L'ÉPÎTRE AUX HÉBREUX

Chapitre 22

Le danger de l'incrédulité

Hébreux 10.23-29

Nous allons maintenant étudier la seconde partie du chapitre 10 de l'Épître aux Hébreux. Nous avons vu dans le chapitre précédent que le sacrifice de Christ était parfait, complet et avait entièrement couvert la dette de tous nos péchés. Cette seconde partie va traiter du danger, de rejeter Christ après avoir connu la vérité.

Paul nous a tout d'abord dit :

1) Dans l'humanité de Christ, qui était notre humanité collective que Dieu avait préparée pour Lui en Le revêtant d'un corps, Dieu a entièrement et complètement racheté la race humaine par la vie et la mort de Son Fils. En accomplissant la volonté de Dieu, le Sauveur nous a rachetés.

2) Cette rédemption a été réalisée et achevée à la croix par un seul sacrifice. Le verset 14 déclare : « Car, par une seule offrande, il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés ». Ainsi, tout ce qui était essentiel à notre salut a été accompli à la croix.

3) Cette rédemption parfaite a qualifié Christ afin qu'Il soit non seulement notre souverain sacrificateur mais un fidèle souverain sacrificateur.

4) Le Saint-Esprit confirme cette vérité dans nos coeurs et dans le coeur de chaque croyant.

5) Grâce à cette merveilleuse vérité, nous pouvons nous approcher de Dieu dans notre nature humaine pécheresse, avec une entière assurance, par l'intermédiaire de Jésus-Christ.

Souvenez-vous principalement du verset 26 qui a causé des problèmes dans l'esprit de plusieurs chrétiens. Comme je l'ai dit auparavant, n'utilisez pas un texte en dehors du contexte. Avant d'étudier ce verset, je voudrais que nous examinions les versets 23 à 25. Les chrétiens juifs auxquels Paul écrivait risquaient d'abandonner leur foi en Christ. Ceci est le contexte de l'Épître aux Hébreux. Il ne s'agit donc pas d'un livre théologique, mais d'un livre pastoral de la part d'une personne inquiète au sujet de ses membres qui abandonnent leur foi.

Après avoir expliqué le merveilleux sacrifice de Christ qui rend possible que nous nous approchions avec assurance du trône de la grâce, Paul dit au verset 23 : « Retenons fermement la profession de notre espérance, [restons fermement attachés à Christ] ». En d'autres termes, ne doutons jamais de l'amour de Dieu et de notre salut en Christ. C'est un combat que nous mènerons toute notre vie. Satan essaie toujours de semer le doute et la culpabilité dans nos coeurs. Ne doutez jamais de votre salut en Christ parce que si vous abandonnez votre foi, tout sera perdu.

« Retenons fermement la profession de notre espérance ». (En comptant non sur notre fidélité, mais sur celle de Dieu). Dieu est fidèle en ce qui concerne Son appel. Dieu a promis qu'Il ne nous lâchera jamais. Il a promis notre salut en Christ. Les promesses de Dieu ne peuvent pas être comprises en dehors du contexte de Son amour. Là où il y a l'amour, il ne peut pas y avoir de contrainte et ainsi Dieu ne vous forcera jamais à accepter Ses promesses. Aussi longtemps que vous aurez confiance en Dieu, votre salut sera garanti. Il le répète plus loin au verset 35.

Considérant que certains membres de l'Église chrétienne juive abandonnaient leur foi, veillons les uns sur les autres pour agir, aimer et accomplir de bonnes oeuvres. Autrement dit, non seulement nous devrions persévérer dans cette vérité que nous avons entendue, mais nous devons également encourager nos compagnons croyants à ne pas abandonner leur foi.

Un jour, je rendais visite à une dame qui venait juste de perdre son fils dans un terrible accident de voiture. Elle me disait : « J'ai été fidèle à Dieu. J'ai payé ma dîme, j'étais active dans l'église, j'ai fait tout ce que j'ai pu et à présent, Dieu me prend mon fils ». Elle était prête à ne plus venir à l'église. Alors je lui ai répondu : « Soeur, vous dépendez de votre fidélité. Supposons que Dieu ait permis à votre fils de survivre à cet accident et, comme Il connaît la fin dès le commencement, Il vous fasse savoir que dans dix ans votre fils abandonnerait sa foi en Christ et serait perdu pour toujours. Que préféreriez-vous, qu'il meure maintenant et qu'il soit sauvé dans le royaume de Christ lors de la résurrection ou que Dieu lui permette de vivre encore et qu'il soit perdu pour l'éternité? Que préféreriez-vous si vous le saviez dès le commencement? » Elle a accepté cet argument.

Je remercie Dieu qu'elle n'ait pas cessé de venir à l'église. Elle était prête à abandonner sa foi parce qu'elle avait le sentiment que Dieu ne l'aimait pas, qu'Il n'appréciait pas sa fidélité. N'oubliez pas que notre salut est basé sur la fidélité de Dieu. S'Il permet à des choses négatives de se produire dans votre vie, souvenez-vous que Dieu connaît la fin depuis le commencement. Paul nous dit dans Romains 8.28 : « Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu ».

Nous pouvons ne pas nous en rendre compte sur le moment, ne pas comprendre et poser la question : « Pourquoi? » Un jour, le Seigneur nous l'expliquera. « Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, d'une manière obscure, mais alors nous verrons chaque chose face à face, et nous dirons : 'Dieu, si j'avais su tout ce que tu connaissais, j'aurais accepté tout ce que tu as permis que je subisse' ».

Dans le premier chapitre de l'Épître aux Éphésiens, Paul le confirme : « N'abandonnez jamais votre confiance en Christ ». Lisons le verset 6 : « Pour célébrer la gloire de sa grâce par laquelle il nous a acceptés dans le bien-aimé ». Cela ne veut pas dire que nous allons être acceptés, mais que nous sommes déjà acceptés en Christ. Dieu Lui a préparé un corps et Il a répondu : « Je suis venu pour faire, ô Dieu, ta volonté ». C'est selon cette volonté que nous avons été acceptés.

Voici un texte que j'utilise souvent lorsque je fais des dédicaces, car c'est une promesse. « Celui qui vous a appelés est fidèle, et c'est lui qui le fera » ( 1 Thessaloniciens 5.24 ). Dieu a promis de faire quelque chose pour vous et Il est fidèle à ce qu'Il a promis.

Revenons à Hébreux 10. Aidons tous ceux qui sont faibles. Si vous voyez des membres se décourager, s'il vous plaît, allez en parler à votre pasteur. Beaucoup de membres sont effrayés si leur pasteur leur rend visite. Vous pouvez alors vous adresser vous-mêmes à eux et leur dire : « N'abandonnez pas votre foi, même si votre pasteur est terrible, n'y faites pas attention. 'Accrochez-vous' à votre foi, car c'est tout ce qui compte ». Hébreux 10.24 : « Veillons les uns sur les autres, pour nous exciter à l'amour et aux bonnes oeuvres ». L'une des manières de garder votre foi est d'être activement occupés dans de bonnes oeuvres pour Dieu. Nous devons les accomplir sans tenir compte de l'opinion des autres. Verset 25 : « N'abandonnons pas notre assemblée, comme c'est la coutume de quelques-uns ». Nous avons besoin de nos assemblées. Combien de gens de cette ville ne fréquentent plus l'église le Sabbat? Si nous pouvions seulement les ramener, nous ferions beaucoup plus que toute l'évangélisation que nous pouvons accomplir.

Il y a certaines étapes dont le diable va se servir pour vous éloigner de Christ. L'une des premières étapes est de vous faire cesser de venir à l'église. La seconde est de vous faire diminuer votre temps consacré à la prière. La troisième est de vous rendre moins réguliers et assidus dans votre lecture de la Bible. C'est progressif et vous pouvez ne pas vous en rendre compte. Lorsque nous étions dans des régions missionnaires et que nous revenions après trois ou cinq ans, nous constations que certaines choses allaient de plus en plus mal dans l'Église.

Nous ne devons pas abandonner l'assemblée de nos frères, « comme c'est le cas de certains ». Quelques-uns peuvent dire : « Je n'ai pas besoin d'aller à l'église, je peux étudier à la maison. Je peux écouter un sermon à la radio ou à la télévision, ou lire ma Bible ». Bien que cette nourriture soit bonne, nous avons besoin d'entretenir des relations avec les autres croyants. Pourquoi? Parce que dans cette relation, nous nous exhortons « réciproquement, et cela d'autant plus que nous voyons s'approcher le jour. »

De quel jour Paul parle-t-il? De la venue de Christ. Souvenons-nous que si nous devons être prêts pour le temps de trouble, nous avons besoin de nous aider les uns les autres. Le texte est rédigé dans ce contexte. Au verset 26 : « Car, si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité ». Quelle est la connaissance de la vérité? Paul discute-t-il ici de toute la loi? Non. Est-ce qu'il parle du Sabbat? Non. Quel est alors l'objet de son affirmation? Jésus-Christ, notre souverain sacrificateur. Après que vous ayez reçu la connaissance de Christ, et que vous Le rejetez délibérément et volontairement, que se passe-t-il? Si vous abandonnez votre foi « après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés ». Il n'existe aucun autre sacrifice qui puisse effacer vos péchés. Il n'y en a qu'un seul et c'est le sang de Jésus-Christ. Si vous retournez au Judaïsme en abandonnant Christ pour offrir de nouveau des animaux en sacrifice, le sang des taureaux et des boucs peut-il ôter les péchés? Non.

Si vous quittez l'Église et que vous optez pour le marxisme, comme certains de nos jeunes gens l'ont fait en Éthiopie, celui-ci peut-il vous sauver? Lorsque je discutais de cela avec un communiste russe, je lui ai dit : « Vous avez fait de merveilleuses promesses ». La principale était celle-ci : « Nous vous libérerons des injustices économiques et sociales ». J'ai donc ajouté : « C'est très bien, vous pourrez réussir ici, mais pouvez-vous me libérer de mes dettes? »

Et il a répondu : « Accordez-nous du temps. Un jour, le temps remédiera au problème ». Je lui ai dit : « Je n'ai pas besoin de temps ». Il m'a alors demandé : « Pourquoi cela? » « Parce que », lui ai-je répondu, « j'ai déjà été délivré de mes dettes par Jésus-Christ ». Je ne vais pas vous dire ce qu'il a répondu mais un jour, s'il n'accepte pas Christ, il sera amené à pleurer aux pieds de Jésus. Retenons dans le verset 26, le verbe « si nous péchons volontairement », le verbe est au présent continu. Ainsi Paul ne dit pas : « Si vous rejetez Christ après avoir entendu l'Évangile une fois », mais si nous persistons délibérément à dire « non » à Christ. Il ne s'agit pas d'une fois. C'est si nous continuons délibérément, volontairement, avec obstination et d'une manière continue à dire « non » à l'Évangile, après avoir connu la vérité.

N'oubliez pas que Dieu est très patient. Lorsque vous avez prêché l'Évangile et que vos auditeurs le refusent, ne leur dites pas : « Vous êtes au courant à présent, alors que la malédiction s'abatte sur vous ». Non, vous pouvez avoir été avertis, mais Dieu ne vous a pas abandonnés. Il reviendra de nouveau, encore et encore, par toutes sortes de moyens. Quand Il reviendra après le jugement, Il dira : « J'ai fait tout ce que j'ai pu pour vous sauver. Tout ce que J'ai pu! Non seulement je vous ai donné mon Fils, mais je vous ai apporté ce message par les livres, par la radio, par les chants, par le témoignage de certains membres, par la prédication de la Parole et à chaque fois que le Saint-Esprit mettait en vous la conviction de l'Évangile, vous disiez 'non'. Je ne peux pas vous sauver parce que vous avez délibérément et volontairement résisté au salut! » Souvenez-vous que cette phrase est au présent continu.

« Le péché » n'est pas ici la transgression de la loi, comme nous le voyons dans le premier chapitre de Jean, mais comme Christ l'a expliqué dans Jean 16. La Bible donne deux définitions du péché :

1) La transgression de la loi. Si vous transgressez l'un des dix commandements, vous vous trouvez sous la condamnation, mais en Christ, vous obtenez le pardon pour les dix commandements.

2) Il s'agit d'un péché que Dieu ne peut pas pardonner, décrit dans Jean 16.8 : « Et quand il [le Saint-Esprit] sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice et le jugement ». Verset 9 : « En ce qui concerne le péché, parce qu'ils ne croient pas en moi ». De même que la foi est une acceptation volontaire de Jésus-Christ dans une obéissance sincère à l'Évangile, l'incrédulité est un rejet volontaire de Christ. Par conséquent, le péché d'incrédulité ne peut exister, dans son véritable sens, tant que vous n'avez pas reçu la connaissance de la vérité. Une personne qui n'a jamais entendu l'Évangile ne peut pas vraiment commettre le péché d'incrédulité. L'incrédulité est une action délibérée de la volonté. Jésus dit que quiconque refuse obstinément l'Évangile, le don de Dieu, le sacrifice de Christ qui est parfait pour toute la race humaine, n'a plus aucun moyen par lequel il puisse être sauvé.

Revenons à Hébreux 10.26 : « Après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés ». Le mot « vérité » signifie ici Jésus-Christ, car Il a dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie ». Après avoir reçu la connaissance Le concernant, et avoir été convaincu par le Saint-Esprit, si on refuse ces vérités, on ne peut pas être sauvé parce que Jésus n'est pas mort sur la croix pour l'incrédulité. S'Il avait fait cela, alors il nous faudrait affirmer que l'hérésie de l'universalisme est vraie. Notre foi n'est pas une hérésie. L'universalisme affirme que, parce que Christ est mort pour tous les hommes, ils seront tous sauvés. Mais il y a un péché pour lequel Christ n'est pas mort le péché d'incrédulité. Pour tous les autres péchés, toute transgression des commandements, le pardon existe, mais pour le péché d'incrédulité, il n'y a aucun pardon. J'insiste, l'incrédulité est un rejet volontaire de Jésus-Christ qui est fait avec obstination, non pas deux fois, ni occasionnellement, mais d'une manière continue. Vous vous souvenez des paroles de Jésus : « Combien de fois ai-je voulu [Jérusalem] rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu! »

En Afrique, il existe un oiseau que l'on appelle un kyte. Ces kytes s'abattent sur les poussins, s'emparent d'eux et s'enfuient. J'avais un corbeau auquel j'apprenais à voler; un jour il s'est posé sur une branche et l'un de ces kytes est descendu sur lui et l'a agrippé par la tête. Le corbeau ne voulait pas lâcher la branche, et de ce fait son cou a été brisé et le kyte lui a emporté la tête. Chaque fois qu'une mère poule voit l'un de ces kytes, elle fait du bruit pour appeler tous ses poussins à venir se réfugier sous ses ailes. Dieu nous dit : « Toutes les fois où vous vous êtes trouvés en danger, je vous ai protégés sous mes ailes et, à présent, même après vous avoir donné mon Fils, vous ne m'acceptez pas. Vous refusez ma protection. Vous refusez mon salut. Je dois donc vous laisser seuls ». C'est ce que les versets 26 et 27 nous enseignent : Si vous rejetez volontairement Christ, il ne vous reste plus rien, sauf « une attente terrible du jugement et l'ardeur d'un feu qui dévorera les rebelles ».

Que veut dire le mot « rebelle »? Ennemi de l'Évangile. Il n'y a que deux positions vis-à-vis de Christ crucifié : soit être crucifié avec Lui, c'est ce qui se passe lorsqu'on accepte l'Évangile, ou Le crucifier de nouveau. Si vous rejetez volontairement l'Évangile qui présente le sacrifice pour vos péchés, il n'existe aucun autre moyen par lequel Dieu puisse vous sauver. Alors le salaire du péché repose sur vous, parce que vous avez refusé que Christ Se charge du salaire du péché à votre place.

Paul donne aux Juifs une illustration provenant de l'Ancien Testament lorsqu'Israël était une théocratie, régime dont Dieu n'était pas seulement le dirigeant spirituel, mais également le dirigeant politique. Dans Son rôle politique, Dieu avait donné certaines règles à cette nation, dont celle-ci : Si une personne transgressait délibérément et volontairement la loi de Moïse, et qu'elle était reconnue coupable par deux ou trois témoins, Dieu déclarait qu'elle devait être mise à mort. Lorsque j'exerçais un ministère auprès des prisonniers, l'un d'entre eux m'a demandé : « Croyez-vous à la peine capitale? » Il n'y croyait pas. Il était à la prison centrale. Je ne sais pas quel délit il avait commis. Je lui ai répondu : « Je crois ce que la Bible nous enseigne » et je lui ai donné quelques textes. Je ne lui ai pas remis celui que nous étudions en ce moment, mais quelque autres provenant de l'Ancien Testament. Dieu précisait très clairement que si une personne méprisait volontairement et délibérément la loi morale transmise par Moïse, le salaire du péché était la mort.

De même que, dans une cour de justice civile, un homme ayant transgressé la loi doit mourir, si l'ombre précédant la venue de Jésus réclame la mort, à combien plus forte raison il méritera le châtiment. Voici le verset 29 : « De quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu? » S'il fallait subir la mort pour avoir rejeté « l'ombre », à quel point est-il pire de refuser la réalité? C'est le contraste entre le type et l' antitype.

« De quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l'alliance, par lequel il a été sanctifié, et qui aura outragé l'Esprit de la grâce? »

Ce que Paul précise ici ne concerne pas les manquements de la vie chrétienne. Certains Adventistes, en lisant le verset 26, pensent qu'il s'agit de pécher volontairement après avoir eu la connaissance de la vérité et pour eux la vérité représente les dix commandements. Alors quand ils ont péché, ils disent : « Quel malheur, il n'y a plus aucun espoir pour moi ». Dans ce passage, Paul ne parle pas des combats de la vie chrétienne mais de votre relation avec Jésus-Christ. Pour quiconque Le rejette délibérément et volontairement, il n'y a plus aucun moyen d'échapper à la mort. Lors du jugement, il devra faire face au salaire du péché. Et celui-ci ne proviendra pas des hommes mais de Dieu, comme le précise le verset 30 : « Car nous connaissons celui qui a dit : À moi la vengeance, à moi la rétribution! »

Les hommes ne vous puniront pas pour avoir négligé l'Évangile, en fait, ils peuvent quelquefois vous en féliciter. Mais voici ce que Dieu nous fait savoir : « Je récompenserai, dit le Seigneur. Et il jugera de nouveau son peuple. »

Autrement dit, « ne considérez pas le don de Dieu à la légère ». Le cadeau que Dieu nous a fait a représenté pour Lui un immense sacrifice. « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique ». Dieu a tout abandonné pour nous sauver. Si nous refusons délibérément ce cadeau et que nous disons : « Je ne veux pas de Christ », nous n'aurons personne d'autre à blâmer que nous-mêmes lors du jugement. verset 30 : « C'est une chose terrible de tomber entre les mains du Dieu vivant. »

Oui, Dieu est amour, mais Il est également un Dieu juste. Il ne peut pas excuser le refus de Christ. Il ne peut pas dire : « Eh bien, je sais que vous avez rejeté mon Fils, mais je vous aime de toute façon ». Les hommes peuvent pardonner en excusant le péché. Mais Dieu ne peut pas pardonner de cette manière. Dieu est un Dieu saint et également un Dieu juste et si nous refusons le don gratuit du salut, alors Sa justice ne peut plus nous sauver. C'est ce que Paul explique aux versets 32 et 33 : « Souvenez-vous de ces premiers jours, où, après avoir été éclairés, vous avez soutenu un grand combat au milieu des souffrances, d'une part, exposés comme en spectacle aux opprobres et aux tribulations, et de l'autre, vous associant à ceux dont la position était la même. »

Ce n'était pas facile de devenir chrétien à l'époque de Paul, particulièrement pour les Juifs. Le devenir en tant que Gentil, c'était la persécution par le monde, et en tant que Juif, c'était l'être par ses semblables. Actuellement devenir chrétien pour un Juif en Israël correspond à perdre sa nationalité. Il ne bénéficie plus de ses droits civils. Il devient un exilé. Il n'est donc pas facile, même à l'heure actuelle, pour un Juif de devenir chrétien. Paul dit : « Quand vous deveniez chrétiens, vous souffriez et vous vous unissiez au groupe qui subissait la persécution ». Verset 34 : « Vous avez eu de la compassion pour les prisonniers, et vous avez accepté avec joie l'enlèvement de vos biens, sachant que vous avez des biens meilleurs et qui durent toujours. »

En fait, Paul dit ceci : « Quand vous deveniez un chrétien, vous perdiez votre propriété, vos biens, vous perdiez tout. Vous aviez de la compassion pour moi en tant que prisonnier de Christ et vous m'aidiez. Maintenant, s'il vous plaît, ne vous découragez pas ». Aux premiers chrétiens, on disait aussi : « Tenez bon. Christ revient bientôt ». Mais avec les années qui passaient, ils ont commencé à poser la question que beaucoup d'Adventistes posent aujourd'hui : « Que veut dire exactement 'bientôt'? » Vous êtes au courant de ce que Jésus a dit dans le chapitre 24 de Matthieu : « Parce que l'iniquité se sera accrue, l'amour du plus grand nombre se refroidira » . Le problème est que les êtres humains ne savent pas comment persévérer longtemps. C'est une chose de mourir en tant que martyr maintenant, mais c'en est une autre de subir constamment l'oppression année après année. Vous vous demanderez alors : « Combien de temps devrai-je attendre? »

Nous connaissons le même problème. Les Adventistes s'impatientent. Nos jeunes disent : « Nous avons entendu, il y a longtemps, que Christ revient bientôt. On nous a enseigné cela lorsque nous étions enfants et 90 ans plus tard Il n'est toujours pas revenu. Alors, que veut dire exactement 'bientôt'? » C'est la question. Nous avons prêché la proximité du retour de Christ depuis 1844. C'est long pour notre jeunesse. Pour eux, c'est de l'histoire ancienne. Par conséquent, examinons ce que Paul dit au verset 35 : « N'abandonnez donc pas votre assurance. »

Souvenez-vous des paroles de Pierre : « S'il vous plaît, ne considérez pas que Dieu tarde dans l'accomplissement de sa promesse, comme quelques-uns le croient ». Je pensais que c'était un problème spécifique aux Africains, mais j'ai découvert qu'il se passe la même chose ici. Vous demandez une réparation pour une certaine date et, lorsque vous revenez à la date prévue, on vous répond : « Je suis désolé, je n'ai pas eu le temps de m'en occuper. Pouvez-vous revenir demain? » Nous devons faire face à ce problème. Nous ne pouvons pas toujours attendre, et attendre continuellement.

C'est courant dans le Moyen-Orient et dans le Tiers Monde. Les gens n'aiment pas vous dire « non ». Par conséquent, lorsque vous leur demandez : « Pouvez-vous me le réparer bientôt? » Ils vous répondent « oui ». Mais votre notion du mot « bientôt » est différente de la leur. Nous ne pouvons pas établir une opinion de Dieu basée sur des critères humains : « N'abandonnez donc pas votre assurance, à laquelle est attachée une grande rémunération ». Autrement dit, si vous abandonnez votre foi, vous renoncez aussi à la rémunération. « Le juste vivra par la foi », nous enseigne le verset 38. Mais voyons d'abord les versets 36 et 37 : « Car vous avez besoin de persévérance, afin qu'après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis. Encore un peu, un peu de temps : celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas. »

Paul dit la même chose que nous, il était adventiste. « Encore un peu de temps, et Il viendra ». Quand ces paroles ont-elles été écrites? Il y a plus de 1 900 ans. Et Il n'est toujours pas revenu. Paul a écrit ceci selon le critère de Dieu, et non selon le critère humain. Et pour Dieu, 1 000 ans sont comme un jour. Nous devons donc nous mettre à la place de Dieu.

Pierre nous fait savoir pourquoi Il a retardé Son retour, c'est qu'Il ne veut pas qu'aucun périsse, et que l'Évangile soit transmis à tout le monde. C'est la raison pour laquelle il ne peut pas y avoir de jugement tant que l'Évangile n'a pas été prêché en tant que témoignage dans le monde entier. Lorsque l'Évangile aura été prêché partout, il n'y aura plus aucune excuse pour que les hommes soient perdus.

Lors d'un camp-meeting, Arnold Wallenkampf a fait une déclaration surprenante. J'ai essayé de le rencontrer plus tard car il contestait la vérité qui affirme : « Il est facile d'être sauvé et difficile d'être perdu ». Mais il avait raison sur la manière dont il abordait cette vérité. Car si vous ne connaissez pas l'Évangile, il est difficile d'être sauvé et facile d'être perdu. Par contre, lorsque vous connaissez l'Évangile, il est facile d'être sauvé et difficile d'être perdu. En voici la raison : lorsque vous entendez l'Évangile, vous êtes amenés à faire un choix entre la vie et la mort. Qu'est ce qui est le plus dur de choisir, la vie ou la mort? Il est plus pénible de choisir la mort que la vie évidemment.

Cependant, lorsque vous découvrez l'Évangile, la vie vous est offerte comme un cadeau et si vous la refusez, cela veut dire que vous devriez vous faire examiner le cerveau. Il est facile d'être sauvé et difficile d'être perdu lorsque vous avez pris connaissance du véritable Évangile. Ce frère avait raison lorsqu'il abordait cette vérité en disant : « Nous sommes nés pécheurs. Il est impossible pour nous de nous sauver par nos propres bonnes oeuvres ». Il avait raison dans ce sens. Il est facile d'être sauvé dans le contexte de l'Évangile. C'est pourquoi nous avons besoin de le prêcher car, sans cet Évangile, ceux qui ne sont pas honnêtes avec les Écritures déclareront qu'il est difficile d'être sauvé, parce qu'ils pensent qu'il faut être bon pour obtenir le salut et qu'il est dur d'être bon, même en tant que peuple. J'ai encore de la difficulté à être bon. Ceci est un combat. Le salut est facile mais la vie chrétienne est une lutte. Nous ne devrions pas confondre la vie chrétienne avec le salut.

Paul dit : « N'abandonnez pas votre assurance. Vous avez besoin de patience afin que, après avoir accompli la volonté de Dieu, vous puissiez recevoir votre rémunération. Encore un peu de temps et Il va venir ». Aux versets 38 et 39, il ajoute : « Et mon juste vivra par la foi [le seul moyen par lequel vous puissiez recevoir cette rémunération est la foi]; mais s'il se retire [s'il dit 'adieu' à la foi], mon âme ne prend pas plaisir en lui [je ne peux pas vous sauver si vous dites 'adieu' à la foi]. Nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre ». Ce texte est merveilleux pour contrer ceux qui enseignent : « Une fois sauvé, toujours sauvé ». Est-il possible pour un croyant de perdre son salut? Oui. Comment? En tournant le dos à Christ au cadeau de Dieu. « Nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui ont la foi pour sauver leur âme ». Jésus a dit dans Matthieu 10 : « Celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé. »

La chose la plus précieuse que vous possédiez aujourd'hui n'est pas votre compte en banque, votre carte de crédit avec laquelle vous pouvez acheter tout ce que vous voulez, ce n'est pas votre propriété, vos maisons, votre sécurité sociale car tout cela peut s'écrouler, ce n'est pas non plus votre bien-être, c'est votre foi. Personne ne peut la voir, car ce n'est pas quelque chose de palpable. Il n'y a que deux personnes qui la connaissent vous et Dieu. Lorsque vous abandonnez votre foi, Dieu le sait. Par conséquent, la chose la plus précieuse que vous possédiez est votre foi. Ne l'abandonnez jamais. Cette foi vous donne la garantie de votre salut. Si vous lui dites « adieu », vous dites également « adieu » à la justice de Christ qui vous qualifie pour le ciel. Vous dites « adieu » à ce sacrifice qui a effacé vos péchés. Par conséquent, tenez ferme dans la foi. C'est la chose la plus précieuse que vous possédez.