Nous allons maintenant étudier la seconde partie du
chapitre 10
de l'Épître aux Hébreux. Nous avons vu dans le chapitre précédent que
le sacrifice de Christ était parfait, complet et avait entièrement
couvert la dette de tous nos péchés. Cette seconde partie va traiter
du danger, de rejeter Christ après avoir connu la vérité.
Paul nous a tout d'abord dit :
1) Dans l'humanité de Christ, qui était notre humanité collective que
Dieu avait préparée pour Lui en Le revêtant d'un corps, Dieu a
entièrement et complètement racheté la race humaine par la vie et la
mort de Son Fils. En accomplissant la volonté de Dieu, le Sauveur nous
a rachetés.
2) Cette rédemption a été réalisée et achevée à la croix par un seul
sacrifice. Le
verset 14
déclare : « Car, par une seule offrande, il a amené à la perfection
pour toujours ceux qui sont sanctifiés ». Ainsi, tout ce qui était
essentiel à notre salut a été accompli à la croix.
3) Cette rédemption parfaite a qualifié Christ afin qu'Il soit non
seulement notre souverain sacrificateur mais un fidèle souverain
sacrificateur.
4) Le Saint-Esprit confirme cette vérité dans nos coeurs et dans le
coeur de chaque croyant.
5) Grâce à cette merveilleuse vérité, nous pouvons nous approcher de
Dieu dans notre nature humaine pécheresse, avec une entière assurance,
par l'intermédiaire de Jésus-Christ.
Souvenez-vous principalement du
verset 26
qui a causé des problèmes dans l'esprit de plusieurs chrétiens. Comme
je l'ai dit auparavant, n'utilisez pas un texte en dehors du contexte.
Avant d'étudier ce verset, je voudrais que nous examinions les
versets 23 à 25.
Les chrétiens juifs auxquels Paul écrivait risquaient d'abandonner
leur foi en Christ. Ceci est le contexte de l'Épître aux Hébreux. Il
ne s'agit donc pas d'un livre théologique, mais d'un livre pastoral de
la part d'une personne inquiète au sujet de ses membres qui
abandonnent leur foi.
Après avoir expliqué le merveilleux sacrifice de Christ qui rend
possible que nous nous approchions avec assurance du trône de la
grâce, Paul dit au
verset 23 :
« Retenons fermement la profession de notre espérance, [restons
fermement attachés à Christ] ». En d'autres termes, ne doutons jamais
de l'amour de Dieu et de notre salut en Christ. C'est un combat que
nous mènerons toute notre vie. Satan essaie toujours de semer le doute
et la culpabilité dans nos coeurs. Ne doutez jamais de votre salut en
Christ parce que si vous abandonnez votre foi, tout sera perdu.
« Retenons fermement la profession de notre espérance ». (En comptant
non sur notre fidélité, mais sur celle de Dieu). Dieu est fidèle en ce
qui concerne Son appel. Dieu a promis qu'Il ne nous lâchera jamais. Il
a promis notre salut en Christ. Les promesses de Dieu ne peuvent pas
être comprises en dehors du contexte de Son amour. Là où il y a
l'amour, il ne peut pas y avoir de contrainte et ainsi Dieu ne vous
forcera jamais à accepter Ses promesses. Aussi longtemps que vous
aurez confiance en Dieu, votre salut sera garanti. Il le répète plus
loin au
verset 35.
Considérant que certains membres de l'Église chrétienne juive
abandonnaient leur foi, veillons les uns sur les autres pour agir,
aimer et accomplir de bonnes oeuvres. Autrement dit, non seulement
nous devrions persévérer dans cette vérité que nous avons entendue,
mais nous devons également encourager nos compagnons croyants à ne pas
abandonner leur foi.
Un jour, je rendais visite à une dame qui venait juste de perdre son
fils dans un terrible accident de voiture. Elle me disait : « J'ai été
fidèle à Dieu. J'ai payé ma dîme, j'étais active dans l'église, j'ai
fait tout ce que j'ai pu et à présent, Dieu me prend mon fils ». Elle
était prête à ne plus venir à l'église. Alors je lui ai répondu :
« Soeur, vous dépendez de votre fidélité. Supposons que Dieu ait
permis à votre fils de survivre à cet accident et, comme Il connaît la
fin dès le commencement, Il vous fasse savoir que dans dix ans votre
fils abandonnerait sa foi en Christ et serait perdu pour toujours. Que
préféreriez-vous, qu'il meure maintenant et qu'il soit sauvé dans le
royaume de Christ lors de la résurrection ou que Dieu lui permette de
vivre encore et qu'il soit perdu pour l'éternité? Que préféreriez-vous
si vous le saviez dès le commencement? » Elle a accepté cet argument.
Je remercie Dieu qu'elle n'ait pas cessé de venir à l'église. Elle
était prête à abandonner sa foi parce qu'elle avait le sentiment que
Dieu ne l'aimait pas, qu'Il n'appréciait pas sa fidélité. N'oubliez
pas que notre salut est basé sur la fidélité de Dieu. S'Il permet à
des choses négatives de se produire dans votre vie, souvenez-vous que
Dieu connaît la fin depuis le commencement. Paul nous dit dans
Romains 8.28 :
« Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux
qui aiment Dieu ».
Nous pouvons ne pas nous en rendre compte sur le moment, ne pas
comprendre et poser la question : « Pourquoi? » Un jour, le Seigneur
nous l'expliquera. « Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir,
d'une manière obscure, mais alors nous verrons chaque chose face à
face, et nous dirons : 'Dieu, si j'avais su tout ce que tu
connaissais, j'aurais accepté tout ce que tu as permis que je
subisse' ».
Dans le
premier chapitre de l'Épître aux Éphésiens,
Paul le confirme : « N'abandonnez jamais votre confiance en Christ ».
Lisons le
verset 6 :
« Pour célébrer la gloire de sa grâce par laquelle il nous a acceptés
dans le bien-aimé ». Cela ne veut pas dire que nous allons être
acceptés, mais que nous sommes déjà acceptés en Christ. Dieu Lui a
préparé un corps et Il a répondu : « Je suis venu pour faire, ô Dieu,
ta volonté ». C'est selon cette volonté que nous avons été acceptés.
Voici un texte que j'utilise souvent lorsque je fais des dédicaces,
car c'est une promesse. « Celui qui vous a appelés est fidèle, et
c'est lui qui le fera » (
1 Thessaloniciens 5.24
). Dieu a promis de faire quelque chose pour vous et Il est fidèle à
ce qu'Il a promis.
Revenons à
Hébreux 10.
Aidons tous ceux qui sont faibles. Si vous voyez des membres se
décourager, s'il vous plaît, allez en parler à votre pasteur. Beaucoup
de membres sont effrayés si leur pasteur leur rend visite. Vous pouvez
alors vous adresser vous-mêmes à eux et leur dire : « N'abandonnez pas
votre foi, même si votre pasteur est terrible, n'y faites pas
attention. 'Accrochez-vous' à votre foi, car c'est tout ce qui compte ».
Hébreux 10.24 :
« Veillons les uns sur les autres, pour nous exciter à l'amour et aux
bonnes oeuvres ». L'une des manières de garder votre foi est d'être
activement occupés dans de bonnes oeuvres pour Dieu. Nous devons les
accomplir sans tenir compte de l'opinion des autres.
Verset 25 :
« N'abandonnons pas notre assemblée, comme c'est la coutume de
quelques-uns ». Nous avons besoin de nos assemblées. Combien de gens
de cette ville ne fréquentent plus l'église le Sabbat? Si nous
pouvions seulement les ramener, nous ferions beaucoup plus que toute
l'évangélisation que nous pouvons accomplir.
Il y a certaines étapes dont le diable va se servir pour vous éloigner
de Christ. L'une des premières étapes est de vous faire cesser de
venir à l'église. La seconde est de vous faire diminuer votre temps
consacré à la prière. La troisième est de vous rendre moins réguliers
et assidus dans votre lecture de la Bible. C'est progressif et vous
pouvez ne pas vous en rendre compte. Lorsque nous étions dans des
régions missionnaires et que nous revenions après trois ou cinq ans,
nous constations que certaines choses allaient de plus en plus mal
dans l'Église.
Nous ne devons pas abandonner l'assemblée de nos frères, « comme c'est
le cas de certains ». Quelques-uns peuvent dire : « Je n'ai pas besoin
d'aller à l'église, je peux étudier à la maison. Je peux écouter un
sermon à la radio ou à la télévision, ou lire ma Bible ». Bien que
cette nourriture soit bonne, nous avons besoin d'entretenir des
relations avec les autres croyants. Pourquoi? Parce que dans cette
relation, nous nous exhortons « réciproquement, et cela d'autant plus
que nous voyons s'approcher le jour. »
De quel jour Paul parle-t-il? De la venue de Christ. Souvenons-nous
que si nous devons être prêts pour le temps de trouble, nous avons
besoin de nous aider les uns les autres. Le texte est rédigé dans ce
contexte. Au
verset 26 :
« Car, si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance
de la vérité ». Quelle est la connaissance de la vérité? Paul
discute-t-il ici de toute la loi? Non. Est-ce qu'il parle du Sabbat?
Non. Quel est alors l'objet de son affirmation? Jésus-Christ, notre
souverain sacrificateur. Après que vous ayez reçu la connaissance de
Christ, et que vous Le rejetez délibérément et volontairement, que se
passe-t-il? Si vous abandonnez votre foi « après avoir reçu la
connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les
péchés ». Il n'existe aucun autre sacrifice qui puisse effacer vos
péchés. Il n'y en a qu'un seul et c'est le sang de Jésus-Christ. Si
vous retournez au Judaïsme en abandonnant Christ pour offrir de
nouveau des animaux en sacrifice, le sang des taureaux et des boucs
peut-il ôter les péchés? Non.
Si vous quittez l'Église et que vous optez pour le marxisme, comme
certains de nos jeunes gens l'ont fait en Éthiopie, celui-ci peut-il
vous sauver? Lorsque je discutais de cela avec un communiste russe, je
lui ai dit : « Vous avez fait de merveilleuses promesses ». La
principale était celle-ci : « Nous vous libérerons des injustices
économiques et sociales ». J'ai donc ajouté : « C'est très bien, vous
pourrez réussir ici, mais pouvez-vous me libérer de mes dettes? »
Et il a répondu : « Accordez-nous du temps. Un jour, le temps
remédiera au problème ». Je lui ai dit : « Je n'ai pas besoin de
temps ». Il m'a alors demandé : « Pourquoi cela? » « Parce que », lui
ai-je répondu, « j'ai déjà été délivré de mes dettes par
Jésus-Christ ». Je ne vais pas vous dire ce qu'il a répondu mais un
jour, s'il n'accepte pas Christ, il sera amené à pleurer aux pieds de
Jésus. Retenons dans le
verset 26,
le verbe « si nous péchons volontairement », le verbe est au présent
continu. Ainsi Paul ne dit pas : « Si vous rejetez Christ après avoir
entendu l'Évangile une fois », mais si nous persistons délibérément à
dire « non » à Christ. Il ne s'agit pas d'une fois. C'est si nous
continuons délibérément, volontairement, avec obstination et d'une
manière continue à dire « non » à l'Évangile, après avoir connu la
vérité.
N'oubliez pas que Dieu est très patient. Lorsque vous avez prêché
l'Évangile et que vos auditeurs le refusent, ne leur dites pas :
« Vous êtes au courant à présent, alors que la malédiction s'abatte
sur vous ». Non, vous pouvez avoir été avertis, mais Dieu ne vous a
pas abandonnés. Il reviendra de nouveau, encore et encore, par toutes
sortes de moyens. Quand Il reviendra après le jugement, Il dira :
« J'ai fait tout ce que j'ai pu pour vous sauver. Tout ce que J'ai
pu! Non seulement je vous ai donné mon Fils, mais je vous ai apporté
ce message par les livres, par la radio, par les chants, par le
témoignage de certains membres, par la prédication de la Parole et à
chaque fois que le Saint-Esprit mettait en vous la conviction de
l'Évangile, vous disiez 'non'. Je ne peux pas vous sauver parce que
vous avez délibérément et volontairement résisté au salut! »
Souvenez-vous que cette phrase est au présent continu.
« Le péché » n'est pas ici la transgression de la loi, comme nous le
voyons dans le premier chapitre de Jean, mais comme Christ l'a
expliqué dans
Jean 16.
La Bible donne deux définitions du péché :
1) La transgression de la loi. Si vous transgressez l'un des dix
commandements, vous vous trouvez sous la condamnation, mais en Christ,
vous obtenez le pardon pour les dix commandements.
2) Il s'agit d'un péché que Dieu ne peut pas pardonner, décrit dans
Jean 16.8 :
« Et quand il [le Saint-Esprit] sera venu, il convaincra le monde en
ce qui concerne le péché, la justice et le jugement ».
Verset 9 :
« En ce qui concerne le péché, parce qu'ils ne croient pas en moi ».
De même que la foi est une acceptation volontaire de Jésus-Christ dans
une obéissance sincère à l'Évangile, l'incrédulité est un rejet
volontaire de Christ. Par conséquent, le péché d'incrédulité ne peut
exister, dans son véritable sens, tant que vous n'avez pas reçu la
connaissance de la vérité. Une personne qui n'a jamais entendu
l'Évangile ne peut pas vraiment commettre le péché d'incrédulité.
L'incrédulité est une action délibérée de la volonté. Jésus dit que
quiconque refuse obstinément l'Évangile, le don de Dieu, le sacrifice
de Christ qui est parfait pour toute la race humaine, n'a plus aucun
moyen par lequel il puisse être sauvé.
Revenons à
Hébreux 10.26 :
« Après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de
sacrifice pour les péchés ». Le mot « vérité » signifie ici
Jésus-Christ, car Il a dit : « Je suis le chemin, la vérité et la
vie ». Après avoir reçu la connaissance Le concernant, et avoir été
convaincu par le Saint-Esprit, si on refuse ces vérités, on ne peut
pas être sauvé parce que Jésus n'est pas mort sur la croix pour
l'incrédulité. S'Il avait fait cela, alors il nous faudrait affirmer
que l'hérésie de l'universalisme est vraie. Notre foi n'est pas une
hérésie. L'universalisme affirme que, parce que Christ est mort pour
tous les hommes, ils seront tous sauvés. Mais il y a un péché pour
lequel Christ n'est pas mort le péché d'incrédulité. Pour tous les
autres péchés, toute transgression des commandements, le pardon
existe, mais pour le péché d'incrédulité, il n'y a aucun pardon.
J'insiste, l'incrédulité est un rejet volontaire de Jésus-Christ qui
est fait avec obstination, non pas deux fois, ni occasionnellement,
mais d'une manière continue. Vous vous souvenez des paroles de Jésus :
« Combien de fois ai-je voulu [Jérusalem] rassembler tes enfants,
comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne
l'avez pas voulu! »
En Afrique, il existe un oiseau que l'on appelle un kyte. Ces kytes
s'abattent sur les poussins, s'emparent d'eux et s'enfuient. J'avais
un corbeau auquel j'apprenais à voler; un jour il s'est posé sur une
branche et l'un de ces kytes est descendu sur lui et l'a agrippé par
la tête. Le corbeau ne voulait pas lâcher la branche, et de ce fait
son cou a été brisé et le kyte lui a emporté la tête. Chaque fois
qu'une mère poule voit l'un de ces kytes, elle fait du bruit pour
appeler tous ses poussins à venir se réfugier sous ses ailes. Dieu
nous dit : « Toutes les fois où vous vous êtes trouvés en danger, je
vous ai protégés sous mes ailes et, à présent, même après vous avoir
donné mon Fils, vous ne m'acceptez pas. Vous refusez ma protection.
Vous refusez mon salut. Je dois donc vous laisser seuls ». C'est ce
que les
versets 26 et 27
nous enseignent : Si vous rejetez volontairement Christ, il ne vous
reste plus rien, sauf « une attente terrible du jugement et l'ardeur
d'un feu qui dévorera les rebelles ».
Que veut dire le mot « rebelle »? Ennemi de l'Évangile. Il n'y a que
deux positions vis-à-vis de Christ crucifié : soit être crucifié avec
Lui, c'est ce qui se passe lorsqu'on accepte l'Évangile, ou Le
crucifier de nouveau. Si vous rejetez volontairement l'Évangile qui
présente le sacrifice pour vos péchés, il n'existe aucun autre moyen
par lequel Dieu puisse vous sauver. Alors le salaire du péché repose
sur vous, parce que vous avez refusé que Christ Se charge du salaire
du péché à votre place.
Paul donne aux Juifs une illustration provenant de l'Ancien Testament
lorsqu'Israël était une théocratie, régime dont Dieu n'était pas
seulement le dirigeant spirituel, mais également le dirigeant
politique. Dans Son rôle politique, Dieu avait donné certaines règles
à cette nation, dont celle-ci : Si une personne transgressait
délibérément et volontairement la loi de Moïse, et qu'elle était
reconnue coupable par deux ou trois témoins, Dieu déclarait qu'elle
devait être mise à mort. Lorsque j'exerçais un ministère auprès des
prisonniers, l'un d'entre eux m'a demandé : « Croyez-vous à la peine
capitale? » Il n'y croyait pas. Il était à la prison centrale. Je ne
sais pas quel délit il avait commis. Je lui ai répondu : « Je crois ce
que la Bible nous enseigne » et je lui ai donné quelques textes. Je ne
lui ai pas remis celui que nous étudions en ce moment, mais quelque
autres provenant de l'Ancien Testament. Dieu précisait très clairement
que si une personne méprisait volontairement et délibérément la loi
morale transmise par Moïse, le salaire du péché était la mort.
De même que, dans une cour de justice civile, un homme ayant
transgressé la loi doit mourir, si l'ombre précédant la venue de Jésus
réclame la mort, à combien plus forte raison il méritera le châtiment.
Voici le
verset 29 :
« De quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui
aura foulé aux pieds le Fils de Dieu? » S'il fallait subir la mort
pour avoir rejeté « l'ombre », à quel point est-il pire de refuser la
réalité? C'est le contraste entre le type et l' antitype.
« De quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui
aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le
sang de l'alliance, par lequel il a été sanctifié, et qui aura outragé
l'Esprit de la grâce? »
Ce que Paul précise ici ne concerne pas les manquements de la vie
chrétienne. Certains Adventistes, en lisant le
verset 26,
pensent qu'il s'agit de pécher volontairement après avoir eu la
connaissance de la vérité et pour eux la vérité représente les dix
commandements. Alors quand ils ont péché, ils disent : « Quel malheur,
il n'y a plus aucun espoir pour moi ». Dans ce passage, Paul ne parle
pas des combats de la vie chrétienne mais de votre relation avec
Jésus-Christ. Pour quiconque Le rejette délibérément et
volontairement, il n'y a plus aucun moyen d'échapper à la mort. Lors
du jugement, il devra faire face au salaire du péché. Et celui-ci ne
proviendra pas des hommes mais de Dieu, comme le précise le
verset 30 :
« Car nous connaissons celui qui a dit : À moi la vengeance, à moi la
rétribution! »
Les hommes ne vous puniront pas pour avoir négligé l'Évangile, en
fait, ils peuvent quelquefois vous en féliciter. Mais voici ce que
Dieu nous fait savoir : « Je récompenserai, dit le Seigneur. Et il
jugera de nouveau son peuple. »
Autrement dit, « ne considérez pas le don de Dieu à la légère ». Le
cadeau que Dieu nous a fait a représenté pour Lui un immense
sacrifice. « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique ».
Dieu a tout abandonné pour nous sauver. Si nous refusons délibérément
ce cadeau et que nous disons : « Je ne veux pas de Christ », nous
n'aurons personne d'autre à blâmer que nous-mêmes lors du jugement.
verset 30 :
« C'est une chose terrible de tomber entre les mains du Dieu vivant. »
Oui, Dieu est amour, mais Il est également un Dieu juste. Il ne peut
pas excuser le refus de Christ. Il ne peut pas dire : « Eh bien, je
sais que vous avez rejeté mon Fils, mais je vous aime de toute
façon ». Les hommes peuvent pardonner en excusant le péché. Mais Dieu
ne peut pas pardonner de cette manière. Dieu est un Dieu saint et
également un Dieu juste et si nous refusons le don gratuit du salut,
alors Sa justice ne peut plus nous sauver. C'est ce que Paul explique
aux
versets 32 et 33 :
« Souvenez-vous de ces premiers jours, où, après avoir été éclairés,
vous avez soutenu un grand combat au milieu des souffrances, d'une
part, exposés comme en spectacle aux opprobres et aux tribulations, et
de l'autre, vous associant à ceux dont la position était la même. »
Ce n'était pas facile de devenir chrétien à l'époque de Paul,
particulièrement pour les Juifs. Le devenir en tant que Gentil,
c'était la persécution par le monde, et en tant que Juif, c'était
l'être par ses semblables. Actuellement devenir chrétien pour un Juif
en Israël correspond à perdre sa nationalité. Il ne bénéficie plus de
ses droits civils. Il devient un exilé. Il n'est donc pas facile, même
à l'heure actuelle, pour un Juif de devenir chrétien. Paul dit :
« Quand vous deveniez chrétiens, vous souffriez et vous vous unissiez
au groupe qui subissait la persécution ».
Verset 34 :
« Vous avez eu de la compassion pour les prisonniers, et vous avez
accepté avec joie l'enlèvement de vos biens, sachant que vous avez des
biens meilleurs et qui durent toujours. »
En fait, Paul dit ceci : « Quand vous deveniez un chrétien, vous
perdiez votre propriété, vos biens, vous perdiez tout. Vous aviez de
la compassion pour moi en tant que prisonnier de Christ et vous
m'aidiez. Maintenant, s'il vous plaît, ne vous découragez pas ». Aux
premiers chrétiens, on disait aussi : « Tenez bon. Christ revient
bientôt ». Mais avec les années qui passaient, ils ont commencé à
poser la question que beaucoup d'Adventistes posent aujourd'hui :
« Que veut dire exactement 'bientôt'? » Vous êtes au courant de ce que
Jésus a dit dans le
chapitre 24 de Matthieu :
« Parce que l'iniquité se sera accrue, l'amour du plus grand nombre se
refroidira » . Le problème est que les êtres humains ne savent pas
comment persévérer longtemps. C'est une chose de mourir en tant que
martyr maintenant, mais c'en est une autre de subir constamment
l'oppression année après année. Vous vous demanderez alors : « Combien
de temps devrai-je attendre? »
Nous connaissons le même problème. Les Adventistes s'impatientent. Nos
jeunes disent : « Nous avons entendu, il y a longtemps, que Christ
revient bientôt. On nous a enseigné cela lorsque nous étions enfants
et 90 ans plus tard Il n'est toujours pas revenu. Alors, que veut dire
exactement 'bientôt'? » C'est la question. Nous avons prêché la
proximité du retour de Christ depuis 1844. C'est long pour notre
jeunesse. Pour eux, c'est de l'histoire ancienne. Par conséquent,
examinons ce que Paul dit au
verset 35 :
« N'abandonnez donc pas votre assurance. »
Souvenez-vous des paroles de Pierre : « S'il vous plaît, ne considérez
pas que Dieu tarde dans l'accomplissement de sa promesse, comme
quelques-uns le croient ». Je pensais que c'était un problème
spécifique aux Africains, mais j'ai découvert qu'il se passe la même
chose ici. Vous demandez une réparation pour une certaine date et,
lorsque vous revenez à la date prévue, on vous répond : « Je suis
désolé, je n'ai pas eu le temps de m'en occuper. Pouvez-vous revenir
demain? » Nous devons faire face à ce problème. Nous ne pouvons pas
toujours attendre, et attendre continuellement.
C'est courant dans le Moyen-Orient et dans le Tiers Monde. Les gens
n'aiment pas vous dire « non ». Par conséquent, lorsque vous leur
demandez : « Pouvez-vous me le réparer bientôt? » Ils vous répondent
« oui ». Mais votre notion du mot « bientôt » est différente de la
leur. Nous ne pouvons pas établir une opinion de Dieu basée sur des
critères humains : « N'abandonnez donc pas votre assurance, à laquelle
est attachée une grande rémunération ». Autrement dit, si vous
abandonnez votre foi, vous renoncez aussi à la rémunération. « Le
juste vivra par la foi », nous enseigne le
verset 38.
Mais voyons d'abord les
versets 36 et 37 :
« Car vous avez besoin de persévérance, afin qu'après avoir accompli
la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis. Encore un
peu, un peu de temps : celui qui doit venir viendra, et il ne tardera
pas. »
Paul dit la même chose que nous, il était adventiste. « Encore un peu
de temps, et Il viendra ». Quand ces paroles ont-elles été écrites? Il
y a plus de 1 900 ans. Et Il n'est toujours pas revenu. Paul a écrit
ceci selon le critère de Dieu, et non selon le critère humain. Et pour
Dieu, 1 000 ans sont comme un jour. Nous devons donc nous mettre à la
place de Dieu.
Pierre nous fait savoir pourquoi Il a retardé Son retour, c'est qu'Il
ne veut pas qu'aucun périsse, et que l'Évangile soit transmis à tout
le monde. C'est la raison pour laquelle il ne peut pas y avoir de
jugement tant que l'Évangile n'a pas été prêché en tant que témoignage
dans le monde entier. Lorsque l'Évangile aura été prêché partout, il
n'y aura plus aucune excuse pour que les hommes soient perdus.
Lors d'un camp-meeting, Arnold Wallenkampf a fait une déclaration
surprenante. J'ai essayé de le rencontrer plus tard car il contestait
la vérité qui affirme : « Il est facile d'être sauvé et difficile
d'être perdu ». Mais il avait raison sur la manière dont il abordait
cette vérité. Car si vous ne connaissez pas l'Évangile, il est
difficile d'être sauvé et facile d'être perdu. Par contre, lorsque
vous connaissez l'Évangile, il est facile d'être sauvé et difficile
d'être perdu. En voici la raison : lorsque vous entendez l'Évangile,
vous êtes amenés à faire un choix entre la vie et la mort. Qu'est ce
qui est le plus dur de choisir, la vie ou la mort? Il est plus pénible
de choisir la mort que la vie évidemment.
Cependant, lorsque vous découvrez l'Évangile, la vie vous est offerte
comme un cadeau et si vous la refusez, cela veut dire que vous devriez
vous faire examiner le cerveau. Il est facile d'être sauvé et
difficile d'être perdu lorsque vous avez pris connaissance du
véritable Évangile. Ce frère avait raison lorsqu'il abordait cette
vérité en disant : « Nous sommes nés pécheurs. Il est impossible pour
nous de nous sauver par nos propres bonnes oeuvres ». Il avait raison
dans ce sens. Il est facile d'être sauvé dans le contexte de
l'Évangile. C'est pourquoi nous avons besoin de le prêcher car, sans
cet Évangile, ceux qui ne sont pas honnêtes avec les Écritures
déclareront qu'il est difficile d'être sauvé, parce qu'ils pensent
qu'il faut être bon pour obtenir le salut et qu'il est dur d'être bon,
même en tant que peuple. J'ai encore de la difficulté à être bon. Ceci
est un combat. Le salut est facile mais la vie chrétienne est une
lutte. Nous ne devrions pas confondre la vie chrétienne avec le salut.
Paul dit : « N'abandonnez pas votre assurance. Vous avez besoin de
patience afin que, après avoir accompli la volonté de Dieu, vous
puissiez recevoir votre rémunération. Encore un peu de temps et Il va
venir ». Aux
versets 38 et 39,
il ajoute : « Et mon juste vivra par la foi [le seul moyen par lequel
vous puissiez recevoir cette rémunération est la foi]; mais s'il se
retire [s'il dit 'adieu' à la foi], mon âme ne prend pas plaisir en
lui [je ne peux pas vous sauver si vous dites 'adieu' à la foi]. Nous,
nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre ». Ce texte
est merveilleux pour contrer ceux qui enseignent : « Une fois sauvé,
toujours sauvé ». Est-il possible pour un croyant de perdre son salut?
Oui. Comment? En tournant le dos à Christ au cadeau de Dieu. « Nous,
nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de
ceux qui ont la foi pour sauver leur âme ». Jésus a dit dans
Matthieu 10 :
« Celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé. »
La chose la plus précieuse que vous possédiez aujourd'hui n'est pas
votre compte en banque, votre carte de crédit avec laquelle vous
pouvez acheter tout ce que vous voulez, ce n'est pas votre propriété,
vos maisons, votre sécurité sociale car tout cela peut s'écrouler, ce
n'est pas non plus votre bien-être, c'est votre foi. Personne ne peut
la voir, car ce n'est pas quelque chose de palpable. Il n'y a que deux
personnes qui la connaissent vous et Dieu. Lorsque vous abandonnez
votre foi, Dieu le sait. Par conséquent, la chose la plus précieuse
que vous possédiez est votre foi. Ne l'abandonnez jamais. Cette foi
vous donne la garantie de votre salut. Si vous lui dites « adieu »,
vous dites également « adieu » à la justice de Christ qui vous
qualifie pour le ciel. Vous dites « adieu » à ce sacrifice qui a
effacé vos péchés. Par conséquent, tenez ferme dans la foi. C'est la
chose la plus précieuse que vous possédez.