mourir. Ces hommes
d'
Hébreux 11
étaient également sûrs de leur salut et étaient prêts aussi à mourir.
Ils étaient prêts à être privés de tous leurs biens matériels, et à
affronter toutes sortes d'épreuves.
La seconde chose que je voudrais souligner est celle-ci : « Ne
présentez jamais Christ comme un exemple à un incroyant ». Christ
représente deux choses. Il est un Sauveur pour qui? Lisons
1 Timothée 4.10 :
« Nous travaillons, en effet, et nous subissons les reproches [notez
toujours cette notion de reproche], parce que nous mettons notre
espérance dans le Dieu vivant [si vous faites confiance au Dieu
vivant, vous recevrez des reproches], qui est le Sauveur de tous les
hommes, surtout des croyants. »
Tous les hommes seront-ils sauvés? Non. Il est le Sauveur de tous les
hommes, mais ce salut ne peut être effectif que lorsque nous acceptons
Christ. Aujourd'hui, Christ ne représente qu'une chose pour le monde,
Il est un Sauveur. Pour le croyant, Il représente deux choses, Il est
un Sauveur et un exemple. N'employez donc jamais Christ comme exemple
pour le monde, mais seulement pour les croyants. Le Nouveau Testament
ne fait référence à Christ comme exemple que pour les croyants. Par
conséquent, Jésus dit à ceux qui croient : « Si quelqu'un veut venir
après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et
qu'il me suive. »
Dans les
versets 2 à 4,
Paul prend Christ en tant qu'exemple; en parallèle, je voudrais que
nous voyions également
Jacques 1.1-4
au sujet de la patience des saints. Lisez-le et vous y découvrirez que
l'un des principaux messages des trois anges dans
Apocalypse 14.12
est la patience [ou la persévérance]. À présent, retournons dans
Hébreux 12 :
« Ayant les regards sur Jésus, l'auteur et le finisseur de notre foi ».
Autrement dit, la foi a toujours un objet. C'est pourquoi nous sommes
sauvés à travers la foi et par la foi, et non à cause de la foi.
L'objet de cette foi est Jésus-Christ, l'auteur et le finisseur de
notre salut et notre espérance. Notre salut, du début jusqu'à la fin,
dépend de Christ. Par conséquent, nous devons toujours regarder à Lui.
Ceci est très important parce que nous ne devons pas tenir compte de
nos performances pour obtenir l'assurance du salut. Le diable essaiera
par tous les moyens de nous amener à tenir compte de nos performances.
Je donnais des études bibliques à une dame à Nampa. Elle s'est
présentée à un cours sur l'Apocalypse et n'était pas d'accord sur
certains points. Elle disait : « Votre Église n'enseigne pas
l'Évangile ». Je lui ai alors proposé : « Voulez-vous étudier avec
moi, je vous apporterai l'Évangile ». Et elle a accepté. Environ trois
semaines après l'étude, il y a eu un programme de télévision qui
proposait de répondre aux appels pour des sujets de prière. Elle
appela ces présentateurs et leur demanda de prier pour son mari qui ne
voulait rien savoir de la religion. Alors la dame qui lui répondit au
téléphone lui dit : « Je vais prier avec vous au téléphone, mais avant
de prier, laissez-moi vous demander si vous avez déjà parlé en langues ».
Cette dame répondit : « Non. En quoi cela concerne-t-il la prière? »
Puis celle qui répondait au téléphone lui dit : « Si vous n'avez
jamais parlé en langues, comment savez-vous que vous êtes sauvée? »
Beaucoup de Pentecôtistes considèrent le fait de parler en langues
comme la preuve qu'ils sont sauvés. S'ils ont vécu cette expérience,
c'est leur assurance. Ils regardent ainsi leur propre personne. C'est
une forme de légalisme. Je l'ai dit une fois à un Pentecôtiste, et il
a été choqué. Il m'a répondu : « Nous vous voyons, vous Adventistes,
comme des légalistes et à présent vous m'accusez d'en être un également ».
Je lui ai conseillé : « Lisez
Philippiens, chapitre 3.
Les Juifs pensaient que seule leur descendance serait sauvée, en
disant : 'Nous sommes les enfants d'Abraham'. »
Paul dit que si vous avez le sang d'Abraham, cela ne fait pas de vous
un enfant de Dieu. Certains Adventistes disent que, parce que vous
appartenez à cette dénomination, vous serez sauvés. La dénomination ne
peut pas vous sauver. Certains, parmi ceux qui tiennent compte du fait
de parler en langues et ceux qui font partie du club des « sept
cents », disaient : « Si vous n'avez pas parlé en langues, alors vous
n'avez pas reçu le Saint-Esprit et si vous ne l'avez pas reçu, vous
n'appartenez pas à Christ ». Cette dame m'a demandé : « Que vais-je
faire? Je ne savais que répondre au téléphone ». Je lui ai dit :
« C'est très simple. Demandez-lui de défendre les arguments qu'elle
vous expose d'après la Parole de Dieu. Demandez-lui où il est indiqué
dans la Bible que chacun doit parler en langues pour attester la
preuve de son salut. Qu'elle vous donne un texte? » Je ne sais pas ce
qu'elle a fait parce que son mari l'a empêchée d'étudier. Il était
athée.
Je désire vous faire comprendre ceci : « Christ est toujours votre
ancre ». Néanmoins, si vous tenez compte de vos performances et que
vous en êtes découragé, que ceci n'atteigne pas votre salut mais vous
pousse à la repentance. Dites plutôt : « Mon Dieu, pardonne-moi
d'avoir douté. S'il te plaît, Seigneur, pardonne-moi d'être un aussi
faible témoin ». Mais ne laissez pas le diable vous dire que vous êtes
perdu. Vous l'êtes quand vous détournez votre regard de Christ.
Regardez à Celui qui est l'auteur et le finisseur de votre foi.
Continuons d'étudier le
verset 2 d'Hébreux 12 :
« En échange de la joie qui lui était réservée ». Quelle était cette
joie? En d'autres termes, Paul dit ici qu'il y avait de la joie dans
la vie de Christ, en tant qu'auteur et finisseur de notre salut. Cela
n'était pas facile pour Christ de nous sauver. Alors quelle était
cette joie? Voyons
Luc 15.5, 7, 9, 10, 22, 24.
Il serait bon de lire tout le chapitre, mais ces versets concernent
trois paraboles que Jésus nous enseigne : la brebis perdue, la drachme
perdue et le fils perdu.
Dans chaque cas, celui qui recherchait ce qui était perdu était
joyeux. Était-ce une tâche pénible de garder ces brebis? Après une
dure journée de travail, le berger rentre chez lui après avoir
rassemblé son troupeau et songe à sa pénible tâche. Comme c'est
ennuyant! Puis un jour, à la fin de sa journée, il rentre à la maison,
rassemble ses brebis dans l'enclos et découvre qu'il en manque une.
Mais s'il laisse cette brebis à l'extérieur, dans le désert, les loups
et les lions vont venir s'en emparer, aussi part-il à sa recherche.
Quand il la retrouve, il s'en réjouit. Et pour la pièce d'argent,
était-ce difficile de la trouver? Oui. Et en ce qui concerne le fils
perdu, le frère aîné était-il content? Non. Ce frère aîné représentait
les pharisiens et les scribes qui murmuraient à propos de Jésus qui
mangeait et buvait avec les publicains et les pécheurs. Pourquoi
mangeait-Il avec eux? Au Moyen-Orient, lorsque vous mangez avec
quelqu'un, c'est un symbole d'acceptation. C'est la raison pour
laquelle le message à Laodicée précise : « Si quelqu'un entend ma voix
et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui
avec moi ». Ce qui signifie : « Je vous accepterai ». Pour les Juifs,
les lieux où Jésus S'arrêtait pour manger étaient pour eux un signe
d'accueil favorable. Il y avait donc de la joie dans chaque situation.
Il n'y en avait pas seulement dans le coeur des gens qui avaient
retrouvé l'objet perdu, mais également dans le ciel pour une seule âme
sauvée. Quelle était la joie réservée à Christ? Le Fils de l'homme est
venu pour chercher et sauver ceux qui étaient perdus. Voilà ce
qu'était Sa joie. C'était de nous sauver. C'était une tâche difficile,
extrêmement pénible. Comment cela? Continuons d'examiner le
verset 2 :
« En échange de la joie qui lui était réservée », Il a réalisé deux
choses : (1) « Il a souffert la croix », et (2) Il a « méprisé
l'ignominie ». Cette souffrance de la croix peut être analysée de deux
manières.
Tout d'abord du point de vue des Romains. Pour eux, la croix était une
méthode d'exécution très cruelle et très douloureuse. C'était une mort
lente. Il y a un livre qui parle de la croix en tant que torture
physique, Watch With Me, écrit par un commentateur célèbre de la BBC
devenu adventiste. Il détiendrait un diplôme de l'université de
Cambridge. Il a lu le livre Jésus-Christ d'Ellen G. White, que nous
devrions étudier une heure chaque jour pour réfléchir à la vie de
Jésus. Il n'a pas compris pourtant, car il a montré à quel point la
croix était une torture physique.
Il a considéré la croix du point de vue des Romains. Tout son livre
est basé sur des documents provenant d'historiens romains. Il s'agit
d'une mort très lente. Ils subissaient des douleurs insupportables aux
mains et aux pieds, et sur tout le corps. Ils étaient exposés au froid
la nuit et à la chaleur pendant la journée. C'était terrible. Leurs
articulations leur faisaient très mal. Ils avaient des maux de tête
atroces. C'était l'agonie. Et ceci durait trois, quatre, cinq, parfois
six jours. Ensuite, le deuxième point était que la crucifixion se
passait toujours en public et que les condamnés étaient nus. Ils
étaient crucifiés sur une place publique.
Hébreux 6
déclare que si vous péchez, vous crucifiez de nouveau Jésus et qu'Il
est de nouveau exposé à la honte.
Il n'y a que deux seules choses que vous pouvez faire vis-à-vis de
Christ. Vous pouvez soit Le crucifier ou être crucifié avec Lui. Un
croyant est crucifié avec Christ. Un non-croyant Le crucifie. C'est la
situation que Christ a endurée, à la fois la honte et la douleur
physique.
Mais si vous considérez tout cela d'un point de vue juif, n'oubliez
pas que les Hébreux étaient Juifs, ils percevaient la croix sous une
autre dimension, non seulement au niveau physique, au niveau de la
honte, mais selon la malédiction de Dieu. Lisons
Galates 3.10
qui précise : « Maudit est quiconque n'observe pas tout ce qui est
écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique ». Puis le
verset 13 :
« Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu
malédiction pour nous ». Qui a fait que Christ soit devenu une
malédiction pour nous? Les Romains, les Juifs ou quelqu'un d'autre?
Qui a fait cela? C'est Dieu qui a fait de Lui une malédiction pour
nous. Les Juifs ne pouvaient pas réaliser cela, car eux-mêmes étaient
maudits et avaient besoin d'un Sauveur. C'est donc Dieu. Voyons la
suite du
verset 13 :
« Car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois ». Paul
fait référence à une citation quand il dit : « Il est écrit ». Où cela
est-il écrit, est-ce dans l'Encyclopédie Britannique? Non, dans les
Écritures. C'est dans
Deutéronome 21.23 :
« Car celui qui est pendu est un objet de malédiction auprès de Dieu. »
En lisant
Ésaïe 53.4, 10,
vous remarquerez que c'est Dieu qui afflige Jésus. Quelle est donc
cette malédiction de Dieu? Que voulait dire Paul dans
Galates 3.10?
Qu'arrive-t-il à une personne qui commet le péché impardonnable? La
seconde mort. Cette personne meurt sans espérance. Lisons Jésus-Christ,
p. 757, où nous apprenons que Jésus ne pouvait pas voir au-delà de la
tombe. L'espérance ne Lui montrait plus la victoire sur le sépulcre;
Il ne possédait plus l'assurance que Son sacrifice était agréé de Son
Père. Sachant que le péché est odieux à la divinité, Il redoutait que
la séparation ne fût éternelle. Il n'a pas seulement supporté l'agonie
au niveau des tortures physiques et mentales, la plus insupportable
fut celle de la malédiction de Dieu. Elle était tellement plus
horrible qu'Il en oubliait les deux autres. Par ces écrits inspirés,
nous pouvons ressentir à quel point cela a été dur pour notre Sauveur.
Il a enduré la croix, Il a été obéissant jusqu'à la mort. Pourquoi
a-t-Il obéi à tout cela? Pourquoi était-Il prêt à supporter la croix?
C'était par ce moyen qu'Il pouvait avoir la joie de nous voir dans le
ciel. Ce sont toutes ces épreuves que Christ était prêt à traverser.
Après avoir achevé notre salut, Il n'est pas parti en vacances. Il est
allé dans le ciel, S'est assis à la droite de Dieu, et que fait-Il
pour nous? Comme la joie de Christ est de nous voir avec Lui dans le
ciel, Il ne va pas Se reposer, tant qu'Il ne sera pas certain que
toute âme qui peut être sauvée le sera réellement.
Je sais ce qu'Il dira, lors du jugement, aux personnes perdues :
« Combien de fois, je vous ai suppliées, je vous ai prises sous mes
ailes, je vous ai guidées vers l'Évangile, mais vous ne l'avez pas
voulu. De ce fait, j'ai malheureusement dû vous abandonner ». C'est
l'abomination qui produit la désolation. Il s'agit du rejet délibéré
et volontaire de Christ. Mais en ce qui Le concerne, Il ne Se reposera
pas tant qu'Il n'aura pas atteint chaque âme. Sachant cela, lisons
Hébreux 12.3 :
« Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une
telle opposition de la part des pécheurs. »
La vie de Christ a-t-elle été facile lors de Son séjour sur terre?
Non. A-t-Il dû affronter l'opposition? Oui, toutes sortes
d'oppositions et provenant de différents types de personnes. A-t-Il
été accusé faussement, maltraité, rejeté? Oui. Il a traversé tout cela
et ne S'est pas découragé, comme le dit la suite du verset : « Afin
que vous ne vous lassiez point, l'âme découragée. »
Si Christ était prêt à supporter tout cela pour notre salut,
ferons-nous la bêtise d'abandonner notre foi? C'est ce que Paul dit.
Ne perdez pas votre espérance. Restez « accrochés » à Christ.
Laissez-Le être votre exemple. Mais il y a une particularité à
relever. Il a supporté tout cela pour le bénéfice de qui? Le nôtre. Et
nous supportons tout cela pour le bénéfice de qui? Le nôtre également.
Rappelez-vous que Christ a tout accompli par amour pour nous. Qu'Il
soit notre exemple! Voyons
1 Pierre 2.19-23
et nous avons besoin de toujours le garder à l'esprit : « Car c'est
une grâce de supporter des afflictions par motif de conscience envers
Dieu, quand on souffre injustement. En effet, quelle gloire y a-t-il à
supporter de mauvais traitements pour avoir commis des fautes? »
Si vous êtes punis pour vos bêtises, il n'y a aucune gloire à en
souffrir. « Mais si vous supportez la souffrance avec patience lorsque
vous faites ce qui est bien, c'est acceptable devant Dieu. »
Cela peut ne pas être acceptable pour vous, ou pour vos amis. Ils vous
diront : « Pourquoi supportes-tu tout cela sans réagir? Poursuis-les
en justice? » Avez-vous déjà entendu ce genre de conseil? Ne
l'acceptez-pas d'emblée, mais posez-vous cette question : « Que me
conseille Dieu? » De supporter cela avec patience. Voyons maintenant
le
verset 21 :
« Et c'est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a
souffert pour vous, vous laissant un exemple ». Le mot « vous »
s'adresse ici aux croyants et non aux incroyants. Et les versets
suivants ajoutent : « Afin que vous suiviez ses traces, lui qui n'a
point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s'est point
trouvé de culpabilité; lui qui, injurié, ne rendait point d'injures
[Il ne cherchait pas à Se venger], maltraité, ne faisait point de
menaces, mais s'en remettait à celui qui juge justement ».
C'est-à-dire : « Vous pouvez me maltraiter, mais un jour vous aurez à
en répondre devant Dieu. »
Un jour en Afrique, il me manqua une partie de l'argent provenant du
trésorier de notre Union. Il avait gardé de l'argent qui, selon la
politique de l'Église, me revenait. Mon collègue missionnaire m'a
alors dit : « Je ne resterais pas tranquille sans réagir ». Le
trésorier était au courant car je lui en avais parlé, mais il ne
voulait toujours pas rendre l'argent. Comme je vous l'ai dit, j'ai dû
lutter contre toutes sortes de « conseils » de faire valoir mes
droits, auxquels j'ai répondu : « Non ». J'ai dit : « Un jour, celui
qui agit de cette manière aura à en répondre au jugement ». Ce n'était
pas seulement mon problème, c'était surtout le sien. Deux ans plus
tard, il m'a dit : « Jack, j'ai fait cela volontairement afin de vous
éprouver et de découvrir quel genre de missionnaire vous étiez ».
Quand il me l'a dit, j'ai remercié Dieu par cette prière : « Merci mon
Dieu que je n'aie pas écouté mon collègue missionnaire, parce que
j'aurais succombé face au test ». C'était un Sud-Africain. Il disait :
« Je vous ai éprouvé ». Il était ce genre de personne. Il avait
toujours le chèque daté de deux ans en arrière dans son tiroir. Il a
retiré le tiroir du coffre-fort et en a sorti le chèque. Or, j'avais
besoin de cet argent à ce moment-là. Je remercie Dieu pour notre
Sauveur et pour le secours qu'Il m'a apporté.
Revenons à l'Épître aux Hébreux et considérons Jésus-Christ en tant
que notre exemple, mais exemple de quoi? D'avoir souffert injustement,
mes amis, « afin que vous ne vous lassiez point, l'âme découragée ».
S'il vous plaît, remarquez que le découragement commence dans la
pensée. Ne laissez pas votre esprit revenir sans cesse sur les
événements tristes de votre vie. Ne songez pas continuellement aux
mauvais traitements et aux personnes qui vous méprisent dans l'Église.
Ne laissez pas ces choses vous atteindre parce que c'est le diable qui
se sert de ces circonstances pour vous faire tomber. À présent,
étudions le
verset 4 :
« Vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang, en luttant contre le
péché. »
N'envisagez pas seulement le péché sur le plan de la loi. Dans le
contexte de l'Épître aux Hébreux, il s'agit du péché d'incrédulité.
Quand vous tournez le dos à Dieu, vous commettez le péché
impardonnable. Ce péché impardonnable est un péché contre la grâce et
non contre la loi. Il consiste à rejeter l'esprit de grâce et c'est de
cette manière que la Bible le définit. Ne laissez rien provoquer
l'abandon de votre foi. L'Église peut vous rejeter. Les membres
peuvent ne pas vous rendre visite, mais, s'il vous plaît, ne dites pas :
« Je ne vais plus à l'église parce que personne ne m'aime ». Qui
souffre de cela? Vous, votre « moi ». Ne soyez pas idiot. C'est ainsi
que j'ai dit à mon frère : « Tu peux me maltraiter. Tu peux me priver
de mon autorité, mais je n'abandonnerai jamais ma foi. Si je la
délaisse, je suis le plus idiot du monde. »
Christ est notre Exemple, comme aucun être humain. Oui, les héros de
la foi sont de bons exemples, mais l'exemple suprême pour le croyant
est Jésus-Christ.