Le Message des Trois Anges d'Apocalypse 14

Chapitre 5

LES FRUITS DU TRIPLE MESSAGE

Apocalypse 14.12-13

« C'est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus.. Et j'entendis du ciel une voix qui disait : Écris : Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux, car leurs oeuvres les suivent. »

Apocalypse 14 nous dit que lorsque le message des trois anges aura été proclamé dans toute sa plénitude, ce monde, cette race humaine sera polarisée en deux camps : les croyants et les incroyants, les fidèles et les infidèles. Il y aura par conséquent deux moissons.

Apocalypse 14.12-13 donne une description du fruit que le triple message produira chez les fidèles. Il est important de l'étudier car nous voulons tous être parmi les fidèles. « C'est ici la patience des saints : ce sont ceux qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus. » Les fruits de l'évangile éternel dans la vie des fidèles seront donc au nombre de trois :
  1. la patience,

  2. l'observation des commandements de Dieu et

  3. la foi de Jésus.

Le mot « et » indique que non seulement ils garderont les commandements, mais qu'ils garderont aussi la foi de Jésus.

Normalement le mot « patience » désigne quelqu'un qui a la maîtrise de soi. Le mot grec comporte aussi l'idée d'endurance, de courage, de fermeté ou de persévérance. Dans Romains 2.7, le même mot grec est employé quand il est dit : « À ceux qui, par la patience, continueront à bien faire ». Ici, le mot patience est employé dans le sens de « persévérer à faire le bien ». C'est facile de bien faire quand les gens nous apprécient, quand nous voyons les résultats. Mais c'est dur quand les gens ne nous apprécient pas et qu'on travaille là où on ne voit pas de résultats. Dans 2 Corinthiens 1.6, on voit encore le même mot grec : « Maintenant, si nous sommes affligés, c'est pour votre consolation et pour votre salut; si nous sommes consolés, c'est pour votre consolation, qui se réalise par la patience à supporter les mêmes souffrances que nous endurons ».

Aussi, quand Apocalypse 14.12 dit « c'est ici la patience des saints », le texte de 2 Timothée 3.12 nous en fournit la signification. Il nous faut comprendre clairement que lorsque la puissance de l'évangile éternel se fera sentir dans le monde, cela provoquera la persécution. « Or, tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés. » C'est là ce que produira le message des trois anges : une vie de piété en Jésus-Christ.

En contraste, Jésus donne aux Juifs la raison pour laquelle le monde nous hait dans Jean 7.7 : « Le monde ne peut vous haïr, mais moi, il me hait, parce que je rends de lui le témoignage que ses oeuvres sont mauvaises ». Jésus dit que tant que le monde voit les chrétiens faire ce que le monde fait, ceux-ci seront acceptés. Mais quand le monde verra les chrétiens faire ce qu'il ne peut pas faire, alors il se mettra en colère. Il fut en colère contre Christ car il ne pouvait pas imiter ce que Christ faisait. Si l'on se compare au monde en prenant la justice humaine comme norme, il n'y a pas de problème. Mais quand la justice de Dieu est comparée à la justice humaine, celle-ci n'apparaît être que des vêtements sales. Ceci blesse l'orgueil humain et la colère en résulte. C'est pourquoi quand le monde verra Christ en nous, il nous persécutera.

Ayant ceci à l'esprit, nous trouvons de l'information très importante concernant notre étude sur la patience des saints dans Jacques 1.2-4 : « Mes frères, considérez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés car l'épreuve de votre foi produit la patience. Mais laissez la patience accomplir parfaitement son oeuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis sans faillir en rien ». Ainsi, quand Dieu permet que nous ayons des épreuves, Il ne les suscite pas, mais Il les permet dans le but de fortifier notre foi. Il sait que la grande tribulation va venir bientôt et Il veut préparer un peuple capable de tenir pendant la grande tribulation. Il ne faut jamais se plaindre devant les épreuves. La chair se plaint mais nous devons comprendre que les épreuves ont toutes un but.

Dieu sait que Son peuple ne pourra pas supporter les tribulations en laissant simplement aller les choses. Il doit le préparer. Cela fait partie de Son oeuvre de purification. C'est pourquoi Jacques dit de nous en réjouir, non parce que nous aimons souffrir, mais parce que cela produit en nous l'endurance. Lorsque nous n'utilisons pas nos muscles, nous devenons de plus en plus faibles. De même nous avons besoin de nous rappeler que Dieu permettra nos épreuves individuelles et collectives pour affermir notre caractère.

Romains 5.1-2 nous dit que les trois fruits de la justification par la foi sont « la paix avec Dieu, la grâce manifestée dans notre vie et l'espérance de la gloire ». Les étapes dans l'obtention du fruit « l'espérance de la gloire » sont énoncées aux versets 3 et 4. « Et non seulement ceci, mais nous nous glorifions aussi dans les tribulations (l'expression 'se glorifier' signifie 'se vanter' ou 'se réjouir' et c'est pourquoi nous nous glorifions dans les tribulations et les épreuves), sachant que la tribulation produit la persévérance et la persévérance produit le caractère et le caractère produit l'espérance » (NKJV). L'espérance produit un peuple formé de gens qui n'ont pas honte d'être chrétiens car l'amour de Dieu a été déversé dans leurs coeurs.

Jésus dit à l'univers, à Satan et à ses anges : « Voilà la patience des saints! C'est ce que le message des trois anges produira. Voilà mon peuple! » Et Satan dit : « Puis-je le mettre à l'épreuve? » Dieu répond : « Oui, mais tu ne pourras pas le tuer ». C'est le temps de détresse, d'abord le petit temps de détresse puis le grand temps de détresse.

Il y a eu un temps de persécution dans l'Église primitive, car celle-ci manifestait la vie de Christ. Si nous vivons pieusement en Jésus-Christ, soyez certains que nous souffrirons la persécution. Dans Matthieu 10, Jésus en avertit Ses disciples et ce même conseil s'applique à nous : « Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes. Mettez-vous en garde contre les hommes; car ils vous livreront aux tribunaux, et ils vous battront de verges dans leurs synagogues; vous serez menés, à cause de moi, devant des gouverneurs et devant des rois, pour servir de témoignage à eux et aux païens. Mais, quand on vous livrera, ne vous inquiétez ni de la manière dont vous parlerez ni de ce que vous direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à l'heure même; car ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous. Le frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant; les enfants se soulèveront contre leurs parents, et les feront mourir. Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom; mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé. » Telle sera la situation des fidèles par rapport aux infidèles. Ils seront comme des brebis parmi les loups. En conséquence, « soyez prudents comme des serpents et simples comme des colombes ». Nous pouvons avoir à souffrir la persécution, mais nous ne devons jamais nous venger. Une colombe ne se venge jamais. Ce ne serait pas ressembler à Dieu.

« Mettez-vous en garde contre les hommes; car ils vous livreront aux tribunaux, et ils vous battront de verges dans leurs synagogues; vous serez menés, à cause de moi, devant des gouverneurs et devant des rois, pour servir de témoignage à eux et aux païens. » Cela s'est produit au sein de la première Église (Éphèse) et cela arrivera de manière pire encore à la fin des temps. « Mais, quand on vous livrera, ne vous inquiétez ni de la manière dont vous parlerez, ni de ce que vous direz » (verset 19). Quand nous serons dans une telle situation, laissons Dieu faire et laissons-Le à ce moment nous guider. Préméditer ce que nous ferons dans cette situation ne donnera rien. Nous devons demeurer en Christ et penser seulement à Sa promesse : « Ce que vous aurez à dire vous sera donné à l'heure même. »

Matthieu 10.20-21 : « Car ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous. Le frère livrera son frère à la mort et le père son enfant; les enfants se soulèveront contre leurs parents et les feront mettre à mort ». En Éthiopie, des parents rapportèrent au gouvernement communiste que leurs enfants étaient chrétiens et les enfants dénoncèrent leurs parents. Cela peut arriver n'importe où. Quand Jésus fait cette déclaration dans Matthieu : « Je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée » ( Matthieu 10.34 ), Il veut dire que l'évangile divise non seulement la race humaine en deux camps, mais aussi les familles. Un frère peut faire partie d'un camp alors que l'autre se retrouve dans l'autre camp. Et au temps de détresse, ils s'affronteront. Cela semble difficile à croire, mais cela arrivera.

« Vous serez hais de tous, à cause de mon nom; mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé » ( Matthieu 10.22 ). Dieu peut créer un peuple qui affrontera toute la force de l'attaque de Satan et persévérera quand même jusqu'à la fin. Quand nous avons étudié les 144 000, la question a été posée : « Qui peut subsister? » Dans Luc 18.8, Jésus demande : « Quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre? » La réponse est « oui ». Car, en vérité, Apocalypse 14.12 décrit les 144 000 dont il est question dans Apocalypse 14.1-5.

Ce peuple a la patience non de l'homme mais des saints; il a la patience d'endurer. Nous ne pouvons pas la produire par nous-mêmes. Cela vient d'une relation de foi avec Jésus-Christ.

Le second fruit est de « garder les commandements ». La Bible parle de deux façons de garder les commandements. À leurs yeux, les Juifs gardaient les commandements. Dans Philippiens 3, Paul se décrit lui-même non comme un chrétien mais comme un pharisien. Dans la dernière partie du verset 5, il dit de lui-même « quant à la loi, un pharisien ». Un pharisien était une personne très zélée dans l'observation de la loi, y consacrant tous ses efforts, payant la dîme de la menthe et du cumin; il était alors un parfait pharisien (verset 6), « irréprochable concernant la justice de la loi ». Il pouvait prétendre et prétendait en tant que Juif : « J'observe la loi ». Mais ce n'est pas l'observation dont Dieu parle dans Apocalypse 14.12.

Un des textes qui expliquent ces deux façons de garder la loi se trouve dans Romains 7.6 : « Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli ». Si vous pensez qu'il s'agit de la loi cérémonielle, lisez le verset 7 où nous est donnée une idée sur la loi dont parle Paul. Notre étude dans ce chapitre ne porte pas sur ce que cela signifie d'être dégagés de la loi, mais je dirai ceci, c'est que vivre sous la loi, c'est vivre avec la crainte chaque fois que vous péchez, car la loi stipule que vous devez alors mourir. C'est la même chose que d'avoir peur de la police après avoir enfreint la limite de vitesse. Vivre sous la grâce, c'est vivre dans une relation d'amour. Il nous faut réaliser qu'un chrétien est sous la grâce, ce qui signifie que nous servons Dieu en esprit et non selon la lettre. Servir Dieu selon la lettre, c'est garder la loi par crainte ou en fonction d'une récompense. Il est dit quelque part : « L'amour de Dieu est la base de la vraie religion. Si un chrétien sert Dieu ou garde les commandements par peur d'une punition ou avec le désir d'une récompense, une telle religion ne vaut rien ».

Il faut savoir ce que signifie garder les commandements en esprit. Les Juifs gardaient la loi machinalement. Pour eux, la loi représentait des règles : « Fais et ne fais pas ». On a, dans une grande mesure, présenté la loi à nos jeunes avec des « fais ou ne fais pas » et ils en ont assez. Les deux façons de garder la loi peuvent se ressembler en apparence, mais nous devons considérer les choses intérieurement et non pas extérieurement. Pour le légaliste, la loi est une exigence nécessaire. Il demande : « Dois-je l'observer? » On lui dit : « Oui, sinon pas de ciel pour vous ». Ou bien : « Dieu ne t'aimera pas ». Cela devient une obligation et quand il en a assez, il abandonne et dit : « Cela ne sert à rien ».

Paul dit aux Galates qui avaient abandonné la justification par la foi pour une justification par les oeuvres de la loi : « Je vous ai conduits à Christ et vous avez tourné le dos à l'évangile et vous commencez à observer les jours, les mois, les années » (voir Galates 4.10-11 ). Paul n'était pas contre cela, mais contre la façon dont ils les observaient.

En contraste, lisez Galates 5.1 : « C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude ». Le joug de la servitude est ici le légalisme, l'observation de la loi par crainte d'une punition ou par désir d'une récompense. Mais Paul sait qu'il peut pousser les gens dans le camp opposé de l'antinomie [la grâce à bon marché] et il dit aux versets 13 et 14 : « Frères, vous avez été appelés à la liberté, seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair; mais rendez-vous, par amour, serviteurs les uns des autres. Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, dans celle-ci : Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Paul encourage à garder la loi selon l'esprit.

Paul évalue ainsi les judaïsants dans Galates 6.12 : « Tous ceux qui désirent bien paraître dans la chair essaient de vous contraindre à vous faire circoncire, uniquement pour ensuite se glorifier dans votre chair ». Paul dit ici que les légalistes enseignent « à faire et à ne pas faire », pour pouvoir se vanter de tout ce qu'ils ont accompli dans les églises de Galatie. Paul dit qu'on ne peut pas se vanter quand il s'agit de la croix. Au verset 14, il dit : « Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d'autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde ». Parlant des derniers temps ( 2 Timothée 3.1-5 ), il décrit l'observation de la loi selon la lettre : « ... ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force ».

En contraste, il y a des textes sur l'observation de la loi selon l'esprit. Paul en est totalement partisan (non pas selon la lettre). L'observation de la loi selon l'esprit est décrite dans Romains 13.5-10. C'est la même loi. La différence n'est pas dans la loi; elle est dans la motivation. « Ne devez rien à personne... » Ce texte ne signifie pas qu'on ne peut pas emprunter de l'argent; il dit que si l'on emprunte, il faut rendre. « ... si ce n'est de vous aimer les uns les autres; car celui qui aime les autres a accompli la loi ». Puis Paul cite la partie du décalogue qui décrit la relation avec autrui. « L'amour ne fait point de mal au prochain; l'amour est donc l'accomplissement de la loi. » Paul prêche ici l'esprit de la loi. Une autre personne qui insiste beaucoup sur l'esprit de la loi, c'est Jean. « Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui; et nous connaissons qu'Il demeure en nous par l'Esprit qu'il nous a donné » ( 1 Jean 3.24 ).

Quand une personne est vraiment convertie, Dieu lui donne Son Saint-Esprit et l'Esprit met en lui l'AGAPÉ, un agapé porté vers autrui. Tous peuvent alors voir l'amour de Dieu manifesté par l'Esprit demeurant en lui. C'est ce que signifie « l'amour de Dieu est répandu ». Dans 1 Jean 4.7, nous voyons l'origine de l'observation de la loi d'amour : « Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres, car l'amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu ». Puis au verset 12 : « Personne n'a jamais vu Dieu; si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, (en ce qu'il nous a donné son Esprit)... et son amour est parfait en nous »

1 Jean 5.3 : « Car ceci est l'amour de Dieu ». Ce n'est pas la meilleure façon de traduire l'original. Le texte dit en réalité : « C'est l'évidence que vous avez l'amour de Dieu ». « Nous gardons ses commandements (remarquez la dernière proposition) et ses commandements ne sont pas pénibles », pour ceux qui ont l'Esprit, bien sûr. Les commandements sont pénibles pour la chair.

Voici une illustration venant d'Afrique. L'un des plus gros problèmes auxquels nous faisons face en Afrique est le paiement de la dîme. Nous y sommes aussi confrontés ici, mais c'est pire là-bas. Le problème est que beaucoup d'Africains, spécialement les plus âgés, n'ont pas compris l'évangile. Ils considèrent le paiement de la dîme comme une manière de payer son ticket pour le ciel et de s'assurer les bénédictions de Dieu. Malachie 3 dit : « J'ouvrirai pour vous les écluses des cieux ». La culture de l'Africain est basée sur le marchandage de sorte qu'il dit à Dieu : « Je comprends que tu veux 10% de nos revenus, mais c'est un peu trop. » Il marchande avec Dieu en disant : « Je sais que ces missionnaires et ces étrangers gagnent de gros salaires et peuvent se le permettre, mais moi, je ne le peux pas. Tu sais que tu m'as béni en me donnant dix enfants et je dois les éduquer; or, le coût de l'éducation a augmenté, le coût de la nourriture aussi. Je t'en prie Seigneur, pardonne-moi, je ne peux pas Te donner 10%. Je sais que Tu es amour et que Tu comprends ma situation. Je l'apprécie et je désire payer la dîme. Voici cinq sous (un quart de franc). » Il donne donc cinq sous. Ils paient tous la dîme, mais ils donnent seulement cinq sous.

Aussi les pauvres églises africaines demandent-elles l'aide de l'Amérique et nous envoyons des subsides pour aider notre Église là-bas. Ce marchandage n'est pas le cas de tous mais beaucoup d'entre eux paient la dîme de cette manière. Notre moyenne annuelle de dîme en Afrique devrait être d'environ 100 dollars US (600 FF) mais elle est seulement d'un dollar par année dans les meilleurs endroits et de 50 cents dans les pires régions. Ils paient tous la dîme mais dans un esprit de marchandage. Si Dieu devait leur offrir le salut gratuitement, ils diraient : « Je n'ai plus besoin de payer la dîme ».

Nous voyons, par cette illustration, que la loi devient une corvée pour ceux qui l'observent selon la lettre; mais le vrai chrétien fait ses délices de la loi de Dieu. Pour lui, c'est une chose merveilleuse. Il aime la garder. Et quand sa chair le fait tomber, il est fâché contre lui-même : « Ô misérable que je suis! Je prends plaisir à la loi de Dieu selon l'homme intérieur. Qui me délivrera? » Christ répond : « Moi seul, je peux te délivrer de la chair ».

Souvenez-vous que lorsqu' Apocalypse 14.12 dit : « Ici sont ceux qui gardent les commandements de Dieu », cela s'applique aux gens qui manifestent l'amour de Dieu. Dans Matthieu 22, un jeune homme vint voir Jésus et Lui demanda : « Quel est le plus grand commandement? » Jésus n'a pas dit « le Sabbat », « ne pas tuer » ou autre chose comme cela. Il a dit que le plus grand commandement est l'amour de Dieu et le second est l'amour de son prochain comme soi-même. Il dit : « De ces deux commandements (en fait il n'y en a qu'un) découlent toute la loi et les prophètes ». Souvenons-nous que l'observation véritable de la loi, c'est le fruit du Saint-Esprit habitant dans le croyant justifié par la foi.

Voyons maintenant le troisième fruit. Ils ne gardent pas seulement les commandements, mais ils ont aussi la foi de Jésus. La même phrase se trouve dans Apocalypse 12.17 : « Ils gardent les commandements de Dieu », mais la seconde moitié du verset dit cette fois : « Ils ont le témoignage de Jésus ». Normalement on identifie le témoignage de Jésus comme étant l'Esprit de prophétie en utilisant Apocalypse 19.10; il y a cependant d'autres textes qui montrent clairement ce qu'est le don de prophétie. Nous devons faire attention d'utiliser Apocalypse 19.10 dans son contexte. Ici le témoignage de Jésus équivaut à posséder la foi de Jésus, car ils sont utilisés tous deux indifféremment. Apocalypse 19.10 dit : « Et je tombai à ses pieds (souvenons-nous que Jean tombe aux pieds de l'ange) pour l'adorer (nous adorons seulement Dieu); mais il me dit : Garde-toi de le faire, car je suis ton compagnon de service et celui de tes frères qui ont le témoignage de Jésus. Adore Dieu! (Ne m'adore pas, moi, je ne mérite pas l'adoration, adore Dieu.) Car le témoignage de Jésus est l'esprit de prophétie. » Il y a plusieurs traductions qui font ressortir le sens original du grec. Ainsi :

« Ceux qui rendent témoignage à Jésus sont inspirés comme les prophètes. » (New English Bible)

« Rendre témoignage à Jésus nécessite l'inspiration des prophètes. » (Tyndale Bible)

« Car la vérité révélée en Jésus, c'est l'inspiration de toute prophétie. » (Weymouth Bible)

« Car la vérité que Jésus a révélée est ce qui inspire les prophètes. » (Today's English Version)

« C'est la vérité concernant Jésus qui inspire toutes les prophéties. » (Goodspeed Bible)

Cette prophétie dit en réalité que le témoignage de Jésus, c'est une vie contrôlée par le Saint-Esprit, comme le fut la vie des prophètes. Les prophètes étaient des hommes et des femmes qui étaient contrôlés par Dieu, c'est pourquoi ils étaient sans crainte. Ils étaient prêts à affronter seuls toute opposition. Les prophètes Jérémie, Élisée et Ésaïe furent des hommes qui prirent position pour la vérité, même si le ciel devait s'effondrer. C'est dans ce contexte qu' Apocalypse 14.12 dit : « Ici sont ceux qui ont la foi de Jésus ».

Christ fut persécuté par les Juifs. Il Se sentit abandonné de Dieu sur la croix, mais Il persévéra dans la foi jusqu'à la fin. C'est par la foi qu'Il fut vainqueur. C'est ce que signifie avoir la foi de Jésus. Cela veut dire être capable de défendre la vérité parce que l'Esprit de Dieu nous contrôle, tout comme Il contrôlait les prophètes. Dieu va produire un peuple qui sera contrôlé par l'Esprit. Quoiqu'il arrive, ils persévéreront. Ils auront de la patience, ils refléteront le caractère de Christ. Ils ne se vengeront pas; ils aimeront et prendront position en faveur de la vérité. Et Dieu dira d'eux : « Voici mon peuple ».

Quand les enfants de Dieu seront éprouvés comme Christ l'a été, ils refléteront la puissance de l'évangile. C'est seulement quand Satan échoue dans sa tentative de les faire changer de position et de les rendre infidèles qu'il se met en colère, viole l'accord (de ne pas les tuer) et fait passer un décret pour qu'ils soient tués. Mais Dieu intervient et dit : « Non ». Dieu sait aussi qu'il y a des êtres, comme les enfants et les gens âgés qui seront incapables d'y faire face. Aussi Apocalypse 14.13 dit : « Et j'entendis du ciel une voix qui disait : Écris : Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux, car leurs oeuvres les suivent. »

Certains pourront se reposer mais notre plus cher désir ne sera pas de nous reposer mais de défendre l'autorité de Dieu. Au temps de détresse, nous nous réjouirons de souffrir, non par plaisir, mais parce que nous voudrons que Christ soit justifié. Son évangile le fera. Son évangile peut-il produire un peuple qui soit capable de résister à toute la force de Satan et de ses mauvais anges? La réponse est que Dieu est capable de produire un tel peuple. La réponse de Dieu à la question : « Qui pourra tenir? » est : « Les voici. » Dieu dit aux bons anges : « Retenez les vents de la guerre jusqu'à ce que Je les aie scellés ». Il scelle notre foi de sorte qu'elle devient inébranlable. « Et le juste vivra par la foi ». Que Dieu nous bénisse afin que nous puissions appartenir à ce groupe qui justifiera la puissance de l'évangile et auxquels Dieu dira : « Merci de me permettre de vous utiliser pour éclairer la terre de ma gloire! » S'il arrive que nous ne faisions pas partie de ce groupe, nous ne devons pas nous inquiéter. Nous ne serons pas détruits. Nous irons dormir jusqu'au retour de Jésus.