Nous allons résumer ce que nous avons étudié dans le dernier chapitre,
Hébreux 2.5-18
. Selon ce passage, Christ est devenu un homme pour trois principales raisons :
1) Il S'est fait homme avant de regagner et de nous restituer notre
destinée perdue. Nous avons perdu cette destinée lorsqu'Adam est tombé
dans le péché. Christ est venu afin de la rétablir.
2) Il est venu afin de nous libérer de notre esclavage actuel du péché,
ainsi que de la crainte de la mort. Nous sommes tous nés avec cette
peur de la mort. Voici une déclaration qui le précise : « Il n'y a pas
d'athées dans les tranchées de soldats ». Si vous vous trouviez dans
une tranchée, face aux canons de l'ennemi, vous vous tourneriez vers
Dieu parce que votre vie serait en danger. Christ est venu nous
délivrer de cette peur de la mort. Un chrétien qui a toujours peur de
mourir a besoin de mieux comprendre l'Évangile. Paul déclare : « Car
Christ est ma vie, et la mort m'est un gain ». Nous n'avons plus à
nous inquiéter. Ce sera seulement un repos jusqu'à ce que Christ
vienne.
3) Christ S'est fait homme afin d'être un souverain sacrificateur
miséricordieux et fidèle. C'est cette troisième raison que Paul
développe dans les
six premiers versets du chapitre 3.
Christ peut être notre souverain sacrificateur fidèle parce que, dans
notre humanité, Il nous a pleinement et entièrement rachetés. Par
conséquent, Il est légalement qualifié pour être notre représentant et
notre avocat devant Dieu dans le ciel. C'est un souverain sacrificateur
miséricordieux parce qu'en étant l'un de nous, Il comprend nos
faiblesses ainsi que nos luttes et Il est capable de nous aider. Voilà
le genre de souverain sacrificateur que nous avons.
C'est ici la principale différence entre Christ et la loi. La loi est
bonne. Elle est sainte. Elle est juste, exactement comme Christ, mais
il y a une différence. La loi ne sait pas comment exprimer de la
compassion à votre égard. Elle est également incapable de vous aider.
Si vous vous adressez à la loi en lui disant : « Je veux être bon,
s'il vous plaît, aidez-moi ». Celle-ci répondra : « Ce n'est pas dans
mes responsabilités. Tout ce que je peux faire, c'est de vous
commander d'être bon, mais je ne peux pas vous aider ». La loi est
incapable de nous aider et d'exprimer la moindre compassion à notre
égard. C'est la raison pour laquelle la plupart des gens n'aiment pas
les policiers, parce qu'ils représentent la loi. Ils sont là pour la
faire respecter. Mais Christ est compatissant, Il comprend nos
faiblesses et peut nous aider lorsque nous en avons besoin.
En gardant cela à l'esprit, voyons les six premiers versets du
troisième chapitre de l'Épître aux Hébreux. « C'est pourquoi, frères
saints, qui avez part à la vocation céleste, considérez l'apôtre et le
souverain sacrificateur de la foi que nous professons, Jésus, qui a
été fidèle à celui qui l'a établi, comme le fut Moïse dans toute sa
maison. Car il a été jugé digne d'une gloire d'autant supérieure à
celle de Moïse que celui qui a construit une maison a plus d'honneur
que la maison même. Chaque maison est construite par quelqu'un, mais
celui qui a construit toutes choses, c'est Dieu. Pour Moïse, il a été
fidèle dans toute la maison de Dieu, comme serviteur, pour rendre
témoignage de ce qui devait être annoncé; mais Christ l'est comme Fils
sur sa maison, et sa maison, c'est nous, pourvu que nous retenions
fermement jusqu'à la fin la confiance et l'espérance dont nous nous
glorifions. »
C'est de ce passage dont je veux vous parler aujourd'hui. Remarquons
les deux termes que Paul utilise pour décrire les croyants. Il les
appelle « frères saints ». C'est vraiment un merveilleux nom pour
désigner des chrétiens. Il ne leur dit pas : « Vous êtes des chrétiens
menant un combat acharné », mais il les appelle des saints. Si Paul
devait s'adresser à notre Église, nous appellerait-il « frères saints »
ou nous désignerait-il comme « une bande de pécheurs ». Comment nous
appellerait-il?
Prenons la pire église de l'époque du Nouveau Testament, celle qui
avait de sérieux problèmes dans le domaine de la vie chrétienne. Ils
se comportaient entre eux comme chiens et chats. Il y avait de la
jalousie dans cette église. Ils vivaient dans la fornication. Ils se
poursuivaient les uns les autres en justice pour résoudre leurs
problèmes. Je voudrais que vous reteniez comment Paul les appelle.
Bien sûr, je vous parle de l'église de Corinthe. Ce n'était pas la
meilleure dans le Nouveau Testament. Mais Paul ne ferma pas les yeux
sur ce qu'ils faisaient. Il les réprimanda. Remarquons comment il les
désigne. Lisons
1 Corinthiens 1.2 :
« À l'Église de Dieu [notez qu'il les appelle l'Église de Dieu] qui
est à Corinthe, à ceux qui sont sanctifiés en Jésus-Christ, appelés à
être saints ».
Les mots « à être » sont ajoutés. Ils ne figurent pas dans les écrits
originaux. Paul ne disait pas « appelés à être saints », mais
« appelés saints » tout simplement. S'il vous plaît, notez qu'ils sont
sanctifiés et qu'ils sont saints parce qu'ils sont en Christ. Non pas
à cause de ce qu'ils sont en eux-mêmes. « Appelés saints, et à tous
ceux qui invoquent en quelque lieu que ce soit le nom de notre
Seigneur Jésus-Christ, leur Seigneur et le nôtre. » Cela veut dire que
tous ceux qui acceptent Jésus-Christ comme leur Sauveur personnel,
Dieu les appelle des saints. Ou comme le dit Ellen G. White : « Dieu
vous considère comme si vous n'aviez jamais péché. »
(Vers Jésus, p. 62)
Dans
1 Corinthiens 6.9,
Paul les réprimande quand il leur demande : « Ne savez-vous pas que
les injustes n'hériteront point le royaume de Dieu? » Ensuite, il leur
fournit toute une liste de comportements leur montrant ce qu'il entend
par « injustes » : débauchés, idolâtres, adultères, efféminés,
homosexuels, voleurs, cupides, ivrognes, outrageux, ravisseurs. Voyons
maintenant le
verset 11 :
« Et c'est là ce que vous étiez, quelques-uns d'entre vous. Mais vous
avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été
justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ, et par l'Esprit de notre
Dieu [notez que les verbes sont au passé aoriste en grec]. »
En d'autres termes, ce que Paul dit, c'est : « Maintenant que vous
êtes saints en Christ, s'il vous plaît, laissez la sainteté vous
guider dans votre comportement. Laissez la justice de Christ devenir
votre but. Cessez de vivre comme les pécheurs de ce monde ». Au
chapitre 3,
il dit : « Votre comportement me montre que nous n'êtes pas différents
des incroyants ». « Quelle honte! » dit-il. N'oublions pas que nous
sommes saints, non pas parce que nous sommes bons, mais parce que nous
sommes en Christ. C'est là que se situe l'importante différence entre
l'enseignement catholique romain et le vrai protestantisme. Le
Catholicisme romain nous enseigne que le service de Dieu nous rend
meilleurs et nous désigne ensuite en tant que saints. Si vous demandez
à un Catholique : « Êtes-vous un saint? » Il vous répondra : « Non,
par contre Joseph en est un ainsi que Christophe ».
« Alors, quand serez-vous un saint? » Et il répondra à cette question :
« Eh bien, je ne pense pas que ce soit ici, en ce moment. Nous devons
aller au purgatoire pour compenser les différentes fois où nous avons
été fautifs sur cette terre. Lorsque nous aurons terminé, nous
pourrons ensuite aller au ciel ». La Bonne Nouvelle de la Bible est
que le Nouveau Testament nous désigne en tant que croyants saints,
frères saints.
Revenons à
Hébreux 3.1.
La seconde chose que Paul dit à notre sujet et qu'il est important que
nous sachions, c'est que « Nous avons part à la vocation céleste ».
Que veut-il dire? Lorsque Jésus-Christ est venu dans ce monde,
qu'est-Il venu nous apporter? Est-Il venu pour nous rendre les cieux
réellement accessibles et l'a-t-Il concrètement accompli? Si vous
L'avez accepté, les cieux sont à vous. Pourtant, vous n'y êtes pas
encore. C'est pourquoi il parle de « la vocation céleste » . Mais
c'est votre destinée. Allons dans
Éphésiens 2.5-6 :
« Christ... nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en
Jésus-Christ. »
En d'autres termes, notre destin se trouve dans les cieux. Je sais que
certains d'entre vous disent : « Je prévois ma retraite dans le sud
des États-Unis. Je ne veux plus subir aucun de ces hivers ». Lorsque
vous approchez 55 ou 60 ans, où voulez-vous prendre votre retraite?
Vous découvrirez que partout où nous avons des collèges, nous avons
beaucoup de personnes retraitées. Je peux vous dire qu'il y a là aussi
des problèmes. Le véritable royaume se trouve dans les cieux. Et c'est
ce que déclare
Philippiens 3.20-21 :
« Mais nous, nous sommes citoyens des cieux, d'où nous attendons aussi
comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ. »
Pourquoi? Parce que lorsqu'Il reviendra, Il nous emmènera à l'endroit
auquel nous appartenons. C'est ainsi que Paul s'adresse à ces
chrétiens, n'oubliez pas qu'il écrit afin d'encourager tous les
chrétiens. Récapitulons :
1) Nous sommes saints en Christ.
2) Notre destinée se trouve dans les cieux.
C'est la raison pour laquelle il les désigne en ces termes.
Souvenez-vous que l'Épître aux Hébreux est une lettre pastorale. Il ne
s'agit pas d'un mémoire théologique.
Hébreux 3
est une réflexion sur Jésus-Christ. Ce livre Le désigne de deux
manières :
a) comme apôtre et
b) comme souverain sacrificateur.
Maintenant le mot « apôtre » signifie littéralement « être envoyé ».
Ainsi nous parlons d'un missionnaire comme étant dans un sens un
apôtre. Mais le terme « apôtre » n'a pas qu'une seule signification.
Dans le texte présent, il désigne simplement quelqu'un qui pose les
fondements ou qui entreprend quelque chose. Christ a posé nos
fondements dans les cieux. Il est Celui qui les a établis.
1 Corinthiens 3.10-11 :
« Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été
posé, savoir Jésus-Christ. »
Ainsi notre espérance est basée sur un fondement concret. Vous vous
souvenez de la parabole que Jésus enseignait, quand Il était sur
terre, au sujet de la construction d'une maison sur le sable ou sur le
roc. Lorsque la tempête survient, quelle est la maison qui résiste?
Celle qui est construite sur le roc. C'est pourquoi nous ne devons pas
oublier que le fondement de notre salut est Jésus-Christ. Voici un
autre texte,
Éphésiens 2.19-20.
Il parle de notre position en Christ. « Ainsi donc, vous n'êtes plus
des étrangers, ni des gens du dehors; mais vous êtes concitoyens des
saints, gens de la maison de Dieu. Vous avez été édifiés sur le
fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la
pierre angulaire. »
Souvenons-nous que le fondement sur lequel les apôtres se basaient
était Jésus-Christ. Vous trouverez très peu de leurs prédications
basées sur
Daniel 2
lorsqu'ils donnaient des sermons d'évangélisation. Ils ont
vraisemblablement utilisé
Jean 3.16 :
« Car Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné Son Fils unique ». C'est
cela le fondement.
Le second terme est « souverain sacrificateur ». Christ est notre
souverain sacrificateur. Rappelez-vous qu'un prophète est une personne
qui représente Dieu devant l'assemblée. Et un souverain sacrificateur
représente l'assemblée devant Dieu. Christ est notre représentant dans
les cieux. De même que nous avons des sénateurs pour nous représenter,
Christ est Celui qui accomplit cette tâche devant Dieu. Il nous
représente sur la base de Sa fidélité. C'est le point central que
l'apôtre Paul veut faire ressortir dans ce passage. Voyons
Hébreux 3.2 :
Ce Christ qui est notre souverain sacrificateur « a été fidèle à Celui
qui L'a établi ».
Christ a été fidèle à « Celui ». Qui est « Celui »? Dieu le Père qui
L'a établi comme notre souverain sacrificateur, du fait qu'Il L'a
envoyé pour être notre Sauveur. Christ est devenu notre souverain
sacrificateur après avoir accompli l'oeuvre de la rédemption. Vous
souvenez-vous de ce qu'Il S'est écrié sur la croix? « Tout est
accompli. »
Dans
Jean 17,
lisez la prière que Jésus exprime juste avant la crucifixion. C'est la
prière qu'Il a prononcée avant d'achever Sa mission sur cette terre.
Voyons
Jean 17.4 :
« Je t'ai glorifié sur la terre, [Jésus S'adresse à Son Père], j'ai
achevé l'oeuvre que tu m'as donnée à faire. »
Quand Dieu a envoyé Son Fils dans ce monde, Il Lui a confié une oeuvre
à accomplir. Quel était ce « travail »? Est-ce que cela consistait à
prendre des photos des lieux authentifiés comme saints? Non, parce que
cela n'existait pas à cette époque. Ce n'était pas pour cela qu'Il
avait été envoyé parmi nous. « Dieu, en effet, n'a pas envoyé son Fils
dans le monde pour qu'il condamne le monde, mais pour le sauver » (
Jean 3.17
). Voyons également
Galates 4.4, 5 :
« Mais, lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils,
né d'une femme, né sous la loi, afin qu'il rachète ceux qui étaient
sous la loi, afin que nous recevions l'adoption ». Jésus-Christ a été
envoyé par le Père pour nous sauver, nous racheter et nous adopter en
tant qu'enfants de Dieu. Avait-Il achevé Son oeuvre? Était-elle
parfaite au niveau de tout ce qui concernait la mission sur la terre?
Il ne l'avait pas terminée tant que tout n'était pas devenu une
réalité. Il a encore Son ministère de sacrificateur à remplir, mais
dans tout ce qui Le concernait en tant que notre Sauveur, Il avait
entièrement accompli Sa mission. Le Père l'a t-Il acceptée?
Vous vous souvenez du récit où Marie a vu Jésus le matin de la
résurrection. Elle s'est littéralement « agrippée » à Lui et a dit :
« Je ne te laisserai pas partir ». Il lui a répondu : « Je ne suis pas
encore monté vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre
Dieu ». Pourquoi devait-Il aller vers le Père? Pour obtenir le « feu
vert » Lui disant : « Ton sacrifice a été accepté ».
Il l'a obtenu puisque lorsqu'Il est revenu, Il a dit : « Toute
autorité m'a été donnée ». De quelle autorité s'agit-il? Celle
d'emmener les pécheurs dans les cieux. Dieu a donné cette autorité à
Jésus. Par conséquent, Il dit : « Allez dans le monde entier, prêchez
l'Évangile et faites de toutes les nations des disciples. Et ceux qui
croient, baptisez-les et apportez-leur cette espérance. »
Paul fait ressortir au
verset 2 du chapitre 3
la fidélité de Christ. L'apôtre la compare à celle de Moïse. Moïse
était-il fidèle? Oui. Christ l'était aussi. Relisons le verset 2 :
« Qui a été fidèle à celui qui l'a établi, comme le fut Moïse dans
toute sa maison. »
Un mot est répété plusieurs fois dans les
versets 2, 3, 5, 6,
il s'agit du mot « maison ». Que voulait dire Paul par ce mot?
S'agissait-il d'un bâtiment? Pour nous, le terme « maison » signifie
un bâtiment. Dans la première partie du
verset 6,
nous découvrons ce que veut dire ce mot. « Mais Christ l'est [fidèle]
comme Fils sur sa maison; et sa maison, c'est nous. »
Par conséquent, la maison de Dieu n'est pas constituée de bâtiments.
Il s'agit de Son peuple. Sommes-nous sauvés à cause de notre fidélité
ou à cause de celle de Christ? N'oublions pas qu'au cours des trois
premiers siècles, l'Église ne possédait pas de bâtiments. Elle ne
possédait pas de maisons ressemblant aux constructions que nous avons
à l'heure actuelle. Ainsi, lorsque le Nouveau Testament nous parle de
la maison de Dieu, il ne s'agit pas d'une dénomination, ni d'un
bâtiment.
Un jour, je discutais avec un pasteur de l'Église de Dieu en Idaho. Il
me disait : « Mon Église est la véritable Église du Nouveau Testament,
mais la vôtre est fausse » . Je lui ai demandé : « Pour quelles
raisons? » Il m'a répondu : « Dans le Nouveau Testament, nous n'avons
jamais lu l'expression 'Adventistes du Septième Jour', par contre nous
y trouvons l'Église de Dieu ». Je lui ai alors rappelé que ce n'était
pas le nom qui faisait la valeur d'une Église, mais la vérité qu'elle
proclamait.
Maintenant observons ce que Paul fait ressortir ici dans ces versets.
Il compare Christ à Moïse. N'oublions pas qu'il s'adresse à des
chrétiens juifs. Pour eux, Moïse était le plus important. C'était à
lui que Dieu avait donné la loi. Pour les Juifs, Moïse représentait
tout. Et si Christ est plus grand que Moïse, alors Il doit être une
ancre plus solide que lui. Allons aux
versets 3 à 5 :
« Car il a été jugé digne d'une gloire d'autant supérieure à celle de
Moïse que celui qui a construit une maison a plus d'honneur que la
maison même. Chaque maison est construite par quelqu'un, mais celui
qui a construit toutes choses, c'est Dieu. Pour Moïse, il a été fidèle
dans toute la maison de Dieu, comme serviteur, pour rendre témoignage
de ce qui devait être annoncé. »
Moïse était un serviteur fidèle afin de rendre témoignage de ce qui
devait être annoncé. En d'autres termes, Paul voulait dire que Moïse
était un type de Christ. Cela ressort clairement dans
1 Corinthiens 10.
Si l'on étudie le livre d'Exode, en songeant au type du plan de la
rédemption, on en est abondamment béni.
Moïse était-il fidèle? Oui, mais lorsque Moïse a délivré le peuple de
Dieu du pays d'Égypte, ce peuple fut-il reconnaissant de ce que Moïse
faisait ou fut-il rebelle? A-t-il fait vivre des moments pénibles à
Moïse? Assurément. Dieu voulait-Il vraiment le détruire ou
éprouvait-Il Moïse quant à sa fidélité? Je pense à cela lorsque je me
rends dans les pays de mission, car les Africains me disent : « S'il
vous plaît, nous ne voulons plus vous voir ici. Vous pouvez nous
laisser votre argent, mais nous voulons que vous retourniez chez
vous ».
Comment continuer à travailler pour eux? C'est l'un des plus
importants problèmes auxquels nous devons faire face dans les
territoires de mission à l'heure actuelle. L'épreuve n'est pas
physique, ni matérielle. Elle est psychologique. Aujourd'hui, les
missionnaires ne sont pas appréciés dans le Tiers Monde, parce que
nous leur donnons l'impression qu'ils sont des arriérés. Nous envoyons
des missionnaires dans des pays arriérés. C'est la mentalité de la
plupart des gens du peuple. Si quelqu'un vous disait : « Je suis
envoyé en tant que missionnaire chez vous en Amérique », cela vous
semblerait un affront. Vous lui répondriez : « Nous n'avons pas besoin
de missionnaires ».
Comment Moïse a-t-il réagi contre leur rébellion? Lisons dans
Exode 32.9.
Et le Seigneur dit à Moïse : « Je vois que ce peuple est un peuple au
cou raide » . Ils sont obstinés, rebelles, ils n'ont aucune
reconnaissance, aussi « maintenant, laisse-moi; ma colère va
s'enflammer contre eux, et je les consumerai; mais je ferai de toi une
grande nation. »
Quel privilège était proposé à Moïse! Dieu lui dit : « Autrefois,
Abraham était le père de mon peuple, veux-tu le devenir maintenant? »
Et Moïse est-il revenu vers Dieu en répondant : « Merci, c'est ce que
j'attendais ». Non. Voyez ce qu'il a dit dans
Exode 32.31-32 :
« Moïse retourna vers l'Éternel et dit : Ah! ce peuple a commis un
grand péché. Ils se sont fait un dieu d'or. Pardonne maintenant leur
péché! »
Il s'agissait d'un peuple qui murmurait contre lui, lui faisait vivre
une vie infernale, et Moïse demande à Dieu de leur pardonner. Mais il
a fait plus que cela, et c'est ce que je voudrais souligner : « Sinon
[si légalement tu ne peux pas leur pardonner], efface-moi de ton livre
que tu as écrit » .
Que voulait-il dire? « Prive-moi de la vie éternelle afin qu'ils
puissent vivre ». Christ a accompli la même chose sur la croix. Moïse
fut fidèle, bien que son peuple fut rebelle. La raison pour laquelle
je souligne la chose, c'est que, dans notre prochain chapitre, Paul se
servira de la rébellion des Juifs dans l'Exode comme avertissement
pour nous. Ne commettons pas la même erreur. Nous allons découvrir
cela.
Revenons aux Hébreux pour étudier les deux raisons pour lesquelles
Christ est supérieur à Moïse. Moïse était fidèle, mais Christ était
supérieur, aussi Sa mission était plus grande que celle de Moïse.
Celui-ci ne pouvait pas réellement sauver le peuple. Il était un type,
mais il ne pouvait pas vraiment leur donner le plein repos. Nous
verrons cela plus tard, mais Christ le pouvait pour deux raisons, la
première dans
Hébreux 3.3 :
« Car il a été jugé digne d'une gloire d'autant supérieure à celle de
Moïse que celui qui a construit une maison a plus d'honneur que la
maison même. »
Qu'est ce qui est le plus important? Le constructeur ou la
construction? Pouvez-vous obtenir une maison sans bâtisseur? Non. Ils
ne pensaient pas que le temple était plus important que Jésus-Christ,
mais ils ne voyaient pas Dieu en Christ. Souvenez-vous que pour les
Juifs, Dieu était plus grand que le temple et c'est ce qui ressort des
épîtres aux Corinthiens.
Moïse était-il vraiment un sauveur ou avait-il besoin d'être sauvé
lui-même? Il en avait besoin. Par conséquent, il appartenait à la
maison qui devait être rachetée. Il a délivré les Juifs du pays
d'Égypte, mais lui-même ne pouvait pas les sauver de leurs péchés.
C'était l'oeuvre de Dieu. Dieu est donc le constructeur et c'est la
raison pour laquelle Paul dit au
verset 4 :
« Chaque maison est construite par quelqu'un, mais celui qui a
construit toutes choses, c'est Dieu. » [C'est Lui qui a vraiment sauvé
Son peuple, pas Moïse.]
Dieu a sauvé la race humaine, non par l'intermédiaire de Moïse, mais
par Christ. Par conséquent, Christ est plus grand parce qu'Il est le
véritable Sauveur de l'humanité. Voyons maintenant les versets 5 et
6 : « Pour Moïse, il a été fidèle dans toute la maison de Dieu, comme
serviteur, pour rendre témoignage de ce qui devait être annoncé; mais
Christ l'est comme Fils sur sa maison. »
Ainsi Moïse était un serviteur, mais Christ était un Fils, donc plus
élevé que le serviteur. N'oubliez pas que ce que Christ a réalisé est
beaucoup plus important que ce qu'a fait Moïse. Ce que Moïse a fait
représentait un type. Oui, il fut fidèle, mais il n'était qu'un type,
il ne pouvait pas vraiment octroyer cette paix comme Christ le peut,
et parce qu'Il a été fidèle dans Sa mission terrestre, Il va
maintenant l'être dans Son rôle de souverain sacrificateur. Ainsi Il
n'est pas seulement fidèle en tant que Sauveur, mais Il l'est
également en tant que souverain sacrificateur. Puis, il y a un grand
« pourvu que ». « Pourvu que nous retenions fermement jusqu'à la fin
la confiance et l'espérance dont nous nous glorifions ». Maintenant
Christ est présent. Il est fidèle. Le problème, ce n'est pas Lui,
c'est nous. Pourra-t-Il nous défendre lors du jugement si nous Lui
tournons le dos? Et s'Il ne le peut pas, pourquoi?
Un jour, j'ai fait une déclaration à un Marxiste russe venu en
Éthiopie. Il m'a dit : « Quand les Communistes prendront le pouvoir,
nous débarrasserons le pays de toutes les sortes de crimes ». Il avait
raison à ce sujet. Il y a très peu de crimes en Chine. Il m'a donné un
exemple et m'a dit : « Si le Communisme enseigne de ne plus fumer,
nous n'aurons pas besoin de faire de plans de cinq jours comme vous les
Adventistes. Notre peuple cessera de fumer ». Je lui ai demandé :
« Comment cela? » Il m'a répondu : « Parce que les gens n'ont pas le
choix. Ce que nous leur disons de faire, ils le font. Autrement, nous
les forçons à obéir. »
Mais Dieu ne peut pas faire cela. Il ne peut pas dire : « Je vais vous
sauver, que cela vous plaise ou non ». Il ne peut sauver que ceux qui
L'acceptent. Les chrétiens de Corinthe L'avaient accepté, mais ils se
décourageaient. Et dans leur découragement, ils risquaient de dire
« adieu » à Christ. Voici ce que Paul leur dit : « Faites attention,
Dieu est fidèle, Christ est fidèle. Il vous défendra dans tous vos
problèmes, mais si vous Lui dites 'adieu', vous Le mettez dans
l'incapacité de vous sauver, non parce qu'Il n'est pas fidèle, mais
parce que vous choisissez de refuser Son aide. »
Nous devons comprendre que notre salut dépend de la fidélité de Dieu
aussi longtemps que nous croirons qu'Il est notre Sauveur. Cette idée
de retenir notre confiance en Christ est très importante. Vous pouvez
perdre confiance en votre pasteur, en votre Église. Vous pouvez
également perdre la confiance que vous avez vis-à-vis de la Conférence
Générale, et certains Adventistes réagissent de cette manière à cause
de nombreux événements répréhensibles. Le diable détruit la confiance
en ces fondements afin d'en faire des pierres d'achoppement pour que
vous perdiez finalement votre confiance en Christ. Votre pasteur peut
vous décevoir ainsi que votre église, mais Christ ne vous fera jamais
défaut. Peu importe la manière dont vous pouvez être maltraité par
l'église, ne perdez pas confiance. Paul nous révèle plus loin que la
manière par laquelle le diable détruit votre confiance, c'est en vous
faisant quitter l'Église. Il dit dans
Hébreux 10 :
« N'abandonnez pas l'assemblée de vos frères ». Soyez régulièrement
présents dans votre église, même si certaines choses ne vous semblent
pas correctes. Faites attention, ceci est une pierre d'achoppement.
L'appel de toute l'Épître aux Hébreux est : « S'il vous plaît, tenez
bon! » Et je voudrais que vous voyez le
verset 14 du chapitre 4 :
« Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a
traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la
foi que nous professons. »
Allons ensuite au
chapitre 10, verset 23 :
« Retenons fermement la profession de notre foi, car celui qui a fait
la promesse est fidèle ». Vous découvrirez cette exhortation dans
toute l'Épître aux Hébreux, l'appel adressé au chrétien est :
« TENEZ BON! »
Dans
Jean 13.1,
Jésus-Christ arrive à la fin de Sa vie. Il affronte la croix et Jean
dit ici : « Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce
monde au Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit
le comble à son amour pour eux ». Il a été fidèle dans
l'accomplissement de Sa mission terrestre.
1 Thessaloniciens 5.24 :
« Celui qui vous a appelés est fidèle, et c'est lui qui le fera. »
Il y a beaucoup d'autres textes, mais j'aimerais vous en redonner un
que je vous ai déjà montré et que je répéterai cent fois,
Romains 8.38-39.
C'est ma prière que chacun d'entre nous puisse dire la même chose que
Paul : « Car j'ai l'assurance qui ni la mort ni la vie, ni les anges
ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni
les puissances, ni la hauteur ni la profondeur, ni aucune autre
créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en
Jésus-Christ notre Seigneur. »
Ce n'est pas notre amour pour Dieu, mais Son amour pour nous qui a été
révélé en Christ qui nous a aimés jusqu'au bout. Nous devons nous
rappeler que Dieu ne nous laissera jamais tomber. Vous pouvez
L'abandonner de nombreuses fois, mais Il ne vous abandonnera jamais.
C'est l'ancre de votre âme. Ma prière est que vous teniez bon, peu
importe ce qui peut arriver.
Vous serez maltraités. Même ceux qui travaillent pour l'Église sont
méprisés. Je vous parle d'après mon expérience vécue, mais je ne suis
pas employé par l'Église. C'est Jésus-Christ qui m'emploie. Il m'a
appelé à être pasteur. Si les frères me maltraitent, je n'y fais pas
attention. C'est leur problème. Ils auront à répondre de leurs propres
actes. Si des personnes ont mal agi à votre égard dans l'Église, elles
auront à en répondre lors du jugement, mais votre Sauveur n'est pas
l'église, ni votre pasteur, ni votre Fédération, c'est Jésus-Christ.
N'oublions pas que nous tous, sans exception, sommes 100 % pécheurs
mais que nous sommes sauvés par grâce. Nous pouvons ne pas commettre
les terribles actes dont nous parlons à propos d'autres personnes,
mais si nous nous trouvions dans le même environnement, les mêmes
circonstances et les mêmes occasions, nous serions capables
d'accomplir chaque péché commis dans le monde, y compris ce qu'a fait
Hitler ainsi qu'Idi Amin en Ouganda. Nous devons avoir cette
attitude : « Ce serait là mon sort si ce n'était de la grâce du
Seigneur Jésus-Christ ».
Je remercie Dieu que nous ayons un Sauveur capable de nous sauver
entièrement et parfaitement. Notre rôle est de ne pas abandonner notre
confiance. Quand les choses vont terriblement mal, ce n'est pas parce
que Dieu a cessé de nous aimer. Nous vivons en territoire ennemi. Nous
devons nous attendre à affronter des problèmes. Dieu les permet pour
une raison qui est la Sienne, mais ce n'est pas parce qu'Il ne nous
aime pas. Restez « accrochés » à Dieu et lorsqu'Il reviendra, vous ne
le regretterez jamais. Vous direz : « Cela valait la peine ». Rien ne
peut être comparé à ce qu'Il a prévu pour vous. Mon but est de
renforcer votre foi afin que, quoi qu'il arrive, vous sachiez qu'Il ne
vous laissera jamais tomber.