L'ÉPÎTRE AUX HÉBREUX

Chapitre 6

Les avertissements provenant

de l'histoire d'Israël

Hébreux 3.17-19

Moïse fut fidèle en délivrant Israël du pays d'Égypte ainsi que des servitudes imposées par Pharaon, et Christ fut fidèle en rachetant la race humaine. Ils ont ainsi tous les deux été fidèles. Mais à présent, Paul va plus loin au verset 7, et il aborde le sujet sous un aspect différent. « Israël fut-il fidèle envers Moïse? » C'est la question que l'on peut se poser. Oui, Moïse fut fidèle à Israël malgré leurs murmures, leurs plaintes et tout leur comportement. Mais ce peuple fut-il fidèle? Et la réponse est non. Alors, que fait Paul? Il se sert de cette expérience de leur infidélité et l'utilise en tant qu'avertissement pour nous chrétiens, afin que nous ne commettions pas la même erreur. Par conséquent, il nous faut considérer cette leçon comme très importante pour nous parce que nous risquons de faire la même chose. Voyons les versets 7 à 9 dans Hébreux 3 : « C'est pourquoi, selon ce que dit le Saint-Esprit : Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos coeurs, comme lors de la révolte [de l'Exode], au jour de la tentation dans le désert, où vos pères me tentèrent pour m'éprouver, et ils virent mes oeuvres pendant quarante ans. »

Ils ont vu les oeuvres de Dieu, la main de Dieu, mais ils avaient toujours un coeur dur. Et Paul dit ici : « Nous ne devons pas commettre la même erreur ». Verset 10 : « Aussi je [Dieu] fus irrité contre cette génération, et je dis : Ils ont toujours un coeur qui s'égare, ils n'ont pas connu mes voies ».

À présent, analysons où se situe le problème : Il ne s'agit pas seulement d'une question de comportement. Alors où se situe ce problème? Dans le coeur. Et ensuite, Paul dit au verset 11 : « Je jurai donc dans ma colère : Ils n'entreront pas dans mon repos! » Ceci est extrêmement important, et je vais consacrer les deux études suivantes à ce seul terme, le mot « repos ». Parce que voyez-vous, au chapitre quatre, le mot repos est relié au Sabbat. Nous avons aussi besoin de comprendre le repos de Dieu par rapport au Sabbat, parce que nous possédons un message qui doit être clairement transmis au monde. Mais ceci sera traité dans les deux prochaines études.

Je voudrais maintenant considérer l'Exode et examiner certaines déclarations dans ce passage d'Hébreux. Au verset 11 : « Je jurai donc dans ma colère : Ils n'entreront pas dans mon repos! » Si vous prenez cette affirmation au pied de la lettre, on dirait que Dieu déclare : « Vous êtes des vauriens, je ne vous accorderai pas le salut! » C'est ce que ce verset semble vouloir dire, n'est-ce pas? Le problème est que nous avons tendance à juger Dieu en fonction de nos critères. Ainsi, quand nous voyons le mot « colère », nous, en tant qu'êtres humains, pensons à la colère de personnes fâchées. Et je voudrais être clair à ce sujet, quand le Nouveau Testament et la Bible utilisent les mots « colère de Dieu », cela signifie quelque chose de tout à fait différent. Tout d'abord, dans Jacques 1.20, nous lisons : « Car la colère de l'homme n'accomplit pas la justice de Dieu. »

En d'autres termes, la colère de l'homme est un péché. Lorsqu'un homme se met en colère, il agit dans le contexte du péché. Et quand la colère de Dieu survient, c'est dans le contexte de la justice. Ainsi Jacques dit tout simplement ceci : « La colère de l'homme et celle de Dieu ne sont pas la même chose ». Rappelez-vous le passage d' Ésaïe 55.8, 9 : « Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l'Éternel. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées. »

Autrement dit, il y a des millions d'années-lumière entre Dieu et nous. Nous ne pouvons pas établir de comparaison. Alors ne projetez jamais sur Dieu l'idée de la colère humaine. Dans ce cas, que signifie l'expression « colère de Dieu »? Ce sujet doit être tout à fait évident pour nous. Le meilleur passage qui explique la colère de Dieu est Romains 1.18. Je vais vous révéler un secret sur la manière de lire les épîtres de Paul. Celui-ci est le « champion » de l'Évangile, mais la méthode qu'il utilise est de faire régulièrement une déclaration et d'en élaborer ensuite les preuves, ou d'en faire un exposé dans lequel il défend les arguments qu'il avance. Il faut que nous sachions que lorsque nous lisons Paul, nous devons d'abord chercher ces déclarations pour que le reste prenne ensuite tout son sens.

Voici donc ce que précise Romains 1.18 : « La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive. » Paul dit ici que la colère de Dieu s'est révélée du ciel. Contre quoi? Il est en colère contre toute impiété. L'injustice est le fruit de l'impiété.

Que veut dire le mot « impiété »? C'est tourner le dos à Dieu. C'est ce que les Juifs ont fait pendant l'Exode, ils se sont détournés de Lui. Et Paul explique ceci. Il dit plus loin, au verset 19, que le monde des Gentils avait une connaissance de Dieu, non pas une instruction explicite basée sur la Bible, mais une connaissance de Dieu tirée de la nature. Mais ils n'ont pas gardé cette connaissance. Ils ont refusé de garder tout ce qu'ils savaient de Dieu et Lui ont tourné le dos. Au chapitre 2 de l'Épître aux Romains, Paul déclare que les Juifs ont fait la même chose, bien qu'ils possédaient les faits de la Bible, les oracles de Dieu.

Je voudrais que vous reteniez ceci : « Que fait Dieu quand des gens Lui tournent le dos? » Les jette-t-Il au feu? Dans ce passage de Romains, Paul nous révèle aux versets 24, 26 et 28 ce que Dieu fait dans de telles circonstances. Et il utilise la même expression. Verset 24 : « C'est pourquoi Dieu les a livrés à l'impureté. »

Les hommes tournent le dos à Dieu et veulent jouir du péché. Alors Dieu leur dit : « D'accord, allez-y et vous verrez ce qui se passera. » Il les abandonne. Verset 26 : « C'est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes ». Et si vous lisez le contexte du Verset 26, cela concerne l'homosexualité. Dieu dit : « Vous voulez vivre cela, allez-y, je ne vous en empêcherai pas. Et vous verrez ce qui se passera ». Et nous savons ce qui est arrivé, le SIDA est apparu. Verset 28 : « Comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu ».

Voyez où se situe le problème : « Ils n'aimaient pas se souvenir de tout ce qu'ils savaient de Dieu ». Qu'a-t-Il fait? « Dieu les a livrés à leurs sens réprouvés ».

En d'autres termes, Dieu est amour. Il ne vous forcera jamais à accepter le salut. Si vous Lui tournez le dos, Il dira : « Allez-y et vous verrez ce qui se passera ». Et lorsque l'homme réalise qu'il ne peut pas vivre sans Dieu, alors une petite voix lui dit : « Je ferais mieux de me tourner vers Dieu ».

Les choses se passaient de cette manière dans le monde romain à l'époque de Paul. Il en est de même aujourd'hui. En tant que pays, nous nous éloignons progressivement de Dieu. L'humanisme séculier s'est répandu chez nous en Amérique. Et cette devise nationale qui dit : « Nous avons confiance en Dieu », n'est plus qu'un cliché à l'heure actuelle. Dès qu'un pays, une nation, se détourne des choses de Dieu, sa situation s'aggrave. C'est l'effet de la colère de Dieu. Nous voyons cette colère comme quelque chose de négatif. Vous ne devez pas confondre la colère de Dieu avec Ses jugements, ce sont deux choses différentes. La colère de Dieu signifie simplement qu'Il les abandonne.

Les Juifs de l'Exode se sont détournés de Dieu malgré le fait qu'Il S'était révélé à eux d'une manière évidente pendant quarante ans. Et parce qu'ils Lui ont tourné le dos, combien de Juifs âgés de plus de vingt ans lorsqu'ils ont quitté l'Égypte, sont entrés dans Canaan? Deux. Qu'est-il arrivé aux autres? Ils sont morts dans le désert. Quelle en fut la cause? L'incrédulité! Et l'incrédulité, c'est tourner le dos à Dieu. C'est la raison pour laquelle Paul dit dans Hébreux 3.12 : « Prenez garde [soyez prudents], frères, que quelqu'un de vous n'ait un coeur mauvais et incrédule. »

L'incrédulité est à l'origine de chaque problème auquel le peuple de Dieu doit faire face. C'est pourquoi nous avons besoin d'apprendre dans l'Exode les leçons qui nous concernent aujourd'hui. Au verset 13, Paul donne des conseils sur ce que nous pouvons faire lorsque nous voyons dans l'église quelqu'un dont la foi faiblit. « Mais exhortez-vous les uns les autres chaque jour, aussi longtemps qu'on peut dire : Aujourd'hui! »

Autrement dit, lorsque vous acceptez Christ, vous devez vous souvenir de deux choses : la justice s'obtient toujours par la foi. Est-ce clair? La justice dans le Nouveau Testament ainsi que dans toute la Bible s'acquiert toujours par la foi. Ceux qui essaient de l'obtenir par les oeuvres vont échouer. Mais ceux qui la recherchent par la foi vont réussir. La justice qui nous sauve se situe en Christ. Il est dans le ciel, là où aucun voleur ne peut aller. Ainsi la justice qui vous sauve est garantie, personne ne peut la détruire. Mais la foi qui rend cette justice efficace se situe en nous. C'est cette foi que Satan peut atteindre. À partir du moment où vous acceptez Christ, Satan entreprend toutes sortes de choses afin de détruire votre foi et il vous faut être sur vos gardes.

Je vous donnerai plus tard une étude complète sur ce sujet lorsque nous arriverons au mot « foi ». Parce que la foi est un combat, vous devez vous y « accrocher » à tout prix. Et brièvement, voici trois choses dont Satan se servira afin de détruire votre foi. J'y reviendrai en détail une autre fois :

1) En falsifiant la vérité, il peut détruire votre foi. Il a essayé avec les Galates et a presque réussi. Heureusement la lettre de Paul aux Galates les a arrêtés. Qu'est-ce que je veux dire par falsifier la vérité? Il s'agit de détourner votre attention de Christ pour la porter sur vous-même. En considérant vos performances et en vous jugeant les uns les autres, pour savoir si vous avez passé l'examen ou non. Ceci est l'une des méthodes de l'ennemi.

2) En faisant miroiter les attraits superficiels du monde devant vous. Paul dit ainsi à Timothée que Démas l'a abandonné. Démas était un évangéliste et compagnon de Paul. Voici ce que dit l'apôtre : « Il m'a abandonné et il est retourné dans le monde ». Et ainsi le diable fera miroiter les attraits superficiels, vous savez, comme le matérialisme. Et il dira : « Vous vous rendez compte combien la vie chrétienne est misérable, regardez ce que je vais vous donner ». Puis il vous arrachera à Christ.

3) Par la persécution. La persécution peut être physique, sociale, psychologique. L'une des plus grandes persécutions que nous devrons affronter dans les pays de mission aujourd'hui est la réaction des autochtones qui disent : « Nous ne voulons pas de vous. Retournez chez vous! » Nous nous demandons alors : « Que suis-je venu faire ici? » Lorsque j'ai vécu cela, j'ai dû me souvenir de ceci : « J'ai été envoyé ici par Jésus-Christ. Que cela vous plaise ou non, je suis venu pour être parmi vous et vous servir. »

Pouvez-vous vous imaginer ce qui se serait passé si Jésus avait dit : « Ces Juifs et ce monde que je suis venu sauver ne sont pas reconnaissants à mon égard, je vais retourner d'où je viens. » Que se serait-il passé pour nous? Mais Christ a été fidèle.

Revenons à Moïse. La peuple lui rendait-il la vie agréable ou misérable? Elle était terrible! Mais il a été fidèle. Le problème est celui-ci, sommes-nous fidèles à Christ? Est-ce que nous Lui sommes fermement attachés? Et je veux vous rappeler ce que dit le verset 6 parce que ce verset est la pierre d'achoppement qui nous met en garde. N'oublions pas les mots « pourvu que ». « Mais Christ l'est comme Fils sur sa maison [Christ, en tant que notre souverain sacrificateur, nous a garanti qu'Il nous sauvera]; et sa maison, c'est nous, [voici la condition] pourvu que nous retenions fermement jusqu'à la fin la confiance et l'espérance dont nous nous glorifions. »

En d'autres termes, Dieu ne nous sauvera pas, Christ ne pourra pas nous défendre, si nous Lui tournons le dos. Il nous défendra, quel qu'en soit le prix, aussi longtemps que nous L'accepterons en tant que notre Sauveur. Mais si nous nous détournons de Lui, il n'y a plus d'espoir. Et ce passage nous enseigne que le péché impardonnable est l'incrédulité. Tous les péchés contre la loi peuvent être pardonnés, mais pas l'incrédulité. Et je voudrais vous donner à ce propos une déclaration venant de Jésus-Christ Lui-même. Voyons comment Jésus définit le péché dans Jean 16, celui par lequel l'homme est perdu, et je pourrais vous fournir beaucoup d'autres textes, mais je vais seulement vous en laisser un provenant des paroles de Jésus-Christ. La raison pour laquelle je vous transmets ces textes, c'est parce qu'ils se trouvent tous les deux dans le contexte du Saint-Esprit. Le passage dans Hébreux 3.7 précise : « C'est pourquoi, selon ce que dit le Saint-Esprit : Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos coeurs ».

Jésus dit la même chose dans Jean 16.8 : « Et quand il [le Saint-Esprit] sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne [trois choses dont la première est] le péché ». Quand vous lisez ce mot, vous pouvez penser qu'il s'agit d'une transgression de la loi. Je voudrais simplement mettre en évidence le verset 9 : « En ce qui concerne le péché, parce qu'ils ne croient pas en moi. »

L'incrédulité est impardonnable. Si Dieu pouvait pardonner ce péché, tout le monde se retrouverait au ciel et ce serait une hérésie. L'universalisme qui enseigne que tous les hommes seront sauvés sans tenir compte de leurs croyances ou de leur athéisme est une hérésie. La Bible n'enseigne nullement cela. Elle dit qu'aussi longtemps que nous aurons confiance en Christ, Il sera fidèle. Non pas qu'Il veuille devenir infidèle, mais Son amour ne peut se manifester par la contrainte. Ceci est la particularité de Dieu, Il ne peut pas utiliser la contrainte, par contre Hitler le pouvait. Et les communistes le peuvent également.

Dieu ne peut pas agir de cette manière. Dieu est amour. Cela Lui a coûté un prix infini pour nous sauver, mais Il ne peut pas nous forcer à accepter ce salut. Les Juifs ont malheureusement refusé de rester attachés à leur Dieu, en dépit des évidences. Paul nous dit : « Prenez garde, que ceci ne vous arrive pas ». Voyons Hébreux 3.14 : « Car nous sommes devenus participants de Christ ». Cela veut dire que nous participons à toutes les bénédictions de Christ et nous avons de nouveau ici les mots « pourvu que » : « Pourvu que nous retenions fermement jusqu'à la fin l'assurance que nous avions au commencement ». Les versets 6 et 14 sont d'excellents textes pour ceux qui soutiennent cette conception : « Une fois sauvé, toujours sauvé », parce qu'ils croient en la doctrine de la prédestination. Celle-ci enseigne que si Dieu décide que vous serez sauvé, vous n'avez pas le choix, vous le serez. C'est du communisme, non du christianisme.

Dieu veut que tous les hommes soient sauvés, mais Il ne forcera personne à accepter le salut. Et les Juifs qui ont refusé de rester fermement attachés à leur confiance du début jusqu'à la fin, sont morts dans le désert. Lors du jugement, il y aura trois groupes, ceux qui ont totalement rejeté Christ, ceux qui sont de véritables croyants, et ceux qui sont encore membres d'église mais qui en réalité n'ont pas la foi en Christ, et viennent seulement là « pour la forme ».

Parmi ces trois groupes de gens, ceux qui sont membres d'église mais qui n'ont pas la foi sont les plus mal placés, parce que les gens du monde ont au moins pris plaisir au péché pendant leur vie. Le véritable peuple de Dieu, qui est resté attaché à Christ, a vécu des moments pénibles dans le monde, mais il se réjouira au moins de la patrie céleste qui est bien meilleure que les péchés de ce monde. Mais le peuple dans la position intermédiaire n'aimait pas l'Égypte et ne se réjouissait pas non plus d'aller en Canaan, alors ils sont morts dans le désert. C'était le peuple le plus mauvais. Par conséquent, ne prenez pas votre religion à la légère, réfléchissez-y sérieusement. Dans le même sens, il y a beaucoup d'autres passages dans lesquels Paul répète ce concept : « Tenez-bon ». Verset 15 : « Pendant qu'il est dit : Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos coeurs, comme lors de la révolte. »

Ensuite, il poursuit en donnant des conseils dans les versets 16 à 19 : « Qui furent, en effet, ceux qui se révoltèrent après avoir entendu sa voix, sinon tous ceux qui étaient sortis d'Égypte sous la conduite de Moïse? Et contre qui Dieu fut-il irrité pendant quarante ans, sinon contre ceux qui péchèrent, et dont les cadavres tombèrent dans le désert? »

La raison pour laquelle ils n'entrèrent pas dans le repos de Dieu, c'est parce qu'ils péchèrent, mais voyez la manière dont le mot péché est défini dans les versets 18 et 19 : « Et à qui jura-t-il qu'ils n'entreraient pas dans son repos, sinon à ceux qui avaient désobéi? Aussi voyons-nous qu'ils ne purent y entrer à cause de leur incrédulité ». [Vous voyez que le péché ici est l'incrédulité, l'impiété]. L'incrédulité est la pire des choses qui puisse arriver à n'importe qui. Alors, qu'est-ce que l'incrédulité? C'est l'opposé de la foi. Mais n'oubliez pas que la véritable incrédulité se manifeste réellement. Autrement dit, la personne qui n'a jamais entendu parler de l'Évangile et qui, par conséquent, n'a jamais accepté Christ, ne commet pas le péché d'incrédulité.

Quel est le facteur prérequis pour commettre ce péché? C'est la connaissance de la vérité. Dans ce sens, l'incrédulité est un refus délibéré, volontaire et obstiné du salut de Dieu. Lorsque Dieu vient vers vous avec la vérité la première fois et que vous refusez, Il ne dit pas : « Eh bien, c'est fini pour toi ». Non, Il reviendra maintes et maintes fois parce que Dieu est très patient. Il viendra vers vous un million de fois en disant : « S'il te plaît, accepte mon cadeau? » Mais après S'être adressé à vous des millions de fois et que vous continuez à refuser ce qu'Il vous propose et à endurcir votre coeur, vous parviendrez à un stade où vous Lui direz littéralement : « Dieu, s'il vous plaît, laissez-moi tranquille, je ne veux pas de vous ». Et à ce moment-là, vous aurez atteint le point de non-retour.

Nous avons connu une histoire de ce genre dans notre Église au temps des pionniers avec Canright. Il s'est joint à notre Église et en est sorti à sept reprises. Membre d'église, il était un prédicateur apprécié, et un jour il a déclaré : « C'est une petite dénomination. Si je quitte cette Église, je deviendrai un homme important ». Il a donc quitté l'Église, puis il est revenu. J'ai parlé à sa secrétaire qui, en passant, avait pris les notes lorsqu'elle tapait son livre, La vérité à propos des Adventistes, livre qu'il a rédigé contre nous et Ellen G. White. Elle était à Andrews quand j'y étudiais. Elle disait qu'il faisait les cent pas dans son bureau, alors qu'elle écrivait aussi vite que possible, puis il s'arrêtait, posait sa tête sur son bureau et disait : « Je suis un homme perdu ». Et elle a ajouté : « Un jour, je me sentais peinée pour lui et je l'ai emmené à une réunion de prières puis, lorsque les membres se sont agenouillés pour prier, il est devenu raide, il ne pouvait pas se mettre à genoux. Il s'est alors précipité dehors en criant : 'Je suis un homme perdu!' ». Elle lui avait promis qu'elle ne parlerait à personne de ce qu'il était en train d'écrire, et à Andrews elle nous a révélé qu'elle avait brisé sa promesse parce qu'elle craignait de mourir sans avoir confessé cette histoire. Elle a donc tout avoué et un livre intitulé, J'étais la secrétaire de Canright, fut par la suite publié.

Dans ce livre, elle rapporte qu'il lui a dit : « Ne faites pas la même chose que moi ». Mais elle dit aussi que Canright était tellement sous l'emprise du diable qu'il ne pouvait pas s'arrêter de lui dicter des notes. Et il dictait deux, trois heures de suite à chaque fois, puis il s'arrêtait tout en sueur et pleurait de désespoir. Et un jour, quand elle a tenté un dernier essai pour le sauver, il lui a dit : « Soeur, je suis arrivé au point de non-retour ». La même chose est arrivée à Judas. Souvenez-vous de ce qui s'est passé lors du dernier souper du Seigneur. Où le diable est-il entré? Dans le coeur de Judas. Jésus l'avait continuellement supplié : « S'il te plaît, ne me tourne pas le dos ». Et lorsque Satan est entré dans son coeur, il s'est vendu lui-même au diable, il avait atteint le point de non- retour. Paul nous avertit donc que ceci peut nous arriver à tous. Par conséquent, la leçon du peuple d'Israël dans l'Exode doit également en être une pour nous.

Je voudrais encore vous montrer deux passages avant de laisser du temps libre pour des questions. Je voudrais vraiment que vous lisiez ce passage parce que c'est extrêmement important pour nous de comprendre l'Exode, le plus grand événement de l'Ancien Testament. Lisons dans 1 Corinthiens 10 qui traite de la même chose avec les mêmes questions. Cette épître parle donc de l'Exode et c'est le même auteur que l'Épître aux Hébreux qui traite de ce sujet. Mais dans 1 Corinthiens 10, Paul se sert de l'Exode comme d'un type du salut. Par exemple, voyons le verset 1 : Le mot « frères » ne fait pas référence aux chrétiens juifs, mais aux chrétiens gentils, parce que les Corinthiens étaient principalement une église de Gentils. Il y avait aussi des Juifs, mais il s'agissait surtout d'une église de Gentils. « Frères, je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée, qu'ils ont tous passé au travers de la mer, qu'ils ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer. »

Moïse était un type de Christ, la traversée de la Mer Rouge était un type du baptême, et le reste est évident. L'Égypte était un type du monde, Pharaon était un type de Satan. Et bien sûr, Canaan représentait le ciel. Par conséquent, lorsque les Juifs traversèrent la Mer Rouge, ils dirent « adieu » à Pharaon, qui est Satan, et ils dirent aussi « adieu » à l'Égypte, qui représente le monde. Mais ils ont omis de dire « adieu » à une chose et ils ont échoué! Nous avons besoin de savoir dans quel domaine ils sont tombés. Ils ont dit « adieu » à l'Égypte et à Pharaon au sens physique. Physiquement, ils n'avaient en effet plus aucun contact avec l'Égypte et Pharaon, à présent. Mais dans leurs coeurs, ils étaient toujours en Égypte malgré toutes ces années d'errance.

Par conséquent, ils n'étaient pas vraiment convertis, leur baptême n'avait été qu'une comédie, rien d'autre. C'est la raison pour laquelle Dieu a dû les emmener au Sinaï, qui était la mauvaise direction pour Canaan. Si vous vous étiez trouvés dans cette région, vous vous seriez demandé pourquoi Il vous aurait orienté vers le sud, alors qu'Israël ou Canaan se trouvait au nord-est de Gosen. Mais Dieu les a orientés vers le sud, vers cette région très montagneuse, et Il leur a donné la loi. Savez-vous ce que fait la loi? Elle tue. C'est son rôle. Paul dit dans Romains 7.9 : « Pour moi, étant autrefois sans loi, je vivais [parce que je n'avais pas compris ce qu'était la loi]; mais quand le commandement vint, le péché reprit vie, et moi je mourus » .

Donc, bien que les Juifs avaient physiquement dit « adieu » à l'Égypte et au Pharaon, le mode de vie en Égypte était toujours dans leurs coeurs. Et ainsi, où désiraient-ils toujours aller? Retourner en Égypte. « Oh, comme les concombres, les poireaux et les poulets rôtis nous manquent! ». Cela leur manquait effectivement. Mais le problème n'était pas que la « nostalgie » des poireaux et des concombres soit un péché. Le problème était celui-ci : Où se situaient leurs coeurs? C'est la raison pour laquelle Dieu ne pouvait pas emmener tous ces Juifs à Canaan. Et même ceux qui y sont entrés, Il ne pouvait pas les emmener à moins qu'ils ne soient rebaptisés dans le Jourdain.

Et considérez le chemin par lequel Dieu les a guidés, Il les a fait passer par Petra qui est un terrible sentier. Ma famille et moi l'avons parcouru en 1975, c'était très difficile. En fait, mon épouse n'a pu escalader les montagnes à cet endroit parce qu'elles étaient trop raides. Dieu les a donc conduits par un chemin ardu, et ils ont dû être rebaptisés, parce que lors de leur premier baptême, ils avaient oublié d'abandonner une chose, leur vie égoïste, leur moi, qui était toujours en eux. C'est pour cela que la formule clé de l'Évangile est : « Non pas moi, mais Christ ». La partie la plus difficile de ce verset est : « Non pas moi ». Christ n'est pas un problème, mais « non pas moi » est vraiment ce qu'il y a de plus dur. Lisons 1 Corinthiens 10.6 : « Or, ces choses sont arrivées pour nous servir d'exemples [en d'autres termes, ces exemples se trouvent dans l'Exode], afin que nous n'ayons pas de mauvais désirs, comme ils en ont eu ».

Autrement dit, nous ne devrions pas convoiter les choses de ce monde. Il y a certains chrétiens qui veulent avoir un pied dans l'Église, parce qu'ils souhaitent aller au ciel, et qui veulent aussi avoir un pied dans le monde, parce qu'ils désirent jouir de « l'Égypte ». Vous ne pouvez pas avoir le meilleur des deux mondes, vous devez faire un choix.

Ce qui se produit en ces derniers jours, c'est que Dieu sépare l'Église du monde. Et si vous avez à la fois un pied dans l'Église et l'autre dans le monde, vous allez être coupés en deux, car vous devez choisir. Et c'est ce qui se passe. Les gens doivent soit partir dans le monde et déclarer : « Regardez, c'est ce que je veux », ou alors se « précipiter » dans l'Église, devenir profondément convertis et abandonner le monde. Mais vous ne pouvez pas faire les deux à la fois. Et Paul précise : « Ces exemples doivent nous servir de leçon ». Mais je voudrais examiner le verset 11, parce ce verset apporte une précision supplémentaire. « Ces choses leur sont arrivées [aux Juifs de l'Exode] pour servir d'exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles. »

Nous avons besoin d'y faire vraiment attention. L'Exode a des leçons particulières pour la dernière génération de chrétiens. Car Canaan est très proche; mais le problème est que nous ne pourrons pas y entrer aussi longtemps que nous serons enchaînés par l'incrédulité.

Laissez-moi vous donner un exemple : le grave problème dans notre Église à l'heure actuelle. « Est-il possible pour nous de surmonter toutes les tentations? Est-il possible pour nous de vivre comme Christ a vécu? » Ceci est l'objet d'importantes discussions aujourd'hui. Le problème n'est pas de savoir si c'est possible ou non. Nous savons que par nous-mêmes, nous ne pouvons rien. La question est donc : « Croyez-vous que Dieu puisse réaliser l'impossible? » C'est la question. Le problème n'est pas de savoir si c'est possible ou non, c'est : « Croyez-vous en Dieu? »

Dieu S'est adressé à Abraham et lui a fait une promesse lorsqu'il avait 75 ans. Il n'y avait pas de problème, Abraham avait la foi. Mais Dieu a attendu 25 ans, jusqu'à ce qu'au niveau médical et scientifique, il soit impossible pour Sara d'avoir un enfant. Ensuite Il a dit à Abraham : « As-tu la foi? » Lisons Romains 4.18 : « Espérant contre toute espérance, il crut et devint ainsi le père des croyants ». Abraham est notre père, il est notre prototype. Il n'a pas uniquement cru en ce que Dieu peut faire dans le contexte de la science, il a également cru que Dieu pouvait réaliser quelque chose indépendamment de la nature. Il peut accomplir tout ce qui est impossible. Et la question n'est pas : « Qui a raison et qui a tort », c'est : « Croyez-vous en Dieu? » Voilà où se situe le problème, il s'agit de la foi. Et je voudrais vous dire ici que c'est pour cela que nous avons besoin de retenir toutes les leçons que nous enseignent les Écritures.

Revenons dans l'Épître aux Philippiens car nous avons affaire à un pharisien; c'est ce que Paul était! Un pharisien était très zélé au niveau de la propre justice. Mais en lisant les propos de Paul dans cette épître, cela me donne beaucoup d'espoir car si ce pharisien membre du Sanhédrin pouvait être converti à tout l'Évangile en déclarant : « Non pas moi, mais Christ », alors il y a de l'espoir pour nous tous, oui vraiment, beaucoup d'espoir.

Dans Philippiens 3.3, Paul fournit la véritable signification de la circoncision donnée à Abraham parce que, bien qu'il ait cru en Lui lorsqu'il avait 75 ans, huit ans plus tard, il a commis une faute terrible, sa foi a diminué et il a conçu Ismaël. Ismaël fut le résultat de l'incrédulité, et Dieu a dû enlever cette incrédulité. La circoncision est donc un signe extérieur exprimant une expérience intérieure : la suppression de l'incrédulité. Et voici ce que dit le verset 3 : « Car les circoncis, c'est nous, qui rendons à Dieu notre culte par l'Esprit de Dieu, qui nous réjouissons en Jésus-Christ [c'est l'aspect positif], et qui ne mettons point notre confiance en la chair. »

La déclaration « Non pas moi, mais Christ » apparaît sous différents aspects ici. Afin de pouvoir nous réjouir en Christ, nous ne devons avoir aucune confiance en nous-même. Ensuite Paul fait part de son exemple personnel. Aux versets 4 à 6, il parle de lui en tant que pharisien. Lorsqu'il était enfant, il a bénéficié d'une magnifique généalogie, il avait de très bons antécédents, et ensuite il fut zélé pour Dieu et « irréprochable à l'égard de la justice de la loi ». Mais, dit-il au verset 7, « ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte [non pas à cause de moi, mais] à cause de Christ ».

Aux versets 8 et 9 : Je veux « être trouvé en lui [c'est le concept 'en Christ'], non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s'obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi ».

Les Juifs ne sont pas entrés en Canaan à cause de leur incrédulité. Et nous n'y entrerons pas non plus pour la même raison. Nous le savons et je voudrais terminer maintenant en vous laissant cette citation. Elle provient de Messages Choisis, Vol. 1, p. 78. Lisons-la très attentivement : « L'incrédulité, les murmures et la rébellion tinrent l'ancien Israël hors du pays de Canaan pendant quarante ans. Les mêmes péchés ont retardé l'entrée de l'Israël moderne dans la Canaan céleste. [Nous répétons leur histoire]. En aucun de ces cas Dieu ne S'est trouvé en faute. Ce sont l'incrédulité, la mondanité, le manque de consécration et les disputes parmi le peuple qui fait profession d'appartenir au Seigneur, qui nous ont retenus si longtemps dans ce monde de péché et de souffrance. »

Je ne sais pas combien d'années nous avons perdues, mais je suis fatigué de ce monde. Et vous? Par conséquent, retenons la leçon que l'Exode nous apporte et ne commettons pas la même erreur. Lorsque Dieu déclare qu'Il peut faire quelque chose, ne Lui dites pas : « Prouve-le moi ». Il l'a déjà prouvé à tous en Jésus-Christ. Tout ce que Dieu a promis, Il peut l'accomplir. C'est la différence entre l'Ancienne Alliance et la Nouvelle Alliance. L'Ancienne Alliance est basée sur une promesse humaine, et quand l'être humain fait des promesses, il ne les tient jamais ou n'y est pas entièrement fidèle. Mais la Nouvelle Alliance est basée sur la promesse de Dieu. Dieu a fait une promesse, mais Il ne peut pas la tenir si nous sommes plongés dans l'incrédulité, parce que Ses mains sont liées.

Il veut que nous ayons confiance en Lui, sans tenir compte de ce que nous voyons, des circonstances dans lesquelles nous nous trouvons; Il veut que nous nous « cramponnions » à notre confiance en Lui, même si le monde devait bientôt s'écrouler autour de nous. Chers amis, restez bien attachés à Christ! N'abandonnez pas votre foi. C'est la chose la plus précieuse que vous puissiez posséder. Même si vous voyiez des gens tomber autour de vous, n'abandonnez pas, parce qu'un jour, vous entrerez dans la terre promise. Et vous direz : « Cela valait la peine ». Mais la pire chose qui puisse vous arriver est de mourir dans le désert. Parce que vous ne pourrez pas vous réjouir des cieux, tout en n'ayant pas profité de la terre, votre vie sera tout simplement misérable et vous finirez par mourir dans le désert. Que Dieu vous bénisse!

Je voudrais que vous étudiiez très attentivement les versets 1 à 13 du chapitre 4 de l'épître aux Hébreux. Je vais y consacrer deux études, l'une sur le texte et l'autre consistera à vous apporter une réflexion axée uniquement sur le Sabbat à la lumière de l'Évangile, parce que nous avons besoin de le présenter de cette façon-là pour convaincre le monde chrétien que le Sabbat est quelque chose de vital, car il est relié à la foi. Et dans les derniers jours, à la fin des temps, transgresser le Sabbat ne consiste pas seulement à transgresser un commandement, il s'agit d'un péché d'incrédulité. Parce que la foi et le sabbat sont interreliés. Celui qui croit ces choses est entré dans le repos de Dieu.

Nous avons besoin de comprendre ce lien entre la foi et le Sabbat, c'est la raison pour laquelle je vais vous fournir une étude complète sur ce sujet, ainsi vous bénéficierez de toute la lumière concernant le Sabbat. Que Dieu nous bénisse afin que nous puissions retenir tout ce que l'histoire d'Israël nous a apporté. Elle nous a été transmise pour notre bien, ne commettons pas la même erreur. Prions ensemble :

Père rempli d'amour, nous réalisons que nous ne sommes pas différents des Juifs de l'Exode, que le diable peut faire en nous ce qu'il a fait en eux, c'est-à-dire les amener à Te tourner le dos et perdre confiance en Ta puissance, en Tes promesses. Aide-nous Seigneur, afin que nous ne commettions pas la même folie. Que leur misérable manquement nous serve de leçon. Enseigne-nous, afin que nous ne tombions pas dans la même erreur. Nous nous rendons compte que Moïse était fidèle, mais que les Juifs ne l'étaient pas. Mais ce n'est pas Moïse qui est notre sauveur, il n'était qu'un type. C'est Ton Fils qui est venu nous sauver. Il est supérieur à Moïse. Aide-nous à comprendre que c'est en Jésus-Christ que nous avons le salut total, complet et garanti, afin que notre foi ne nous fasse jamais défaut. Accorde-nous la persévérance que tu as donnée à Jacob et que nous puissions triompher. C'est là notre prière au nom de Jésus. Amen.