Les deux chapitres suivants sont très importants car ils examineront
le Sabbat comme un dénouement à la fin des temps. En tant
qu'Adventistes, nous savons que, dans les derniers jours, ce sera la
question fondamentale. Pourquoi? Qu'est-ce que ce jour a de
particulier pour devenir le point central de controverse de la fin des
temps?
Étudions d'abord celle-ci, et ensuite, nous analyserons le rapport
entre le Sabbat et la loi. Pour notre témoignage, nous avons besoin de
savoir où la question du Sabbat va nous conduire, afin que nous
puissions présenter ce jour de manière à aider ceux qui nous
entourent.
Nous avons déjà vu deux choses : La première, que le Sabbat appartient
à Dieu parce qu'Il a créé ce monde et nous a rachetés. Le Sabbat
révèle Son oeuvre parfaite et achevée. Ce jour Lui appartient parce
qu'Il a accompli Son oeuvre. Alors pourquoi l'observons-nous? Parce
que ce que Dieu a réalisé était pour nous. Par conséquent, le Sabbat
signifie pour l'homme entrer dans Son repos. C'est accepter à bras
ouverts le merveilleux don du salut et de la restauration future.
En Afrique, quand vous offrez un cadeau à quelqu'un, il risque de vous
surprendre en tendant les deux mains pour le prendre. Lorsque nous
sommes allés dans ce pays africain pour la première fois, mon épouse
et moi avons rencontré un homme âgé qui vendait des breloques dans les
régions montagneuses où il faisait froid. Il grelottait. Mon épouse
lui a donc donné un chocolat chaud et il a tendu ses deux mains pour
prendre le bol. Elle lui a dit : « Non, une main ». Elle a réagi de
cette manière parce que dans sa culture, en Angleterre dont elle est
originaire, tendre les deux mains signifie que ce que vous donnez
n'est pas suffisant. Finalement l'homme, se sentant gêné, n'a pris
son bol que d'une seule main. J'ai dû expliquer à mon épouse que dans
la culture africaine, on ne prend jamais les choses d'une seule main.
Ceci va à l'encontre de leur culture. Même une fleur, ils la prennent
des deux mains, et disent « Merci » en la prenant de cette façon.
Quand nous nous reposons pendant le Sabbat, à qui disons-nous
« Merci »? À Dieu pour tout ce qu'Il nous a donné. Par conséquent, le
Sabbat est prévu pour l'homme comme une alliance entre un Dieu saint
et l'homme pécheur qu'Il pourvoira à tous ses besoins.
L'homme s'est détourné de sa dépendance envers Dieu pour ne dépendre
que de lui-même et de ce fait, il a dû travailler pour vivre et un
jour de repos lui est devenu nécessaire. Quand Adam a péché, nous ne
savons pas quel jour cela s'est produit, mais il a brisé cette
alliance. Comment le savons-nous? Parce que Dieu a dit dans
Genèse 3.19 :
« C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras ton pain ». Adam
s'est donc détourné de sa dépendance envers Dieu pour ne dépendre que
de lui-même. Il s'est détourné du Créateur pour dépendre de la
créature, de lui-même. À partir de ce moment, il a découvert qu'il
ressentait de la fatigue et avait besoin d'un jour de repos, et le
dimanche est devenu le Sabbat de l'homme. Je ne parle pas des
chrétiens observant le dimanche, mais des hommes du monde, de la race
humaine. Il ne s'agit pas de l'oeuvre parfaite et achevée, mais du
fait que l'homme avait besoin de repos parce que cela lui était
nécessaire au niveau physique et intellectuel.
À l'heure actuelle, le dimanche est le jour de repos officiel, même
dans les pays musulmans et hindous. Et il ne s'agit pas du jour de
repos religieux, mais du jour officiel de repos.
La Bible nous révèle qu'à la fin, Dieu partagera la race humaine en
deux catégories. Nous divisons le monde en nations, tribus, et selon
toutes sortes de critères culturels. Dieu accepte cette situation
mais, à la fin, Il séparera les hommes en deux camps, et ce sera tout.
La Bible exprime cette répartition de différentes manières : les
brebis et les boucs, ceux à droite et ceux à gauche, mais les termes
principalement employés sont « le royaume de Dieu » contre « le
royaume de ce monde ». Le royaume de Dieu dépend de Christ et l'autre
de Satan. Dans
1 Jean 5.19,
nous lisons ces propos : « Nous savons que nous sommes de Dieu,
['nous', les croyants] et que le monde entier est sous la puissance du
malin ». La version KJV précise « sous la méchanceté », mais ce n'est
pas l'expression originale. Le terme original est « sous la puissance
du malin » , ce qui veut dire sous la puissance de Satan.
Lisons
Jean 15.19 :
« Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui; mais
parce que vous n'êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du
milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait ». Vous
apparteniez autrefois au monde, mais je vous ai appelés à sortir du
monde afin que vous fassiez partie de mon royaume et, comme il y a
inimitié entre Satan et Christ, il y aura toujours une hostilité entre
le royaume de Dieu, l'Église qui est le corps de Christ, et le monde.
Nous allons découvrir ces deux royaumes qui ont chacun leur capitale
et chacun un jour de repos. La capitale du monde est Babylone et celle
du royaume de Dieu est Jérusalem. Non pas la Jérusalem d'Israël, mais
la ville céleste, et c'est à cette ville que nous appartenons.
La seconde chose que nous avons vue est celle-ci : Depuis que l'homme
s'est détourné de Dieu pour dépendre de lui-même, il a négligé
d'adorer Dieu pour adorer sa propre personne (Baal). En hébreu, le mot
Baal veut simplement dire « Seigneur ». Qui est le Seigneur? Non pas
le Dieu des cieux, mais ce que je fais pour devenir moi-même le
Seigneur. Lisons
Romains 1.18-32.
Ce passage est ce que nous appelons une expression de solidarité. Paul
parle de la race humaine, mais si vous l'étudiez très attentivement,
vous pouvez remplacer le mot « eux » par « Adam ». C'est exactement ce
qui est arrivé à Adam lors de la chute. Lisons
Romains 1.18 :
« La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute
injustice des hommes ». Que veut dire le mot « impiété »? S'éloigner
de Dieu et l'injustice est la conséquence de l'impiété. À partir du
moment où on s'éloigne de Dieu, ce qui en découle est l'injustice. Le
véritable problème est l'impiété et l'injustice en est le symptôme. À
partir du moment où l'homme se détache de Dieu, il finit par devenir
injuste. C'est ce que Paul explique.
Verset 19
et suivants : « Car ce qu'on peut connaître de Dieu est manifeste pour
eux, Dieu le leur ayant fait connaître ». Le mot « eux » concerne les
êtres humains, mais Dieu S'est également révélé Lui-même plus tard.
« En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle
et sa divinité, se voient comme à l'oeil nu, depuis la création du
monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc
inexcusables ». L'homme possédait la connaissance de Dieu au départ
mais qu'en a-t-il fait?
Versets 21 à 23 :
« Car ayant connu Dieu, ils ne l'ont pas glorifié comme Dieu [ceci est
l'impiété], et ne lui ont pas rendu grâces; mais ils se sont égarés
dans leurs pensées, et leur coeur sans intelligence a été plongé dans
les ténèbres. Se vantant d'être sages, ils sont devenus fous; et ils
ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant
l'homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, et des reptiles. »
Ainsi l'homme s'est détourné de l'adoration du vrai Dieu pour adorer
sa propre conception de dieu, ce qui consiste à rendre un culte à
Baal, qui comprend l'adoration des planètes. La plus grande planète de
notre système est le soleil. Ils ont donc commencé à l'adorer. Par
conséquent le dimanche, jour du soleil, est devenu un jour d'adoration
pour l'homme. C'est rendre un culte à un dieu qu'ils ont inventé, non
pas au vrai Dieu, mais à leur dieu. Remarquez au
verset 24
ce que Dieu a fait : « C'est pourquoi Dieu les a délaissés ». Quel en
a été le résultat? L'impureté, la convoitise et toutes sortes
d'actions coupables. Voilà les conséquences.
Quand l'homme se détache de sa dépendance envers Dieu, il se détourne
également de Son adoration pour adorer le « moi », le dieu qu'il a
inventé. Aujourd'hui, l'homme vénère ses propres pensées, sa propre
philosophie. Écoutez les principaux dirigeants de ce monde. Il n'y a
pas si longtemps, la moitié de l'humanité était d'obédience marxiste.
Connaissez-vous les principes fondamentaux de cette idéologie? « Nous
devons compter sur nous-mêmes ». C'est le culte du « moi ». « Nous ne
pouvons pas dépendre d'un dieu que nous ne pouvons pas rencontrer
physiquement », disaient-ils. « Nous devons compter sur nos capacités
humaines pour nous racheter ». Les hommes se sont donc éloignés de
l'adoration de Dieu pour adorer leur « moi ».
Ésaïe 53.6 :
« Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre
voie ». Et
Philippiens 2.21
dit : « Tous, en effet, cherchent leurs propres intérêts, et non ceux
de Jésus-Christ. »
Cet éloignement fatal a privé les hommes de la justification par la
foi en Christ. Il s'agit maintenant de la justification par les
oeuvres ou de la propre justice. Le premier exemple que je vous ai
donné était
Genèse 3.7.
Quand Adam a péché, qu'a-t-il fait? Lui et Ève ont caché leur nudité
avec des feuilles. Elles finiraient par sécher, elles ne dureraient
pas. C'est ainsi que l'homme a commencé à se sauver lui-même par ses
propres oeuvres. C'est la religion « éros ».
Lisons également
Genèse 11.4-9
qui est l'histoire de la Tour de Babel. « Babel » provient de deux
mots. Nous considérons « Babel » comme la confusion mais, dans le
langage original, ce mot vient de « Bab » qui veut dire « porte » et
« el » qui veut dire « Dieu ». Ce qui signifie que l'homme essaie
d'atteindre la porte des cieux par ses propres oeuvres.
Le livre de l'Apocalypse nous en apprend davantage au sujet de la
chute de Babylone. Dans ce livre, cet événement est toujours relié à
la chute de la Babylone littérale du temps de Belschatsar. Par
exemple, dans le message des trois anges, « Elle est tombée, Babylone
la grande ». Comment et pourquoi est-elle tombée? Nous le découvrons
par l'étude du livre de Daniel. Dans
Daniel 4.30,
après que Nebucadnetsar eut été averti par la vision, il sort sur le
balcon et fait cette déclaration : « N'est-ce pas ici, Babylone la
grande que j'ai bâtie par la puissance de ma force? » Je l'ai bâtie,
moi avec ma puissance. » À qui appartient cette construction? C'est ma
« résidence royale », donc à moi. C'était l'exaltation du « moi ».
Babylone était l'objet de leur culte. Le
verset 31
ne dit pas qu'il est tombé, mais il révèle ceci : « Apprends, roi
Nebucadnetsar, qu'on va t'enlever le royaume » . C'est ainsi qu'il a
dû vivre pendant sept années en mangeant de l'herbe, sans la moindre
« vinaigrette ». Cette situation l'a amené à réfléchir profondément
et il s'est repenti. Remercions Dieu pour Sa repentance.
Puis son petit-fils, Belschatsar, est devenu roi au
chapitre 5.
Et qu'a-t-il fait? Il a pris les vases d'or du temple de Dieu et les
a profanés. Daniel lui dit, remontant jusqu'à l'histoire de son
grand-père, c'est-à-dire Nebucadnetsar : « Toutes ces choses sont
arrivées à ton grand-père et il a découvert le Dieu des cieux ». Puis
Daniel termine ainsi : « Tu savais toutes ces choses, mais tu as
délibérément et volontairement profané les vases d'or du sanctuaire de
Dieu. Par conséquent, tu es inexcusable car c'était ta volonté d'agir
de cette manière. Ton royaume va t'être enlevé. Babylone est tombée. »
Babylone est tombée parce qu'elle a délibérément et volontairement
rejeté le Dieu des cieux. C'est ce qui va se produire lors du
dénouement à la fin des temps. Le dimanche n'est pas seulement devenu
le jour de repos de l'homme après le travail physique et intellectuel,
mais il a également commencé à symboliser le jour du repos spirituel
de l'homme, le jour du soleil. Comme ce repos est vraiment fondé sur
le dimanche, il représente la propre justice en contradiction avec le
repos du Sabbat qui est le signe divin de la justification par la foi.
« Vous ne manquerez pas d'observer mes Sabbats, car ce sera entre moi
et vous, et parmi vos descendants, un signe auquel on connaîtra que je
suis l'Éternel qui vous sanctifie. » (
Exode 31.13
) Et au
verset 17,
il s'agit d'une « alliance perpétuelle. »
Ces deux conceptions opposées du salut, la propre justice et la
justification par la foi, ne pourront jamais être conciliables. La
question essentielle dans le Nouveau Testament est le combat entre le
salut par les oeuvres et le salut par grâce. Par conséquent, les
hommes doivent choisir entre la justice de Dieu et leur propre
justice.
Lisons dans
Deutéronome 30.19-20
le dernier message de Moïse : « J'en prends aujourd'hui à témoin
contre vous le ciel et la terre : j'ai mis devant toi la vie et la
mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu
vives, toi et ta postérité, pour aimer l'Éternel, ton Dieu, pour obéir
à sa voix, et pour t'attacher à lui : car de cela dépendent ta vie et
la prolongation de tes jours. »
Autrement dit, Il est votre salut, votre justice. « Et c'est ainsi que
tu pourras demeurer dans le pays que l'Éternel a juré de donner à tes
pères, Abraham, Isaac et Jacob ». Ce fut donc le dernier message de
Moïse adressé à Israël, avant de s'en aller.
Lisons
Josué 24
où Josué avertit les Juifs, se trouvant actuellement en Canaan, de la
même situation. Remarquez particulièrement la deuxième partie du
verset 10 :
« Je vous délivrai de sa main » (de Balaam et de Satan). Puis au
verset 13,
il ajoute : « Je vous donnai un pays que vous n'aviez point cultivé,
des villes que vous n'aviez point bâties et que vous habitez, des
vignes et des oliviers que vous n'aviez point plantés et qui vous
servent de nourriture ». Autrement dit : « Vous n'avez jamais
travaillé pour obtenir ces choses, mais je vous les ai données en tant
que cadeau ». « Maintenant, craignez l'Éternel, et servez-le avec
intégrité et fidélité. Faites disparaître les dieux qu'ont servi vos
pères de l'autre côté du fleuve et en Égypte, [abandonnez vos idoles]
et servez l'Éternel ». Dans ce verset, on voit la différence entre
l'adoration du « moi » et l'adoration de Dieu.
Satan voulait détruire l'Église chrétienne, alors comment a-t-il fait?
Il s'est servi de ces deux concepts opposés du salut et les a unis,
par un « mariage » entre agapé et éros. Le résultat en a été la
naissance d'un troisième type de salut qui est une synthèse
inacceptable d'après la Bible. Ce salut est constitué d'une partie
provenant de Dieu et de l'autre provenant de moi-même. Je suis sauvé
en partie par Jésus-Christ et en partie par ce que je fais.
C'est-à-dire la foi plus les oeuvres. Mais ce n'est pas la foi plus
les oeuvres, mais la foi qui oeuvre qui nous sauve. En conséquence de
ce « mariage », nous avons une synthèse de deux voies de salut.
Un bon exemple traitant de ce sujet se trouve dans l'Épître aux
Galates.
Galates 5.4
où Paul parle de ces deux concepts. « Vous êtes séparés de Christ,
vous tous qui cherchez la justification dans la loi ». Par la loi Paul
entend les « oeuvres de la loi ». « Vous êtes déchus de la grâce ».
« Vous ne pouvez pas associer ces deux méthodes de justification »,
dit-il. « Pour nous, c'est de la foi que nous attendons, par l'Esprit,
l'espérance de la justice ».
« Car, en Jésus-Christ, ni la circoncision ni l'incirconcision n'ont
de valeur, mais seulement la foi qui est agissante par l'amour ». Paul
avait ce problème. Il était juif, pharisien. Il était membre du
Sanhédrin. Vous savez que les Pharisiens étaient des légalistes très
stricts. Paul fut confronté à l'Évangile et au
verset 3 de
Philippiens 3.3-9,
il fait une déclaration : « C'est nous... qui glorifions [Dieu] en
Jésus-Christ, et ne mettons point notre confiance en la chair », qui
est la nature humaine. Notez que ce n'est pas « moi plus Christ »,
mais que la « formule » est : « Non pas moi, mais Christ ».
Puis l'apôtre dit au
verset 4 :
« Si quelqu'un [d'entre vous les Philippiens] croit pouvoir se
glorifier dans la chair, je le puis bien davantage ». Et il poursuit
son explication aux
versets 5 et 6 :
« Moi, circoncis le huitième jour, j'étais un véritable Israélite, de
souche sûre ». « Je ne provenais pas d'origines différentes », dit-il,
« j'étais un Israélite de pure origine ». Il rappelle ses origines
« de la tribu de Benjamin, Hébreu né d'Hébreux » et « quant à la
loi », il était un « Pharisien ». De ce fait, il était jaloux de la
loi. « Quant au zèle, persécuteur de l'Église [il persécutait l'Église
car cela faisait partie de son zèle pour Dieu]; irréprochable à
l'égard de la justice de la loi ». Il disait : « Personne ne peut
m'atteindre ». Mais ensuite, il a déclaré : « Mais ces choses qui
étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à
cause de Christ ». Il n'a pas associé « ces choses » à la justice de
Christ. Il les a abandonnées en faveur de cette justice.
Puis voici ce qu'il dit au
verset 9 :
« Et d'être trouvé en lui, non avec ma justice [qui est ma propre
justice], celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s'obtient par
la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi ». Que
voulait-il dire par là? Il n'avait rien à faire pour contribuer à la
justice qui nous est offerte par Dieu. Elle provient de Dieu mais doit
être acceptée par la foi. C'est ce que nous avons besoin de
comprendre.
À l'heure actuelle, il y a beaucoup de chrétiens sincères qui gardent
le faux jour mais pour la bonne raison. Nous avons présenté la
question du dimanche par rapport au Sabbat comme opérant une sélection
entre les chrétiens observateurs du dimanche et les observateurs du
Sabbat. Ceci n'est pas le coeur du problème, celui-ci se situe entre
l'Église qui est le corps de Christ et le monde qui est sous l'emprise
de Satan. Aujourd'hui, nous sommes dans la confusion. Il y a plusieurs
millions de chrétiens qui, tout en gardant le faux jour, le font pour
la bonne raison. Ils se reposent sur ce que Dieu a accompli en
Jésus-Christ, mais ils ne connaissent pas le véritable jour.
De la même manière, il y a d'autres chrétiens, tout aussi sincères,
qui observent le bon jour mais pour la mauvaise raison. Beaucoup
d'entre eux gardent le Sabbat, espérant que cela leur permettra
d'accéder au royaume des cieux. Ce qui est faux, à preuve personne ne
respecte le Sabbat d'une manière aussi stricte que les Juifs, très
méticuleux, particulièrement les Juifs orthodoxes, et cela ne les
conduira pas au ciel.
Mais avant les derniers jours, le véritable Évangile de la
justification par la foi sera restitué et prêché en tant que
témoignage. En d'autres termes, quand le véritable Évangile sera
prêché à tous dans sa totalité, il n'y aura plus de confusion. Alors
chaque personne, chrétienne et non chrétienne, devra faire un choix
entre la vie et la mort, entre Dieu et Satan, entre le royaume de Dieu
et celui de l'ennemi. À ce moment-là, il n'y aura plus de confusion.
Ceci est le but vers lequel nous devons diriger les gens. Nous avons
besoin de poser des fondements solides parce que, lorsque viendra le
dénouement, il est dit dans La Tragédie des Siècles que les arguments
auront déjà été présentés, qu'ils comprendront et prendront position.
Des milliers se joindront aux observateurs du Sabbat parce qu'ils
étaient sincères lorsqu'ils se reposaient en Christ, bien qu'ils
gardaient le faux jour. Et des milliers, qui faisaient partie du
groupe d'observateurs du véritable jour, rejoindront l'autre camp
parce qu'ils le respectaient pour la mauvaise raison. De ce fait, il
va se produire un chassé-croisé et nous savons que c'est pour
bientôt.
N'oublions pas que la question essentielle se situe entre la
justification par la foi et la justification par les oeuvres. Je
connais certaines déclarations puissantes provenant de l'Esprit de
Prophétie, mais je voudrais que vous vous souveniez de celle que j'ai
inscrite sur le dos de ma Bible, et qui fait indirectement allusion au
dénouement de ce problème : « Lorsque viendra la fin, une seule chose
comptera, un seul intérêt prévaudra, un sujet supplantera tous les
autres, Christ notre justice ». (Review and Herald, 23 déc. 1890).
Quand cela arrivera, chaque être humain devra prendre position. À
cette époque, le Sabbat nous indiquera le repos en Dieu et le dimanche
nous montrera le repos en l'homme. Ce ne seront pas les chrétiens
observateurs du premier jour de la semaine qui établiront la loi du
dimanche, ce sera le monde. Il est exact que le christianisme apostat
l'encouragera dans ce sens, mais c'est le monde qui décidera de la loi
du dimanche et déclarera qu'il faut l'observer. Lorsque ceci se
produira, les deux concepts du salut se distingueront et entreront de
nouveau en conflit comme cela s'est passé dans le Nouveau Testament. À
ce moment-là, le Sabbat deviendra le sceau de Dieu ou de la
justification par la foi en contradiction avec le dimanche qui sera la
marque de la bête. La bête est simplement un agent du dragon qui est
Satan. Et celui-ci donne son pouvoir à la bête. De ce fait, le
véritable dirigeant du monde est Satan. La grande controverse
convergera sur un conflit final entre ces deux groupes.
Que va représenter le Sabbat et quelle sera la signification du
dimanche? Le Sabbat voudra dire : « Sauvé en Christ ». Et le dimanche
représentera « l'incrédulité en Christ », un rejet délibéré et
volontaire de la grâce de Dieu.
Lorsque la loi du dimanche sera établie, cela signifiera un refus
délibéré et volontaire, de la part des hommes, de la grâce salvatrice
de Dieu en Christ. Ceci est l'abomination qui produit la désolation.
La terre sera désolée par cette abomination. Examinons rapidement
l'histoire des Juifs.
Dans
Matthieu 23,
Jésus nous en explique tout le déroulement lors de Son entrée
triomphale à Jérusalem. Puis Il se projette dans l'avenir, Il observe
la ville et dit aux
versets 37-39 :
« Jérusalem, Jérusalem... ». N'oubliez pas que cette ville est
supposée appartenir à Dieu et qu'à présent, elle a apostasié. Voilà
pourquoi Il dit : « ... qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui
te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants,
comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne
l'avez pas voulu! » Que voulait-Il dire par : « Vous ne l'avez pas
voulu »? Vous n'avez pas voulu accepter le cadeau de Dieu. Il
s'agissait de leur rejet final de Jésus-Christ. Souvenez-vous des 70
semaines de
Daniel 9.
Lors de la dernière semaine, Dieu a confirmé l'alliance, la promesse.
Et qu'est-ce que le peuple en a fait? Il l'a rejetée.
Au
verset 38 de Matthieu 23 :
« Voici, votre maison vous sera laissée déserte ». C'est par ce moyen
que Dieu exprime Sa colère. N'oublions pas le premier chapitre de
l'Épître aux Romains. Ces gens ont tourné le dos à Dieu trois fois de
suite et Paul dit : « Dieu les a abandonnés ». Ils ont dit : « Dieu,
nous ne voulons pas de toi ». Et Il leur a répondu : « Très bien, je
vais m'éloigner de vous ». Pour cette raison, le Seigneur leur déclare :
« Votre maison vous sera laissée déserte ». En d'autres termes :
« Elle se retrouvera sans protection ». Savez-vous ce qui se produit
lorsque Dieu agit de cette manière?
Verset 39 :
« Car, je vous le dis, vous ne me verrez plus désormais, jusqu'à ce
que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! » Mais
il sera alors trop tard!
Dans
Matthieu 24.14-20,
Jésus parle des événements de la fin. Au
verset 14,
Il dit : « Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde
entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra
la fin ». Le mot « témoignage » concerne une information présentée
d'une manière claire et évidente. Nous utilisons les témoignages dans
les dossiers de justice. Les Juifs prenaient leurs décisions en
fonction des témoignages du peuple. « C'est pourquoi, lorsque vous
verrez l'abomination de la désolation, dont a parlé le prophète
Daniel, établie en lieu saint, que celui qui lit fasse attention!
alors, que ceux qui seront en Judée fuient dans les montagnes; que
celui qui sera sur le toit ne descende pas pour prendre ce qui est
dans sa maison; et que celui qui sera dans les champs ne retourne pas
en arrière pour prendre son manteau ». Par conséquent,
enfuyez-vous.
Quelle était l'abomination de la désolation à cette époque? C'étaient
les insignes romains collés sur la porte du temple. Quand les
chrétiens les ont vus et que les Juifs ont dit qu'il s'agissait de
l'abomination, ils se sont enfuis. La loi du dimanche sera une
abomination qui produira la désolation. Lorsque le monde demandera
délibérément à tous les hommes d'observer le dimanche et nous
empêchera de garder le jour de repos de Dieu, ce sera le moment où il
faudra abandonner nos merveilleuses maisons et peut-être aller vivre
dans les montagnes. C'est ce qui se produira. En d'autres termes, la
loi du dimanche est la marque de la bête qui dit à Dieu : « Nous
rejetons délibérément et volontairement l'Évangile de Jésus-Christ. »
Voyons le message des trois anges. Qu'est-ce que le premier avait dans
la main? « L'Évangile éternel, pour l'annoncer aux habitants de la
terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple ».
Le second ange n'apporte pas un nouveau message parce que le mot
« suivre » signifie « accompagner » ou « se joindre à ». Le second
ange se joint au premier pour avertir le monde que quiconque ne sort
pas de Babylone, sera dans le trouble. Puis le troisième ange donne
l'appel final : « Ceux qui reçoivent délibérément et volontairement la
marque de la bête subiront la colère de Dieu, versée sans mélange.
Pour ceux qui abandonnent délibérément l'Évangile et rejettent
Jésus-Christ, il ne reste rien d'autre que la crainte dans l'attente
du jugement de Dieu ». Par conséquent, la question du Sabbat et du
dimanche est la question de la justification par la foi par rapport à
la justification par les oeuvres. Le Sabbat est seulement le signe ou
le sceau de la vérité. Le problème n'est pas tant le jour, mais ce que
ce jour représente pour nous.
Nous avons un exemple dans
Apocalypse 6.17 :
« Qui pourra subsister? » C'est la question. La même question que
Jésus adressait dans
Luc 18.8 :
« Quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la
terre? » Dans
Apocalypse 7, Dieu dit : « Oui, il
y aura un peuple qui subsistera ». Mais avant qu'il y parvienne, Dieu
dit également : « Je retiendrai les quatre vents afin que le peuple de
Dieu soit scellé. »
Prenons le
chapitre 4 de Romains
pour illustrer ce scellement. Dans
Romains 4.9-11,
un problème surgit. Paul dit que la circoncision ne contribue en rien
à notre salut. Les Juifs se sont alors interrogés et ont dit : « Si la
circoncision n'a aucune valeur, pourquoi Dieu l'a-t-Il imposée? » Ceci
est une question qui vaut la peine d'être posée. Et Paul y répond au
verset 11 :
« Et il [Abraham] reçut le signe de la circoncision [la circoncision
ne sauvait personne], comme sceau de la justice qu'il avait obtenue
par la foi quand il était incirconcis ». Abraham a-t-il obtenu la
justice par la circoncision? Non. Était-il justifié avant d'être
circoncis? Oui. Alors, pourquoi Dieu lui a-t-Il donné la circoncision?
Comme un signe ou un sceau.
Abraham avait 75 ans lorsque Dieu l'a appelé à quitter son pays natal.
Il lui a dit : « Toutes les nations de la terre seront bénies en ta
postérité ». Il n'avait pas d'enfant, mais Dieu lui en avait promis
beaucoup. Huit ans plus tard, il n'avait toujours pas de fils et sa
foi commençait à faiblir. Dans
Genèse 15,
Dieu lui dit : « Pourquoi es-tu inquiet? » Abraham Lui répondit :
« Parce que tu n'as pas tenu ta promesse. Le seul héritier de ma
maison, c'est Éliézer, le fils de ma servante. Est-il le fils
promis? » Dieu lui dit « Non », puis Il le conduisit dehors, lui
montra les étoiles et lui dit encore : « Ces étoiles représentent le
nombre de fils que tu auras ». Dieu avait donc renouvelé Sa promesse à
Abraham. Paul dit qu'Abraham crut en cette promesse et que cela lui
fut imputé à justice. Deux ans plus tard, Sara lui a tenu ces propos :
« Regarde, je ne pense pas que Dieu soit capable de tenir Sa promesse.
Il a besoin de ton aide, je peux donc te suggérer cette solution. Tu
peux aller vers Agar, en tant que mère porteuse, et concevoir un
enfant ». Abraham lui a répondu : « Je pense que c'est une bonne idée.
Dieu a besoin d'aide ». Cela faisait dix ans qu'il attendait. Et c'est
ainsi qu'il a conçu Ismaël. Puis il a dit à Dieu : « Voici ton fils
promis. Tu m'as fait la promesse et je t'ai aidé ». Mais l'Éternel lui
a répondu : « Non, ce n'est pas le fils promis. »
Savez-vous que Dieu a encore attendu quatorze ans pour répondre à
Abraham et Sara? Vous pouvez réfléchir à la patience des saints! À ce
moment-là, il était impossible pour Sara d'avoir un enfant, tant au
niveau physique que scientifique et humain. Et Dieu a dit à Abraham :
« Crois-tu encore que je peux te donner un fils? »
C'est alors que nous lisons ces paroles dans
Romains 4.18 :
« Espérant contre toute espérance », contre toute évidence
scientifique, « il crut et devint ainsi le père des croyants ». Et
Dieu lui dit : « Je veux établir une alliance et c'est par la
circoncision. Je ne veux pas que tu sois incrédule, par conséquent ta
foi sera scellée une fois pour toutes ». C'est donc à la circoncision
que sa foi a été scellée.
Dix-sept ans plus tard, cette foi a été mise à l'épreuve par un
véritable combat. Dieu a dit à Abraham : « Emmène ce fils, par lequel
je vais bénir les nations, et sacrifie-le ». La Bible nous enseigne
dans
Hébreux 11
qu'Abraham voulait le sacrifier parce qu'il croyait que Dieu, qui lui
avait donné ce fils quand c'était impossible, pouvait le ramener à la
vie. Par conséquent, il a subi l'épreuve avec succès.
Le Sabbat deviendra le sceau. La question du Sabbat n'est pas
tellement : « Obéissez-vous à Dieu? », mais « Vous reposez-vous en
Christ? », quand tout ce qui se passe autour de vous vous montre d'une
manière évidente que Dieu vous a abandonnés. Dieu peut-Il avoir un
peuple qui se repose en Christ, bien que les sentiments de ces gens et
tout ce qui les entoure montrent d'une manière flagrante que Dieu les
a délaissés? Dieu peut-Il avoir un tel peuple?
Christ S'est-Il senti abandonné sur la croix, ou jouait-Il le rôle
d'un acteur lorsqu'Il S'est écrié : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi
m'as-tu abandonné? » Comment a-t-Il pu rester sur la croix et d'où Lui
venait cette puissance?
Dans Jésus-Christ, p. 760, Soeur White écrit : « Au milieu des
affreuses ténèbres, apparemment abandonné de Dieu, le Christ avait
vidé, jusqu'à la lie, la coupe de la souffrance humaine. Pendant ces
heures effroyables, Il S'était reposé, par la foi, sur celui à qui Il
avait toujours accordé une joyeuse obéissance, et dont Il connaissait
la justice, la miséricorde et le grand amour. Au moment où Il Se
confia en Dieu dans une entière soumission, Il cessa de Se sentir
privé de la faveur de Son Père. Le Christ remporta la victoire par la
foi ». Et c'est ce genre de foi que vous et moi devons développer.
Est-ce facile de croire en Christ quand tout va mal?
Dans les derniers jours, transgresser le Sabbat ne sera pas tant une
transgression du commandement que le refus de la grâce de Dieu. Si
vous transgressez un commandement, vous pouvez être pardonnés, mais
si vous rejetez Christ, vous commettez le péché impardonnable. Par
conséquent, la transgression du Sabbat sera le refus du cadeau de Dieu
en Jésus-Christ. C'est là que se situera l'enjeu et c'est ce que nous
avons besoin d'expliquer à notre peuple.
Nous avions 22 étudiants dans notre université à Hailé Sélassié en
Éthiopie qui avaient un examen le Sabbat, un examen de zoologie. Ils
m'ont demandé que j'aille en parler à leur professeur qui était un
Allemand et un homme inflexible. Je leur ai dit : « Avant, je voudrais
vous poser une question. S'il répond 'Non', vous présenterez-vous à
cet examen? Si vous répondez 'Oui', je n'irai pas lui parler. Je ne
m'adresserai à lui qu'à condition que vous ne vous présentiez pas à
cet examen, même si sa réponse est 'Non'. » Ils ont répondu : « C'est
dur ». J'ai ajouté : « Voici ce que vous pouvez faire : consacrez
trois jours au jeûne et à la prière ». Et c'est ce qu'ils ont fait.
N'oubliez pas que c'étaient uniquement les élèves issus d'un milieu
aisé qui pouvaient aller à l'université. Abandonner ce genre d'études
était donc pour eux le comportement le plus stupide que l'on puisse
avoir. Et parmi ces 22 étudiants, cinq seulement m'ont dit : « Nous
préférons être privés d'un enseignement universitaire que de décevoir
notre Dieu ». Les autres m'ont dit : « C'est un trop grand
sacrifice. »
Je me suis donc adressé au professeur en faveur de ces cinq
étudiants. J'ai essayé de lui expliquer le but de ma démarche mais il
m'a interrompu, disant : « Vous n'avez pas besoin de vous expliquer,
je viens de Darmstad où il y a beaucoup d'Adventistes. Je connais vos
principes ». Puis il a ouvert le tiroir de son bureau et a dit :
« Voici les examens. Faites-les leur passer dimanche et gardez-les
chez vous ». Il n'y a eu aucun problème. J'ai donc pris les cinq
examens, les ai gardés à la maison pendant le Sabbat et les leur ai
donnés le samedi soir. Je ne sais pas ce que le professeur pensait,
mais les cinq candidats ont subi les épreuves avec mention. Les autres
ont échoué. Je ne sais pas si cela provient d'une décision délibérée
du professeur ou s'ils ont malheureusement échoué, mais il ne les a
jamais désavantagés. Il m'a dit : « J'aimerais que nous ayons des
étudiants aussi loyaux que ces cinq jeunes ». Bien qu'il observait le
dimanche, il m'a encore dit : « J'espérais que nous ayons des
étudiants chrétiens qui seraient aussi fidèles à Jésus-Christ que ces
cinq élèves ». En ces derniers jours, nous devons toujours être
fidèles à Jésus-Christ.