L'Évangile dans les paraboles

L'autorité de Christ et de Sa parole

Matthieu 7.28-29

Nous traitons des deux derniers versets du « Sermon sur la montagne » Matthieu 7.28-29. Les personnes qui ont une autre version verront que le sermon sur la montagne finit au verset 27.

Ce qui nous intéresse maintenant dans ces deux versets est de savoir comment ce célèbre sermon fut perçu par la foule lorsque Christ le prècha. La raison pour laquelle nous devons prendre du temps pour l'étudier est l'opportunité de connaître l'effet qu'il devrait avoir sur nous.

Verset 28-29 : « Après que Jésus eut achevé ces discours, la foule fut frappée de sa doctrine; car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes. »

Nous trouvons là deux points : Tout d'abord, ils furent frappés par Sa doctrine. Le mot doctrine signifie : « L'enseignement ». Ils étaient frappés de Son enseignement. L'enseignement de Christ était en contraste total avec ce que les gens avaient entendu des scribes et pharisiens.

Dans quel sens Christ enseignait-Il d'une manière radicale pour qu'ils soient frappés? Si vous vous souvenez de la totalité du Sermon sur la montagne, vous noterez que Christ ne vint pas pour enseigner une autre loi comme les pharisiens le faisaient couramment (ils ajoutaient sans arrêt des règles). Et Christ, que l'on reconnaissait comme étant un enseignant, n'ajouta point de nouvelles lois. En fait Il vint pour condamner toute méthode de salut venant d'efforts humains. En d'autres mots, Il vint donner de l'espoir aux gens. Dans le Sermon sur la montagne Il condamne une fois pour toutes la confiance dans l'humain. Il dit : Tout effort humain sépare de la gloire de Dieu. C'est pourquoi, Il nous dit aussi : Votre justice doit surpasser celle des pharisiens.

Christ nous répète simplement ce qu'Il avait déjà dit dans l'Ancien Testament, Ésaïe 64 verset 5 : « Toute notre justice est comme un vêtement souillé. » En aucune façon vous ne pouvez obtenir l'assurance de la paix, de la manière dont les pharisiens l'enseignèrent.

En d'autres termes, les pharisiens considéraient le salut selon les performances extérieures. Christ dit : NON. Votre vie chrétienne doit venir du coeur; et ceci n'est possible qu'après avoir reçu la nouvelle vie, la nouvelie alliance par laquelle la loi est écrite dans votre coeur. La qualification pour cette nouvelle vie bien sûr est contenue dans les Béatitudes : « Heureux les pauvres en esprit » Vous devez être pauvres en esprit. Alors que les pharisiens disaient : Heureux ceux qui sont justes. Par conséquent, la foule était étonnée par Son enseignement.

L'accent le plus important concernant ces deux versets est dans le verset 29 : « Car il enseignait comme ayant autorité... » L'autorité de Christ a été mise en question à de nombreuses reprises : Vous souvenez-vous lorsqu'Il purifia le temple? Les principaux sacrificateurs lui demandèrent : « Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t'a donné cette autorité? » (Matthieu 21.23).

Le plus grand impact occasionné par le sermon sur la montagne sur les auditeurs ne fut pas tellement ce que Jésus dit mais plutôt la manière dont Il parla : Avec autorité. Cela signifie qu'Il attira l'attention des personnes, non seulement sur son message, mais surtout sur Lui-même.

Les scribes et les pharisiens parlaient avec une sagesse humaine : ils citaient en référence les dires de tel ou tel rabbin renommé. Christ, lui, attirait l'attention sur Lui-même : « On vous a enseigné ceci, mais moi je vous dis... » En d'autres termes, le point essentiel de tout Son enseignement était d'attirer sur Lui-même. Pourquoi? Parce qu'Il prétendait être le Messie : « Je suis venu vous donner la lumière et d'une manière plus abondante. » Rappelez-vous que Christ est venu attirer les hommes à Lui. Dans Jean 12.32, nous trouvons cette citation : « Quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi. »

Nous devons assumer ceci, car le but de la prédication est de conduire les hommes à Christ.

Nous apprenons quelque chose de très intéressant dans la deuxième partie du chapitre 28 de Matthieu, correspondant à la fin du ministère de Jésus.

Verset 11 : « Pendant qu'elles étaient en chemin, quelques hommes de la garde entrèrent dans la ville... » Le système romain, comme le système juif, avait institué des tours de garde : les Romains avaient divisé le temps en quatre veilles, les Juifs en trois. Ainsi, il s'agit ici des personnes chargées de surveiller la tombe : « ...et annoncèrent aux principaux sacrificateurs tout ce qui était arrivé. » Ces gardes vinrent trouver les sacrificateurs et leur expliquèrent que Christ était ressuscité. « Cet homme que vous avez crucifié est ressuscité. Ce qu'Il avait prédit s'est réalisé. »

Versets 12 à 14 : « Ceux-ci, après s'être assemblés avec les anciens... » C'est à dire, qu'ils eurent un comité d'église, « ...et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une forte somme d'argent, en disant : Dites : Ses disciples sont venus de nuit le dérober, pendant que nous dormions. Et si le gouverneur l'apprend, nous l'apaiserons, et nous vous tirerons de peine. » Nous garantissons votre sécurité. Le souverain sacrificateur ainsi que le comité rejetèrent l'autorité de Christ.

Verset 15 : « Les soldats prirent l'argent, et suivirent les instructions qui leur furent données. Et ce bruit s'est répandu parmi les Juifs, jusqu'à ce jour. »

Au verset 16, nous passons des Juifs aux disciples : « Les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait désignée. » Jésus leur avait donné rendez-vous afin qu'Il puisse les rencontrer.

Versets 17 et 18 : « Quand ils le virent, ils se prosternèrent devant lui. Mais quelques-uns eurent des doutes. » Certains d'entre eux n'étaient pas sûrs. « Jésus, s'étant approché, leur parla ainsi : Tout pouvoir (le mot pouvoir signifie réellement autorité) m'a été donné dans le ciel et sur la terre. » Voici « l'autorité » que nous trouvons dans le Sermon sur la montagne : « Il enseignait comme ayant autorité... »

Verset 19 : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit... » Nous ne devons jamais priver Christ de cette autorité.

Dans 1 Corinthiens 1.17-18 nous lisons ces mots : « Ce n'est pas pour baptiser que Christ m'a envoyé, c'est pour annoncer l'Évangile, et cela sans la sagesse du langage, afin que la croix de Christ ne soit pas rendue vaine. Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. »

Verset 23 : « Nous, nous prêchons Christ crucifié; scandale pour les Juifs et folie pour les païens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs. » Lorsque Christ prêcha le Sermon sur la montagne, Il attira l'attention sur Lui-même en tant que source unique d'espérance du salut. Les pharisiens attiraient l'attention sur la loi et sur la sagesse des rabbins.

La raison pour Iaquelle je mets ceci en evidence est, qu'aujourd'hui, nous avons a faire face à un réel problème. Il est important d'en parler car cela n'apparaît pas encore pleinement. Laissez-moi vous en dire deux mots. Mais prenons tout d'abord Luc 24 afin de bien cerner la différence entre l'enseignement des pharisiens et celui de Christ, et la raison pour laquelle les gens étaient si étonnés.

Jésus vient juste de ressusciter : Il rencontre deux disciples marchant en direction d'Emmaüs; Il les accompagne; les deux hommes lui font part de leur grand désappointement concernant cet homme qu'ils pensaient être le Messie, mais maintenant mort il y a déjà quatre jours... Après avoir expliqué leur profond chagrin, Jesus leur dit :

Versets 25 à 27 : « O hommes sans intelligence, et dont le coeur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu'il entrât dans sa gloire? Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait. » Jésus prit la même Bible que celle dont les pharisiens et les scribes s'étaient servi pour enseigner pendant des années, et Il leur en donna une nouvelle interprétation. Il leur montra que toutes les Écritures pointaient sur Lui.

Verset 31 : « Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent; mais il disparut de devant eux. » Ils découvrirent tout à coup que l'homme qui était en train de leur donner une étude biblique n'était personne d'autre que Christ Lui-même; puis Il disparut.

Verset 32 : « Et ils se dirent l'un à l'autre : Notre coeur ne brûlait-il pas au dedans de nous, lorsqu'il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures? » Ne connaissaient-ils point les Écritures auparavant? Oui, mais ils n'avaient pas vu le Christ dans les Écritures. Pourquoi? Parce que les pharisiens et les scribes n'avaient pas présenté la Parole de Dieu comme cela était prévu.

Tout l'Ancien Testament dirige notre regard sur le Christ qui devait venir. Tout le nouveau Testament dirige notre regard sur Christ qui est déjà venu. Avec cela à l'esprit, prenez le livre de Jean afin de poser la base du problème que nous devons affronter.

Jean 1.1 : « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. »

Qui est cette Parole? Jésus-Christ. Comment le savons-nous?

Parce que le verset 14 nous le dit : « Et la parole a été faite chair... »

Verset 12 : « Mais à tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu. » La Bible pointe sur Christ. Ainsi, la Bible est simplement l'autorité de Christ sous forme écrite. Voilà d'où vient le problème! Aujourd'hui, l'autorité des Écritures est remise en question. Je vais vous donner l'arrière plan. Car au moment où nous remettons l'autorité de la parole de Dieu en question, nous remettons en question l'autorité de Christ. Nous ne pouvons séparer la Parole de Dieu de Christ Lui-même.

Lorsque l'Église chrétienne fut établie, les disciples et ceux qui les suivaient prêchaient la Bible comme étant la Parole de Dieu. Ceci dura 300 ans. Pendant ce temps, la première préoccupation de l'Église chrétienne était de survivre à la persécution et prêcher la Parole. Lorsque les persécutions cessèrent au quatrième siècle, et que l'Église devint populaire, elle se scinda en cinq « divisions » (Nous trouvons des divisions au sein même de notre Église aujourd'hui, non pas cinq dénominations) : Byzance (Constantinople), Rome, Antioche, Alexandrie et Jérusalem.

Alors que la paix s'installait, à l'intérieur de l'Église les controverses survinrent. Il y en avait de toutes sortes : Entre Agape et Éros, au niveau de la théologie du Christ, et ils discutaient. Parmi ces arguments, l'une des grandes questions était le problème de l'autorité. Autour du 7ème siècle, l'Église chrétienne du Moyen-Orient, (c'est à dire Antioche, Alexandrie et Jérusalem) fut balayée par l'Islam et perdit sa puissance. L'Église qui commença à être dominante fut celle de Rome. Jérusalem fut détruite autour de l'an 70, 80, ainsi sa puissance fut anéantie. À cette époque, l'église de Rome s'attribua l'autorité des Écritures. L'autorité fut transposée de la Bible à l'Église. Ce que disait l'Église devait être accepté tel quel, que vous le croyiez ou non. L'autorité était aux mains de l'Église. Par exemple, elle disait : la terre est plate; vous deviez le croire, vous n'aviez pas le choix. Durant tout le Moyen-Age, elle affirmait que le sang à l'intérieur de votre corps était pompé par Dieu lui-même, et vous étiez obligés de le croire.

Puis vint la Réforme qui s'opposa à cette autorité en rétablissant l'autorité des Écritures. Vous avez cette fameuse citation : « Sola Scriptura. »

Cela ne dura pas longtemps. Vers le 17ème siècle, nous rentrâmes dans ce que nous appelons le siècle scientifique. Le problème de l'autorité revint à nouveau d'actualité : Entre la Bible, révélation, et la raison. La méthode scientifique utilisait la raison pour ériger la Vérité. La révolution française se déroula à cette époque et la raison était élevée au-dessus de la Parole de Dieu.

L'un des problèmes qui surgit pendant ce temps fut de savoir comment réconcilier la Parole de Dieu et la raison, la méthode scientifique, les découvertes scientifiques. Afin de marcher de pair avec la méthode scientifique, la plupart des érudits de la Bible eurent une nouvelle approche des études bibliques : Cela s'appelle la méthode critique et historique.

Dès lors, les Adventistes en tant qu'Église commencèrent à croire dans l'autorité de la Parole de Dieu. Notre Église fut fondée sur l'autorité de Dieu. Nous acceptons ce que la Parole dit, même si cela est en désaccord avec la méthode scientifique. L'un des points principaux fut celui de la création. Nous croyons que le monde fut créé en six jours. Nous ne pouvons pas le prouver scientifiquement. Hébreux 11.3 est clair : Par la foi, nous croyons que Dieu créa ce monde sans choses visibles préexistantes. Par la foi, nous croyons la Parole de Dieu.

Au debut du 19ème siècle, nous commençames à envoyer nos érudits à l'université afin qu'ils obtiennent leurs certificats. Ils revinrent avec cette méthode historique et critique. Depuis, elle prit de l'ampleur et produisit des controverses jusqu'en 1986 ou 1987 lors du conseil annuel de Rio de Janeiro où l'Église intervint : L'Église Adventiste du 7ème jour n'accepte pas la méthode historique et critique en tant qu'approche valable d'interprétation des Écritures. Vous pouvez avoir de plus amples renseignements auprès de la Conférence Générale.

Laissez moi vous expliquer la différence. Vous avez deux choses : La révélation, c'est-à-dire ce que dit la Bible, et vous avez la « raison ». Lequel des deux décide de la Vérité? Nous avons pris position pour admettre que la Bible dit la Vérité. La méthode historique et critique refuse cette position. Pour elle, la raison doit décider de ce qui est la Vérité.

Je crains que l'action du Conseil Annuel n'ait pas résolu le problème car ce fut de pire en pire. Aujourd'hui, je dirais que la majorité de nos érudits nous conduisent vers la méthode historique et critique.

L'année dernière, très concerné par la question, un groupe d'érudits conservateurs se réunit et forma une nouvelle société appelée « la société théologique adventiste ». Il ne s'agit point d'une société secrète, cependant, ces frères sont très prudents quant à savoir qui peut se joindre à eux.

En Janvier dernier, ils ont sorti leur premier journal appelé « journal de la société théologique adventiste ». Leur principale préoccupation est d'essayer de faire revenir l'Église à la Parole de Dieu. Voici un exemple : À la Conférence Générale, il y avait un forum adventiste dans un hôtel réunissant nos théologiens; plus personne ne croyait que la terre date de 6000 ans mais ils étaient d'accord pour dire qu'elle a au minimum 150 000 ans.

Je voudrais vous faire partager les trois premiers articles de ce journal, tous traitant du problème de l'autorité :
  1. La puissance de la Parole.

  2. La crise de l'autorité de la Bible en tant que Parole de Dieu.

  3. L'autorité des Écritures, un pèlerinage personnel (écrit par Davidson, professeur à Andrews) : Get article est excellent car son auteur croyait à la méthode critique historique, et il découvrit qu'il faisait banqueroute et changea pour l'autorité de la Parole de Dieu.
Je vais vous lire quelques passages tirés du premier et dernier articles :

« Toute incertitude au sujet de nos croyances de base et de nos missions, bientôt, empêcherait notre croissance et aurait pour résultat la perte de notre puissance. C'est pourquoi le pluralisme (c'est-à-dire nos croyances variées concernant les problèmes substantiels dans nos croyances fondamentales), bientôt nous fera manquer nos buts et affaiblira la volonté de nos gens tout comme dans les autres Églises. »

Ensuite nous avons une citation d'Ellen White dans un article des Signes des Temps du 25 Juin 1902 : « La vie de Christ qui donne la vie au monde est Sa Parole. Négliger l'étude de la Bible c'est négliger l'unique source de puissance qui peut changer notre vie pour le meilleur. Se peut-il que ce soit la cause de l'absence de vie parmi tant de chrétiens? La manière dont la Bible est étudiée est aussi importante. Ce livre ne devrait jamais être abordé de la manière dont nous étudions un livre laïc, mais comme étant « La Parole de Dieu », bien qu'il fut écrit par des êtres humains, il doit être étudié avec une foi implicite comme venant de Dieu étant la Parole de Dieu. Il devrait être approché avec vénération. »

Naturellement, nous avons besoin de lire avec discipline et intelligence alors que nous cherchons à comprendre son langage, son contexte et sa justesse; nous devons faire ainsi en gardant toujours à l'esprit que c'est La Parole de Vie qui nous est donnée par Dieu.

L'autorité suprême a été réservée pour l'Écriture en tant que Parole de Dieu. Elle est le test de toutes les autorités, (et j'incluerai notre raisonnement). Même l'autorité de l'Esprit de Prophétie, que nous acceptons pleinement et acceptons comme ayant été donné par l'Église à travers Ellen White repose sur les Saintes Écritures.

Ellen White elle-même dit : « Avant d'accepter une doctrine, ou un précepte, c'est-à-dire un enseignement, nous devrions nous assurer d'un total « Il est écrit » en soutien. (La tragédie des siècles)

Tiré du demier article, Davidson révèle son ancien point de vue. Il s'agit malheureusement de l'expérience faite par de nombreux jeunes gens et jeunes femmes : « Je n'ai pas toujours eu en vue l'autorité des Écritures que je maintiens maintenant. Je suis maintenant convaincu que le problème de l'autorité des Écritures est la base de tous les autres problèmes dans l'Église. La destinée de notre Église dépend de la manière dont ses membres regardent l'autorité de la Bible.)>

Ensuite, il raconte son histoire. « Laissez-moi partager mon expérience. Je suis né dans une famille adventiste conservatrice; on me donna un solide fondement dans l'adventisme historique, enseignant et pratiquant avec des parents religieux et des enseignants bibliques académiques. Mais, au collège, je me suis trouvé confronté à une crise par rapport à l'autorité des Écritures. Dans une classe appelée « Les prophètes de l'Ancien Testament », notre professeur, qui n'enseigne plus actuellement la Bible dans nos écoles, (mais les dommages ont été faits) attaquait systématiqueinent les passages messianiques traditionnels des prophètes et expliquait pourquoi ces passages ne prédisaient pas réellement la venue du Messie. Comparant ceci avec ce que nous avons lu dans Luc : Jésus prit les prophètes et leur montra comment ils témoignèrent de Lui, le professeur démontrait clairement que ce passage prophétique de l'Ancien Testament ne concernait pas le Messie. Il en venait ensuite aux passages adventistes considérés comme faisant référence à la fin des temps (les passages apocalyptiques) et argumentait qu'ils s'appliquaient uniquement à des situations locales au temps des prophètes. Puis il prenait les passages dans les prophètes qui sont cités dans le Nouveau Testament et insistait, disant que les écrivains du Nouveau Testament avaient une fausse interprétation et les tordaient.

Il était un jeune homme qui se préparait au ministère : « À Ia fin de ce cours, ma foi dans l'autorité des Écritures fut grandement remise en question, secouée. » Ensuite, il termina ses études à l'université et alla au séminaire. Il dit : « Mon expérience au séminaire à la fin des années 1960 confirma la conclusion de mon professeur de Bible à l'université. Dans un cours sur l'Ancien Testament (il s'agissait d'un autre professeur) on m'affecta à un poste et j'eus à réaliser un travail qui consistait à lire la controverse d'un érudit et à déterminer la méthode convenable d'approche de la Bible. À partir de là, je devais écrire la critique qui devait révéler quel aspect du débat me semblait juste. Ce poste confié était un point décisif dans mon pèlerinage. J'étais au supplice pendant des semaines en face des deux vues opposées. La tendance générale des lectures que je percevais à ce moment avait pour but de me guider dans la direction de la méthode critique et historique. Évidemment, cet article venait d'une personne diplomée de l'université d'Harvard; je me disais : comment un tel homme peut-il être dans l'erreur? Pendant des années, j'ai servi en tant que pasteur, je fus un partisan fervent de la méthode historique et critique. Ce fut une expérience grisante pour moi. Je me sentais juste en utilisant cet outil critique, prenant des décisions par moi-même concernant ce que "je" trouvais bon d'accepter comme ayant valeur d'autorité dans les Écritures, et ce qui était culturellement conditionnel et pouvait ne pas être pris en consideration. Je me réjouissais dans mon fort intérieur d'être moi-même l'autorité. »

Puis vint la conférence biblique de 1974, qui modifia complètement sa position. Il compare son expérience avec celle d'Ève. « Lorsque Ève écouta le mensonge de Satan, la porte de l'inondation du malheur s'ouvrit sur le monde. Comme Ève, j'ai senti la grisante extase de me mettre en haut comme dernier nom, comme étant celui qui jugerait la divine parole par mon critère rationnel. Au lieu de me laisser juger par la Parole, je jugeais la Parole. »

Je souhaiterais ajouter ceci : voici deux déclarations que j'entends assez souvent. Lorsque vous entendez quelque chose enseigné par la Bible, et que vous dites :
- « cela me paraît sensé », c'est une fausse déclaration! Le problème n'est pas de savoir si cela est sensé pour moi, le problème est de savoir si c'est bien ce que la Parole dit. Vous ne pouvez pas tenir compte de votre jugement rationnel.
Ou bien j'entends :
- « cela me semble raisonnable ». S'il vous plaît, vous devez vous poser la question : Qu'est ce que la Bible dit? En effet, certaines choses n'ont aucun sens à mes yeux, mais je les accepte parce que la Bible le dit. Et nous devons réagir ainsi.

Voici la conclusion de Davidson : « Dans l'Adventisme, en ce moment, je crois, je peux dire en toute vérité : D'une manière très regrettable, ces deux approches (méthode historique et critique et méthode historique grammaticale) sont enfermées dans une lutte pour la vie ou la mart, à l'intérieur de nos Églises.

» Je ne souhaite pas être alarmiste, et ce n'est pas dans ma nature de chercher à accumuler les polémiques. Mais je ne peux pas prétendre que le problème n'existe pas. Beaucoup pensent, que c'est simplement de la sémantique, mais ma propre expérience basée sur mon propre pèlerinage m'a convaincu autrement : je crois qu'il existe une réelle division même au sein des Adventistes. L'autorité finale des Écritures est en arrière plan. »

Revenons au sermon sur la montagne. Les personnes l'ayant entendu étaient étonnées car Il parlait avec autorité. Cela dut causer une prise de position parmi eux. Devons-nous l'accepter comme autorité, ou devons-nous accepter ce que « les pharisiens » nous enseignent! Ainsi, lorsque vous lisez votre Bible, vous devez vous demander : Accepterai-je la Parole de Dieu, ou accepterai-je la parole des hommes scientifiques ou des philosophes? Paul dit Je veux pour prêcher Christ, non avec la sagesse du langage car c'est laisser la croix de Christ se démunir de Sa puissance.

Mes chers amis, lorsque nous lisons la Bible, nous ne lisons pas de simples mots, nous lisons un livre qui est en train de nous révéler les Paroles de Dieu pointant sur Christ en tant que source unique despair pour l'homme. À partir du moment ou vous commencez à saper la Parole de Dieu, quel que soit le domaine concerné, et que vous laissez la raison vous dominer, vous risquez de finir par abandonner Christ en tant qu'autorité pour votre salut.

Certains entendirent le sermon sur la montagne, en rejetant cette autorité, en l'occurrence certains pharisiens. Qu'est-ce que Christ leur dit? : Je laisse votre demeure désolée. Mais pour ceux qui croient en Christ, qu'ils se rappellent ce qui arrive Iorsqu'ils acceptent Christ comme étant la seule autorité, indépendamment de ce que disent les hommes et sans tenir compte des risques.

Jean 1.12 : « Mais à tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu. »

Ma prière est que vous ne permettrez jamais que votre éducation ou votre esprit vous fasse penser : je sais mieux que la Parole de Dieu.

Mes amis, ce livre n'est pas fait de mots humains bien que des hommes l'aient rédigé. Dans l'un de ses articles, Davidson donne un excellent exemple :

Christ fut à la fais Dieu et homme. D'accord? Il était la divinité révélée dans l'humanité.

La Bible est faite de mots humains, d'écrits humains, mais qui ne révèle pas des idées personnelles. Ces écrivains ne furent pas victimes de leur culture ainsi que de la mentalité de leur époque mais ils écrivirent les pensees de Dieu. Lorsque nous lisons notre Bible, même si elle a été transcrite par un hamme, nous ne lisons pas les pensées de l'homme mais la Parole de Dieu.

Ma prière est que nous acceptions Christ. Que nous ne soyons pas uniquement frappés par Son autorité, mais que nous l'acceptions comme notre propre autorité. Alors, nous ferons de la Parole de Dieu la seule grande vérité.