ROMAINS : le plus clair des Évangiles

Chapitre 14

LES RELATIONS CHRÉTIENNES

1 Lorsqu'un frère (ou une soeur) est scrupuleux à l'excès et donc faible dans la foi, s'il vous plaît, ne mettez pas en doute sa conversion, mais acceptez-le comme un chrétien. 2 Car nous avons tous une expérience différente (que nous soyons Juifs ou Gentils) et par conséquent, nous ne voyons pas tous les choses de la même façon quand il s'agit de la croissance chrétienne. Ainsi un croyant peut avoir l'impression qu'il est correct de manger n'importe quoi tandis qu'un autre, aux croyances moins bien affermies, mangera seulement des légumes. 3 Le chrétien qui pense qu'il peut manger n'importe quoi ne doit pas regarder avec arrogance celui qui ne pense pas comme lui. De même, celui qui ne mange pas certaines choses ne doit pas condamner son frère qui le fait. Après tout, tous les deux sont égaux et acceptés comme tels devant Dieu.

SE JUGER L'UN L'AUTRE

4 Lorsque nous en arrivons aux choses non fondamentales, aucun chrétien n'a le droit de juger la façon de voir d'un autre chrétien, tout comme personne ne peut se permettre de passer des commentaires sur le serviteur d'un autre homme. Après tout, chaque serviteur ne répond qu'à son propre patron et c'est lui qui décide de ce qui est acceptable ou ne l'est pas dans son comportement. En tant que chrétiens, Christ est notre Seigneur et Maître, et chaque croyant a des comptes à Lui rendre. 5 Par exemple, un chrétien d'origine juive peut être pointilleux par rapport à l'observation des fêtes de l'Ancien Testament tandis qu'un autre, un Gentil, ne fera aucune distinction entre les jours de fête et les autres jours. Chaque croyant doit décider honnêtement ce qui est bien dans ces zones grises de la vie chrétienne.

6 Le croyant Juif qui pense devoir continuer à observer les jours de fête, le fait sur la base d'un engagement profond envers Dieu. De même, le croyant Gentil qui pense que les jours de fête ne sont plus valides, le fait selon sa conviction sincère que le Seigneur n'exige plus que les croyants les gardent. Tous les deux sont honnêtes dans leurs convictions, mais aucun des deux ne doit imposer sa façon de voir à l'autre. La même règle s'applique lorsqu'il s'agit de l'alimentation; il est possible que les croyants soient en désaccord sur ce qu'il convient de manger; néanmoins, chaque croyant doit manger pour plaire au Seigneur. 7 Car être un vrai chrétien signifie renoncer à soi-même et mener une vie qui plaît à Dieu en toutes choses. ( 1 Co 10:31-33 )

8 Le véritable christianisme requiert de chaque croyant qu'il se soumette à la formule de l'évangile : « Non pas moi, mais Christ » ( Ga 2:20 ), même si cela implique de perdre la vie en cours de route. En d'autres mots, qu'il vive ou qu'il meure, un vrai chrétien se soumettra totalement à la volonté de Dieu. 9 La croix de Christ exige de nous cette attitude puisque Christ nous a rachetés par Sa mort et Sa résurrection, afin que nous puissions Lui appartenir entièrement, dans la vie comme dans la mort.

10 Considérant toutes ces choses, les chrétiens n'ont pas le droit de se juger l'un l'autre. Ce droit appartient à Dieu seul et nous comparaîtrons tous devant Lui pour être jugés, chacun devant rendre compte pour lui-même. 11 Voici comment Dieu nous l'a présenté dans l'Ancien Testament : « En tant que souverain Seigneur, je jugerai chaque personne selon la vérité dont elle aura été convaincue. Tous confesseront finalement que moi, le Seigneur, j 'ai été juste et honnête dans toutes mes voies. » ( Es 45:23 ). 12 Ayant ceci à l'esprit, que tous soient conscients du fait que chacun aura un jour à rendre compte à Dieu personnellement.

VIVRE LES UNS POUR LES AUTRES

13 Ainsi donc, ne continuons plus à juger les accomplissements des autres, mais assurons-nous plutôt que notre propre comportement ne viendra d'aucune manière faire obstacle au progrès spirituel d'un autre croyant ou, pire encore, causer sa chute spirituelle. 14 Je sais et je suis convaincu par Christ qu'il n'y a aucun mérite dans le manger ou le boire; mais si quelqu'un est convaincu que manger certains aliments déshonore Dieu, qu'il s'en abstienne.

15 De plus, si le fait de manger certains aliments particuliers affecte votre frère dans la foi, abstenez-vous en, par amour chrétien, spécialement si cela affecte sa foi. 16 En d'autres mots, ne laissez pas des aliments discutables devenir un motif de querelle dans l'église. 17 Après tout, le royaume de Dieu ne se préoccupe pas d'abord de nourriture mais de justice, de paix et de joie dans le Saint-Esprit. 18 Gardez ces objectifs bien en vue et vous mènerez une vie réellement chrétienne, faisant non seulement plaisir à Dieu mais aussi à vos frères croyants.

19 Dirigeons donc nos vies de façon telle qu'elles contribuent à la paix et l'harmonie dans l'église et à la croissance spirituelle des croyants. 20 Car les questions qui touchent les aliments consacrés sont en réalité une chose personnelle et ne doivent pas affecter votre relation les uns envers les autres, ni la cause de Dieu. En conséquence, que chaque chrétien mange avec une conscience pure devant Dieu. 21 Ce que je dis, c'est qu'il n'est pas bon de manger des aliments ou de prendre des breuvages qui sont susceptibles de causer d'une manière ou d'une autre la chute, l'indignation ou le doute de votre frère croyant dans son cheminement chrétien. 22 Prétendez-vous posséder la vraie foi, celle qui agit par amour ( Ga 5:6 )? Alors montrez-le par un comportement chrétien. Car heureuse est la personne dont la vie est exempte de toute culpabilité. 23 Lorsqu'un chrétien se sent coupable dans sa conscience en rapport avec ce qu'il mange ou fait, c'est la preuve qu'il agit de manière incompatible avec les principes de sa foi et il est juste qu'il se sente coupable. Car tout ce qui n'est pas fait en harmonie avec la foi est en réalité péché.