Cette étude est basée sur
Hébreux 10.1-22.
Elle fait ressortir le parfait sacrifice de Christ. Dans ce passage,
Paul met en contraste le système des sacrifices donné aux Juifs par
les lois cérémonielles, par l'intermédiaire de Moïse, avec le
sacrifice de Christ. Son principal objectif est de montrer aux
chrétiens juifs que les sacrifices qu'ils offraient le sang des
taureaux, des boucs et des agneaux, etc. n'avait aucune valeur
salvatrice. Il s'agissait seulement d'une ombre, d'un type. Il
faudrait davantage insister sur la réalité qui est Christ et Christ
crucifié.
Je n'ai pas besoin de vous rappeler que le coeur de la rédemption
humaine est la croix de Christ. Cette vérité est souvent exprimée dans
le Nouveau Testament par les termes « le sang de Christ ». Ceci est le
thème
d'
Hébreux 10.1-22.
Ce sujet est très important parce que la croix de Christ est le
message central du Nouveau Testament. Lorsque vous lisez les mots
« le sang de Christ », cela ne concerne pas Son sang au sens littéral.
Le sang dans l'Ancien Testament symbolisait la vie. Il nous dit que la
vie de la chair se trouve dans le sang. Par conséquent, le sang fait
référence à la vie de Christ et Son sang versé représente Sa vie qu'Il
a sacrifiée. En tant qu'êtres humains, nous ne pouvons pas vivre sans
avoir de sang. Nous pouvons peut-être en donner un demi-litre lors
d'un don, mais si nous y perdions tout notre sang, nous y perdrions
notre vie.
Lorsque j'étais en Ouganda, j'avais deux traducteurs. L'un d'entre eux
était docteur et à présent, il est Premier ministre de ce pays.
L'autre était également quelqu'un qui avait reçu une éducation
supérieure, c'était M. Kalabu. Un jour, quelques soldats de l'armée
d'Amin Dada se sont dirigés vers lui, l'un a braqué un fusil contre
lui et lui a dit : « Donnez-moi les clés de votre voiture ». Pris de
peur, il leur a donné ses clés et après s'en être emparé, l'un des
soldats lui a tiré dans le bras. L'épouse de M. Kalabu a été prise de
panique. Les soldats sont partis mais elle était affolée. Tout ce
qu'elle avait à faire était de mettre un garrot autour du bras de son
mari afin d'arrêter le saignement. Elle appelait au secours de toutes
ses forces, mais malheureusement il a continué de saigner à mort.
C'est ainsi que le sang symbolise la vie. Quand le Nouveau Testament
mentionne le sang de Christ, il fait référence à la vie qu'Il a
sacrifiée sur la croix pour nos péchés.
Lisons le
chapitre 10 de l'Épître aux Hébreux.
Dans les quatre premiers versets, Paul nous montre que le système des
sacrifices, exigé par la loi cérémonielle, était une ombre de la
réalité. Comme tels ces sacrifices ne pouvaient pas sauver. Pourquoi?
Paul nous dit au
verset 4
que le sang des taureaux et des boucs ne pouvait pas ôter le péché.
Pourquoi ce sang était-il incapable de sauver les Juifs? Paul fournit
la réponse dans les quatre premiers versets :
« En effet, la loi qui possède une ombre des biens à venir
[souvenez-vous que la loi cérémonielle n'était qu'une ombre des biens
à venir qui sont Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié], et non
l'exacte représentation des choses [elles n'étaient qu'un type mais
non la réalité], ne peut jamais, par les mêmes sacrifices qu'on offre
perpétuellement chaque année, amener les assistants à la perfection. »
Par conséquent, légalement, ces sacrifices n'enlevaient pas le péché.
Ils n'avaient aucun pouvoir de sauver et étaient offerts à plusieurs
reprises, matin et soir, chaque jour de la semaine. Le
verset 2
poursuit : « Autrement, n'aurait-on pas cessé de les offrir ». S'ils
avaient vraiment enlevé le péché, on n'aurait pas eu besoin de les
renouveler. « Puisque ceux qui rendent ce culte, étant une fois
purifiés, n'auraient plus eu aucune conscience de leurs péchés ». En
d'autres termes, ils ne leur auraient pas rappeler qu'ils étaient
pécheurs. S'ils avaient réellement été purifiés, ils seraient libérés
de la condamnation. Mais ce n'était pas le cas. Le
verset 3
déclare : « Mais le souvenir des péchés est renouvelé chaque année par
ces sacrifices ».
Autrement dit, même au Jour des Expiations, les sacrifices d'animaux
ne supprimaient pas le péché parce que chaque année, il fallait
renouveler ces sacrifices, symbolisant que le sang des taureaux et des
boucs n'ôte pas le péché. C'est ainsi que le
verset 4
précise : « Car il est impossible que le sang des taureaux et des
boucs ôte les péchés. »
À présent, la question est celle-ci : « Pourquoi est-il impossible que
le sang des taureaux et des boucs supprime le péché? » Les Juifs
transféraient-ils leurs péchés sur l'animal par la confession en
posant leurs mains sur cet animal? Bien sûr, ils le faisaient. Cet
animal n'était-il pas sacrifié, tué et son sang porté dans le
sanctuaire? Tout ceci est vrai, mais la question demeure : pourquoi
était-il impossible pour le sang de ces animaux d'ôter le péché? La
réponse est très simple, c'est que la loi ne permet pas de transférer
les péchés et la culpabilité. On ne peut transférer la culpabilité et
le châtiment d'une personne sur une autre, ni des hommes sur les
animaux.
Lisons
Ézéchiel 18
où le prophète essaie de montrer très clairement aux Juifs que
légalement, ils ne disposaient d'aucun droit pour annuler le péché.
C'est une chose que Dieu leur avait déjà expliquée d'une manière
évidente par l'intermédiaire de Moïse. Voyons
Ézéchiel 18.20,
il s'agit vraiment de la conclusion d'un argument qui a été développé
à partir du
verset 1.
Dieu montre avec évidence aux Juifs qu'ils avaient tort d'utiliser le
proverbe qui déclare : « Les pères ont mangé des raisins verts, et les
dents des enfants en ont été agacées ». Il leur dit : « Vous ne pouvez
pas vous servir de ce proverbe dans un but légal. Vous ne pouvez pas
transférer le péché du père au fils ou vice-versa ». Et au
verset 20,
le Seigneur donne la conclusion suivante : « L'âme [ou la vie] qui
pèche, c'est celle qui mourra ». La vie qui a commis une action
coupable doit trouver justice. « Le fils ne portera pas l'iniquité
[la culpabilité] de son père, et le père ne portera pas l'iniquité
[la culpabilité] de son fils. La justice du juste sera sur lui, et la
méchanceté du méchant sera sur lui ». Vous ne pouvez pas transférer la
culpabilité et le châtiment.
Ceci a constitué un important problème par rapport à la doctrine de la
substitution. Parce que beaucoup ne sont pas parvenus à résoudre ce
problème, certains théologiens en ont élaboré des théories comme celle
de l'influence morale ou de la théorie gouvernementale de l'expiation
qui ne sont pas erronées en soi mais le sont parce qu'elles nient
l'aspect légal de l'expiation. Mais nous ne pouvons pas faire cela. À
partir du moment où l'on rejette la théorie légale de l'expiation à la
croix, on ne peut pas prêcher la véritable justification par la foi.
Ainsi le sang des taureaux et des boucs ne pouvait pas ôter le péché,
bien que les péchés aient été transférés symboliquement sur les
animaux et que ceux-ci étaient sacrifiés, parce qu'aucune loi humaine
ou divine ne pouvait permettre à la culpabilité et au châtiment d'être
transférés. Alors la question est : « Comment Dieu a-t-Il résolu ce
problème éthique du salut? »
Hébreux 10.5
nous apporte la réponse à cette question. Les
versets 1 à 4
nous montrent très clairement qu'il est impossible pour les sacrifices
d'animaux d'ôter le péché. Mais, à présent au
verset 5,
nous voyons que Dieu résout ce problème légal en reliant la divinité
de Christ à notre humanité collective : « C'est pourquoi Christ,
entrant dans le monde, dit : Tu n'as voulu ni sacrifice ni offrande,
mais tu m'as formé un corps. »
Afin que Dieu puisse nous sauver par l'intermédiaire de Christ, Il
devait Le qualifier pour être notre Sauveur. Comment a-t-Il accompli
cette tâche? Il l'a réalisée en prenant la vie divine de Son Fils et
celle d'Adam (la vie de la race humaine) et les a réunies toutes les
deux. Dieu l'a accompli dans le sein de Marie. C'était dans le sein de
Marie que la divinité S'est alliée à notre humanité collective.
Voyez-vous, bien que nous soyons nombreux, nous partageons tous la
même vie.
Actes 17
déclare que Dieu a créé la race humaine tout entière à partir d'un
seul homme. Cette race humaine est simplement la multiplication de la
vie d'Adam. Et c'est cette vie d'Adam qui a été unie à Christ dans le
sein de Marie. Son sein a été le « véhicule » qui a produit l'humanité
de Christ, car c'était là que Dieu avait préparé un corps pour Christ.
Marie a transmis à Jésus tous ses privilèges et ses droits, par
exemple ceux d'un être humain descendant de la tribu de Juda. Ceci
parce que Marie elle-même provenait de cette tribu. Marie était une
descendante de David, par conséquent Jésus l'était aussi. Joseph était
également un descendant de David.
Si vous regardez les généalogies de Christ dans Matthieu et Luc, vous
remarquerez qu'elles sont différentes. L'une donne les liens du sang.
Jésus a reçu le sang de David à travers Marie. Or, elle ne pouvait pas
hériter du trône de David parce qu'elle était une femme. Cela s'est
donc réalisé par Joseph qui, bien qu'il n'était pas Son véritable
père, était Son père adoptif; par conséquent, Jésus a été qualifié
afin de recevoir le trône de David par l'intermédiaire de Joseph. Et
Joseph était un descendant de David par Salomon, selon la lignée
royale, et Jésus était un descendant physique de David par Marie. Paul
met tout ceci en évidence dans le premier chapitre de Romains.
L'élément que nous avons besoin de garder en mémoire, c'est que
l'humanité de Christ était l'humanité collective de la race humaine
qu'Il était venu racheter. Dieu n'a donc pas transféré notre
culpabilité et notre châtiment sur Christ. Il nous a unis à Christ
afin que Lui et nous devenions un. Ceci nous a clairement été enseigné
dans le deuxième chapitre de l'Épître aux Hébreux. Et ce sujet a été
développé dans le troisième chapitre de cet ouvrage. Afin de nous
rappeler des implications de cette union, retournons dans
Hébreux 2.9-15.
« Mais celui qui a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des
anges, Jésus... » En tant que Dieu, Il était au-dessus des anges, mais
Il est ensuite devenu homme lorsqu'Il a été fait chair. Il est devenu
un homme et S'est trouvé quelque peu au-dessous des anges parce qu'Il
a été créé en tant qu'homme. Pourquoi a-t-Il été fait homme? « Nous le
voyons couronné de gloire et d'honneur à cause de la mort qu'il a
soufferte afin que, par la grâce de Dieu, il souffrit la mort pour
tous. »
Comme l'humanité de Christ était notre humanité collective lorsqu'Il
est mort sur la croix, Il a subi l'expérience de la mort que tous les
hommes, en tant que pécheurs, méritaient. Sa mort n'était pas celle
d'un seul homme, mais de tous les hommes. Sa mort était la mort de
tous les hommes en un seul. Il a subi l'expérience de la seconde mort,
Il est vraiment passé par là, alors que cette seconde mort est notre
dû. Parce que Son humanité était la nôtre, nous sommes morts en Lui
sur la croix.
2 Corinthiens 5.14
fait ressortir que « si un seul est mort pour tous, tous donc sont
morts ». C'est de cette manière que nous serons jugés. Christ a subi
l'expérience de la mort pour tous les hommes. Allons au
verset 10 du deuxième chapitre d'Hébreux :
« Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes
choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, ait
élevé à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut. »
Christ est la source de notre salut. Il est la source de notre
rédemption. Lisons au
verset 11 :
« Car celui qui sanctifie [Christ] et ceux qui sont sanctifiés [nous]
sont tous issus d'un seul ». Nous partageons la même vie. C'est la
raison pour laquelle nous pouvons légalement réclamer la justice de
Christ, cette justice de Dieu qui s'est manifestée à la croix quand
Jésus est mort pour le péché, parce que nous qui sommes sanctifiés et
Celui qui nous sanctifie avons la même origine et partageons la même
vie. Car Son humanité est notre humanité collective qui est morte à la
croix. Qui sont ceux qui sont sanctifiés? Dans
Exode 31.13,
Dieu a fait une déclaration à Moïse. Il a dit : « Vous ne manquerez
pas d'observer mes sabbats, car ce sera entre moi et vous, et parmi
vos descendants, un signe auquel on connaîtra que je suis l'Éternel
qui vous sanctifie. »
Vous voyez, notre rôle dans l'Évangile, c'est d'entrer dans le repos
de Dieu. Le
chapitre 4 d'Hébreux
le met en évidence. Celui qui croit en l'Évangile est entré dans le
repos de Dieu. Dieu est Celui qui réalise la sanctification. Notre
rôle est d'avoir la foi du début jusqu'à la fin. Dans le
verset 11 d'Hébreux 2,
il est indiqué que la source de notre sanctification et nous qui en
bénéficions provenons de la même origine parce que nous partageons la
même vie. C'est la raison pour laquelle Paul dit dans l'autre partie
du verset : « C'est pourquoi il n'a pas honte de les appeler frères ».
Pourquoi? Parce que Jésus partage notre vie. Nous sommes devenus UN.
Voici les
versets 12 et 13 :
« Lorsqu'il dit : J'annoncerai ton nom à mes frères, je te célébrerai
au milieu de l'assemblée. Et encore : Je me confierai en toi. Et
encore : Me voici, moi et les enfants que Dieu m'a donnés. »
Ainsi Jésus Se relie à nous. Il S'identifie à nous afin d'être notre
Sauveur. Et ce salut ne peut devenir effectif que si nous nous
identifions à Lui et à Sa sainte histoire.
La foi est l'abandon de notre volonté à la vérité telle qu'elle est en
Christ. C'est de cette manière que Paul définit souvent la foi et
l'obéissance. Il ne s'agit pas d'une oeuvre, mais de l'obéissance du
coeur. C'est l'abandon de notre volonté à la vérité de Jésus-Christ et
de Son sacrifice. Sa vie devient notre vie, et Sa mort devient notre
mort. C'est ainsi que nous pouvons légalement nous réclamer de la
justice de Christ parce que Sa vie et Sa mort étaient celles de tous
les hommes en un seul, Jésus-Christ. Maintenant voyons les
versets 14 et 15 du deuxième chapitre d'Hébreux :
« Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair,
il y a également participé lui-même. »
Il a pris part à la même humanité que nos enfants. C'était celle de la
race humaine à laquelle Il pardonne. C'est pourquoi Ellen G. White a
déclaré : « L'humanité de Christ est tout pour nous ». Et pour cette
raison, il nous faut bien saisir la question de l'humanité de Christ.
Nous devons l'aborder sur la base de notre rédemption. Christ, en tant
qu'homme, est seulement un exemple pour les croyants, mais pour le
monde Il est un Sauveur. Il a pris notre humanité. Dieu Lui a préparé
un corps essentiellement afin qu'Il soit notre Sauveur. Et c'est
seulement à ceux qui ont accepté Son salut qu'Il dit : « Suivez-moi ».
Ainsi, nous devons nous souvenir du but principal que Christ avait de
revêtir notre humanité exactement telle qu'elle est, cette humanité
qui a besoin d'être rachetée, qui est entièrement condamnée, et que
vous et moi possédons... Jésus a pris part à la même chose. Pourquoi y
a-t-Il participé? « Afin que, par la mort, il anéantisse celui qui
avait la puissance de la mort, c'est-à-dire le diable et qu'il délivre
tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus
dans la servitude »,
versets 14 et 15.
Revenons à
Hébreux 10.5
où Paul dit que pour qualifier Jésus comme notre Sauveur, Dieu Lui a
préparé un corps, un corps humain qui représente la race humaine. Ceci
est la base de la doctrine de la substitution. Il s'agit de l'humanité
collective de la race humaine ayant besoin d'être rachetée et que
Jésus a assumée. Continuons dans
Hébreux 10.6 :
« Tu n'as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché ». Le
système sacrificiel n'avait aucune valeur salvatrice. Dieu l'a donné,
mais Il ne l'a jamais octroyé comme moyen de salut. Ce fut l'erreur
des Juifs. Le système sacrificiel était seulement une ombre, un
aide-mémoire, un symbole, afin de diriger le regard du peuple juif
vers l'espérance de la réalité qui est Jésus-Christ et Jésus-Christ
crucifié.
Lorsque Christ est venu dans ce monde, ce n'était pas dans le but de
perpétuer le système sacrificiel, car Dieu ne prend pas plaisir à voir
mourir les animaux qu'Il a créés. Alors, pourquoi Jésus a-t-Il revêtu
un corps? Le
verset 7
déclare : « Alors j'ai dit : Voici, je viens (dans le rouleau du livre
il est question de moi) ». Bien sûr, le rouleau du livre fait ici
référence à l'Ancien Testament. En d'autres termes, le principal
objectif de l'Ancien Testament était de diriger l'attention sur
Jésus-Christ. Il devrait toujours être le centre de chaque doctrine et
de chaque croyance que nous pratiquons dans l'Église chrétienne. Je
remercie Dieu que le nouveau livre sur les 27 Doctrines Fondamentales
de l'Église Adventiste soit rédigé dans ce sens. À présent, étudions
le
verset 7 :
« Alors j'ai dit : Voici je viens (dans le rouleau du livre il est
question de moi) pour faire, ô Dieu, ta volonté. »
Quelle était la volonté de Dieu dont parlait Paul? C'était notre
salut. La question est de voir comment Dieu pouvait nous sauver en
Christ. Avant de pouvoir nous sauver, Jésus devait être qualifié pour
être notre Sauveur et pour l'être, Il S'est uni à notre humanité. Dieu
Lui a préparé un corps. Examinons à présent les seconde et troisième
qualifications de Jésus. Il devait faire face aux exigences absolues
de la loi ainsi qu'à la justice de cette loi, afin de nous sauver dans
cette humanité. C'est ainsi que nous pouvions être rendus justes en
Lui devant Dieu et Sa loi. Voyons les
versets 8 et 9 :
« Après avoir dit d'abord : Tu n'as voulu et tu n'as agréé ni
sacrifices ni offrandes, ni holocaustes ni sacrifices pour le péché
(ce qu'on offre selon la loi), il dit ensuite : Voici, je viens pour
faire ta volonté. Il supprime ainsi la première chose pour établir la
seconde. »
Il a supprimé le système cérémoniel, le type, les ombres, afin
d'établir la réalité qui est Christ. Vous noterez les citations des
versets 7 et 9 :
« Dans le rouleau du livre, il est question de moi, pour faire, ô
Dieu, ta volonté. »
Mais cette citation n'était que partielle. Souvenez-vous que ce livre
était écrit pour les Juifs très familiarisés à l'Ancien Testament; par
conséquent, tout ce que Paul avait à faire était de donner simplement
une déclaration partielle. Pour nous, qui ne sommes pas aussi
familiarisés avec l'Ancien Testament, il faut que nous tenions compte
de cette citation car nous y découvrirons quelque chose qui pourra
nous aider. C'est une allusion au
Psaume 40
montrant que la volonté de Dieu concerne notre salut.
Versets 6 à 8 :
« Tu n'a désiré ni sacrifice ni offrande ». Ainsi les Juifs étaient au
courant que, même avant la venue de Christ, le système sacrificiel
n'était pas le véritable moyen pour sauver la race humaine.
« Tu m'as ouvert les oreilles. » C'est David qui dit ceci : « Tu m'as
ouvert les oreilles. Maintenant j'ai entendu la véritable
signification du système sacrificiel. Tu ne demandes ni holocauste, ni
victime expiatoire ». Le sacrifice d'animaux n'avait aucune valeur
salvatrice. Dieu n'exigeait pas cela pour que nous puissions être
sauvés. Ce qu'Il demandait des sacrifices, c'était qu'ils soient comme
une confession de foi et un rappel attirant l'attention sur la venue
de Jésus qui était la réalité.
Versets 8 et 9 du Psaume 40 :
« Alors je dis : Voici, je viens avec le rouleau du livre écrit pour
moi. Je veux faire ta volonté, mon Dieu! Et ta loi est au fond de mon
coeur. »
Afin de nous racheter, Christ devait remplir toutes les exigences de
la loi. C'était là Sa volonté lorsqu'Il est venu dans ce monde. Il ne
chérissait qu'un seul désir dans Son coeur et celui-ci était d'obéir à
la loi de Dieu dans toute sa signification dans toutes ses demandes
indiscutables. C'est ce qu'Il a accompli au cours de Ses 33 années de
même qu'à l'égard de la justice de cette loi, à laquelle Il a
satisfait sur la croix. Autrement dit, par Sa vie et Sa mort en
parfaite obéissance à la volonté de Dieu précisée dans Sa loi, Christ
a répondu à la fois aux exigences indiscutables et littérales de cette
loi en tant que notre substitut, notre assurance, notre représentant,
et Il a ainsi remplacé l'ombre qui ne pouvait sauver, par la réalité
qui nous sauve. Revenons à
Hébreux 10.10-14 :
« C'est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par
l'offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes. »
C'est dans cette humanité et dans ce qu'elle a accompli par la vie et
la mort de Christ que nous sommes sauvés. Le corps de Christ était,
comme je l'ai mentionné précédemment, l'humanité collective de la race
humaine. Par conséquent, lorsque ce corps est mort sur la croix, les
péchés de toute l'humanité ont rencontré leur justice légale. Tous nos
péchés et j'insiste,
TOUS nos péchés, passés, présents et à
venir se sont trouvés confrontés à la justice de la croix. C'est la
raison pour laquelle, Paul insiste sur le fait que ce sacrifice est
unique et qu'il a eu lieu une fois pour toutes. Voyons à présent les
versets 11 à 14 :
« Et tandis que tout sacrificateur fait chaque jour le service et
offre souvent les mêmes sacrifices, qui ne peuvent jamais ôter les
péchés, lui, après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés... »
Chaque être humain, depuis Adam jusqu'à la dernière personne qui
vivra, s'est trouvé impliqué avec Christ sur la croix en ce qui
concerne le rachat de ses péchés. Souvenons-nous que c'est la
signification du sacrifice de Christ pour nous. Après S'être offert
Lui-même une fois pour toutes, Il « s'est assis pour toujours à la
droite de Dieu; il attend désormais que ses ennemis soient devenus son
marchepied. »
En d'autres termes, Christ a racheté la race humaine, Il est monté au
ciel pour terminer Sa mission et S'est assis à la droite de Dieu. Il
ne régnera pas avant d'avoir mis fin à la grande controverse en cours.
Nous vivons encore dans un monde rempli de péchés. Nous avons encore
nos corps pécheurs et sommes toujours sous l'accusation de Satan. Il
règne toujours dans ce monde, mais d'une manière illégale.
1 Jean 5.19
déclare que « le monde entier est sous la puissance du malin ». Ceci
ne s'applique pas à nous en tant que chrétiens. Nous appartenons à
Dieu. Par conséquent, nous vivons dans un territoire ennemi. Le plan
de la rédemption n'est pas encore terminé. Christ a un ministère
céleste à accomplir. Il le fait en ce moment et Il l'a commencé en
l'année 31 de notre ère. Il va prolonger Son ministère jusqu'à ce
qu'Il mette fin au péché et nous introduise dans une justice
éternelle. C'est ainsi, mes chers amis, que Paul dit au
verset 14 :
« Car, par une seule offrande, il a amené à la perfection pour
toujours ceux qui sont sanctifiés. »
Ne tenez jamais compte de vos performances personnelles. Christ, par
Son sacrifice, par Sa vie et Sa mort qu'Il a amenées à la perfection,
non seulement sur terre mais pour toujours à présent et pour le
jugement a amené à la perfection ceux qui sont sanctifiés. Ceux qui
sont sanctifiés sont ceux qui ont placé leur confiance en Christ, qui
se reposent en Lui, qui n'ont aucune confiance en leur chair et en
leurs performances, mais acceptent la justice de Christ. Paul poursuit
au
verset 15 :
« C'est ce que le Saint-Esprit nous atteste aussi ».
Le Saint-Esprit confirme cette vérité. Il l'a confirmée aux apôtres
qui ont écrit le Nouveau Testament et Il la confirme également dans
nos propres coeurs, dans le coeur de chaque croyant : « Voici
l'alliance que je ferai avec eux, après ces jours-là, dit le Seigneur,
je mettrai mes lois dans leur coeur, et je les écrirai dans leur
esprit. »
Quel est le rapport entre le sacrifice de Christ et le fait que le
Seigneur inscrive ces choses dans nos coeurs? Lorsque vous acceptez
Christ, et que le Saint-Esprit vient en vous et vous guide, Il
accomplit deux choses :
Il vous donne la paix.
Romains 5.1
déclare : « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec
Dieu » .
Romains 8.16, 17
nous apprend que le Saint-Esprit convainc nos esprits que nous sommes
les enfants de Dieu. La première chose que le Saint-Esprit nous
apporte, c'est la paix, grâce à la croix de Christ. Jésus a expliqué
ceci très clairement à Ses disciples en leur disant : « Je vous donne
la paix, une paix que le monde ne peut pas vous donner ». Mais Il
réalise également quelque chose d'autre. Il met l'amour agapé dans nos
coeurs. Il vient dans nos coeurs directement, « verticalement », de la
part de Dieu et Paul développe ceci dans
Galates 5.14 et
Romains 13.8-10
en affirmant que l'amour est l'accomplissement de la loi. Autrement
dit, Jésus met « l'ingrédient » de l'amour, que la Bible appelle
l'agapé, dans nos coeurs. Et c'est cet « ingrédient » qui rend la loi
significative et en fait un délice.
La différence entre un légaliste et un véritable chrétien, c'est que
le légaliste considère la loi comme toute une série de règles à
suivre, une performance à réaliser, afin d'être qualifié pour le ciel.
Pour lui, ce n'est pas quelque chose qu'il se réjouit d'accomplir,
mais qui est nécessaire à son salut. Mais pour le chrétien vraiment
converti et qui se repose sur la justice de Christ, la loi devient un
délice parce que cette loi s'identifie à la justice de Christ. L'amour
de Dieu crée en nous une motivation en harmonie avec la loi, de sorte
que David pouvait dire : « Je fais mes délices de la loi de Dieu ».
Christ pouvait dire la même chose, parce que l'amour contrôlait leurs
coeurs et leurs esprits.
C'est ce que la Nouvelle Alliance réalise. La loi n'est pas gravée
dans le coeur de l'être humain. Si un chrétien meurt et subit une
autopsie, le docteur ne découvrira pas la loi dans le coeur de ce
croyant. Ce que le texte révèle c'est que, lorsque nous avons compris
l'Évangile et que nous nous détournons du système sacrificiel qui ne
peut pas nous sauver, pour nous orienter vers Jésus-Christ et
Jésus-Christ crucifié, alors nos péchés sont entièrement purifiés.
Nous sommes vraiment lavés et nous pouvons venir à Dieu sans craindre
et sans douter. Et voici de quelle manière Paul termine ce passage.
Lisons le
verset 17 :
« Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs
iniquités. »
C'est Dieu qui dit cela. Croyez-vous que Dieu soit capable de ne plus
jamais se souvenir de vos péchés? Croyez-vous en ce que Dieu a déclaré
par l'intermédiaire d'Ellen G. White dans Vers Jésus en précisant :
« Dieu vous considère comme si vous n'aviez jamais péché »? Et
maintenant, Paul dit dans
Hébreux 10.18 :
« Or, là où il y a pardon des péchés, il n'y a plus d'offrande pour le
péché. »
Christ ne mourra jamais une seconde fois parce que Son seul sacrifice
a englobé tous nos péchés d'une manière légale, correcte et complète.
Lisons le
verset 19 :
« Ainsi donc, frères, nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre
entrée dans le sanctuaire. »
Nous pouvons donc venir à Christ à tout moment et, s'il vous plaît, ne
vous adressez pas à Lui sur la base de vos propres performances. Et
quand le diable s'adresse à vous en vous disant : « Vous n'êtes pas
suffisamment bon pour prier aujourd'hui. Dieu n'écoutera pas vos
prières », s'il vous plaît, portez les regards sur votre Père rempli
d'amour. Vous avez le privilège de venir au trône de la grâce jour
après jour, sept jours par semaine, pendant toute l'année, et aussi
longtemps que vous entrerez en présence de Dieu dans le sanctuaire par
le sang de Jésus, vous y serez considéré comme parfait. Le
verset 20
précise : « Par la route nouvelle et vivante ». Pourquoi est-elle
nouvelle? Dans le sanctuaire terrestre, le peuple ne pouvait pas
entrer. Pas même dans le lieu saint. Le sacrificateur y venait mais ne
pouvait pas entrer directement en présence de Dieu parce qu'il y avait
un voile entre Dieu et lui dans le sanctuaire. Et lorsqu'il venait
dans le lieu très saint à la fin de l'année, au Jour des Expiations,
il devait offrir un sacrifice particulier pour son propre compte. À
présent, nous n'avons plus besoin de nous adresser à Dieu par
l'intermédiaire d'un sacrificateur humain.
C'est ce que Luther voulait dire quand il parlait de la prêtrise de
tous les croyants. Que voulait-il dire? Que chaque chrétien, chaque
croyant avait un libre accès auprès de Dieu à travers Jésus-Christ.
Nous n'avons pas besoin de nous adresser à Dieu par un autre être
humain. Nous venons avec assurance au trône de la grâce par une route
nouvelle et vivante, et non pas par un autre être humain. « Par la
route nouvelle et vivante qu'il a inaugurée pour nous au travers du
voile, c'est-à-dire de sa chair. »
Vous voyez que le voile représente l'humanité de Christ que nous avons
découverte dans notre humanité collective.
Romains 8.3
affirme : « Car chose impossible à la loi, parce que la chair la
rendait sans force, Dieu a condamné le péché dans la chair, en
envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à
celle du péché ». C'est la raison pour laquelle le voile dans le
sanctuaire terrestre a été déchiré par la main de Dieu. C'était une
barrière entre un Dieu saint et une race pécheresse, et cette barrière
a été enlevée à la croix. Nous qui croyons, nous pouvons venir à Dieu
par la route nouvelle et vivante que Christ a préparée pour nous dans
Son humanité. Voici ce que disent les
versets 21 et 22 :
« Et nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de
Dieu; approchons-nous donc [de Dieu] avec un coeur sincère, dans la
plénitude de la foi, les coeurs purifiés d'une mauvaise conscience, et
le corps lavé d'une eau pure. »
Ne laissez jamais le diable vous décourager et vous mettre dans une
situation de culpabilité, en vous disant : « Vous voyez, Dieu ne vous
acceptera pas parce que vous êtes un pécheur ». Souvenez-vous qu'en
Christ, et à travers Sa vie et Sa mort, Dieu vous considère comme si
vous n'aviez jamais péché. Vous pouvez vous approcher de Dieu sans
aucune barrière, à travers Jésus-Christ, le coeur rempli de
l'assurance de la foi, purifié d'une mauvaise conscience et le corps
lavé d'une eau pure. Notre humanité corps et esprit est considérée
comme parfaite en Christ. C'est ce qui fait du christianisme la
religion la plus merveilleuse.
Toutes les autres religions enseignent que Dieu est loin de nous et
qu'Il nous demande d'être suffisamment bons pour venir à Lui.
Jésus-Christ est descendu vers nous. Il a revêtu notre humanité. Par
Sa vie et Sa mort, Il nous a rachetés. À présent, nous pouvons venir à
Dieu dans notre nature humaine chaque jour, à chaque heure. Nous
pouvons déposer nos fardeaux à Ses pieds, nous adresser avec Lui avec
assurance, sans culpabilité. Non parce que nous ne sommes pas
pécheurs, mais parce qu'en Christ nous sommes considérés comme
parfaits.
C'est sur cette vérité que nous avons besoin de nous appuyer parce
que, lorsque nous ferons face au temps de trouble, lorsque
l'organisation de l'Église sera désintégrée, et que vous et moi serons
effrayés par ce temps de trouble et que nous devrons nous enfuir dans
les montagnes, le diable viendra vers nous et nous tentera par nos
sentiments. Nos sentiments nous pousseront jusqu'à l'agonie. S'il vous
plaît, souvenez-vous que nous pouvons venir à Dieu dans notre nature
pécheresse, à travers Jésus-Christ, avec une entière assurance parce
que nos coeurs ont été purifiés par le sang de Christ et nos corps ont
été lavés. Que Dieu nous bénisse!