« Moi ceux que j'aime, je les reprends et je les corrige. Fais donc
preuve de zèle et change d'attitude. »
(
Apocalypse 3.19) Bible du Semeur
Ce serait merveilleux que le message à Laodicée se soit
termimé par
Apocalypse 3.18. Mais, malheureusement, il n'en est
rien. Comme les Juifs, nous avons été des gens obstinés, au cou raide.
Aussi Dieu a-t-Il dû aller plus loin. Le pas suivant se trouve dans le
verset 19.
« Tous ceux que j'aime, je les reprends et je les châtie. Aie
donc du zèle et repens-toi ».
Face à ce verset, considérons quelques-unes des
déclarations qu'Ellen White fit peu de temps après qu'elle eut compris
que le message à Laodicée s'appliquait directement aux
Adventistes : « Le témoignage du Témoin Fidèle n'a pas été écouté. Le
témoignage solennel dont dépend la destinée de l'église a été jugé à la
légère, sinon totalement négligé. Ce témoignage doit amener une
repentance profonde, et tous ceux qui le recevront et lui obéiront
seront purifiés. » (Testimonies, volume 1, page 181). C'est une citation
sérieuse. « Le message à Laodicée n'a pas créé dans le peuple de Dieu
la repentance zélée que j'attendais et la perplexité de mon esprit a été
grande. » (Testimonies, volume 1, page 185).
C'est le cri du messager du Seigneur. Personnellement,
je suis convaincu que la raison pour laquelle la seconde venue a été
retardée n'est pas l'oeuvre inachevée, mais notre travail indépendant.
Nous essayons inconsciemment de réveiller notre peuple et d'achever
notre oeuvre par nos propres forces.
De plus gros budgets, une meilleure qualité de papier et
d'impression, des systèmes plus sophistiqués n'achèveront jamais l'oeuvre, aussi
importants qu'ils puissent être.
Aux U.S.A., en 1992, trois ans après que je sois arrivé, eut lieu une
campagne d'évangélisation dans le district où je travaillais. Tous les
prédicateurs furent requis pour y prendre part. C'était une expérience nouvelle
pour moi. L'évangéliste avait à sa disposition treize projecteurs, un ordinateur
et trois écrans. J'étais curieux, venant du continent africain, de voir comment
étaient synchronisés cet ordinateur et ces projecteurs. Je me disais : « Si c'était
en Afrique on baptiserait des gens par milliers. »
Or, avec tout cela on baptisa 26 personnes à la fin de la
campagne. Dix d'entre elles étaient des enfants de nos écoles et étaient déjà
dans une classe baptismale, cinq autres se préparaient délà au baptême avant
que l'effort ait commencé. Je me disais : « Avec tout cet argent dépensé et tous
ces moyens le résultat est vraiment très pauvre. »
Avant que nous voyons les résultats de la Pentecôte, il faut qu'une
oeuvre spéciale se fasse en nous. Ellen White déclare que ce travail devait être
fait quand le message de la Justification par la foi fut donné à l'église en 1888.
Elle dit que l'effet de ce message est « de mettre la gloire de l'homme dans la
poussière. » Christ ne peut pas diriger son oeuvre totalement, ni l'achever, ni
l'abréger dans la justice.
Ayant posé ce fondement, analysons le
verset 19. Ce que nous
remarquons tout d'ahord c'est le commencement de la phrase du Témoin
Véritable : « Tous ceux que j'aime ». Dieu ne nous blâme ni ne nous châtie avec
colère, Il le fait à cause de Son Amour profond pour Son peuple... Il fit la même
chose avec les Juifs. Nous le lisons dans Hébreux 12:1-13 (Bible du Semeur) :
« C'est pourquoi, nous qui sommes entourés d'une telle foule de témoins,
débarrassons-nous de tout fardeau, et du péché qui nous cerne si facilement de
tous côtés, et courons avec endurance l'épreuve qui nous est proposée. Gardons
les yeux fixés sur Jésus, qui nous a ouvert le chemin de la foi et qui la porte à la
perfection. Parce qu'il avait en vue la joie qui lui était réservée, il a enduré la
mort sur la croix, en méprisant la honte attachée à un tel supplice, et désormais
il siège à la droite du trône de Dieu. »
Pensez à celui qui a enduré de la part des hommes pécheurs une
telle opposition contre Lui, pour que vous ne vous laissiez pas abattre par le
découragement. Vous n'avez pas encore résisté jusqu'à la mort dans votre lutte
contre le péché, et vous avez oublié cette parole d'encouragement que Dieu vous
adresse comme à des fils :
Mon fils, ne prends pas à la légère la
Correction du Seigneur
Et ne te décourage pas lorsqu'il te reprend.
Car le Seigneur corrige celui qu'il aime :
Il châtie tous ceux qu'il
Reconnaît pour ses fils.
Supportez vos souffrances elles servent à vous corriger. C'est en
fils que Dieu vous traite. Quel est le fils que son père ne corrige pas? Si vous
êtes dispensés de la correction qui est le lot de tous les fils, alors vous êtes des
enfants illégitimes, et non des fils.
D'ailleurs, nous avions nos parents terrestres pour nous corriger,
et nous les respections. N'allons-nous pas, à plus forte raison, nous soummettre à
notre Pêre céleste pour avoir la vie? Nos parents nous corrigeaient pour un
temps limité, selon leurs idées, mais Dieu, c'est pour notre bien qu'Il nous
corrige, afin de nous faire participer à Sa Sainteté.
Certes, sur le moment, une correction ne semble pas être un sujet
de joie mais plutôt une cause de tristesse. Mais par la suite, elle a pour fruit,
chez ceux qui ont été ainsi formés, une vie juste, vécue dans la paix.
C'est pourquoi : « Relevez vos mains qui faiblissent et raffermissez
vos genoux qui fléchissent. Faites-vous des pistes droites pour votre course,
afin que le pied qui boîte ne se démette pas complètement, mais qu'il guérisse
plutôt. » L'auteur de l'épitre aux Hébreux compare le châtiment de Dieu au
châtimemt humain. Dieu nous traite comme Ses enfants : « Supportez vos
souffrances : elles servent à vous corriger. C'est en fils que Dieu vous traite.
Quel est le fils que son père ne corrige pas? »
(
verset 7).
Cependant, nos pères humains nous châtiaient parfois avec colère,
donnant libre cours à leurs sentiments : « Nos parents nous corrigeaient pour
un temps limité, selon leurs idées... »
(
verset 10a) L'auteur de l'épître aux
Hébreux nous explique quel est le dessein de Dieu en nous châtiant : « ... mais
Dieu, c'est pour notre bien qu'Il nous corrige, afin de nous faire participer à Sa
Sainteté. »
Certes, sur le moment, une correction ne semble pas être un sujet
de joie mais plutôt une cause de tristesse. Mais par la suite, elle a pour fruit,
chez ceux qui sont ainsi formés, une vie juste vécue dans la paix.
C'est pourquoi : « Relevez vos mains qui faiblissent et raffermissez vos genoux
qui fléchissent."
(
verset 1Ob-12).
Nous devons être « exercés » (formés) et non
découragés, car Dieu a un but dans ce qu'Il fait. »
Dans
Apocalypse 3.19,
Jésus dit : « Tous ceux que j'aime ». Réalisez-vous
que Dieu nous aime? Il nous aime malgré nos échecs, Il nous aime
inconditionnellement. C'est parce qu'Il aime ainsi qu'Il fait ces deux choses :
- « Je reprends et
- Je châtie. »
Le mot « reprendre » signifie : « gronder, réprimander, corriger,
réprouver ». Normalement le mot « reprendre » tel qu'il est utilisé dans ce texte
n'a rien à faire avec « blamer ». Dieu nous « reprend », nous « gronde » parce
que nous n'avons pas suivi Son conseil. Nous trouvons la même situation quand
Jésus prévient ses disciples qu'il va vers la mort. Pierre le reprend et dit : « Cela
ne t'arrivera jamais ».
(
Marc 8.31-32) Jésus répond à Pierre « Arrière de moi
Satan ». C'était un blâme. Jésus blâmait Satan d'avoir pris Pierre comme moyen
d'action.
Après être ressuscité, Jésus reprend les onze disciples pour leur
incrédulité... La version du roi Jacques dit : « Il leur fit des reproches ».
(
Marc 16.14).
Il les reprit pour leur incrédulité concernant Sa résurrection. Dans
Jean 12.7
Jésus reprit ceux qui critiquaient Marie. Un reproche se réfère
normalement à une correction verbale. De même que Dieu fit de nomhreux
reproches au peuple Juif à travers les prophéties, II le fit également à notre
église, spécialement par la messagère du Seigneur. Ellen White écrivit en 1889,
durant un temps où apparemment il y avait des progrès : « La répréhension de
Dieu se manifeste en raison de notre négligence vis à vis des responsabilités
solennelles. Ses bénédictions ont été retirées, car ceux qui disent y croire n'ont
pas suivi le divin témoignage. » (Testimonies, volume 5, page 719) Dieu reprend,
mais cela n'est pas accepté. En 1888, beaucoup de dirigeants de l'église
n'écoutèrent même pas la messagère du Seigneur.
Ellen White continue : « Oh, il faut un réveil! Les anges de Dieu
vont d'église en église, faisant leur devoir. Et Christ frappe à la porte de vos
coeurs pour entrer. Mais on n'a pas accepté les moyens conçus par Dieu pour
amener l'église à sentir son besoin spirituel et à obéir à Christ. On préfère
suivre ses propres voies plutôt que celles de Dieu, car le « moi » n'est pas
crucifié. Ainsi la lumière (c'est-à-dire la vérité telle qu'elle est en Christ) a eu
peu d'effet sur les esprits et sur les coeurs. » (idem) Quelle tragédie! C'est Dieu
qui est repris. Il dit : « Ne voulez-vous pas m'écouter? »
Si, après avoir été repris nous n'écoutons pas, alors Dieu agit
davantage pour corriger notre problème. C'est la suite du message à Laodicée :
« Tous ceux que j'aime, premièrement je les reprends et ensuite, je les châtie
s'ils n'écoutent pas. Le mot « chatier » signifie « punir ». Ce n'est pas dans le sens
d'une punition éternelle, car cela ne nous laisserait aucune espérance. Mais
plutôt dans le sens de « corriger » ou « discipliner ». La punition pourrait être
physique, ou économique, ou politique, mais c'est quelque chose qui arrive,
voulu par Dieu, dans le but de réaliser Son dessein.
La captivité babylonienne donne un exemple du châtiment de Dieu.
Pendant des années Dieu essaya de détourner les Juifs de leur idolâtrie, mais ils
n'écoutèrent pas. Ils les corrigea, Il les reprit par l'intermnédiaire des prophètes,
l'un après l'autre. Finalement, en dernier ressort, Il dit : « Je vais vous châtier,
je vais permettre à une nation païenne et étrangère de vous emmener en
captivité. » C'est ainsi que cela se produisit. Pourquoi Dieu a-t-Il permis la
captivité babylonienne? C'était son but final. Si nous n'écoutons pas le
Seigneur, Il fera de même avec nous. Je ne sais pas ce que ce sera, peut-être un
effondrement financier. Ce serait quelque chose qui pourrait occasionner notre
chute. Notre système écononiique et social serait détruit. La captivité
babylonienne était dévastatrice pour les Juifs. Souvenons-nous
qu'
Hébreux 12
dit : « Dieu châtie ceux qu'Il aime », c'est le travail de raffinage de Dieu.
Souvenez-vous de l'illustration donnée par Jésus dans
Jean 15 :
« Je suis le cep, vous êtes les sarments, et si Jésus désire produire du fruit en vous
je dois vous émonder. » Cela est douloureux sur le moment, mais le but est
magnifique. Le processus de raffinage de Dieu est clairement démontré au
travers de l'Ancien Testament. Voyez
Deutéronome 4.5;
Job 5:17;
Psaume 94;
Proverbe 3.11-12;
Ésaie 48.1O;
Malachie 3.1-3. Dans le Nouveau Testament, en
relation avec
Jean 15.2,
où Jésus parle du cep et des sarments il y a beaucoup
de textes montrant ce procédé de la part de Dieu. Paul dit que ce processus de
raffinage a pour but de produire l'amour de Dieu
(
Romains 5.3,5). D'autres
références dans le Nouveau Testament sur cette action se trouvent en
2 Corinthiens 4.15-18;
Hébreux 12.5-14.
Pierre en parle dans
1 Pierre 1.3-7 et
4.12-14.
Tous ces textes sont en relation avec le dessein de Dieu pour ses
enfants, pour nous purifier et reproduire en nous la Justice de Christ.
Dans le contexte laodicéen
d'
Apocalypse 3, pourquoi Dieu nous
reprend-Il? Pourquoi nous châtie-t-Il? Qu'elle est la raison de ces mesures
sévères? Regardez encore
Apocalypse 3.19 : « Ceux que j'aime je les reprends
et je les châtie ». Notez que « reprendre » et « châtier » sont au temps présent,
Dieu continuera à utiliser cette méthode jusqu'à ce que nous devenions zélés et
repentants.
Le mot « zélé » ici utilisé par Jean ext très intéressant. Le mot grec
« Zélévé » à la même racine que le mot « bouillant » « zestos » dans le message à
Laodicée. Jésus le Témoin Fidèle dit : « Vos oeuvres ne sont ni bouiliantes, ni
froides. » Nous avons vu que les oeuvres bouillantes sont les oeuvres de foi,
ayant leur origine en Dieu et motivées par l'amour. En contraste, les oeuvres
tièdes sont les oeuvres de la loi, qui sont apparemment bonnes, mais qui, au
regard de Dieu sont un linge souillé. C'est pourquoi Dieu dit : « Je désire
transformer vos oeuvres par la repentance. Soyez zélés fervents, et repentez-vous. »
La repentance est un changement d'état d'esprit ou de direction.
C'est ce que signifie ce mot en grec, le mot « métanoïa » vient de deux mots. Une
bonne manière de l'expliquer est « un demi-tour ». Vous êtes parti de chez vous
et vous découvrez que vous avez oublié quelque chose, peut être votre billet
d'avion, comme je le fais parfois. Vous faites demi-tour pour le prendre. Faire
les oeuvres de la loi, c'est vivre, inconsciemment, une vie indépendante de Dieu.
Ce que Dieu veut dire ici, c'est qu'Il désire que vous fassiez demi-tour pour
échanger notre vie indépendante contre une vie dépendante de Lui.
Dans quel sens devons-nous nous repentir? Nous voyons le
contexte et nous nous souvenons du verset 17 qui était une évaluation de
Laodicée. Cette évaluation a deux aspects. Nous avons notre propre opinion de
nous-mêmes. Parce que nous avons été trompés par les oeuvres de la loi, nous
pensons que « nous sommes riches et enrichis et n'avons besoin de rien. » Mais
Christ répond : « Tu ne sais pas que tu es pauvre, aveugle, misérable et nu. »
Voilà les deux avis nous concernant, l'un vient de nous, l'autre de Christ. Se
repentir signifie abandonner notre propre opinion et accepter celle de Christ.
Si nous ne le faisons pas, nous devrons l'apprendre dans de dures conditions.
Un incident est rapporté dans
Luc 22 qui prend place au moment
de la fête de Pâques, quand Christ institua la Sainte Cène, donnant un exemple.
Un de ses disciples (les autres aussi, mais spécialement Pierre) avait quelque
chose à apprendre dans de dures conditions, au travers d'un châtiment. Jésus se
tournant vers Pierre après le souper, lui dit
(
verset 31) : « Simon, Simon, (quand
les Juifs répétaient deux fois le nom, c'était important) fais bien attention
Pierre, Satan vous a réclamés pour vous cribler comme du froment. » En
d'autres termes, Satan aimerait vous éloigner de Moi.
Dans le Moyen Orient on tamise le blé en utilisant un tamis plat fait
d'herbe tissée. Il jetaient le blé en l'air et le vent chassait la balle. Jésus lui dit :
« Satan voudrait vous traiter comme la balle, vous arracher de ma main. Mais
j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point ». Notez que Satan a essayé de
détruire la foi de Pierre et c'est toujours son plan. Quand il nous décourage,
rendant notre vie difficile, il a un seul objectif : détruire notre foi. Jésus dit à
Pierre : « J'ai prié pour toi afin que ta foi ne défaille point; et quand tu seras
vraiment converti (quand ta foi sera devenue solide et que tu auras vraiment
compris la vérité) affermis tes frères. »
(
verset 12)
Notez la réponse de Pierre : « Seigneur, je suis prêt à aller avec toi,
même en prison et à la mort. »
(
verset 33)
Autrement dit : « De quoi parles-Tu?
Que ma foi faiblisse? Tu te trompe Seigneur. Il se peut que Tu aies raison pour
les autres, mais moi, je suis prêt à mourir pour Toi. Pourquoi penses-tu que ma
foi doive faiblir et prier pour elle? Je n'ai pas besoin de tes prières. Je suis
Pierre. » Il ne dit pas : « Je suis le premier Pape. » mais c'est comme s'il disait
« Je suis infaillible, je ne peux pas me tromper. »
A-t-il trahi ou pas? Certainement, il l'a fait. C'est pourquoi Jésus
l'a fait passer par une amère expérience, I'expérience embarrassante rapportée
dans
Jean 21.15-17.
C'était après la résurrection. Pierre avait trahi quand il
renia Jésus trois fois, mais maintenant il était brisé et s'était repenti. Je désire
vous rappeler que même à travers sa trahison, Jésus n'a pas dit à Pierre : « Je
te l'avais dit; maintenant tu souffres! » Il n'a pas fait cela. Même avant que
Jésus ne rencontre Pierre, avant qu'Il n'apparaisse à quelques pas des
disciples, la première chose qu'Il fit, près de Sa tomhe, fut de dire à Marie :
« Va dire à mes disciples et à Pierre... »
(
Marc 16.1-7)
Pour les Juifs si on reniait Dieu en maudissant et en jurant, ce que
fit Pierre la troisième fois, on avait commis le péché impardonnable. C'était
sans espérance. Dieu ne pouvait pardonner, car on avait atteint le point de non
retour. Tel était l'enseignement des Juifs. Quand Pierre renia son Seigneur avec
imprécations. étant Juif, avec la mentalité Juive, il pensa qu'il n'y avait plus
d'espoir pour lui. Mais Jésus dit : « Oui, il y a de l'espoir pour toi, Je savais
bien que tu me renierais; je te l'avais même dit, mais tu n'as pas voulu
m'écouter. Mais sache que je ne t'ai pas abandonné. Malgré ton incrédulité et
ton reniement, je désire que tu saches que tu es toujours mon disciple. »
C'est pourquoi l'ange n'a pas exclu Pierre. Si Marie avail dit
simplement aux amis de Jésus : « l'ange m'a dit qu'Il apparaîtrait aux disciples, »
Pierre auraii pu penser : « cela ne me concerne pas ». Mais Jésus désirait que
Pierre connaisse qu'il était toujours Son disciple, même quand il l'avait trahi.
Nous avons besoin de savoir cela, car il y en a beaucoup aujourd'hui qui disent
que l'église adventiste n'appartient plus à Christ, car elle a échoué. Dieu nous
blâme et nous châtie, Il a une longue endurance, Il est très patient; Il nous
reprend et nous châtie à un certain degré. Nous avons eu quelques crises, mais
ce n'est rien comparé à ce qu'Il nous fera subir si nous n'écoutons pas.
Pierre a dû apprendre une dure leçon. Après la résurrection Jésus
rencontra ses disciples près de la mer de Galilée. Après qu'ils eurent mangé,
Jésus demanda deux fois à Pierre « M'aimes-tu? » (agapé) et Pierre répondit :
« Oui je t'aime (philéo) »
Jean 21.15.
Il est important de comprendre le jeu de mot
qui n'apparaît pas dans les traductions françaises.
Jésus demanda : « M'aimes-tu inconditionnellement? » C'est la
vraie question, en raison du mot « agapé » qui veut dire « amour inconditionnel ».
Et Pierre répondit : « Je t'aime », mais il employa le mot « philéo » qui
s'applique aux affections humaines avec leurs nuances et leurs fluctuations.
Pierre dit : « Seigneur tu sais que je t'aime (d'amour phileo) ». En d'autres mots
« Tu sais tout, Seigneur et maintenant j'admets que Tu avais raison. » Pierre s'est
repenti. Il a admis : « Tu avais raison, j'avais tort. » Il répète cela une seconde
fois et quand Jésus lui pose la question la troisième fois, et dit : « c'est
seulement cette sorte d'amour que tu as pour moi? ». Dens Sa troisième
question, Jésus n'a pas utilisé le mot « agapé », Il a pris le mot « philéo ».
« Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu (philéo)? » « Pierre est-ce seulement cet amour
humain que tu as pour moi, affection instable et qui trahit? Pierre était blessé,
mais il était embarrassé, mais il admit la chose. Il était un homme converti
maintenant. Il dit : « Tu sais toute chose, tu sais que je t'aime d'un amour philéo
(tout ce que je suis capable de faire). Jésus n'était pas découragé. Il dit en effet :
« Maintenant que tu t'es repenti, je vais pouvoir me servir de toi. »
Remarquons que dans ces trois déclarations, Jésus dit : « Pais mes
agneaux » ou « pais mes brebis ». Pourquoi? Parce que Dieu ne peut pas nous
utiliser pleinement tant que nous n'avons pas perdu pleinement la confiance en
nous-mêmes. Quand le peuple de Dieu aura mis le « Moi » de côté et aura fait de
la place afin que le Saint-Esprit dirige, l'oeuvre s'achèvera. C'est pourquoi Dieu
attend. Nous devons nous repentir. Nous repentir de notre trahison, trahison
individuelle et trahison dénominationelle. Nous repentir et dire : « Seigneur,
nous t'avons abandonné ». Exactement comme Paul disait aux Juifs : « Vous
proclamez connaître la vérité, vous dites comprendre ce qui, dans la loi de Dieu
est droit et ce qui est tordu, mais vous avez blasphémé le Nom de Dieu aux yeux
du monde. »
(
Romains 2.17-24)
Récemment un membre d'église vint vers moi et m'apporta un
document. C'était une recherche faite par une entreprise qui fait des sondages
d'opinion publique sur des sujets importants. Cette analyse devait montrer quels
sont les sentiments du peuple americain concernant la religion et spécialement
les adventistes et leur message. Ce sondage englobait trois villes : Pittsburg,
Des Moines, et Seattle. À Pittsburg, les catholiques romains dominaient. En
conséquence on nous considérait assez durement. Ils connaissaient très peu les
Adventistes. À Des Moines, il y a un mélange de catholiques et de protestants.
Seattle était celle des trois cités qui était la pire, le sondage montrait que la
plupart des habitants ne fréquentaient aucune église; ils n'étaient pas intéressés
par la religion. Les seuls qui étaient intéressés étaient quelques protestants qui
ne nous connaissaient pas.
Dans ces trois villes, principalement à Seattle les gens disaient :
« Nous n'avons pas besoin de religion, car il y a en tout homme quelque chose de
bon. Nous avons besoin d'améliorer nos relations humaines. » Ils tombaient sous
le coup du péché mentionné dans
Romains 1.18-32.
Les gens de Seattle disaient qu'ils avaient trouvé dans la
littérature adventiste sur l'Apocalypse des choses révoltantes. « Ils présentent un
Dieu qui punit. L'accent était mis sur la peur. » Ils disaient : « Quelques unes des
illustrations de ces tracts ressemblent presque à de la pornographie. » Très peu
de gens non-adventistes trouvent notre littérature attirante. C'était extrêmement
négatif de découvrir ce que les gens pensaient de nous. C'était accablant dans
les trois villes, mais particulièrement à Seattle. Ainsi, nous, en tant que peuple
de Dieu nous sommes en train de nous vanter, les gens ont une très piètre
opinion de nous, selon cette enquête. Il est intéressant de noter que le sondage a
été fait en Octobre 1988, l'année où nous avons célébré le centenaire de 1888.
Il faut vous mélanger à d'autres chrétiens pour découvrir que la plupart ont
une très piètre opinion de nous en tant que chrétiens. Ils ne nous considèrent
pas comme des gens aimables. Ils pensent que nous sommes des gens fiers,
propresjustes qui nous croyons supérieurs aux autres. Quand j'étais aumônier à
l'Université de Nairobi au Kenya, il y avait cinq autres aumôniers avec
lesquels je devais travailler. J'étais le seul adventiste. Parmi les cinq autres, l'un
était baptiste, l'autre luthérien, un autre catholique romain et les deux autres
venaient d'organisations interdénominationelles. L'un de ces derniers
représentait « World Vision » et l'autre « Campus Crusade ». Un jour, alors que je
commençais à me mêler à eux, le baptiste me dit : « Savez-vous que vous
êtes le premier aumônier de l'église adventiste réellement désireux de
s'entretenir avec nous? Tous les autres nous ont donné l'impression que nous
étions des intouchables. »
C'est là l'impression que quelques-uns d'entre nous ont donné.
« Vous êtes des Philistins, nous n'avons rien à faire avec vous. » Il vous faut lire un
des auteur Calvinistes qui a écrit un livre à notre sujet. Cela concerne
l'Adventisme. Il est de Grand Rapide, dans le Michigan. Il a écrit un livre
d'étude au sujet des quatre cultes ou sectes, et l'un des enjeux principaux est le
mot « Remnant » (reste). Il dit : « Les adventistes admettent qu'il y a de vrais
chrétiens dans toutes les dénominations mais qu'ils sont les seuls qui sont le
reste ». Le mot « Remnant » signifie les vrais fidèles. Il continue en disant :
« Autrement dit, ils pensent que nous sommes des chrétiens de troisième catégorie
parce que dans leur idée ils se croient être les seuls, fidèles à Dieu. » C'est là le
genre de choses qui nous parvient des autres.
Mais ce n'est pas là notre plus grand problème. Le véritable enjeu
est plutôt sommes-nous prêts à dire : « Seigneur, c'est Toi qui a raison! ».
Somnmes-nous prêts à dire : « Seigneur nous avons failli et nous n'avons pas
révélé au monde Ton caractère d'amour. » Ce qu'on dit de négatif à notre sujet
n'est pas toujours le principal problème, parce que les Juifs ont aussi parlé
négativement de Christ Lui-même. Les gens du monde parlaient aussi
négativement de l'église chrétienne primitive. Le grand enjeu en question est
ceci : Christ nous dit : « Je veux que vous vous repentiez. Je veux que vous
abandonniez votre opinion au sujet de vous-mêmes. Je veux que vous preniez
votre propre-justice et que vous la mettiez dans la poussière et que vous
acceptiez Mon vêtement blanc. Acceptez Ma foi. Acceptez Mon collyre, ouvrez
vos yeux et voyez. » Tel est le plaidoyer de Dieu envers nous.
Ellen White parle directement des hesoins de Laodicée dans cette
citation : « Le Seigneur appelle à un renouveau du témoignage direct, déjà
apporté dans les années passées. » Nous avons traité de cela dans le chapitre
précédent : le « témoignage direct » est le conseil à Laodicée. Ce conseil est le
remède de Dieu à notre tiédeur. Pour nous accepter ce conseil signifie
« repentance, zèle dans la repentance ». Il appelle à un renouvellement de la vie
spirituelle. Les énergies spirituelles de Son peuple ont longtemps été en état de
torpeur (un autre mot pour tiédeur) mais il doit y avoir une résurrection de la
mort apparente. Par la prière et la confession de péché (péché de propre-justice),
nous devons préparer le chemin du Seigneur. Alors que nous faisons
cela, la puissance du Saint-Esprit viendra sur nous. Nous avons besoin de
l'énergie de la Pentecôte. Celle-ci viendra, car le Seigneur a promis d'envoyer
Son Esprit comme une puissance de conquête victorieuse.
(Le Ministère Évangélique, page 301-202)
II n'y a pas de preuve, là, d'un « Vous êtes Babylone » Mais il y a là
un plaidoyer en faveur de la repentance, un appel à faire demi-tour. Souvenez-vous
que les disciples à la fête de Pâques, quand Christ institua la Cène, étaient
pleins de confiance en eux-mêmes. Chacun, non seulement Pierre, mais tous
n'étaient pas d'accord avec Christ, quand Il disait « Vous m'ahandonnerez tous ».
Ils étaient pleins de confiance et en conséquence pleins du « Moi ». Le résultat :
ils étaient toujours en train de combattre. Même à la Sainte-Cène, ils se
battaient pour savoir qui était le plus grand. Cela nous est rapporté dans
Luc 22.
L'ambition des disciples était égocentrique. Ils s'attendaient à ce que Christ
établisse Son Royaume sur cette terre et chacun d'eux pensait : « Je serai le
Premier Ministre, ou bien je serai le Ministre des Finances », et ainsi de suite.
Il se produit la même chose à chaque fois qu'il y a des élections.
Nous nous joignons à des partis et ceux qui sont de proches amis de quelqu'un
disent : « Quand vous arriverez au pouvoir, j'espère que vous me donnerez une
haute position. » Chacun se demande avec anxiété qui le nouveau Leader choisira
pour devenir les ministres de son cabinet. Les disciples avaient la même
mentalité. Alors l'évènement de la croix eut lieu et les espoirs des disciples
furent brisés. Lorsque Jésus rencontra les deux hommes rentrant à Emnmaüs, ils
lui dirent : « Nous pensions que ce serait lui qui restaurerait le Royaume et
l'établirait. Et voici qu'il est mort. » Leurs espérances étaient brisées. Ils étaient
déprimés et abattus. Leur tête était baissée, leur genoux tremblants et Jésus dut
leur ouvrir les yeux.
Mais ces mêmes disciples, quarante jours plus tard, étaient un seul
coeur et une seule âme. Leur « Moi » avait été crucifié. Ils expérimentèrent une
profonde repentance. Ils s'étaient détournés d'eux-mêmes pour se tourner vers
Jésus-Christ. La croix avait fait son oeuvre dans leur vie. Il nous faut faire la
même expérience. Le « Moi » doit être crucifié. Cela est douloureux mais Dieu le
demande. C'est le seul chemin parce que l'Évangile nous dit : « Non pas moi,
mais Christ ». Lorsque cela aura lieu dans cette dénomination, lorsque nous
dirons dans la repentance : « Seigneur, j'admets qu'il n'y a en moi rien de bon :
je suis capable de tout les péchés qui ont été commis dans ce monde », alors
nous aurons une expérience de Pentecôte.
Lorsque je vois ce qu'Hitler a fait aux Juifs, ou ce qu'Amin Dada a
fait à mon propre peuple et lorsque je réalise que ces hommes ont la même
nature pécheresse que la mienne, alorc il me faut reconnaître que si l'occasion
m'en avait été donnée, l'environnement et les circonstances étant les mêmes,
j'aurais été capable de faire exactement ce qu'ont fait ces hommes. Lorsque
nous regardons à l'Holocauste et que nous disons : « Comment les Allemands
ont-ils pu faire une telle chose? » la raison pour laquelle ils l'ont fait, c'est
qu'ils s'étaient détournés de Dieu. Lorsqu'Hitler a agi sans Dieu, alors la
méchanceté, l'injustice jaillirent naturellement.
(
Romains 1.21-32) Et lorsque ce
pays (les U.S.A.) se détournera de Dieu, nous serons capables de faire
exactement les mêmes choses que lui. Nous le faisons déjà dans une certaine
mesure. Lorsque nous acceptons l'avortement inconditionnellement, sommes-nous
tellement différent des Allemands? Ne détruisons-nous pas des millions
de bébés dont nous ne voulons pas? Et bien plus que les six millions de Juifs
que les Nazis tuèrent en Allemagne?
Il est donc important que nous passions par la repentance. Prions
pour que Dieu n'aie pas à nous châtier davantage. Il nous faut réaliser que Dieu
nous aime. Il est en souci à notre sujet. Nous avons besoin de nous soumettre à
Son Témoignage. Admettons que nous ne sachions pas que nous sommes
malheureux, misérables, pauvres, aveugles et nus, que Lui est dans le vrai et
que notre seul espoir est d'accepter la marchandise divine qui nous est
proposée, par une profonde repentance ressentie dans le coeur. Alors
seulement, nous serons remplis de Son esprit et de Sa puissance. C'est alors
que nous mettrons le monde sens dessus dessous. Pouvez-vous voir que Dieu
n'abandonne pas facilement la partie? Il n'en a pas encore terminé avec nous.
Il est patient. Si quelqu'un vous dit que l'église est devenue Babylone, la réponse
est NON. Il est vrai que nous avons dérivé loin du plan primitif de Dieu, nous
n'avons pas élevé Christ commne nous l'aurions dû. Mais Dieu n'est pas encore
au bout de ses plans avec nous. Le peuple de Dieu a faim et aspire à une
nourriture meilleure. Il nous est dit qu'en tant que peuple, nous devrions être les
premiers à élever Christ. Combien de temps encore ferons-nous attendre le
monde pour qu'il voit « Christ en nous, l'espérance de la gloire. »