Dans le dernier chapitre, nous avons étudié
Hébreux 4. Au
verset 3,
nous avons vu que l'apôtre Paul relie le repos de l'Évangile, que
Dieu nous accorde à travers Christ, avec le Sabbat. Nous ne sommes pas
les seuls à le croire. C'est une vérité que beaucoup de chrétiens
non-adventistes observant le dimanche enseignent. J'ai ici un
commentaire sur l'Épître aux Hébreux rédigé par un prédicateur et
théologien évangélique connu. Le titre de cet ouvrage est : Qu'est-ce
que Dieu peut dire de plus? Il s'agit d'un commentaire pour laïcs
rédigé par Ray Stedman.
Voici ce qu'il dit en parlant d'
Hébreux 4.3-5 :
« À présent, quel est ce repos? Au
verset 3,
nous apprenons qu'il est représenté pour nous par le Sabbat. Vous
connaissez l'histoire de la création. Le jour du Sabbat, Dieu a cessé
tout ouvrage. Il S'est reposé le septième jour, afin que cela soit
pour nous une représentation de ce qu'est le repos de la foi ». Cette
déclaration est absolument correcte. Il ajoute : « Cette foi est
accessible à l'homme depuis la création du monde ». Ensuite l'auteur
continue et nous sommes visés sans qu'il soit fait mention de notre
nom. Il dit : « Certains groupes se sont attardés sur l'ombre au lieu
de diriger leur attention sur la substance et ont insisté sur le fait
que nous devons observer le Sabbat avec la même fidélité que lorsqu'il
a été donné au peuple d'Israël. C'est ce qui plaît à Dieu, selon eux,
mais Il n'est jamais satisfait par l'observation servile de cérémonies
ou de rites. Ceci est l'un des problèmes importants de la foi
chrétienne. Nous commettons constamment l'erreur de prendre l'ombre
pour la substance, l'image pour la réalité. » Plus loin l'auteur fait
ressortir une certaine vérité qu'il nous est bénéfique de développer.
« Le repos du croyant était représenté par le Sabbat et celui qui
apprend à vivre en se basant sur ce repos observe le Sabbat comme Dieu
l'a conçu. Et vous pouvez observer le dimanche, pourvu que vous vous
reposiez en Christ ». C'est cet aspect que nous allons développer pour
montrer ce qu'un théologien évangélique fait ressortir de ses
recherches. La publicité de son livre est faite dans un catalogue de
livres chrétiens; cette citation se trouve sur le dos de la couverture
de son livre : « Une étude biblique, historique et théologique révèle
que le dimanche est un nouveau jour d'adoration qui a été choisi afin
de commémorer l'histoire unique de l'événement de la mort et de la
résurrection de Christ. Il vaut mieux observer le dimanche pour la
célébration plutôt que n'importe quel autre jour, y compris le Sabbat. »
Aujourd'hui des théologiens évangéliques, remercions Bacchiocchi pour
son livre, admettent qu'ils ne pourront jamais appeler le dimanche un
Sabbat chrétien et le justifient par les Écritures. Ceci ne correspond
plus à leurs convictions. Par conséquent, ils abordent maintenant ce
problème sous un angle différent. Sept théologiens ont contribué à ces
études bibliques et historiques, essayant de prouver que le jour du
Seigneur est un jour particulier pour le culte chrétien. Le jour du
Seigneur commémore la résurrection. Nous allons donc aborder ces
choses.
Je vous ai raconté l'expérience que j'ai vécue en Éthiopie avec un
professeur qui demandait à une classe de dix-sept étudiants de
comparer les religions. C'était un Américain de l'Ohio. Il leur avait
donc demandé d'aller dans quatre églises différentes, d'observer leurs
cultes d'adoration et d'en faire un compte-rendu. Les étudiants
avaient la permission de choisir quatre dénominations et comme notre
Église est assez importante en Éthiopie, nous sommes d'ailleurs
reconnaissants des rapports que nous avons entretenus avec l'Empereur
avant qu'il ne soit destitué, ils ont choisis parmi les églises qu'ils
voulaient visiter celle d'Addis Abeba.
Le pasteur ne voulait pas prêcher, par conséquent ils me l'ont
demandé. J'ai choisi le sujet du Sabbat. Le titre du sermon était « Le
Sabbat et l'Évangile ». Je ne me suis donc pas servi de la loi à ce
moment-là. J'ai prêché sur le Sabbat en relation avec l'Évangile.
L'une des accusations lancées contre nous par beaucoup de gens qui ne
sont pas Adventistes, c'est que notre dénomination observe le Sabbat
selon l'Ancienne Alliance. Ceci est leur principal argument.
L'Ancienne Alliance enseigne simplement que vous devez garder la loi
afin d'être sauvés. Nous devons défendre le Sabbat sur la base de la
Nouvelle Alliance, qui est celle de la grâce. Y a-t-il un rapport
entre le Sabbat et l'Alliance de la grâce? C'était la manière dont
j'ai abordé le sujet. Si nous ne nous y prenons pas de cette manière,
nous ne pouvons pas intéresser les autres chrétiens qui étudient
vraiment la Bible.
Les étudiants ont eu la permission de poser des questions au
prédicateur après le sermon. Je suis descendu devant l'estrade. Les
membres quittaient l'église et les étudiants s'étaient groupés devant.
Ils avaient amené leurs Bibles grecques, des blocs-notes et ils
n'arrêtaient pas d'écrire. Ils griffonnaient avec acharnement. Je leur
ai dit : « Maintenant, vous pouvez me bombarder de questions ». Le
professeur s'est levé et a déclaré : « Eh bien, le bus nous attend,
nous devons partir ». Les étudiants se sont tournés vers lui et lui
ont répondu : « Mais vous nous aviez promis que nous pourrions poser
des questions ». « Oui », a-t-il dit, « mais vous savez, il faut tenir
compte du pasteur Sequeira. Je suis sûr que son épouse l'attend ». Je
lui ai répliqué : « Je savais qu'il y aurait des questions. Je me suis
arrangé pour que mon épouse puisse rentrer à la maison avec quelqu'un
d'autre. Je suis disposé à rester ici jusqu'à minuit si c'est
nécessaire. Alors, s'il vous plaît, ne prenez pas ma situation en
guise d'excuse ». Le professeur n'avait donc pas le choix. Et le
premier étudiant qui s'est levé était un Baptiste, voici ce qu'il a
dit : « C'est la première fois de ma vie que je me trouve dans une
église adventiste. C'est aussi la première fois de ma vie que
j'entends un Adventiste prêcher. Votre prédication était excellente.
J'ai dit 'Amen' à tout ce que vous disiez ». Je lui ai donc répondu :
« Merci. Quelle est alors votre question? » Il a fait cette réflexion :
« Il y a un problème. Ce que vous prêchez de la chaire et ce que l'on
nous enseigne dans les classes à propos des Adventistes du Septième
Jour observant le Sabbat ne concorde pas ». Il n'accusait pas son
professeur, parce qu'il a précisé : « Notre professeur s'est documenté
à partir d'ouvrages adventistes. Par conséquent, voici ma question :
Ce que vous avez prêché aujourd'hui correspond-il à l'enseignement des
Adventistes du Septième Jour? » Un autre étudiant s'est alors levé et
a dit : « J'aimerais répondre à cette question ». Je lui ai répondu :
« Vraiment? Je ne savais pas que vous étiez adventiste ». Il a précisé :
« Non, je suis un Luthérien, mais je viens d'une très importante
communauté adventiste. La plupart de mes camarades d'école étaient des
Adventistes. Certains d'entre eux sont aujourd'hui pasteurs. J'ai
suivi certaines de vos campagnes d'évangélisation. J'ai eu l'occasion
de discuter avec ces pasteurs et nous nous sommes perdus dans des
arguments à n'en plus finir pour finalement toujours revenir sur la
loi. Par conséquent, ce que vous avez prêché aujourd'hui ne correspond
pas à l'enseignement de l'Église Adventiste du Septième Jour ». Alors,
je lui ai dit : « Frère, je ne suis pas ici aujourd'hui pour défendre
l'Église Adventiste. Je suis ici pour défendre la vérité telle qu'elle
est en Christ. Pouvez-vous répondre seulement à une question?
Qu'allez-vous faire de cette vérité? ».
Le professeur n'appréciait pas cette situation. Il est intervenu et a
dit : « Frère Sequeira, nous n'avons rien à contester dans ce que vous
avez prêché. C'était très bien. Mais le jour que nous observons a-t-il
de l'importance du moment que nous nous reposons en Christ? » C'était
le même argument que Ray Stedman expose à plusieurs reprises dans son
livre. C'est l'argument général. J'avais parlé avec le professeur bien
avant le sermon et je l'avais reçu. J'ai découvert qu'il était
missionnaire en Éthiopie depuis sept ans. Par conséquent, il
connaissait relativement bien ce pays. Aussi lui ai-je dit : « Frère,
vous êtes habitué au fait que 45 % des habitants de ce pays soient
Musulmans ». Il m'a répondu : « Oui ».
Voici la question que je lui ai posée : « Si un Musulman devient
chrétien, a-t-il besoin de devenir membre d'une Église chrétienne?
Pourquoi ne peut-il pas continuer de se rendre à sa mosquée, du moment
qu'il croit en Christ? Ou sa présence à la mosquée serait-elle un
rejet de sa foi? » Il m'a répondu : « Je vois ce que vous voulez dire,
mais cette conversation nécessite du temps et nous avons un
rendez-vous, alors je veux que les étudiants viennent. Nous devons
nous en aller. » Il s'est servi de son autorité pour faire partir les
étudiants. Pendant qu'ils quittaient les lieux, la plupart d'entre eux
s'arrêtaient en passant devant moi et me chuchotaient :
« Pourrions-nous revenir et vous rencontrer plus tard? » Je leur
répondis : « Très certainement ».
Pourtant je ne les ai jamais revus, du moins pendant une longue
période. Et deux ans plus tard, j'ai été invité à un banquet. Il
s'agissait d'un théologien bien connu qui était en visite. Les
dirigeants des différentes dénominations étaient invités en tant que
collègues. J'y suis donc allé. Il y avait des pasteurs des différentes
églises et j'aimais me joindre à eux, parce que le seul moyen de
défendre la vérité est de fréquenter les gens. C'est ainsi qu'un
Africain, justement un Éthiopien, est arrivé et il m'a dit : « Me
reconnaissez-vous? » Je lui ai répondu: « Non. En tout cas, je ne me
rappelle pas de vous ». Il m'a alors précisé : « J'étais l'un des
étudiants qui vous ont entendu prêcher sur le Sabbat et je n'ai jamais
oublié ce fameux jour ». En d'autres termes, cela l'avait vraiment
marqué et cet événement s'était passé deux ans auparavant. Je lui ai
alors demandé : « Étiez-vous l'un de ces quatre qui auraient voulu me
revoir plus tard? » Il m'a répondu : « Oui ». Je lui ai donc posé
cette question : « Pourquoi n'êtes-vous pas revenu à ce moment-là pour
me rencontrer? » Il m'a alors expliqué : « Parce que, lorsque nous
sommes retournés dans notre classe, on nous a dit que si nous
retournions vous voir, un rapport serait fait à notre dénomination et,
bien sûr, cela voulait dire que nous n'aurions pas d'emploi. »
Je lui ai donc demandé : « Avez-vous déjà réfléchi au sujet que nous
avons abordé ce jour-là? » Il m'a alors avoué : « Oui, je n'ai jamais
cessé d'y penser ». Je lui ai dit : « Frère, vous vous souvenez de
Paul sur le chemin de Damas, quand Christ lui a dit : 'Il te serait
dur de regimber contre les aiguillons'? Frère, vous n'aurez pas la
paix tant que vous ne direz pas à Christ : 'Seigneur, que veux-tu que
je fasse?' Et la réponse sera évidente. »
En effet, nous avons tous besoin de défendre le Sabbat à la lumière de
l'Évangile. Le Sabbat est bien relié à l'Évangile et nous devons le
démontrer clairement. Il est essentiellement relié à l'oeuvre du salut
de Dieu en Christ. C'est la raison pour laquelle chaque jour de fête,
et il y en avait sept dans l'Ancien Testament rappelant la venue du
Messie promis, était considéré comme un jour de repos de Sabbat.
La Pâque, le Jour des Expiations, nommez-les, étaient désignés comme
des jours de Sabbat. Nous appelons ces jours, des Sabbats cérémoniels.
Ils étaient désignés comme des Sabbats parce qu'ils rappelaient le
repos que Dieu avait promis en Jésus-Christ. Ce repos s'accomplissait
en Christ. Et Jésus confirme cette déclaration dans
Matthieu 11.28-30 :
« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous
donnerai du repos ». Il ne parlait pas d'un travail physique dans ce
verset. Il faisait référence aux Juifs qui accomplissaient des oeuvres
afin d'aller au ciel, mais qui n'avaient pas la paix.
Lorsque le jeune homme s'est adressé à Jésus-Christ dans
Matthieu 19.16
et qu'il Lui a dit : « Maître, que dois-je faire pour être sauvé? »,
savez-vous ce qu'il espérait que Christ ferait en sa faveur? Il
espérait que Christ ferait pour lui ce que certains d'entre nous
faisons les uns pour les autres, par exemple, le féliciter et lui dire :
« Continue ton bon travail ». Mais Christ n'a pas réagi de cette
manière à son égard. Le Sauveur lui a dit : « Si tu veux aller au ciel
par une bonne conduite, le meilleur moyen 'd'évaluer' ton comportement
est la loi ». Le jeune homme Lui a répondu : « Je l'ai observée depuis
ma toute première école du Sabbat. Que me reste-t-il à faire? » Jésus
a ajouté : « Tu n'as pas observé la loi parfaitement. Je vais t'en
fournir la preuve. La loi enseigne que tu dois aimer ton prochain
comme toi-même. L'aimes-tu vraiment comme toi-même? Montre-le-moi.
Vends tes richesses, donne-les aux pauvres et suis-moi. Je te donnerai
mon véritable trésor ». Le jeune homme a t-il fait ce que Jésus lui
avait dit? Non. Puis Jésus S'est adressé aux disciples et S'est servi
de cette histoire à titre d'exemple. Vous ne pouvez comprendre un
exemple de ce genre qu'en connaissant la mentalité juive. Jésus a dit :
« Un riche entrera difficilement dans le royaume des cieux ». Il a
encore ajouté : « Il est plus facile à un chameau de passer par le
trou d'une aiguille [c'était le genre d'humour de Christ] qu'à un
riche d'entrer dans le royaume de Dieu. »
Je voudrais que vous lisiez
Matthieu 19
et que vous remarquiez particulièrement les réactions des disciples.
Vous découvrirez qu'ils ont été étonnés de la déclaration de Jésus.
Pierre a dit : « Qui donc peut être sauvé? »
Pourquoi étaient-ils stupéfaits? Selon le Judaïsme, un homme riche
correspondait toujours à un homme bon. Autrement dit, si vous êtes
bon, si vous payez votre dîme, Dieu ouvrira les écluses des cieux et
vous accordera tout l'argent dont vous avez besoin, bien plus que
votre compte bancaire ne peut en contenir. Leur Évangile était en
réalité une Bonne Nouvelle de type « éros ». Si vous êtes bon, Dieu
vous rendra riches. Un homme pauvre était donc quelqu'un de mauvais.
Ainsi, lorsque Jésus a déclaré qu'un riche entrera difficilement dans
le royaume des cieux, c'était la même chose pour eux que s'Il avait
dit qu'il est difficile à un homme bon d'aller au ciel. Si un homme
bon ne peut pas y aller, alors qui peut être sauvé? Qu'en sera-t-il
pour nous? Nous sommes seulement de pauvres pécheurs. Notez la réponse
de Jésus : « Aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est
possible. » Dieu peut sauver les pécheurs.
Les gens qui essaient d'entrer dans le royaume des cieux par leurs
propres forces portent de lourds fardeaux. Ils n'ont pas la paix. Et
beaucoup d'Adventistes font partie de cette catégorie de personnes.
Ils n'ont aucune paix, aucune joie, aucune assurance, parce qu'ils ne
sont pas sûrs d'y parvenir. Par conséquent, leur observation du Sabbat
est une illusion. Ils ne se reposent pas et n'apprécient pas ce saint
jour. Pour eux, cela signifie une exigence indispensable. Voici ce
qu'ils pensent : « Lorsque le Sabbat sera terminé, nous pourrons nous
réjouir de faire ce que nous voulons, allumer la télévision ou jouer
une partie d'échecs, par exemple ».
Comme ce n'est pas un péché en Amérique de voyager le jour du Sabbat,
certains partent en voiture et entreprennent une belle excursion ce
jour-là. Au fait, si vous vous rendez dans divers pays du monde, vous
découvrirez qu'il y a une grande différence entre ce qui est bien et
mal de faire le jour du Sabbat dans ces pays. Dans notre propre
Église, nous avons déjà plusieurs principes sur la manière d'observer
le Sabbat. Allez en Scandinavie et vous pouvez nager ce jour-là. Allez
en Italie, dans la région de Bacchiocchi, et vous pouvez jouer au
footballc ce qui est un péché en Amérique. Mais chez nous, vous pouvez
voyager en ce saint jour, alors que c'est un péché en Afrique.
Par conséquent, si vous avez une réception à Pasco à 19 heures et que
le Sabbat se termine à 18h45, vous pouvez voyager. Ce n'est pas un
péché du moment que vous n'entrez pas à l'endroit de la fête pendant
le Sabbat, pense-t-on.
Le Sabbat est essentiellement relié à l'Évangile. Jésus est venu pour
nous donner le repos. Afin de comprendre cela, nous ne devons pas
considérer le Sabbat en fonction de nous-mêmes. Nous devons considérer
le Sabbat en relation avec Dieu. Autrement nous nous égarons. Si
quelqu'un vous dit encore que vous observez le Sabbat des Juifs,
demandez-lui de vous montrer un texte prouvant ses affirmations. Le
Sabbat n'appartient pas à l'homme. Il a certes été fait pour l'homme,
mais il ne lui appartient pas. Ce jour est uniquement la propriété de
Dieu.
Exode 20.10 :
« Mais le septième jour est le jour du repos de l'Éternel, ton Dieu ».
À qui appartient-il? « À l'Éternel, ton Dieu ».
Exode 31.13 :
« Vous ne manquerez pas d'observer mes Sabbats ». Il n'a pas dit
« Ceci est votre Sabbat », mais « mon Sabbat ».
Ésaïe 58.13
dit : « Mon saint jour » et Dieu l'a également qualifié de « jour
destiné à sanctifier l'Éternel en le glorifiant ». Le Sabbat
appartient bel et bien à Dieu.
Le Sabbat de Dieu est Son septième jour qui fut le premier pour nous.
Je vais vous dire ce qui m'a fait découvrir cette vérité. Elle ne
provient même pas d'un écrivain adventiste, mais d'un théologien très
libéral dont le nom est Karl Barth. C'est lui qui m'a ouvert les yeux
et m'a fait prendre conscience que le Sabbat est le septième jour de
Dieu, mais que c'est notre premier jour. En parlant de cela, je ne
fais nullement allusion au dimanche. Dieu a consacré six jours à
travailler à la réalisation de la création, et Il S'est reposé le
septième jour. Quel jour, parmi les six premiers, Dieu a-t-Il créé
l'homme? Le sixième. Il a créé Adam en premier. Ensuite, Il lui a
demandé de nommer les animaux, Il lui a accordé ce privilège. Puis Il
a créé Ève. L'homme n'est pas complet sans Ève. Au fait, si vous
lisez La Parole Vivante sur la création d'Ève, la Genèse déclare
qu'Adam a dit : « Tout est accompli. »
À partir de quand les hommes se sont-ils multipliés? Adam et Ève ont
été créés au terme du sixième jour. Au début, au milieu ou à la fin
du jour? À la fin. Ainsi, quel était le premier jour que la race
humaine en Adam a vécu sur cette terre? Le sixième jour ou le Sabbat?
Par conséquent, le septième jour de Dieu était le premier jour de
l'homme. Maintenant ceci est une chose très importante. Dieu a
travaillé six jours et Il S'est reposé le jour du Sabbat. L'homme n'a
pas commencé sa vie par le travail mais en se reposant et a ensuite eu
six jours pour travailler.
Pour Adam, six jours de travail consistaient simplement à se réjouir
de ce que Dieu avait créé pour lui. En d'autres termes, Dieu a
travaillé et S'est reposé ensuite, et nous allons voir pourquoi Il
S'est reposé. Mais l'homme a commencé par se reposer et lorsque
l'homme se repose pendant le Sabbat de Dieu, cela signifie qu'il
accepte ce que Dieu a réalisé pour lui. Ainsi, en ce qui concerne
l'Évangile, cela veut dire que nous recevons tout d'abord la
justification par la foi et qu'ensuite nous exprimons Sa
justification par les oeuvres.
Voyons
Éphésiens 2.9.
Ce texte est l'un de ceux que les Évangéliques préfèrent et ces
versets sont excellents : « Car c'est par grâce que vous êtes sauvés,
par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de
Dieu ». Le mot « cela » en grec fait référence à la grâce et non pas à
la foi. Autrement dit, le salut est un don de Dieu. Et la foi est
notre réponse à ce don car il s'agit d'un don qui crée une réponse.
« Ce n'est point par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie. »
Le salut est un don sans les oeuvres. Remarquez le
verset 10 :
« Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de
bonnes oeuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les
pratiquions. »
Ainsi, lorsque nous recevons Christ, nous recevons également ce que
Dieu a créé d'avance afin que nous l'accomplissions, et ce sont les
bonnes oeuvres. Celles-ci ne nous sauvent pas. Elles prouvent que nous
avons reçu Christ, non par les oeuvres mais en nous reposant au jour
de Dieu. C'est une confession de foi! Dieu accomplit tout d'abord le
travail et ensuite Il Se repose. Par contre, nous ne commençons pas
par travailler, mais par nous reposer. Ensuite, nous travaillons, et
ce que nous accomplissons est une preuve de ce que nous avons déjà
reçu.
Matthieu 5.14 :
« Vous êtes la lumière du monde ». La version originale précise que
« vous » est au pluriel. La « lumière » est au singulier. Par
conséquent, la lumière fait référence à Christ.
Dans l'évangile de Jean, Christ dit : « Je suis la lumière du monde ».
Et Il dit aux croyants : « Vous êtes la lumière du monde », dans
l'évangile de Matthieu. Ce qui signifie : « Vous m'avez reçu en vous
reposant en moi, et vous êtes à présent devenus la lumière du monde.
Vous êtes nombreux, mais vous ne représentez qu'une lumière. »
Lorsque nous chantons : « Cette petite lumière est la mienne »,
n'oublions pas que cette lumière n'est pas petite. Le récipient est
petit, mais la lumière est grande c'est Jésus-Christ! Dans
Matthieu 5.16,
Jésus continue de dire : « Que votre lumière luise ainsi devant les
hommes, afin qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et qu'ils glorifient
[non pas vous, ni votre dénomination, mais] votre Père qui est dans
les cieux ». Ceci est la plus grande preuve que Jésus ait jamais
donnée pour affirmer qu'Il était le Messie.
Quand Philippe a demandé au Sauveur dans
Jean 14 :
« Montre-nous le Père », Jésus lui a répondu : « Il y a si longtemps
que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe! Celui qui
m'a vu a vu le Père, comment dis-tu : Montre-nous le Père? Ne crois-tu
pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi? Les paroles
que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même; et le Père qui demeure
en moi, c'est lui qui fait les oeuvres ». Ainsi, tout ce que le monde
a besoin de voir, ce n'est pas à quel point nous sommes bons vous et
moi, ni à quel point l'Église est bonne, parce que ce que font les
Nations Unies est également bon. Allez au Tiers Monde et vous le
verrez. Ce que le monde a besoin de voir, c'est Christ en vous,
l'espérance de la gloire. Le seul moyen par lequel vous pouvez y
parvenir, c'est de vous reposer en Lui. Vous commencez par recevoir
Christ. Et n'oubliez pas que lorsque vous recevez Christ, Il vous
donne la paix, l'assurance, mais Il fait également de vous la lumière
du monde. Il fait de vous un instrument entre Ses mains.
Le septième jour de Dieu est notre samedi. Ne vous servez pas du
calendrier pour le prouver. Celui-ci n'a pas été écrit par Dieu, ni
par un homme inspiré; par conséquent si les gens du monde modifient le
samedi en faveur du dimanche, c'est leur problème. N'utilisez jamais
le calendrier pour prouver quoi que ce soit. Certaines versions de la
Bible utilisent le mot moderne vendredi pour identifier le jour où
Christ est mort, et pour le Sabbat, elles n'emploient pas le terme
samedi, mais se servent du mot Sabbat selon le commandement de Dieu.
Vous pouvez donc vous servir de la Bible afin de prouver que Christ
est décédé le vendredi et que le Sabbat est toujours en force.
Dans la Bible, le Sabbat est le point central à partir duquel tous les
autres jours sont calculés.
Matthieu 28.1 :
« Après le Sabbat, à l'aube du premier jour de la semaine ». Ceci est
notre traduction. Le mot « semaine » n'apparaît pas du tout dans le
Nouveau Testament. Il n'y a pas de tel mot dans le Nouveau Testament.
Alors que dit exactement le texte? « Après le Sabbat, à l'aube du
premier du Sabbat ».
C'est de cette manière que le grec traduit le verset. Cela n'a aucun
sens pour nous. Mais chaque jour de la semaine était calculé en
fonction du Sabbat. Par conséquent, si nous étions le jour du Sabbat,
le dimanche était désigné comme le premier du Sabbat ou le premier
jour après le Sabbat. Lundi était appelé le deuxième jour après le
Sabbat, mardi, le troisième, mercredi, le quatrième, jeudi, le
cinquième, et vendredi, « le jour de la préparation ». Non pas pour un
banquet, mais pour le Sabbat. Vous voyez donc que ce saint jour était
le point central. Ils n'avaient pas les mêmes mots que nous pour
désigner les jours, comme « lundi » , « mardi », etc. Puisque notre
monde ne comprend pas ce qu'est « le premier du Sabbat », la
traduction doit mentionner : « le premier jour de la semaine ».
Je vous donne ces informations pour une autre raison, c'est qu'il y a
certains chrétiens laïcs, non pas des gens qui sont allés au
séminaire, mais qui ont lu le grec dans la Bible Grecque Interlinéaire
et qui ont vu dans cet ouvrage que le dimanche était appelé le premier
jour du Sabbat, et ils disent alors : « Vous voyez, la Bible déclare
que le dimanche est le Sabbat ». Ils déforment le texte parce qu'ils
ne connaissent pas la langue. S'ils m'exposaient de tels arguments, je
leur dirais simplement : « S'il vous plaît, allez voir votre pasteur
qui a appris le grec et demandez-lui s'il croit ces propos et si c'est
le cas, il a besoin de retourner au séminaire ». Ce n'est pas ce que
le grec veut dire dans cet ouvrage. Il parle du premier jour après le
Sabbat. N'oubliez pas que ce saint jour était un point central, même
dans le Nouveau Testament. Tout était calculé en fonction de ce jour.
Voyons pourquoi Dieu S'est reposé le jour du Sabbat. Était-il fatigué?
Voulait-Il faire une pause? Alors pourquoi S'est-Il reposé le Sabbat?
J'en ai découvert la raison auprès d'un autre théologien évangélique.
Il s'appelle Schefler. Pourquoi Dieu S'est-Il reposé? C'est que ce
qu'Il a créé était absolument parfait. Il ne pouvait pas faire mieux.
Sa création était éclatante, magnifique, incomparable et parfaite.
Dieu ne S'est pas reposé parce qu'Il était fatigué. Il S'est reposé
pour deux raisons :
- Ce qu'Il avait créé était parfait.
- Ce qu'Il avait créé était complet.
Dieu a vu que tout ceci était très bon. C'était « parfait ». Voyons
Genèse 2.1-3.
« Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et toute leur armée ».
Vous ne pouviez donc rien améliorer ni ajouter à la création de Dieu,
parce qu'elle était complète, parfaite et achevée. « Dieu acheva au
septième jour son oeuvre, qu'il avait faite; et il se reposa au
septième jour de toute son oeuvre qu'il avait faite ». S'il vous
plaît, retenez qu'Il S'est reposé le septième jour, parce que tout
était terminé. Maintenant je voudrais vous montrer comment ce
théologien applique ceci à l'Évangile et il a raison :
« La croix de Christ a accompli d'une manière tellement parfaite,
réelle et complète ce qui était nécessaire à notre salut, que nous ne
pouvons rien y ajouter, peu importe les efforts que nous pouvons faire
pour nous rendre plus acceptables aux yeux de Dieu. Nous ne pouvons
pas posséder une assurance plus grande de notre destination et de la
vie éternelle. Nous ne pouvons rien ajouter à notre espérance du
salut, ni au fait que Dieu nous connaisse, ni au but de devenir ce que
Christ veut que nous soyons. Le salut que Dieu a préparé en Christ
était également parfait. »
Voici une illustration utilisée afin de faire de la publicité du livre
de ce théologien : « Le dimanche est un nouveau jour d'adoration qui a
été choisi afin de commémorer l'histoire unique de l'événement de la
mort et de la résurrection de Christ ». Ceci est l'enseignement de
base de l'Église chrétienne. Le dimanche est observé pour nous
rappeler le culte. Et en fait, lorsque les membres de la première
Église ont dû faire face à ce problème et qu'il leur a été demandé de
le prouver d'après les Écritures, ils avaient un texte comme argument,
Malachie 4.2.
Souvenez-vous que les chrétiens étaient accusés d'adorer le soleil.
C'est vrai, mais ils essayaient de se défendre. Ce verset déclare :
« Mais pour vous qui craignez mon nom, se lèvera le soleil de la
justice, et la guérison sera sous ses ailes ». S'il vous plaît, voyez
comment le mot « soleil » est écrit. Ce n'est pas S-O-N (fils), mais
S-U-N (soleil). C'est à dire, non pas « fils », mais « soleil ». Le
lever du soleil indique également Christ. Par conséquent, le dimanche
représente Christ Se levant du tombeau, c'est-à-dire la résurrection.
Et c'est ce qui apporte la guérison.
Revenons à nos études sur le sanctuaire. Le parvis était constitué de
deux parties : Est et Ouest. L'Est représente la mission terrestre de
Christ et l'Ouest représente Sa mission céleste. Quand la mission
terrestre a-t-elle commencé? Dès que Christ est né dans ce monde, Il a
commencé Sa mission terrestre. Et quand s'est-elle terminée? À la
croix ou à la résurrection? Quand notre rédemption a-t-elle été
obtenue? À quel moment précis? Lorsque Christ est mort sur la croix ou
quand Il a vaincu la mort? Le Nouveau Testament est clair. Stedman
déclare que l'événement qui nous a procuré finalement le salut était
la croix. Ainsi la croix est l'événement du salut. Il a eu lieu au
terme de Sa mission terrestre, qui a commencé à Sa naissance et qui
s'est terminée à la croix. Quel jour est-Il mort? Savez-vous comment
les Églises chrétiennes appellent ce jour? Non pas vendredi, mais le
Vendredi Saint. Pourquoi? Parce que Jésus est mort sur la croix et que
c'est en ce jour que notre expiation s'est réalisée. Christ n'est pas
ressuscité le même jour car le jour suivant Il S'est reposé de toute
Son oeuvre, parce qu'elle était terminée, elle était complète. Vous ne
pouvez rien y ajouter, ni faire quoi que ce soit pour l'améliorer.
Elle était accomplie!
Mais Jésus est ressuscité afin d'accomplir Sa seconde mission. La
résurrection était le commencement de Sa seconde étape qui est Son
ministère céleste. « Il n'aura pas terminé tant qu'Il n'aura pas fait
de Ses ennemis un marchepied ». J'ai lu dans
Ésaïe 66.23
que lorsqu'Il l'aura fait, « à chaque nouvelle lune et à chaque
Sabbat, toute chair viendra L'adorer. »
Le Sabbat nous indique une oeuvre achevée que ce soit dans la
création, la rédemption ou la nouvelle création qui est la
restauration. C'est une oeuvre accomplie. Dieu est Celui qui pourvoit;
l'homme est celui qui reçoit. Afin de jouir de la création, Adam a dû
entrer dans le repos de Dieu. Et afin de bénéficier de la rédemption,
nous devons également entrer dans Son repos. Puis, lorsque vous
entrerez dans ce repos ultime qui vous est promis par Dieu, ce repos
achèvera l'oeuvre qu'Il a commencée à travers Jésus-Christ. Ainsi le
Sabbat symbolise l'oeuvre achevée de Dieu en Jésus-Christ. Voilà la
signification du Sabbat.