Jésus-Christ S'est reposé le Sabbat quand Il a achevé Sa première
étape du plan du salut. Après la résurrection, Il est monté au ciel et
S'y est installé en tant que notre souverain sacrificateur. Sa mission
de sacrificateur n'est pas pour le monde, mais pour les croyants.
Nous allons commencer notre étude sur l'importante mission de Christ,
en tant que sacrificateur, à partir
d'
Hébreux 4.14 jusqu'au
chapitre 8,
et nous irons même au-delà de Son rôle de souverain sacrificateur sur
lequel Paul attire notre attention. Pourquoi l'apôtre consacre-t-il
autant de temps sur cette mission de Christ? Je voudrais vous rappeler
que Paul écrit à des chrétiens très découragés. Ce sont des Juifs
persécutés et découragés parce que, d'après eux, la venue de Christ a
été retardée. Ce sont ceux qui étaient tentés d'abandonner leur foi et
de retourner au Judaïsme, c'est pourquoi l'apôtre leur consacre autant
de temps, car ils ont besoin de savoir qu'ils ont un Médiateur dans
les cieux qui est de leur côté.
Il y a trois raisons pour lesquelles il est important pour nous
d'avoir un sacrificateur.
1) Un sacrificateur est un médiateur ou un « intermédiaire » entre
un Dieu saint et un homme pécheur. Et nous avons besoin de cet
intermédiaire. Actuellement les chrétiens, bien qu'ils soient
justifiés en Christ, sont encore pécheurs. C'est pour cette raison
qu'ils ont besoin d'un médiateur. Voici certains textes qui soulignent
cette situation. Remarquons que Paul compare Christ en tant que
sacrificateur au prêtre du Lévitique, et déclare que Christ leur est
supérieur. Au
verset 6 du chapitre 8,
il précise : « Mais maintenant il a obtenu un ministère d'autant
supérieur qu'il est le médiateur d'une alliance plus excellente, qui a
été établie sur de meilleures promesses ». Le sacrificateur terrestre
ne pouvait pas vraiment être un médiateur parce qu'il devait utiliser
le sang des taureaux, des boucs et des agneaux, qui ne pouvait pas
enlever le péché. Nous avons un meilleur médiateur et de meilleures
promesses en Jésus-Christ.
Au
chapitre 8 des Romains,
vous remarquerez que lorsque Jésus est monté au ciel après avoir
terminé une oeuvre parfaite sur cette terre, Il n'y est pas allé pour
Se reposer, mais pour remplir Sa tâche car Son oeuvre n'était pas
achevée. Il n'en avait terminé que la première étape, bonne,
merveilleuse et parfaite. Cependant nous avons encore besoin d'un
sacrificateur qui nous apporte la restauration. Dans
Romains 8.34,
nous lisons : « Qui les condamnera? Christ est mort; bien plus, il est
ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous! »
Nous avons besoin d'un intercesseur. Et
1 Jean 2.1
nous en parle encore : « Mes petits enfants, [je vous donne cette
bonne nouvelle, non pour que vous fermiez les yeux sur le péché, mais
si vous tombez, si vous péchez...] nous avons un avocat auprès du
Père, Jésus-Christ le juste ». Donc, premièrement, nous avons besoin
d'un sacrificateur, d'un Médiateur parce que nous sommes encore
pécheurs.
2) Nous avons également besoin d'un sacrificateur parce que vivons
toujours sur le territoire de Satan, et l'ennemi n'accorde aucune paix
aux croyants. S'il vous donne la paix, attention, vous êtes dans le
trouble. C'est parce que nous sommes tièdes qu'il est entièrement
satisfait de notre style de vie. Mais les chrétiens vivent sur un
territoire ennemi. Ils affrontent constamment le feu de Satan. Ce peut
être une persécution physique, mentale ou sociale. Nous avons besoin
d'un Médiateur qui nous donnera de l'assurance dans les combats de
notre vie. Voici un texte dans
Hébreux 10.19-22
s'adressant à des croyants découragés : « Ainsi donc, frères, nous
avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le
sanctuaire. »
L'une des méthodes les plus puissantes dont Satan dispose, c'est de
faire porter aux chrétiens le poids de leur culpabilité. Il vous
convaincra que vous n'êtes pas suffisamment bons pour être sauvés. Peu
importe que vous soyez jeune ou âgé, il se réjouit toujours de vous
faire porter le poids de votre culpabilité. Et nous succombons trop
souvent à ses suggestions, bien qu'il ait raison. Nous ne sommes pas
suffisamment bons pour être sauvés, mais nous le sommes parce que Dieu
est amour, et nous sommes sauvés par grâce. Nous pouvons ainsi nous
approcher avec assurance dans le lieu très saint en présence même de
Dieu, par l'intermédiaire du sang de Christ. « Par la route nouvelle
et vivante qu'il a inaugurée pour nous au travers du voile,
c'est-à-dire de sa chair, et nous avons un souverain sacrificateur
établi sur la maison de Dieu; approchons-nous donc avec un coeur
sincère, dans la plénitude de la foi, les coeurs purifiés d'une
mauvaise conscience, et le corps lavé d'une eau pure. »
Qu'est ce que cela signifie d'avoir nos corps lavés d'une eau pure et
notre conscience purifiée? En Christ, nous bénéficions de deux
merveilleuses positions vis-à-vis de Dieu :
- En Christ, notre caractère est parfait.
- En Christ, notre nature est parfaite.
Il a racheté à la fois notre caractère et notre nature par Ses oeuvres
et Sa mort. Et Il a amené au ciel une parfaite rédemption pour nous.
Par conséquent, que ce soient notre nature ou nos performances qui
nous condamnent, nous devons nous souvenir que nous avons un Sauveur
et que nous pouvons avec assurance nous présenter à Lui. Nous avons
donc besoin d'un Sacrificateur.
3) La vie dans ce monde est toujours un combat et cette lutte peut
prendre toutes sortes de formes. Nous pouvons faire face à des
problèmes économiques, spirituels, physiques ou sociaux. Quels que
soient ces problèmes, nous avons besoin d'un sacrificateur qui
comprenne ces difficultés, compatisse à notre sort et puisse nous
aider. Mais nous, en tant qu'êtres humains, avons tendance à aller
vers nos semblables pour trouver de la compréhension auprès d'eux.
Nous nous adressons à notre pasteur, ou à quelqu'un d'autre, espérant
obtenir de la sympathie et de l'aide de sa part. Pourtant, je peux
vous dire que ces supports humains ne sont pas fiables. Vous ne savez
jamais quand ils peuvent vous laisser tomber. Christ, Lui, ne vous
laissera jamais tomber; Il comprend vos problèmes, Il peut y compatir
et vous aider au-delà de tout ce que vous pouvez espérer.
Lorsque les gens s'adressent à moi pour obtenir des conseils, j'essaie
de les orienter vers le merveilleux Conseiller. Il ne vous fait pas
payer cinquante dollars pour une consultation d'une heure, c'est
gratuit et vous ne pouvez pas trouver de meilleur conseiller que
Jésus-Christ. Dans
Hébreux 2.17, 18,
nous lisons : « En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes
choses à ses frères, [le mot 'dû' signifie, 'c'était nécessaire qu'il
soit rendu semblable à nous en toutes choses'. Pourquoi?] afin qu'il
soit un souverain sacrificateur [premièrement] miséricordieux et
[deuxièmement] fidèle dans le service de Dieu, pour faire l'expiation
des péchés du peuple; car, du fait qu'il a souffert lui-même et qu'il
a été tenté, il peut secourir [ou aider] ceux qui sont tentés. »
Il comprend nos luttes. Il les a vécues Lui-même et en est sorti
victorieux. Par conséquent, Il est capable de nous aider et de
S'occuper de nous. Lisons maintenant
Hébreux 4.15, 16 :
« Car nous n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse
compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté comme nous en
toutes choses, sans commettre de péché. Approchons-nous donc avec
assurance du trône de la grâce, afin d'obtenir miséricorde et de
trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins ». Dans ce
chapitre, aux
versets 14, 15 et 16,
Paul nous fait découvrir Christ en tant que notre souverain
sacrificateur. Nous allons consacrer le reste de cette étude
uniquement à ces trois versets parce qu'ils sont très importants.
Notez la manière dont l'auteur présente Christ dans cette mission. Il
dit au
verset 14 :
« Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a
traversé les cieux [c'est-à-dire est passé en présence même de Dieu],
Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous
professons. »
En d'autres termes, Paul dit : « S'il vous plaît, ne soyez pas
découragés. Dieu ne vous a pas abandonnés. Christ n'est pas là-haut en
train de 'relaxer'. Il intercède pour nous dans les cieux. Nous avons
un souverain sacrificateur qui est entré en présence même de Dieu en
notre faveur ». Et c'est pour cela que Paul dit : « Ne vous découragez
pas. »
L'Épître aux Hébreux est remplie de mises en garde et d'encouragements :
« S'il vous plaît, n'abandonnez pas votre foi car nous avons un
souverain sacrificateur ». Le
verset 15
donne plus de détails : « Car nous n'avons pas un souverain
sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au contraire,
il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. »
Ce passage a causé beaucoup de problèmes dans l'Église chrétienne. Il
y a deux aspects à examiner dans ce verset :
- Le mot « faiblesses ».
- Le fait qu'Il ait été tenté en toutes choses comme nous le sommes
Ces deux arguments ont été la source de nombreuses discussions. Que
signifie le mot « faiblesses »? Lisons la déclaration que Paul fait à
la fin du
verset 15 :
« Sans commettre de péché ». Un théologien allemand, du nom de Weiss,
analyse ce passage de cette manière : « Les mots 'sans commettre de
péché', d'
Hébreux 4.15,
veulent dire qu'en notre Seigneur, la tentation n'a jamais abouti au
péché ». Jésus n'a jamais commis l'acte. Il a été tenté comme nous,
mais n'a jamais cédé. The Good News Bible, (Today's English Version,
TEV), le développe très clairement, Jésus n'a pas commis de péché :
« Notre souverain sacrificateur n'est pas quelqu'un qui ne puisse
avoir de la compassion pour nos faiblesses. Au contraire, nous avons
un souverain sacrificateur qui a été tenté comme nous dans tous les
domaines, mais qui n'a pas commis le péché » (TEV).
La raison pour laquelle j'insiste sur ce sujet, c'est que certaines
personnes, même dans notre Église, disent que « sans péché » (KJV)
signifie qu'Il n'avait pas d'attirances vers le péché dans Sa nature.
Il était comme Adam avant la chute, par conséquent vous voyez la
controverse! Mais, nous avons ici un spécialiste du grec qui déclare :
« 'Sans péché' signifie que, bien que Christ ait été tenté, Il n'a
jamais péché. 'La tentation n'a jamais abouti au péché' ». Autrement
dit, Christ n'y a jamais cédé, même par une seule pensée. Voyons
maintenant le mot « faiblesses ». Laissez-moi citer Weiss : « Le mot
'faiblesses' est 'asthenia' [c'est le mot grec] qui signifie une
faiblesse morale rendant l'homme capable de pécher. En d'autres
termes, il s'agit de la nature entièrement dépravée, (interprétant
cette expression d'
Hébreux 5.2 :
'... la faiblesse est aussi son partage' ou dans la version KJV, 'Il
est lui-même environné d'infirmités'). Le souverain sacrificateur
avait les faiblesses, les tendances au péché qui L'environnaient. Il
était complètement encerclé par le péché puisqu'Il avait pris une
nature pécheresse qui, s'Il ne la maîtrisait pas, dominerait Son être
tout entier. » Autrement dit, Weiss nous précise que Christ a été
tenté comme nous, par l'intermédiaire de la chair, mais qu'Il n'a
jamais cédé.
Ceci nous amène au point suivant : « Tenté comme nous ». Paul veut-il
dire que Christ a été tenté par chaque tentation qui se présente à
nous? La réponse est « Non ». Christ n'a jamais été tenté d'être
constamment devant la télévision, cela n'existait pas à Son époque. Il
n'a pas été tenté non plus par tout ce qui peut séduire les gens
riches car il provenait d'une famille pauvre. Et nous pourrions citer
beaucoup d'autres exemples semblables.
Alors que veut dire Paul quand il affirme que Christ a été tenté comme
nous en toutes choses? Remarquez que le texte ne dit pas qu'Il a été
tenté par les mêmes tentations que nous, mais en tous points comme
nous. Notez les mots « comme nous le sommes ». Comment sommes-nous
tentés? Laissons la Bible répondre à cette question. Lisons
Jacques 1.13, 14
où il décrit comment nous sommes tentés : « Que personne, lorsqu'il
est tenté, ne dise : C'est Dieu qui me tente [ne reprochez pas à Dieu
vos tentations]. Car Dieu ne peut être tenté par le mal, et il ne
tente lui-même personne [ainsi Dieu ne vous tente jamais]. Mais chacun
est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise ».
Qu'est-ce que la convoitise? Y a-t-il une différence entre la
convoitise et le désir? Est-ce mal d'avoir des désirs? Non. En
avons-nous en tant qu'êtres humains? Oui, Dieu nous les a donnés. Il
nous a donné l'envie de manger, des désirs sexuels, et toutes sortes
de choses. Quand ces désirs deviennent-ils mauvais? Lorsqu'ils sont
dominés par la chair plutôt que par la volonté de Dieu. Quand un désir
se trouve dominé par le « moi » plutôt que par l'Esprit de Dieu, il
devient de la convoitise. Celle-ci est donc un désir perverti. Mais
Dieu nous donne des avertissements par les Écritures, les ouvrages de
l'Esprit de prophétie, et Il nous guide également par l'influence du
Saint-Esprit.
À présent, notre question est celle-ci : « Qu'est-ce que la tentation? »
Dans notre être humain, nous avons des tendances que nous qualifions
de pécheresses parce que nous avons une nature déchue. Ce que Jacques
nous dit, c'est que chaque homme est tenté quand il est attiré et
amorcé par sa propre convoitise. Quand cette tentation devient-elle
péché?
Verset 15 :
« Puis la convoitise, lorsqu'elle a conçu... » Quand la convoitise
conçoit-elle? Quand vous commettez l'acte ou quand la volonté
l'approuve? Quand une tentation devient-elle une convoitise? Le désir
pour le péché provient de nos membres. La chair ne peut jamais
accomplir l'acte sans le consentement de la pensée. Voici un exemple :
Je me promène dans la rue, je regarde la vitrine du boulanger, je vois
des brioches toutes chaudes et le diable me tente par ma convoitise.
Je n'ai pas d'argent dans ma poche, mais j'entre dans la boulangerie
avec mon frère, puis je parle d'un incident qui a eu lieu quand
j'étais enfant. Je dis à mon frère d'occuper le commis. J'ai convoité
cette nourriture et j'ai demandé à mon frère de captiver son
attention. Cela se passait en Afrique, il y avait un marché dans la
rue et j'avais prévu de voler la pâtisserie. Dans mon esprit, j'avais
déjà prévu de la voler.
Nous devons donc nous souvenir qu'en tant qu'être humains, nous
définissons le péché comme un acte, mais que Dieu ne le voit pas de
cette manière. À partir du moment où vous dites « Oui » au désir,
celui-ci devient péché. C'est ce que Jacques explique. Il fait une
différence entre la conception et l'acte. Voyez la suite du
verset 15 :
« Puis la convoitise, lorsqu'elle a conçu, enfante le péché; et le
péché, étant consommé, produit la mort ». Par conséquent, notez qu'à
partir du moment où vous dites « Oui », cela devient péché. Voici une
autre histoire : Je voyage sur une autoroute entre deux grandes villes
par un jour de forte chaleur. Puis j'ai soif et je vais dans un arrêt
d'autoroute, je fais le plein de carburant, et je désire une boisson.
Alors je me rends au réfrigérateur, mais il n'y a plus du tout de
sodas. Je m'adresse donc au commis qui me dit : « Je suis désolé, nous
n'en avons plus du tout, il ne me reste que de la bière ». Le diable
me dit alors : « Pourquoi ne prends-tu pas une canette? Personne ne te
connaît ici ». Je regarde autour de moi, puis me dis à moi-même :
« C'est certain, personne ne me connaît ici ». Et c'est ainsi que je
dis au gérant : « D'accord, je vais en prendre une ». Puis en
regardant de nouveau autour de moi, je vois un car de membres d'église
en voyage s'arrêter à cet endroit, et je dis soudain au vendeur :
« S'il vous plaît, je suis pressé, je ne la prends pas ». À ce
moment-là, je n'ai pas consommé la canette de bière. Ai-je péché par
cette attitude? Oui, aux yeux de Dieu. Par contre, aux yeux du
commerçant, je n'avais pas volé, je n'avais pas péché. Et à mes
propres yeux, je considérais peut-être également que je n'avais pas
péché. Par conséquent, souvenez-vous que la tentation provient de
l'intérieur, et qu'elle est ensuite retenue par une décision de la
volonté, puis vient évidemment l'acte qui entraîne la mort.
Paul explique le problème.
Romains 7
ne discute pas s'il s'agit de croyants ou d'incroyants, ce n'est pas
la question développée dans ce chapitre.
Romains 7
expose cette situation : « Une nature pécheresse par rapport à une loi
sainte », et les deux sont incompatibles. C'est ce sujet que ce
passage de l'Épître aux Romains développe, particulièrement à partir du
verset 14
où l'apôtre déclare : « Nous savons, en effet, que la loi est
spirituelle; mais moi, je suis charnel, vendu au péché. [Et Paul
continue de décrire notre situation.] Car je ne sais pas ce que je
fais, je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais. Or,
si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est
bonne. Et maintenant ce n'est plus moi qui le fais, mais c'est le
péché qui habite en moi ». Puis au
verset 18,
il ajoute : « Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi,
c'est-à-dire dans ma chair [dans ma nature humaine] : j'ai la volonté,
mais non le pouvoir de faire le bien »
Autrement dit, en tant qu'êtres humains, par quoi notre nature
est-elle attirée? Par le péché. Et au
verset 23,
Paul l'appelle : « La loi du péché ». Mais n'oublions pas que le mot
« loi » signifie ici un principe, exactement comme la loi de la
gravité. Si une personne voulait sauter du balcon, irait-elle vers le
haut ou vers le bas? Elle monterait pendant quelques secondes, puis
elle descendrait à cause de la gravité. Et cette loi de la gravité
serait aussi valable à minuit qu'à deux heures du matin.
Le mot « loi » signifie une force constante, incessante. Mais la
puissance de notre volonté n'est pas une loi, pourquoi? Parce que
celle-ci n'est pas constante, elle varie, elle prend différentes
directions. Et même s'il est possible par la puissance de votre
volonté de défier la tentation, la force du péché, que se passe-t-il
quand votre volonté s'affaiblit? La force du péché reprend le dessus
et vous faites même ce que vous ne voulez pas faire. Et c'est ce que
Paul dit : « Mais je vois dans mes membres une autre loi qui lutte
contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du
péché qui est dans mes membres. Misérable que je suis! »
Christ avait-Il la force de lutter contre ce problème? « Le Fils de
l'homme n'est pas venu pour accomplir Sa propre volonté, mais celle de
Son Père. »
Que dit-Il à ce sujet? Y avait-il une contradiction entre Sa propre
volonté et la volonté de Dieu, étant Lui-même Dieu? Non, mais en tant
qu'homme, Il luttait contre celle de Dieu. Pouvez-vous vaincre la
puissance du péché? Non. Dieu le peut et Il l'a réalisé en Christ. Le
Sauveur comprend vos luttes, Il peut y compatir et aussi vous aider.
Romains 13.14 :
« Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et n'ayez pas soin de la
chair pour en satisfaire les convoitises. »
Mais nous n'avons toujours pas répondu à la question. Que voulait dire
Paul par ces paroles « en toutes choses » (
Hébreux 4.15
)? Cela ne signifie pas « dans chaque tentation ». La tentation vise
toujours le péché et le péché est la transgression de la loi.
Souvenez-vous que nous avons divisé la loi en deux parties et que les
quatre premiers commandements ont trait à Dieu. Je vous ai expliqué
que nous observons ces quatre premiers commandements en exerçant la
foi. Cette foi est dirigée vers Dieu, la foi oriente nos regards vers
Lui.
L'opposé de la foi, ce ne sont pas les oeuvres, mais l'incrédulité.
Celle-ci est un choix volontaire et délibéré de notre part de tourner
le dos à Dieu. De cette manière, l'incrédulité est un péché contre
Dieu. Lorsque nous commettons le péché d'incrédulité, nous
transgressons les quatre premiers commandements. Le problème en ces
derniers jours, si vous transgressez le Sabbat, ne consistera pas
seulement à désobéir à une règle, ce sera en réalité le péché
d'incrédulité, et c'est là que se situera le problème.
Les six autres commandements, concernant notre relation avec nos
semblables, peuvent être résumés par un seul mot, le péché de
convoitise. Et quelle est la source de chaque péché contre notre
prochain? « Mais je n'ai connu le péché que par la loi. Car je
n'aurais pas connu la convoitise, si la loi n'avait dit : Tu ne
convoiteras point » (
Romains 7.7
). Autrement dit, nous pouvons énoncer la tentation en dix points, et
ensuite réduire ces dix points à deux éléments principaux. Les quatre
premiers sont le péché d'incrédulité et les six autres sont la
convoitise envers notre prochain. Christ a été tenté dans ces deux
domaines. Comment le diable L'a-t-il tenté trois fois de suite
lorsqu'Il était sur la croix? « Sauve-toi toi-même, descends de la
croix! » Cette tentation L'incitait à Se servir de Son indépendance,
et le diable Lui a également dit : « Ne dépends pas de Dieu », en
ajoutant : « Parce qu'Il t'a abandonné, tu ne dois compter que sur
toi-même ». Mais souvenez-vous que Christ avait prononcé cette prière
à Gethsémané : « Non pas ma volonté, mais la tienne. »
Lorsque Paul dit que Jésus « a été tenté comme nous en toutes
choses », cela veut dire qu'Il a été tenté de pécher contre Dieu par
le péché d'incrédulité, et qu'Il a été tenté de pécher contre Son
prochain, exactement comme nous, selon ce que précisent les six
commandements. Ainsi, Paul veut dire que Christ a été tenté dans
chaque domaine comme vous et moi, selon les termes de la loi des dix
commandements, qui sont la « verge » de la justice. Il n'existe aucune
tentation qui ne puisse être incluse dans les dix commandements. Si
vous pouviez commettre un péché se situant en dehors des dix
commandements, ceux-ci ne seraient donc pas une règle parfaite.
N'oublions pas ce que Paul dit dans
Romains 3.20 :
« C'est par la loi que vient la connaissance du péché. »
La loi ne peut pas sauver, mais elle donne la connaissance du péché à
100 %. Il n'y a aucun péché que nous puissions commettre et qui se
situerait en dehors de ces dix points. De cette manière, Christ a été
tenté de transgresser chacun de ces dix points, exactement comme nous,
bien que la tentation elle-même puisse ne pas être la même. Par
exemple, je puis être tenté de ne pas payer ma dîme, ce que Malachie
désigne comme un péché de vol : « Vous me trompez ». Si on vous donne
de l'argent à remettre à un ami et que vous avez envie de le mettre
dans votre poche, vous êtes tenté d'une manière différente, mais le
résultat est le même. C'est ainsi que toutes les tentations se
résument en dix points. La tentation, en elle-même, peut ne pas être
la même, mais l'enjeu est toujours le même. Et Christ a ainsi été
tenté dans chaque domaine comme nous le sommes, vous et moi. La seule
différence, c'est que nous cédons et Christ n'a pas cédé. Si cela ne
Lui était arrivé qu'une seule fois, savez-vous qu'Il n'aurait jamais
pu ressusciter? C'est ainsi qu'Il a été tenté en toutes choses comme
nous, mais qu'Il n'a jamais péché.
Mais le combat qu'Il a dû affronter a-t-il été plus ou moins acharné
que le nôtre? Et pourquoi? Ne dites pas que cela a été plus facile
parce qu'Il était Dieu, car Il avait mis de côté tous les privilèges
Lui permettant de Se servir de Sa divinité. C'était une lutte plus
pénible, parce que le diable nous tente jusqu'à ce que nous cédions
et, si nous ne cédons pas, la tentation devient de plus en plus ardue,
jusqu'à ce que nous tombions.
Puisque Christ n'a jamais péché, Il a expérimenté toute la force de
chaque tentation. Il l'a vraiment affrontée. La tentation la plus
acharnée fut sur la croix, face à la décision de dire « adieu » à la
vie pour toujours. Aucun être humain n'a jamais été tenté et ne le
sera jamais dans ce sens. De même ceux qui sont perdus ne seront plus
jamais tentés, car ils n'auront plus la possibilité de choisir. Une
tentation en est réellement une quand on a la possibilité de choisir.
À la fin du millénium, il n'y aura plus de choix à faire. Le temps de
probation sera terminé. Mais Christ avait la possibilité de choisir
sur la croix.
C'est pourquoi le Nouveau Testament précise : « Combien d'entre vous
ont-ils résisté jusqu'à la mort? » Seul Christ y a résisté, même
jusqu'à la seconde mort. Il a résisté à la tentation et je remercie
Dieu que grâce à Ses luttes, Il peut avoir de la compassion pour cette
humanité perdue, Il peut me comprendre. Lorsque je m'adresse à Lui, je
ne vais pas vers quelqu'un qui ne connaît pas mes combats, mais vers
Celui qui les a traversés d'une manière plus victorieuse que n'importe
qui, et qui peut m'apporter la paix, la miséricorde, le pardon et
par-dessus tout la grâce.
Voyons maintenant le
verset 15 d'Hébreux 4 :
« Car... » ou « Considérant ces choses ». Ceci pour deux raisons :
- « ... nous n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse
compatir à nos faiblesses;
- au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans
commettre de péché » . « Approchons-nous donc avec assurance du
trône de la grâce ». Et quand nous nous approchons, Il ne nous
dit pas : « Pourquoi ne pouvez-vous pas obtenir la victoire? »
Il dit au contraire :
- Vous obtiendrez la miséricorde, parce que vous êtes
malheureusement tombés.
- Vous trouverez la grâce.
Le mot « grâce » est utilisé ici dans le sens de puissance. Lisons
Philippiens 4.13
et vous y découvrirez ce que signifie la « puissance de la grâce ».
« Je puis tout par celui qui me fortifie ». C'est la grâce que Dieu
peut vous donner. Lisons également
2 Corinthiens 12.7-10.
Paul avait un problème dont il ne nous dit pas la nature, mais il a
prié trois fois à ce sujet. Cette épreuve fut permise par Dieu, mais
provenait de Satan et c'était : « Une écharde dans la chair, un ange
de Satan pour me souffleter et m'empêcher de m'enorgueillir. Trois
fois j'ai prié le Seigneur de l'éloigner de moi, et il [Christ] m'a
dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la
faiblesse [dans les infirmités]. Je me glorifierai donc bien plus
volontiers de mes faiblesses [je serai vraiment satisfait de cet état],
afin que la puissance de Christ repose sur moi. C'est pourquoi je me
plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans
les persécutions, dans les détresses pour Christ; car, quand je suis
faible, c'est alors que je suis fort. »
C'est ce genre de sacrificateur que nous avons.
- Il est un sacrificateur qui a de la compassion pour nous. Ainsi,
quand le diable s'adresse à nous et qu'il nous dit : « Vous
n'êtes pas suffisamment bon », répondez-lui : « J'ai trouvé la
miséricorde ». Vous savez ce que disait Paul : « J'étais un
persécuteur, mais j'ai découvert la miséricorde ».
- N'oubliez pas que nous avons un Dieu qui ne Se limite pas au
pardon, mais qui nous donne également la force de vaincre. Ainsi
nous avons un souverain sacrificateur dont nous pouvons nous
approcher sans crainte, parce que c'est un Dieu qui comprend,
qui compatit et qui aide. C'est ce genre de sacrificateur que
nous avons et dont nous avons besoin.
Avez-vous des questions à poser?
Question : « N'est-ce pas une contradiction de dire que vous pouvez
faire toutes sortes de choses...? »
Pasteur Sequeira : « Oh, soyez prudents. Lorsque je lis
Romains 7,
je précise clairement que le problème se situe entre la chair et la
loi, je ne dis pas que c'est entre l'Esprit et la loi. Autrement dit,
notre nature pécheresse, au plus profond d'elle-même, ne peut jamais
faire le bien. Mais par la puissance de Dieu, tout est différent.
Lisez
Galates 5.16 :
« Marchez selon l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la
chair ».
C'est seulement par l'Esprit que vous pouvez y parvenir et c'est le
thème du
chapitre 8 de l'Épître aux Romains.
Mais
Romains 7
parle de la chair pécheresse en opposition avec une loi sainte, et ces
deux éléments sont incompatibles. Alors la formule est « Non pas moi
mais Christ ». Comment Christ agit-Il? En me donnant la force.
N'oubliez pas que nous parlons de deux choses différentes. La chair,
par elle-même, ne peut jamais y arriver. S'il vous plaît, ne l'oubliez
pas, et, je voudrais insister sur ceci : Dieu ne nous accordera jamais
la victoire, ni à vous ni à moi, si nous attendons cette victoire pour
nous donner l'assurance. Pourquoi? Parce que nous tournons le dos à
Celui qui nous en fait le cadeau, Jésus-Christ notre justice. Il ne
nous accordera la victoire que lorsque nous aurons totalement accepté
et compris la doctrine de la justification par la foi. Aussi longtemps
que nous chercherons la victoire pour avoir le sentiment d'être bons,
Il ne nous l'accordera pas. Ceci parce que nous Lui demandons une
chose contraire à Son plan du salut. C'est pourquoi, Il recherche un
peuple qui se repose en Lui, en dépit de tout ce qu'il peut ressentir.
Une fois que nous serons absolument certains de notre salut en Christ,
alors Dieu nous dira : « À présent, vous êtes prêts pour la victoire ».
Que se passe-t-il si nous attendons de cette victoire notre assurance?
Nous détournons notre regard de Christ pour le diriger vers notre
propre expérience. Et nous ne sommes pas différents d'un Pentecôtiste
qui attend de parler en langues pour obtenir l'assurance du salut. Ils
ne réagissent pas tous de cette manière, mais la plupart d'entre eux
ont cette attitude. Ils veulent parler en langues car c'est ce qui
leur donne l'assurance, cette expérience, cette sensation forte qui
vous 'secoue', ces mots que vous prononcez et ce sentiment de
bien-être. »
Question : « Je ne comprends pas pourquoi vous dites que les
tentations deviendront de plus en plus fortes. N'est-il pas dit aussi
que si nous résistons au diable, il s'enfuira loin de nous? »
Pasteur Sequeira : « Effectivement, il s'enfuira, mais seulement pour
un moment. Il ne s'enfuira pas avant la fin. Lisons l'
Évangile de Luc, à partir du chapitre 4,
où il s'agit de Christ Lui-même. Ce passage décrit Sa tentation dans
le désert. Retenez le
verset 13,
après que les tentations furent terminées. « Après l'avoir tenté de
toutes ces manières, le diable s'éloigna de lui jusqu'à un moment
favorable. »
Lisons également
Luc 11.24-26
où Jésus donne une parabole. Celle-ci est très courte, Il compare
notre humanité, notre corps, à une maison. « Lorsque l'esprit impur
est sorti d'un homme (parce que vous lui résistez), il va dans des
lieux arides, pour chercher du repos. N'en trouvant point, il dit : Je
retournerai dans ma maison d'où je suis sorti [il revient]; et, quand
il arrive, il la trouve balayée et ornée. [Vous avez pris toutes
sortes de résolutions, vous avez nettoyé votre maison, et que
fait-il?] Alors il s'en va, et il prend sept autres esprits plus
méchants que lui; ils entrent dans la maison, s'y établissent, et la
dernière condition de cet homme est pire que la première. »
Ainsi il n'abandonnera pas, même après la fin du temps de probation,
jusqu'à ce que Christ revienne. Il essaiera de nous attaquer sous
différents angles. Et nous devrons lui résister sous tous les angles
également. Et la résistance deviendra plus forte parce que la
tentation deviendra plus forte. Il se servira de la force, comme de la
drogue par exemple, et nous aurons besoin d'une dose plus forte parce
que la même dose ne nous donnera plus la même sensation. Il utilisera
la même méthode. C'est ainsi que beaucoup de gens deviennent
dépendants de la drogue et de l'alcool. Ils commencent par boire en
société et ils s'enfoncent de plus en plus dans cette dépendance.