Je vous exhorte vivement à ne pas confondre les combats de la vie
chrétienne avec la formation de chrétiens matures. Réexaminons trois
éléments concernant le nouveau-né en Christ. Dans
Hébreux 5.11,
Paul dit que les chrétiens immatures ou les enfants en Christ sont
incapables de comprendre les choses profondes de Dieu. C'est pourquoi
nous avons besoin de consacrer du temps à Dieu et de grandir
spirituellement. Les bébés se nourrissent de lait. Le contraste au
niveau de la nourriture est le même sur le plan spirituel. Au
verset 12,
il précise que la croissance spirituelle n'est pas spontanée. Vous ne
pouvez pas dire : « Je suis un chrétien, ce n'est qu'une question de
temps, je vais grandir ». Cela ne se passe pas ainsi, il doit y avoir
une éducation, nous devons être nourris, et du temps doit être
consacré à l'oeuvre spirituelle de la croissance.
Paul réprimande les chrétiens juifs : « Vous auriez dû être des
maîtres, avoir grandi et pouvoir enseigner mais, au lieu de cela,
c'est vous qui avez encore besoin d'être enseignés ». Dans l'autre
partie du
verset 12,
Paul déclare : « Vous en êtes venus à avoir besoin de lait et non
d'une nourriture solide. »
Le troisième élément que montre l'apôtre, c'est qu'il peut être très
risqué et coûteux de rester un bébé en Christ. Ceci ne veut pas dire
qu'un bébé en Christ soit perdu, mais c'est un terrain dangereux. Le
livre de l'Exode illustre cet aspect. Le monde est le territoire du
diable, représenté par l'Égypte. Un chrétien est celui qui a délaissé
le territoire de l'ennemi pour se diriger vers Canaan. Dès qu'il s'y
trouve, le diable ne peut pas le frapper de la destruction éternelle,
parce qu'il est en Christ. Ce qu'il peut faire, c'est l'appeler de
l'autre côté de la Mer Rouge et lui dire : « Pourquoi ne reviens-tu
pas? On a beaucoup de plaisir ici ». Si vous demeurez sur les rivages
de la Mer Rouge, vous continuerez de l'entendre et, tôt ou tard, vous
vous lasserez de cette vie avec la manne au petit déjeuner, au
déjeuner, au dîner, et ceci les sept jours de la semaine, et vous
retournerez sur l'autre rive de la mer Rouge. C'est de ce danger dont
Paul parle. Plus vous vous rapprocherez de la Mer Rouge en tant que
chrétien, moins Canaan sera attrayante.
À cette époque, bien que se dirigeant physiquement vers Canaan, le
coeur des Juifs était toujours en Égypte. Bien sûr, ils n'étaient pas
en mesure d'entendre concrètement la voix du diable, mais pouvaient
ressentir et « entendre » l'appel de la chair, ce qui fait qu'ils
languissaient de retourner en Égypte. C'est le danger. Tant que vous
restez de l'autre côté de la Mer Rouge, votre salut est opérationnel,
mais dès que vous retournez sur le territoire de l'ennemi, vous êtes
sur un terrain dangereux, vous vous trouvez sans Christ. C'est ce
danger que Paul explique.
Lisons
Hébreux 6.7-12.
Il a dit que si nous retournons délibérément et volontairement en
arrière, nous crucifions Christ de nouveau. Nous L'avons déjà crucifié
à cause de notre ignorance, mais à présent nous le faisons
volontairement. À la fin des temps, il n'y aura que deux positions
possibles par rapport à Christ : soit Le crucifier ou être crucifiés
avec Lui. Il n'y aura que ces deux situations face auxquelles la race
humaine devra faire un choix. Après avoir expliqué les raisons pour
lesquelles « Il est impossible... », Paul montre que le diable veut
nous faire retourner en Égypte. Cette déclaration très difficile
souligne qu'après être tombés, il est impossible pour ceux qui ont été
éclairés, qui ont connu la vérité, de retourner en Canaan.
Verset 7 :
« Lorsqu'une terre abreuvée par la pluie qui tombe souvent sur elle
produit une herbe utile à ceux pour qui elle est cultivée, elle
participe à la bénédiction de Dieu ». Paul se sert de la pluie de la
première et de l'arrière saison comme illustration. Lorsque le
printemps approche, ainsi que la pluie, la plupart des gens préparent
leur jardin. Or, toute « la pluie » qui peut provenir de Dieu n'est
pas suffisante. Si vous n'entretenez pas votre jardin, vous aurez de
mauvaises herbes.
Verset 8,
voici ce qui arrive si on néglige l'oeuvre chrétienne : « Mais, si
elle produit des épines et des chardons, elle est réprouvée et près
d'être maudite, et on finit par y mettre le feu ». Que fait-on des
mauvaises herbes? On ne peut les manger, on les brûle. Si vous
nourrissez votre expérience chrétienne, si vous permettez à votre
personne de grandir en Christ, alors le résultat final sera le même
que celui d'un jardin bien entretenu. Au moment de la moisson, vous
récolterez beaucoup de produits et vous vous en réjouirez. Mais si
vous négligez votre jardin, vous n'aurez que de mauvaises herbes que
vous devrez finir par brûler. Paul dit que la personne qui s'occupe de
nourrir son expérience chrétienne sera finalement bénie, et ceux qui
ne le font pas finiront par être laissés de côté.
Verset 9 à 12 :
« Quoique nous parlions ainsi, bien-aimés, nous attendons, pour ce qui
vous concerne, des choses meilleures et favorables au salut. Car Dieu
n'est pas injuste pour oublier votre travail et l'amour que vous avez
montré pour son nom, ayant rendu et rendant encore des services aux
saints. Nous désirons que chacun de vous montre le même zèle pour
conserver jusqu'à la fin une pleine espérance, en sorte que vous ne
vous relâchiez point, et que vous imitiez ceux qui, par la foi et la
persévérance héritent des promesses. »
De quoi parle Paul dans ces versets? C'est un passage qui a causé
d'importantes difficultés dans l'Église chrétienne. Une grande partie
de l'Église chrétienne est constituée de Calvinistes. Ils croient
qu'une personne est sauvée ou perdue sur la base de l'élection divine.
Selon eux, Dieu a désigné certaines personnes pour être sauvées et,
puisqu'Il est souverain, puisqu'Il est le patron, s'Il a choisi de
vous sauver, vous le serez. Vous ne pourrez jamais être perdus. C'est
d'après cette conception que la doctrine « une fois sauvé toujours
sauvé » a été établie.
Que faire alors de ce passage de Paul qui précise qu'il est possible
pour un chrétien de perdre son salut? Ils prétendent que ce n'est pas
vrai, que ces personnes n'étaient pas vraiment converties au départ.
Pour eux, si elles avaient été converties, c'est que Dieu les avait
prédestinées à être sauvées et de ce fait, elles ne pouvaient pas être
perdues.
À travers toute l'Épître aux Hébreux, Paul nous met en garde.
N'oubliez pas que ce livre nous adresse tantôt des encouragements à
aller de l'avant, tantôt des avertissements si nous abandonnons notre
foi. Bien que la justice qui vous sauve ne pourra jamais être
détruite, n'oubliez pas que votre foi n'est pas invincible. Si vous
venez d'avoir une bonne expérience, vous ne pouvez dépendre de cela
pour l'avenir. La vie chrétienne est un combat constant. Dès que vous
vous relâchez, vous êtes sur un terrain dangereux.
Autrement dit, il y a deux grandes puissances dans ce monde : celle
qui provient de Dieu qui est le Créateur et le Sauveur de la race
humaine, et celle du diable qui est le prince de ce monde. Et ces deux
puissances veulent s'emparer de vous. Le diable, parce qu'il veut
votre compagnie dans l'étang de feu et Dieu, parce qu'Il veut que vous
vous réjouissiez du salut et de la vie éternelle avec Lui. Mais Dieu
ne vous force pas à accepter le salut; par conséquent, il est possible
pour vous de le perdre. C'est l'avertissement que Paul donne dans ces
versets.
Lisons
Hébreux 10.38-39 :
« Et mon juste vivra par la foi; mais s'il se retire [s'il s'éloigne
de la foi], mon âme [le mot 'âme' peut également être employé comme
pronom, alors Dieu lui dit tout simplement] 'Je' ne prend(s) pas
plaisir en lui ». En d'autres termes : « Je ne peux pas sauver une
personne qui a dit 'adieu' à sa foi ».
Verset 39 :
« Nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre,
mais de ceux qui ont la foi pour sauver leur âme ». Notre foi doit
résister jusqu'à la fin.
Lorsque je suis devenu adventiste, deux hommes m'ont énormément
influencé dans l'Église. L'un d'entre eux, qui m'avait remis le livre
Youth's Instructor, m'avait dit : « Quand tu iras en Angleterre, à
Newbold, n'aimerais-tu pas te joindre au ministère? » Il était
dirigeant des M.V. (Missionnaires Volontaires) de l'Union
Est-Africaine. Aujourd'hui, il a abandonné Christ. Cet homme, qui
m'avait invité à joindre le pastorat, n'est plus dans l'Église à
l'heure actuelle.
L'autre homme était le trésorier de notre Union, un brillant jeune
homme. Il était sud-africain et la Division lui avait accordé une
bourse d'études à l'université Walla Walla. Il avait une merveilleuse
voix de ténor. Un jour, alors qu'il chantait pour un programme
quelconque à Whitman College je crois, deux hommes l'ont abordé et lui
ont dit : « Vous perdez votre temps et vos talents dans cette
dénomination. Nous voudrions vous offrir l'une des situations les plus
importantes au World Trade Center, à New-York. Ils lui ont offert le
poste de directeur-adjoint du financement du programme mondial. Il a
accepté cette carrière et progressivement, en côtoyant les gens du
monde, il a commencé à boire et à fumer; et il est aujourd'hui hors de
l'Église. Si vous m'aviez dit, lorsque j'ai été baptisé, que ces deux
hommes allaient quitter l'Église, je ne l'aurais jamais cru car ils
étaient très spirituels. En fait, ce dernier homme était pasteur de
l'église de Nairobi.
Je voudrais aussi vous rappeler, mes amis, que les deux hommes dont
Dieu S'est servi d'une manière extraordinaire pour apporter le message
de la justification par la foi en 1888, ont aussi quitté l'Église. Il
en a été de même de Canright, l'un des plus grands évangélistes de
notre dénomination. Par conséquent, le fait que Dieu vous ait employés
à Son oeuvre avec puissance ne signifie pas que vous ne courez aucun
risque.
Quand la Pacific Press a été transférée en Idaho, il y avait là de
merveilleux talents dans tous les domaines. Je me suis rendu chez un
couple qui participait à beaucoup d'activités dans leur église en
Californie. Je leur ai dit : « Nous aimerions vous utiliser dans notre
église ». Je n'oublierai jamais ce que la dame m'a répondu : « Nous
avons tellement travaillé dans notre église en Californie que nous
avons besoin d'une pause ». À partir du moment où vous commencerez à
vous relâcher et à penser : « J'ai tellement travaillé que j'ai besoin
de repos », le diable va se servir de vous lentement et
progressivement afin de vous éloigner de Christ. Il ne faut pas vous
relâcher en aucune manière dans ce monde, jusqu'au retour de Christ.
Il y a un combat à mener pour votre âme et vous êtes en danger si vous
négligez votre expérience chrétienne. Par conséquent, je voudrais vous
supplier, comme le fait Paul, de ne jamais vous relâcher dans votre
expérience chrétienne. Dès que vous manquerez de vigilance, vous ne
resterez pas stationnaire, mais vous commencerez à faire « marche
arrière ».
Quand nous nous sommes installés dans notre nouvelle maison, il y
avait une rivière derrière le jardin qui coulait assez rapidement. Si
je nageais en remontant le courant, je faisais des progrès, mais dès
que je me relâchais, j'étais emporté en aval. Ceci est une
illustration de ce qui se produit dans la vie de chaque être humain.
Votre nature vous attire vers le péché et vers le monde. C'est la
raison pour laquelle, à la fin de sa vie, Paul a dit à Timothée :
« J'ai combattu le bon combat, j'ai gardé la foi. »
Lisons également un conseil de Jésus-Christ, dans
Matthieu 10, verset 16.
Il dit à Ses disciples : « Voici, je vous envoie comme des brebis au
milieu des loups ». Je ne m'y connais pas tellement au sujet des
brebis et des loups, mais je sais ce qui se passe en Afrique avec les
antilopes. Ils dressent constamment l'oreille afin d'entendre les
allées et venues des lions et des guépards. Même quand ils boivent de
l'eau, ces animaux restent vigilants, car ils savent qu'à n'importe
quel moment l'une de ces bêtes sauvages peut bondir sur eux. Christ
nous dit que nous devons faire face au même problème dans ce monde. Le
diable cherche toutes les occasions de nous détruire. Lisons
Matthieu 10.22 :
« Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom; mais celui qui
persévérera jusqu'à la fin sera sauvé. »
Cela exige de l'endurance. Voyons
Actes 20
où Paul s'adresse aux anciens de l'église d'Éphèse. Il leur décrit les
différentes épreuves qu'il a souffertes et au
verset 24,
il dit : « Mais je ne fais pour moi-même aucun cas de ma vie, comme si
elle m'était précieuse, pourvu que j'accomplisse ma course avec joie,
et le ministère que j'ai reçu du Seigneur Jésus, d'annoncer la bonne
nouvelle de la grâce de Dieu ». Nous avons commencé une course, et
comme dit Paul, il nous faut l'achever.
Au fait, dans ses écrits, Paul ne fait référence à la course qu'en ce
qui concerne la vie chrétienne, il n'utilisera jamais ces termes au
sujet du salut. Le salut est un don. Dès que vous acceptez Christ,
c'est comme une course et vous devez courir de toutes vos forces pour
atteindre le but. Et quel est ce but? C'est Canaan. Que se passe-t-il
si vous mourez dans le désert? Je ne parle pas de la mort physique,
puisqu'on peut mourir à tout moment, mais dans
Éphésiens 2.6,
nous apprenons que nous sommes assis « ensemble dans les lieux
célestes, en Jésus-Christ ». Par conséquent, tandis que nous avançons
dans cette direction, notre place est déjà en Christ. Mais nous
pouvons perdre cette place à cause de l'incrédulité, qui est le seul
péché que Dieu ne puisse pas pardonner. Donc, souvenez-vous que ce
passage d'
Hébreux 6
est une mise en garde afin que vous ne considériez pas votre religion
à la légère.
Revenons à
Hébreux 6.11 :
« Nous [les apôtres] désirons que chacun de vous montre le même zèle
pour conserver jusqu'à la fin une pleine espérance ». N'abandonnez pas
votre foi avant d'arriver en Canaan.
Verset 12 :
« En sorte que vous ne vous relâchiez point », s'il vous plaît, ne
dites pas : « Je suis épuisé, j'ai besoin d'une pause ». Néanmoins, il
est possible que vous soyez rendus à bout de forces, et ce n'est pas
ce que Dieu veut. Je ne vous parle pas d'un repos pour quelques
semaines, mais du fait de déclarer, par exemple : « Je ne pense pas
que je vais faire quelque chose pour Dieu cette année ». Alors vous
commencerez à relaxer puis la nouvelle année arrivera et, ayant
l'habitude de vous prélasser, vous direz : « Je crois que je vais
attendre une autre année ». Peu à peu, vous découvrirez que vous priez
moins, étudiez moins et, avant même de vous en apercevoir, que vous
venez moins souvent à l'église. C'est très progressif et vous pouvez
ne pas vous en rendre compte.
Quand nous étions en mission, nous revenions en Amérique tous les
trois ans, et nous constations plusieurs changements dans le style de
vie des Adventistes. Les gens ne s'en apercevaient pas parce que
c'était progressif. Lorsque nous partions en mission, nous achetions
des vêtements pour les trois années consécutives. Et quand nous
revenions, les enfants portaient les vêtements que nous avions achetés
trois ans plus tôt et, lorsque nous arrivions en Amérique, ils
avaient l'air bizarre, tellement les choses avaient changé d'une
manière radicale au cours de cette période. Les gens ne l'admettaient
pas mais, du fait que nous étions au loin, nous pouvions voir à quel
point ce changement était soudain. Vous savez, le diable essaie de
nous attraper. Il fait de son mieux afin de nous arracher des mains de
Christ. Par conséquent, n'oubliez pas que le christianisme est un
combat. Nous avons besoin de grandir, de consacrer du temps à l'étude
et à la croissance.
Il existe différentes manières par lesquelles le diable essaiera de
vous éloigner de Christ, en vous amenant à vous préoccuper des choses
matérielles ou de questions qui ne sont pas utiles à votre croissance
spirituelle. Il tentera également de vous détourner de l'Évangile vers
des sujets ne concernant pas votre croissance dans la vie chrétienne.
Il essaiera aussi de vous éloigner de Christ par la persécution, mais
n'oubliez pas que vous devez tenir bon jusqu'à la fin. C'est pour cela
que dans ce passage Paul insiste tant sur la nécessité de tenir bon.
Ne vous relâchez pas, ne négligez pas votre engagement chrétien, mais
imitez « ceux qui, par la foi et la persévérance, héritent des
promesses. »
Deux autres textes disent la même chose. Dans
Romains 5,
relevons les trois étapes que Paul y fait ressortir.
Verset 1 :
« Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par
notre Seigneur Jésus-Christ ». C'est la première chose que Dieu nous
donne.
Verset 2 :
« À qui nous devons d'avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans
laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans
l'espérance de la gloire de Dieu ». Il y a une croissance que nous
devons entreprendre.
Verset 3 :
« Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que
l'affliction produit la persévérance [la patience] ». Nous avons
besoin de développer cette patience.
Vous connaissez les paroles que Jésus a prononcées dans
Matthieu 24.
Puisque nous avons retardé Son retour, l'amour d'un grand nombre s'est
refroidi. C'est devenu un véritable problème dans notre Église. Nous
prêchons la seconde venue de Christ depuis 1844, donc depuis plus de
150 ans. Nos jeunes disent : « Écoutez, nous sommes fatigués
d'entendre dire que Christ revient bientôt ». Le résultat est que
beaucoup d'entre eux quittent l'Église, parce que l'amour d'un grand
nombre s'est refroidi.
Revenons à
Romains 5.3, 4 :
« L'affliction produit la persévérance, la persévérance la victoire
[le caractère] dans l'épreuve, et le caractère produit l'espérance ».
Remarquez la progression. Nous trouvons la même chose dans
2 Pierre 1.4-7 :
« Celles-ci nous assurent de sa part les plus grandes et les plus
précieuses promesses afin que par elles vous deveniez participants de
la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par
la convoitise. À cause de cela même, faites tous vos efforts pour
joindre à votre foi la vertu, et à la vertu la connaissance, à la
connaissance la maîtrise de soi, à la maîtrise de soi la patience, à
la patience la piété, à la piété l'amitié fraternelle, à l'amitié
fraternelle l'amour ». C'est l'amour de Dieu qui est le but ultime de
l'expérience chrétienne.
Versets 8 et 9 :
« Car si ces choses sont en vous, et y sont avec abondance, elles ne
vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre
Seigneur Jésus-Christ. Mais celui en qui ces choses ne sont point est
aveugle [ici vous avez une mise en garde], il ne voit pas de loin, et
il a mis en oubli la purification de ses anciens péchés. »
Si vous ne grandissez pas, vous ne pourrez pas voir Canaan. C'est trop
loin. Vous aurez toujours tendance à regretter l'Égypte. C'est pour
cela que nous devons croître et aussi aider notre jeunesse à grandir.
Il n'existe pas de chrétiens stagnants. Deux forces nous attirent,
Dieu d'un côté et le diable de l'autre.
Voici comment les choses se passent. Le diable se sert de la chair. La
nature humaine est votre plus grand ennemi et le diable va l'utiliser
afin de vous éloigner de Christ. C'est pourquoi, je voudrais encore
vous lire
Galates 5.24 :
« Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions
et ses désirs ». Pourquoi devons-nous crucifier notre chair? Si nous
ne le faisons pas, le diable s'en servira pour nous faire retourner
dans le monde. Jésus dit la même chose dans
Luc 9.23 :
« Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il
se charge chaque jour de sa croix, et qu'il me suive. »
Être chrétien n'est pas ce qu'il y a de plus réjouissant, selon les
conceptions de ce monde. Nous devons affronter des difficultés, faire
l'expérience de la croissance parce que nous vivons en territoire
ennemi. L'aboutissement final est Canaan. Souvenez-vous de ce
qu'enseigne l'Esprit de prophétie : « Quand nous atteindrons la terre
promise, nous regarderons derrière nous les épreuves traversées et
nous dirons : 'Le ciel était vraiment bon marché'. »
Actuellement, nous pensons que c'est très dur, mais la souffrance ne
durera qu'un temps. Cela ne vaut pas la peine de profiter des plaisirs
du monde ici-bas, et de perdre l'éternité ensuite. Mais, en tant
qu'êtres humains, nous voulons tout immédiatement, et c'est là le
problème. C'est pourquoi nous devons développer la patience et croître
parce que, plus les chrétiens que nous sommes seront faibles, plus ce
sera facile pour le diable de nous éloigner de Christ. Si nous ne
grandissons pas, nous sommes sur un terrain dangereux.
Ainsi ma prière est que vous consacriez du temps à l'étude de la
Parole de Dieu. Plus nous consacrerons de temps à Dieu, plus nous
penserons à Lui et parlerons de Lui, plus nous grandirons et
désirerons vivement nous diriger vers Canaan plutôt que de retourner
en arrière. Le diable essaiera constamment de nous orienter vers cette
mauvaise direction en nous tenant ces propos : « Vous voyez ce à quoi
vous avez renoncé. Vous êtes malheureux. Pensez à tous les plaisirs
que vous avez manqués depuis que vous avez quitté le monde ». Il n'a
qu'un seul désir, c'est que vous le rejoignez dans l'étang de feu. Il
n'a rien à vous offrir. Voici ce que nous avons appris : « Telle voie
semble droite, mais son issue est la ruine. »
Par conséquent, tenez ferme dans la foi. Ne l'abandonnez pas car, au
fur et à mesure que la fin approche, les difficultés vont être plus
rudes, les attraits du monde plus grands. C'est pour cela qu'en
approchant de la fin, les positions vont devenir plus distinctes. Ceux
qui auront été fidèles se reposeront en Dieu et les tièdes seront
criblés. Vous ne pouvez pas toujours rester tièdes, vous devez
grandir! Si vous ne le faites pas, je peux vous prédire que lorsque la
crise surviendra, vous serez incapables d'y faire face.
Je vous parle par expérience. Quand le communisme a été instauré en
Éthiopie, beaucoup parmi nous n'ont pas pu résister. Je vous parle
d'ouvriers dans l'oeuvre, d'hommes et de femmes qui avaient été formés
dans cette dénomination, qui travaillaient pour Dieu, qui étaient des
leaders dans l'Église. Nous avions deux cents ouvriers dans notre
hôpital à Addis Abeba. Onze d'entre eux seulement sont restés fidèles
quand l'hôpital a été pris par le gouvernement. Ils ont dû renoncer à
leur foi. Onze seulement, parmi tous ces ouvriers, furent disposés à
mourir pour leur foi. Onze seulement furent loyaux envers Christ. J'ai
peur de penser à ce qui se passerait si une crise de ce genre se
produisait ici. C'est pour cela que nous devons grandir. Nous devons
consacrer du temps à nourrir notre foi, sinon nous nous retrouverons
en dehors du troupeau, et alors il n'y aura plus d'espoir.