L'ÉPÎTRE AUX HÉBREUX

Chapitre 16

La certitude des promesses

de Dieu

Hébreux 6.13-20

Il est possible pour nous, chrétiens, de tourner le dos à Christ et de perdre entièrement notre salut. C'est pourquoi nous avons consacré tout ce temps à étudier cette première moitié du chapitre 6 d'Hébreux. Nous avons besoin de grandir, en tant que chrétiens, particulièrement au niveau de notre foi. Il est indispensable que cette foi soit de plus en plus forte afin que la force d'attraction de Satan perde de son ampleur.

En d'autres termes, l'ennemi va se servir de toutes sortes de moyens : la persécution, les attraits du monde, les choses matérielles, l'influence des amis et de la famille. Il utilisera n'importe quoi pour nous arracher au Sauveur. Les séductions sont plus irrésistibles lorsque nous sommes des bébés en Christ. Alors il nous faut grandir et nous souvenir que, lorsque nous avons traversé la Mer Rouge au cours de notre expérience, bien que nous ayons dit « adieu » à Satan représenté par Pharaon, il peut toujours nous appeler de l'autre côté du fleuve. Plus nous nous éloignerons de la Mer Rouge et plus nous nous rapprocherons de Canaan, moins nous l'entendrons. À partir du verset 13 d'Hébreux 6, dans la seconde partie du chapitre, Paul passe des mises en garde aux encouragements et cite Abraham en exemple. Dans ce passage, il développe une conception à laquelle nous ne sommes pas habitués dans nos pays, dont je vais vous expliquer l'objectif. Voici le passage :

« Lorsque Dieu fit la promesse à Abraham, ne pouvant jurer par un plus grand que lui, il jura par lui-même, et dit : Certainement, je te bénirai et je multiplierai ta postérité. Et c'est ainsi qu'Abraham, ayant persévéré, obtint ce qui lui avait été promis. Or, les hommes jurent par celui qui est plus grand qu'eux, et le serment est une garantie qui met fin à tous leurs différends. C'est pourquoi Dieu, voulant montrer avec plus d'évidence aux héritiers de la promesse l'immuabilité de sa résolution, intervint par un serment, afin que, par deux choses immuables dans lesquelles il est impossible que Dieu mente, nous trouvions un puissant encouragement, nous dont le seul refuge a été de saisir l'espérance qui nous était proposée. Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l'âme, sûre et solide; elle pénètre au-delà du voile, là où Jésus est entré pour nous, comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur pour toujours, selon l'ordre de Melchisédek. »

Examinons ce passage étape par étape. Dieu fait une promesse à Abraham et, afin de garantir cette promesse, Il lui fait un serment. Lorsque nous avons quitté l'Idaho et que nous cherchions à vendre notre maison, nous avons fait une entente avec un agent immobilier adventiste. Nous avons dû signer des papiers confirmant le prix de vente et toutes les conditions légales. Ce sont les démarches de base propres à l'Occident. Nous signons un document et il devient légal. Mais à l'époque de Paul, et encore aujourd'hui au Moyen-Orient, il est rare que des papiers soient signés. Les gens jurent par le nom de Dieu. Par conséquent, les Musulmans qui font une promesse disent : « Au nom d'Allah, je promets de l'accomplir ». Pour eux, cela signifie qu'ils tiendront cette promesse. S'ils ne la remplissent pas, ils déclarent que Dieu enverra du feu du ciel et les détruira. C'est dans ce contexte que nous avons reçu ce commandement : « Tu ne prendras point le nom de l'Éternel, ton Dieu, en vain ». Si vous faites un serment, au nom de Dieu, il faut l'accomplir sans tarder. De même, si nous nous présentons devant les tribunaux à l'heure actuelle, et que nous jurons sur la Bible de dire toute la vérité et rien que la vérité, nous ne prenons pas le nom de Dieu en vain si nous disons la vérité.

Paul dit que Dieu a fait une promesse à Abraham et en rappelle une partie au verset 14 : « Certainement je te bénirai et je multiplierai ta postérité ». Mais il faut considérer la promesse tout entière. Même si les chrétiens juifs ne lisaient qu'un extrait de la promesse, ils la connaissaient dans sa totalité parce qu'ils étaient familiers avec l'Ancien Testament. Lisons Genèse 22.17-18 où le verset 17 est le même que dans Hébreux 6.14 : « Je te bénirai et je multiplierai ta postérité, comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est sur le bord de la mer, et ta postérité possédera la porte de ses ennemis. Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, parce que tu as obéi à ma voix. »

Dieu a fait cette promesse à Abraham lorsqu'il avait 75 ans. Le Seigneur lui a dit : « Je veux que tu quittes ce pays où tu es pour aller en Canaan, qui est le pays promis, et je ferai de toi une grande nation ». Alors comment cette promesse allait-elle se réaliser? Dieu a attendu 25 ans et, pendant toutes ces années, la foi d'Abraham a commencé à faiblir. Dieu lui a donc fait un serment et lui a dit : « Abraham, je vais te faire un serment afin que tu sois convaincu que, lorsque je promets quelque chose, je tiens ma promesse et je l'accomplis. »

Un serment est toujours fait au nom de quelqu'un de supérieur à nous. Au Moyen-Orient, les hommes font leurs serments au nom de Dieu qui est le Souverain de l'univers. Et au nom de qui Dieu peut-Il prononcer un serment? Il n'y a personne au-dessus de Lui. C'est pourquoi, nous lisons dans Hébreux 6 qu'Il l'a fait en Son propre nom, ne pouvant pas jurer par un plus grand que Lui. Ce serment était : « En ta postérité, je bénirai le monde entier. Par la postérité d'un seul homme, toute la race humaine sera bénie et vous aurez beaucoup d'enfants autant que les étoiles du ciel et le sable de la mer ». Qui était cette postérité? Au départ, c'était Isaac, mais la descendance finale était Jésus-Christ. Galates 3.16 : « Or, les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n'est pas dit : et aux postérités, comme s'il s'agissait de plusieurs, mais comme s'il s'agit d'une seule : et à ta postérité, c'est-à-dire Christ ». Dieu dit qu'en Sa postérité, qui est Christ, Il bénira toutes les nations du monde entier. Ce sont les versets 13 et 14 d'Hébreux 6. Voyons le verset 15 où Paul prend toujours Abraham comme exemple : « Et c'est ainsi qu'Abraham, ayant persévéré, obtint ce qui lui avait été promis. »

En quoi a-t-il persévéré? Combien de temps Abraham a-t-il attendu pour que Dieu réalise Sa promesse? 25 ans. Il avait 75 ans quand cette promesse lui a été faite, ce n'était pas un jeune homme. Je suppose qu'à cette époque, cela représentait l'âge mûr. Abraham a donc attendu 25 ans. A-t-il perdu espoir? Non, mais il a essayé d'aider Dieu à hâter la réalisation de Sa promesse. Il pensait que Dieu avait besoin d'aide, mais le Seigneur l'a réprimandé pour cela. Finalement, lorsqu'Il S'est adressé à lui, alors qu'il avait 99 ans, c'était 25 ans plus tard. Sachant que son épouse n'était plus en âge d'avoir des enfants, Dieu lui a dit : « Alors, crois-tu encore que je puisse remplir ma promesse? » Et il a cru en la promesse de Dieu, à l'âge de 99 ans.

Au chapitre 4 de Romains, Paul parle d'Abraham en tant que type à imiter. Verset 17 : « Selon qu'il est écrit : Je t'ai établi père d'un grand nombre de nations. Il est notre père devant celui auquel il a cru, Dieu, qui donne la vie aux morts, et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient ».

Prenons ce passage et appliquons-le pour nous sur le plan spirituel. Nous sommes devenus chrétiens et nous considérons nos performances. Voyons-nous des réussites ou des échecs? Nous nous décourageons, et le diable s'adresse à nous en disant : « Dieu ne vous prendra pas dans les cieux, parce que vous êtes un 'raté' ». N'oublions jamais que, bien que Dieu nous accorde la victoire totale, nous aurons toujours un sentiment d'échec. Même après le temps de grâce, nous nous ferons encore beaucoup de soucis, nous demandant : « Y a-t-il encore un péché que je n'ai pas confessé? » Ceci parce que nous serons toujours pécheurs.

C'est pourquoi nous devons nous rappeler que notre salut final n'est pas basé sur nos succès, mais sur la promesse de Dieu. La promesse qu'Il a faite à Abraham est aussi la nôtre par son intermédiaire. Mais, selon toute évidence, Abraham ne pouvait pas voir comment il aurait pu avoir un enfant. De même que Noé, selon toute évidence scientifique, ne pouvait pas comprendre à quel point il était possible qu'il pleuve et que la terre entière soit inondée. A-t-il cru en Dieu? Oui. Abraham a tenu bon dans la foi en la promesse de Dieu? Romains 4.17 dit que Dieu a fait une promesse à Abraham, même après qu'il soit « mort », ce qui veut dire qu'il était maintenant incapable, sur le plan physique, de concevoir un enfant avec Sara. Romains 4.18 : « Espérant contre toute espérance, il crut et devint ainsi le père d'un grand nombre de nations ». Le mot « père », selon le concept du Moyen-Orient, correspond à l'idée de prototype. C'est la base de notre foi. Nous devons considérer Abraham comme notre exemple. Et la fin du verset : « Selon ce qui lui avait été dit : Telle sera ta postérité. »

« Quels enfants vont ressembler à Abraham? » aurait pu être la question posée, mais Paul ne parle pas des descendants physiques d'Abraham, il le présente plutôt comme un type pour chaque croyant qui sera finalement sauvé. Verset 19 : « Et, sans faiblir dans la foi, il ne considéra point que son corps était déjà usé, puisqu'il avait près de cent ans, et que Sara n'était plus en état d'avoir des enfants ». Il n'a pas tenu compte des apparences, ni des preuves scientifiques ou médicales, il n'a pas douté de la promesse que Dieu allait réaliser. Versets 20 et 21 : « Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu, et ayant la pleine conviction que ce qu'il promet il peut aussi l'accomplir. »

Alors quelle était cette promesse? C'était qu'en Jésus-Christ, Dieu sauverait les pécheurs. Voilà ce qu'elle était! 1 Timothée 1.15 : « C'est une parole certaine et entièrement digne d'être reçue, que Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, [et Paul ajoute] dont je suis le premier ». Revenons à Romains 4, à partir du verset 22 : « C'est pourquoi cela lui fut imputé à justice. Mais ce n'est pas à cause de lui seul qu'il est écrit que cela lui fut imputé, c'est encore à cause de nous, à qui cela sera imputé, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité des morts Jésus notre Seigneur, qui a été livré pour nos offenses, et est ressuscité pour notre justification. »

Dieu a-t-Il tenu la promesse faite à Abraham? Autrement dit : « Dieu a-t-Il racheté le monde par l'intermédiaire de la postérité, Jésus-Christ? » Oui.

Avant de monter au ciel, Jésus a fait une promesse : « Je reviendrai ». Dieu tarde-t-Il dans l'accomplissement de cette promesse? Nous prêchons le retour de notre Sauveur depuis plus de 150 ans. Maintenant lisons 2 Pierre 3.9 : « Le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la promesse. » Abraham a-t-il quelquefois pensé que Dieu tardait? Y a-t-il des Adventistes aujourd'hui, particulièrement nos jeunes, qui pensent la même chose? Oui, mais il faut nous souvenir de tout le verset : « Le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient, mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance. »

Ainsi, pendant que Dieu attend que les impies orientent leurs regards vers Christ, le problème est que nous, croyants, devenons impatients. Parce que Son retour est retardé aux yeux des hommes, l'amour d'un grand nombre s'est refroidi. Nous avons besoin de relire l'Épître aux Hébreux et de nous souvenir que Dieu accomplira Sa promesse.

Je comprends que certains d'entre vous plus âgés aviez un rêve, et j'avais le même lorsque je suis devenu adventiste en 1958. Mon rêve était de voir Jésus revenir pendant que je serais encore vivant. Maintenant certains d'entre nous, qui avons déjà un pied dans la tombe, disons : « Je me demande si j'y serai ». Vous ne pourrez peut-être pas voir ce rêve se réaliser, mais votre destinée éternelle est garantie. Tout ce qui va se passer, c'est que vous allez vous endormir. Quand vous atteignez 70 ans et plus, vous méritez le repos. Vous avez suffisamment vécu dans ce monde de péché. Ne craignez pas de mourir. Un chrétien ne devrait pas craindre la mort car elle consiste simplement à aller dormir. Et Dieu vous a fait une promesse qu'Il tiendra certainement. Pensait-Il ce qu'Il disait quand Il annonça à nos pionniers qu'Il allait revenir bientôt? Oui. Alors, pourquoi a-t-Il retardé Sa venue? Parce qu'Il ne veut pas qu'aucun périsse.

Voici une prophétie qui doit s'accomplir : « L'Évangile du royaume éternel sera prêché dans le monde entier ». Si cet Évangile n'a pas encore atteint toutes les régions du monde, à qui la faute? C'est réellement la nôtre. Nous avons, d'une certaine façon, retardé le retour de notre Sauveur et Pierre dit que nous pouvons le hâter. Le problème est que nous sommes trop occupés par toutes sortes d'autres choses.

Revenons au chapitre 6 d'Hébreux. Bien qu'il ait dû attendre longtemps, Abraham s'est « accroché » à la promesse de Dieu et en a obtenu la réalisation. Voyons maintenant le verset 16 : « Or, les hommes jurent par celui qui est plus grand qu'eux, et le serment est une garantie qui met fin à tous leurs différends ».

Si je vous avais fait une promesse à l'époque de Paul, ou même aujourd'hui, et que vous auriez un doute quant à mes paroles, vous me diriez : « Voulez-vous jurer par le nom de Dieu que vous tiendrez votre promesse? ». Au Moyen-Orient, cela signifierait que vous pouvez compter sur moi. En disant : « Oui, au nom de Dieu, je tiendrai ma promesse », le doute disparaîtrait immédiatement. En Amérique, on vous tiendrait probablement d'autres propos comme, par exemple « Êtes-vous prêt à signer un document? » « Êtes-vous prêt à signer une déclaration officielle afin que cela soit légal, et faire cette démarche devant un notaire? » Si vous répondiez « oui », votre interlocuteur aurait enfin un peu d'espoir, mais je ne peux pas vous dire si son espoir serait durable. De nos jours, on signe des documents selon les procédures légales, mais à l'époque de Paul, ceux-ci étaient établis au nom de Dieu.

Je peux fuir la loi de mon pays en m'établissant ailleurs pour m'y cacher. Je me souviens de mes parents venant de Goa, qui est une région pittoresque de l'Inde où il y a de merveilleuses plages. Plusieurs années auparavant, ils avaient rencontré de jeunes Américains qui fuyaient le service militaire. Ils provenaient, en grande partie, de familles riches. Voulant échapper à ce devoir national, ils s'étaient établis dans ce pays, vivant aux alentours des plages, se contentant de repos et d'argent. Ils fuyaient la loi. Cela ne peut durer qu'un temps, et je ne sais pas s'ils ont été arrêtés depuis. Mais vous ne pouvez pas échapper à Dieu. Si vous faites un serment en Son Nom et que vous vous sauvez en Chine, vous ne pourrez pas Lui échapper. Par conséquent, quand vous prononcez un serment au nom du Seigneur, il est préférable pour vous d'y être fidèle, si vous croyez en Dieu. Paul dit au verset 17 :

« C'est pourquoi Dieu, voulant montrer avec plus d'évidence aux héritiers de la promesse l'immuabilité de sa résolution, intervint par un serment ». En d'autres termes, Dieu avait fait la promesse qu'Il sauverait le monde, mais au cas où le moindre être humain aurait un doute, Il fit un serment voulant dire qu'Il tiendrait cet engagement. Dieu avait également fait les promesses suivantes à Ses disciples : « Je reviens bientôt ». « Croyez en Dieu, et croyez en moi. Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père ». Le mot grec réel veut dire : « Plusieurs chambres vacantes ». Les demeures ne sont pas un problème pour Dieu, mais trouver des « chambres vacantes » en est parfois un pour nous. À quoi sert une demeure si elle n'est pas occupée? C'est ce que dit le texte. Combien y a-t-il de « chambres vacantes » dans le ciel pour la race humaine? Une pour chaque personne, nous avons chacun notre place.

Voyons ce que disent les Calvinistes. Ils prétendent qu'il n'y a de la place au ciel que pour les élus que Dieu a prédestinés à être sauvés. Mais la promesse ne s'adressait pas uniquement à des élus, mais à tous les hommes. « Dieu a tant aimé le monde ». Souvenez-vous qu'il y a une « chambre libre » pour chaque être humain né dans ce monde. Le problème est, premièrement, que les hommes ne le savent pas et, deuxièmement, que dès qu'ils le savent, ils ne l'acceptent pas. Ce deuxième aspect est leur problème, mais le premier aspect dépend quelquefois de nous. Les gens du monde ne connaissent pas l'Évangile, parce que nous n'avons pas accompli l'oeuvre que Dieu nous a confiée. En conséquence, il faut que nous soyons des témoins de l'Évangile, et que nous fassions savoir aux autres qu'il y a une « chambre libre » réservée pour eux. Il n'existe pas d'inscription dans le ciel indiquant : « Pas de chambre libre ». Ce peut être vrai pour les hôtels, mais pas pour le royaume des cieux. Lisons le verset 18 : « Afin que, par deux choses immuables dans lesquelles il est impossible que Dieu mente ». Quelles sont ces deux choses? La première est la promesse et la seconde est le serment et, par ces deux engagements, Dieu ne mentira pas. Voici la suite du verset : « Nous trouvions un puissant encouragement, nous dont le seul refuge a été de saisir l'espérance qui nous était proposée. »

De quoi Paul parle-t-il? Des croyants qui peuvent se réfugier en Christ et « saisir l'espérance qui nous était proposée ». Quelle est cette espérance? Se trouve-t-elle dans ce monde ou dans l'autre? Lisons 1 Corinthiens 15.19 : « Si c'est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes. »

Que veut dire Paul par ce verset et quel en est le contexte? C'est la résurrection que nous appelons la bienheureuse espérance et qui aura lieu lors de la seconde venue de Christ. Il y avait certains chrétiens à Corinthe qui disaient qu'il n'y avait pas de résurrection. Au verset 12, Paul pose cette question : « Or, si l'on prêche que Christ est ressuscité des morts, pourquoi quelques-uns parmi vous disent-ils qu'il n'y a point de résurrection des morts? »

Et il ajoute : « S'il n'y a point de résurrection et si c'est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes ». Par conséquent, notre espérance n'est pas dans cette vie. Nous vivons encore en territoire ennemi. Quand cette espérance intervient-elle et en quoi consiste-t-elle? C'est la résurrection qui aura lieu lors de la seconde venue de Christ. Verset 23 : « Mais chacun en son rang, Christ comme prémices [Christ était déjà ressuscité et monté au ciel], puis ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement. »

Revenons à Hébreux 6.20, où Paul n'utilise pas le terme « prémices », mais le mot « précurseur » qui a la même signification : « Là où Jésus est entré pour nous comme précurseur ». Christ est allé dans le ciel, et nous allons y aller après la seconde venue de Christ. C'est pour cette raison que Paul dit que la bienheureuse espérance du chrétien est le retour de Christ.

Nous pouvons souffrir dans ce monde, attendre et être persécutés, mais nous avons une espérance! Celle-ci comporte deux choses : premièrement, la promesse de Dieu et, deuxièmement, le serment qu'Il a prononcé. Qu'est-ce que cela doit nous apporter? Le verset 19 déclare : « Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l'âme, sûre et solide. »

Paul écrivait à des gens vivant aux alentours de la Méditerranée. On peut également y inclure la mer de Galilée. Quand une tempête survient en mer, que fait-on? On jette l'ancre et celle-ci empêche le bateau d'aller à la dérive et d'être détruit en se brisant sur les rochers. Le diable veut nous emporter loin de Christ. Quelle est l'ancre qui nous garde attachés à Lui? Est-ce que ce sont nos performances? Non, ce sont la promesse de Dieu et le serment qu'Il a prononcé afin de certifier qu'Il allait tenir Sa promesse. C'est pour cela que Paul dit : « Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l'âme, sûre et solide ». Cette ancre va résister lorsque les tempêtes vont s'abattre.

Cette ancre, c'est notre foi en la promesse et au serment de Dieu. Lisons la suite : « Elle pénètre au-delà du voile ». Ce texte a causé des problèmes. Est-ce le premier ou le second voile? Est-ce le lieu saint ou le lieu très saint? Paul ne parle pas des lieux du sanctuaire, ni du sacrifice quotidien ou annuel. Il nous dit que, par l'intermédiaire de Christ, nous pouvons entrer dans le sanctuaire en présence même de Dieu. Nous ne devons pas interpréter ce texte en dehors de son contexte et nous en servir pour discuter de nos problèmes théologiques.

Voici un autre texte dans Actes 16.24 qui utilise en grec le même mot que dans l'Épître aux Hébreux pour « au-delà du voile ». Cela concerne l'emprisonnement de Paul et Silas. Ce verset dit : « Le geôlier, ayant reçu cet ordre, les jeta dans la prison intérieure ».

Il y avait une pièce extérieure et une pièce intérieure. La pièce extérieure avait une porte qui donnait sur le dehors, mais la pièce intérieure n'en avait pas. Les prisonniers étaient enfermés; ils ne pouvaient pas s'échapper. La « prison intérieure » signifiait donc tout simplement que ceux qui s'y trouvaient ne pouvaient pas s'enfuir. Paul fait ici référence à la présence même de Dieu, comme s'agissant du lieu très saint. Il ne parle pas du sacrifice quotidien ou annuel. Voici une citation d'Ellen G. White, extraite du livre Jésus-Christ, p. 761 :

« Le grand sacrifice est consommé. La voie qui donne accès au lieu très saint est ouverte. Une route nouvelle et vivante est préparée pour tous. Le propitiatoire sur lequel la gloire de Dieu reposait dans le lieu très saint est ouvert à tous ceux qui acceptent Christ comme propitiation pour le péché. »

Ce que Soeur White nous dit, c'est que « ceux qui ont accepté Christ ont un accès direct auprès du Père ». Ceci n'a rien à voir avec le Jour des Expiations. Nous utilisons simplement la terminologie du sanctuaire. Où Dieu demeurait-Il dans le sanctuaire? Dans le lieu très saint. Le sacrificateur n'avait accès au lieu très saint qu'une fois par an et, même à ce moment-là, il devait offrir un sacrifice pour lui-même et sa famille. Nous, en tant que chrétiens, nous avons accès auprès de Dieu chaque jour. Nous pouvons nous présenter à Lui, tels que nous sommes, avec assurance. Sommes-nous meilleurs que le sacrificateur? Non, c'est parce que nous avons un avocat, un sacrificateur, qui y est entré pour nous. « Christ est venu pour démolir chaque mur de séparation et ouvrir tous les appartements du temple, afin que chaque âme puisse avoir un libre accès auprès de Dieu ». (Paraboles de Jésus, page 339).

Puis au volume 5 des Commentaires Bibliques, page 1109 (en anglais), Soeur White fait également cette déclaration : « Une voie nouvelle et vivante devant laquelle n'est suspendu aucun voile est offerte à tous ». Ceci ne veut pas dire que le Jour des Expiations a commencé en l'an 31. Ce que Paul dit dans ces versets, c'est que nous avons à présent accès auprès de Dieu parce qu'Il a envoyé Son Fils et qu'Il a tenu Sa promesse. Lisons Hébreux 10.19-22.

« Ainsi donc, frères, nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire [au-delà du voile 'intérieur', en présence même de Dieu] par la route nouvelle et vivante qu'il a inaugurée [consacrée] pour nous au travers du voile, c'est-à-dire de sa chair. »

N'oubliez pas que dans la chair, Christ a condamné le péché, nos péchés. Et en condamnant nos péchés dans Sa chair, Il a supprimé la barrière entre un Dieu saint et une race humaine pécheresse. Ainsi nous avons accès auprès de Dieu par le sang de Christ car, par Son sang, Il est mort pour tous nos péchés, passés, présents et futurs. Aussi nous pouvons nous présenter tels que nous sommes devant le trône de grâce. Versets 21 et 22 : « Et nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu; approchons-nous donc [de Dieu] avec un coeur sincère, dans la plénitude de la foi, les coeurs purifiés d'une mauvaise conscience, et le corps lavé d'une eau pure. »

Péchez-vous encore? Oui. Mais en Christ, vous avez été lavés et rendus parfaits. Vous pouvez donc vous présenter à Lui avec assurance. Le verset 23 dit la même chose qu'Hébreux 6 : « Retenons fermement la profession de notre espérance ['accrochons-nous' à la promesse de Dieu par la foi], car celui qui a fait la promesse est fidèle ». Dieu tiendra Sa promesse et Il reviendra. Il peut sembler qu'Il ne revient pas selon notre point de vue humain. Mais la vraie question est celle que Jésus Se posait dans Luc 18.8 : « Quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre? » C'est le problème. La préoccupation de Paul est que nous tenions ferme. Lisons au verset 35 d'Hébreux 10 : « N'abandonnez donc pas votre confiance [dans la promesse et le serment de Dieu], à laquelle est attachée une grande rémunération. »

Revenons à Hébreux 6. La promesse que Dieu nous a faite par un serment est l'ancre de nos âmes. Nous ne devons pas l'ignorer! Nous devons nous y « accrocher » et nous souvenir que Christ ne dort pas dans les cieux. Il est monté au ciel pour nous, en tant que notre représentant et notre sacrificateur, selon l'ordre de Melchisédek.

Christ est un sacrificateur pour toujours. Il n'est pas monté aux cieux pour dormir et Sa vie n'est pas terminée. Il sera notre sacrificateur jusqu'à ce qu'Il ait accompli toutes Ses promesses. Et Ses promesses à notre égard se présentent sous deux aspects :
  1. Il reviendra et nous emmènera avec Lui dans les cieux.

  2. Il restaurera cette terre dans sa perfection originelle et nous en donnera la domination.

Notre part est de tenir ferme dans la foi à Ses promesses. Nous ne devons pas chanceler. Paul nous encourage à rester attachés à notre foi. Ne l'abandonnez jamais. « Accrochez-vous » à Christ, Il est votre seule espérance. Comme je l'ai mentionné précédemment, le seul espoir que nous ayons dans ce monde n'est pas notre compte en banque, ni nos cartes de crédit. Ce ne sont pas non plus toutes les promesses que le gouvernement peut faire quant à notre sécurité sociale. J'ai demandé à l'un des employés du gouvernement : « Pensez-vous que la sécurité sociale va s'effondrer? » Il m'a répondu : « Non, parce que si elle tombe, il en sera de même pour le gouvernement ». Il pensait que le gouvernement ne tomberait jamais, par conséquent, la sécurité sociale non plus. J'ai davantage confiance en la Bible et aux promesses de Dieu, car je sais que Dieu ne tombera jamais. Son « gouvernement » est certain. Tenez bon!

Jeunes gens, n'abandonnez pas votre foi en Christ. Il peut vous sembler qu'Il ait pris du retard, comme pour Abraham, mais demeurez attachés à Christ jusqu'à votre mort ou jusqu'à ce qu'Il vienne.