L'ÉPÎTRE AUX HÉBREUX

Chapitre 10

Christ, le véritable repos

du Sabbat (suite)

Hébreux 4.1-13

Les deux chapitres suivants sont très importants car ils examineront le Sabbat comme un dénouement à la fin des temps. En tant qu'Adventistes, nous savons que, dans les derniers jours, ce sera la question fondamentale. Pourquoi? Qu'est-ce que ce jour a de particulier pour devenir le point central de controverse de la fin des temps?

Étudions d'abord celle-ci, et ensuite, nous analyserons le rapport entre le Sabbat et la loi. Pour notre témoignage, nous avons besoin de savoir où la question du Sabbat va nous conduire, afin que nous puissions présenter ce jour de manière à aider ceux qui nous entourent.

Nous avons déjà vu deux choses : La première, que le Sabbat appartient à Dieu parce qu'Il a créé ce monde et nous a rachetés. Le Sabbat révèle Son oeuvre parfaite et achevée. Ce jour Lui appartient parce qu'Il a accompli Son oeuvre. Alors pourquoi l'observons-nous? Parce que ce que Dieu a réalisé était pour nous. Par conséquent, le Sabbat signifie pour l'homme entrer dans Son repos. C'est accepter à bras ouverts le merveilleux don du salut et de la restauration future.

En Afrique, quand vous offrez un cadeau à quelqu'un, il risque de vous surprendre en tendant les deux mains pour le prendre. Lorsque nous sommes allés dans ce pays africain pour la première fois, mon épouse et moi avons rencontré un homme âgé qui vendait des breloques dans les régions montagneuses où il faisait froid. Il grelottait. Mon épouse lui a donc donné un chocolat chaud et il a tendu ses deux mains pour prendre le bol. Elle lui a dit : « Non, une main ». Elle a réagi de cette manière parce que dans sa culture, en Angleterre dont elle est originaire, tendre les deux mains signifie que ce que vous donnez n'est pas suffisant. Finalement l'homme, se sentant gêné, n'a pris son bol que d'une seule main. J'ai dû expliquer à mon épouse que dans la culture africaine, on ne prend jamais les choses d'une seule main. Ceci va à l'encontre de leur culture. Même une fleur, ils la prennent des deux mains, et disent « Merci » en la prenant de cette façon. Quand nous nous reposons pendant le Sabbat, à qui disons-nous « Merci »? À Dieu pour tout ce qu'Il nous a donné. Par conséquent, le Sabbat est prévu pour l'homme comme une alliance entre un Dieu saint et l'homme pécheur qu'Il pourvoira à tous ses besoins.

L'homme s'est détourné de sa dépendance envers Dieu pour ne dépendre que de lui-même et de ce fait, il a dû travailler pour vivre et un jour de repos lui est devenu nécessaire. Quand Adam a péché, nous ne savons pas quel jour cela s'est produit, mais il a brisé cette alliance. Comment le savons-nous? Parce que Dieu a dit dans Genèse 3.19 : « C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras ton pain ». Adam s'est donc détourné de sa dépendance envers Dieu pour ne dépendre que de lui-même. Il s'est détourné du Créateur pour dépendre de la créature, de lui-même. À partir de ce moment, il a découvert qu'il ressentait de la fatigue et avait besoin d'un jour de repos, et le dimanche est devenu le Sabbat de l'homme. Je ne parle pas des chrétiens observant le dimanche, mais des hommes du monde, de la race humaine. Il ne s'agit pas de l'oeuvre parfaite et achevée, mais du fait que l'homme avait besoin de repos parce que cela lui était nécessaire au niveau physique et intellectuel.

À l'heure actuelle, le dimanche est le jour de repos officiel, même dans les pays musulmans et hindous. Et il ne s'agit pas du jour de repos religieux, mais du jour officiel de repos.

La Bible nous révèle qu'à la fin, Dieu partagera la race humaine en deux catégories. Nous divisons le monde en nations, tribus, et selon toutes sortes de critères culturels. Dieu accepte cette situation mais, à la fin, Il séparera les hommes en deux camps, et ce sera tout. La Bible exprime cette répartition de différentes manières : les brebis et les boucs, ceux à droite et ceux à gauche, mais les termes principalement employés sont « le royaume de Dieu » contre « le royaume de ce monde ». Le royaume de Dieu dépend de Christ et l'autre de Satan. Dans 1 Jean 5.19, nous lisons ces propos : « Nous savons que nous sommes de Dieu, ['nous', les croyants] et que le monde entier est sous la puissance du malin ». La version KJV précise « sous la méchanceté », mais ce n'est pas l'expression originale. Le terme original est « sous la puissance du malin » , ce qui veut dire sous la puissance de Satan.

Lisons Jean 15.19 : « Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui; mais parce que vous n'êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait ». Vous apparteniez autrefois au monde, mais je vous ai appelés à sortir du monde afin que vous fassiez partie de mon royaume et, comme il y a inimitié entre Satan et Christ, il y aura toujours une hostilité entre le royaume de Dieu, l'Église qui est le corps de Christ, et le monde. Nous allons découvrir ces deux royaumes qui ont chacun leur capitale et chacun un jour de repos. La capitale du monde est Babylone et celle du royaume de Dieu est Jérusalem. Non pas la Jérusalem d'Israël, mais la ville céleste, et c'est à cette ville que nous appartenons.

La seconde chose que nous avons vue est celle-ci : Depuis que l'homme s'est détourné de Dieu pour dépendre de lui-même, il a négligé d'adorer Dieu pour adorer sa propre personne (Baal). En hébreu, le mot Baal veut simplement dire « Seigneur ». Qui est le Seigneur? Non pas le Dieu des cieux, mais ce que je fais pour devenir moi-même le Seigneur. Lisons Romains 1.18-32. Ce passage est ce que nous appelons une expression de solidarité. Paul parle de la race humaine, mais si vous l'étudiez très attentivement, vous pouvez remplacer le mot « eux » par « Adam ». C'est exactement ce qui est arrivé à Adam lors de la chute. Lisons Romains 1.18 : « La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes ». Que veut dire le mot « impiété »? S'éloigner de Dieu et l'injustice est la conséquence de l'impiété. À partir du moment où on s'éloigne de Dieu, ce qui en découle est l'injustice. Le véritable problème est l'impiété et l'injustice en est le symptôme. À partir du moment où l'homme se détache de Dieu, il finit par devenir injuste. C'est ce que Paul explique.

Verset 19 et suivants : « Car ce qu'on peut connaître de Dieu est manifeste pour eux, Dieu le leur ayant fait connaître ». Le mot « eux » concerne les êtres humains, mais Dieu S'est également révélé Lui-même plus tard. « En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l'oeil nu, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables ». L'homme possédait la connaissance de Dieu au départ mais qu'en a-t-il fait? Versets 21 à 23 : « Car ayant connu Dieu, ils ne l'ont pas glorifié comme Dieu [ceci est l'impiété], et ne lui ont pas rendu grâces; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur coeur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. Se vantant d'être sages, ils sont devenus fous; et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l'homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, et des reptiles. »

Ainsi l'homme s'est détourné de l'adoration du vrai Dieu pour adorer sa propre conception de dieu, ce qui consiste à rendre un culte à Baal, qui comprend l'adoration des planètes. La plus grande planète de notre système est le soleil. Ils ont donc commencé à l'adorer. Par conséquent le dimanche, jour du soleil, est devenu un jour d'adoration pour l'homme. C'est rendre un culte à un dieu qu'ils ont inventé, non pas au vrai Dieu, mais à leur dieu. Remarquez au verset 24 ce que Dieu a fait : « C'est pourquoi Dieu les a délaissés ». Quel en a été le résultat? L'impureté, la convoitise et toutes sortes d'actions coupables. Voilà les conséquences.

Quand l'homme se détache de sa dépendance envers Dieu, il se détourne également de Son adoration pour adorer le « moi », le dieu qu'il a inventé. Aujourd'hui, l'homme vénère ses propres pensées, sa propre philosophie. Écoutez les principaux dirigeants de ce monde. Il n'y a pas si longtemps, la moitié de l'humanité était d'obédience marxiste. Connaissez-vous les principes fondamentaux de cette idéologie? « Nous devons compter sur nous-mêmes ». C'est le culte du « moi ». « Nous ne pouvons pas dépendre d'un dieu que nous ne pouvons pas rencontrer physiquement », disaient-ils. « Nous devons compter sur nos capacités humaines pour nous racheter ». Les hommes se sont donc éloignés de l'adoration de Dieu pour adorer leur « moi ». Ésaïe 53.6 : « Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie ». Et Philippiens 2.21 dit : « Tous, en effet, cherchent leurs propres intérêts, et non ceux de Jésus-Christ. »

Cet éloignement fatal a privé les hommes de la justification par la foi en Christ. Il s'agit maintenant de la justification par les oeuvres ou de la propre justice. Le premier exemple que je vous ai donné était Genèse 3.7. Quand Adam a péché, qu'a-t-il fait? Lui et Ève ont caché leur nudité avec des feuilles. Elles finiraient par sécher, elles ne dureraient pas. C'est ainsi que l'homme a commencé à se sauver lui-même par ses propres oeuvres. C'est la religion « éros ».

Lisons également Genèse 11.4-9 qui est l'histoire de la Tour de Babel. « Babel » provient de deux mots. Nous considérons « Babel » comme la confusion mais, dans le langage original, ce mot vient de « Bab » qui veut dire « porte » et « el » qui veut dire « Dieu ». Ce qui signifie que l'homme essaie d'atteindre la porte des cieux par ses propres oeuvres.

Le livre de l'Apocalypse nous en apprend davantage au sujet de la chute de Babylone. Dans ce livre, cet événement est toujours relié à la chute de la Babylone littérale du temps de Belschatsar. Par exemple, dans le message des trois anges, « Elle est tombée, Babylone la grande ». Comment et pourquoi est-elle tombée? Nous le découvrons par l'étude du livre de Daniel. Dans Daniel 4.30, après que Nebucadnetsar eut été averti par la vision, il sort sur le balcon et fait cette déclaration : « N'est-ce pas ici, Babylone la grande que j'ai bâtie par la puissance de ma force? » Je l'ai bâtie, moi avec ma puissance. » À qui appartient cette construction? C'est ma « résidence royale », donc à moi. C'était l'exaltation du « moi ». Babylone était l'objet de leur culte. Le verset 31 ne dit pas qu'il est tombé, mais il révèle ceci : « Apprends, roi Nebucadnetsar, qu'on va t'enlever le royaume » . C'est ainsi qu'il a dû vivre pendant sept années en mangeant de l'herbe, sans la moindre « vinaigrette ». Cette situation l'a amené à réfléchir profondément et il s'est repenti. Remercions Dieu pour Sa repentance.

Puis son petit-fils, Belschatsar, est devenu roi au chapitre 5. Et qu'a-t-il fait? Il a pris les vases d'or du temple de Dieu et les a profanés. Daniel lui dit, remontant jusqu'à l'histoire de son grand-père, c'est-à-dire Nebucadnetsar : « Toutes ces choses sont arrivées à ton grand-père et il a découvert le Dieu des cieux ». Puis Daniel termine ainsi : « Tu savais toutes ces choses, mais tu as délibérément et volontairement profané les vases d'or du sanctuaire de Dieu. Par conséquent, tu es inexcusable car c'était ta volonté d'agir de cette manière. Ton royaume va t'être enlevé. Babylone est tombée. »

Babylone est tombée parce qu'elle a délibérément et volontairement rejeté le Dieu des cieux. C'est ce qui va se produire lors du dénouement à la fin des temps. Le dimanche n'est pas seulement devenu le jour de repos de l'homme après le travail physique et intellectuel, mais il a également commencé à symboliser le jour du repos spirituel de l'homme, le jour du soleil. Comme ce repos est vraiment fondé sur le dimanche, il représente la propre justice en contradiction avec le repos du Sabbat qui est le signe divin de la justification par la foi. « Vous ne manquerez pas d'observer mes Sabbats, car ce sera entre moi et vous, et parmi vos descendants, un signe auquel on connaîtra que je suis l'Éternel qui vous sanctifie. » ( Exode 31.13 ) Et au verset 17, il s'agit d'une « alliance perpétuelle. »

Ces deux conceptions opposées du salut, la propre justice et la justification par la foi, ne pourront jamais être conciliables. La question essentielle dans le Nouveau Testament est le combat entre le salut par les oeuvres et le salut par grâce. Par conséquent, les hommes doivent choisir entre la justice de Dieu et leur propre justice.

Lisons dans Deutéronome 30.19-20 le dernier message de Moïse : « J'en prends aujourd'hui à témoin contre vous le ciel et la terre : j'ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité, pour aimer l'Éternel, ton Dieu, pour obéir à sa voix, et pour t'attacher à lui : car de cela dépendent ta vie et la prolongation de tes jours. »

Autrement dit, Il est votre salut, votre justice. « Et c'est ainsi que tu pourras demeurer dans le pays que l'Éternel a juré de donner à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob ». Ce fut donc le dernier message de Moïse adressé à Israël, avant de s'en aller.

Lisons Josué 24 où Josué avertit les Juifs, se trouvant actuellement en Canaan, de la même situation. Remarquez particulièrement la deuxième partie du verset 10 : « Je vous délivrai de sa main » (de Balaam et de Satan). Puis au verset 13, il ajoute : « Je vous donnai un pays que vous n'aviez point cultivé, des villes que vous n'aviez point bâties et que vous habitez, des vignes et des oliviers que vous n'aviez point plantés et qui vous servent de nourriture ». Autrement dit : « Vous n'avez jamais travaillé pour obtenir ces choses, mais je vous les ai données en tant que cadeau ». « Maintenant, craignez l'Éternel, et servez-le avec intégrité et fidélité. Faites disparaître les dieux qu'ont servi vos pères de l'autre côté du fleuve et en Égypte, [abandonnez vos idoles] et servez l'Éternel ». Dans ce verset, on voit la différence entre l'adoration du « moi » et l'adoration de Dieu.

Satan voulait détruire l'Église chrétienne, alors comment a-t-il fait? Il s'est servi de ces deux concepts opposés du salut et les a unis, par un « mariage » entre agapé et éros. Le résultat en a été la naissance d'un troisième type de salut qui est une synthèse inacceptable d'après la Bible. Ce salut est constitué d'une partie provenant de Dieu et de l'autre provenant de moi-même. Je suis sauvé en partie par Jésus-Christ et en partie par ce que je fais. C'est-à-dire la foi plus les oeuvres. Mais ce n'est pas la foi plus les oeuvres, mais la foi qui oeuvre qui nous sauve. En conséquence de ce « mariage », nous avons une synthèse de deux voies de salut.

Un bon exemple traitant de ce sujet se trouve dans l'Épître aux Galates. Galates 5.4 où Paul parle de ces deux concepts. « Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi ». Par la loi Paul entend les « oeuvres de la loi ». « Vous êtes déchus de la grâce ». « Vous ne pouvez pas associer ces deux méthodes de justification », dit-il. « Pour nous, c'est de la foi que nous attendons, par l'Esprit, l'espérance de la justice ».

« Car, en Jésus-Christ, ni la circoncision ni l'incirconcision n'ont de valeur, mais seulement la foi qui est agissante par l'amour ». Paul avait ce problème. Il était juif, pharisien. Il était membre du Sanhédrin. Vous savez que les Pharisiens étaient des légalistes très stricts. Paul fut confronté à l'Évangile et au verset 3 de Philippiens 3.3-9, il fait une déclaration : « C'est nous... qui glorifions [Dieu] en Jésus-Christ, et ne mettons point notre confiance en la chair », qui est la nature humaine. Notez que ce n'est pas « moi plus Christ », mais que la « formule » est : « Non pas moi, mais Christ ».

Puis l'apôtre dit au verset 4 : « Si quelqu'un [d'entre vous les Philippiens] croit pouvoir se glorifier dans la chair, je le puis bien davantage ». Et il poursuit son explication aux versets 5 et 6 : « Moi, circoncis le huitième jour, j'étais un véritable Israélite, de souche sûre ». « Je ne provenais pas d'origines différentes », dit-il, « j'étais un Israélite de pure origine ». Il rappelle ses origines « de la tribu de Benjamin, Hébreu né d'Hébreux » et « quant à la loi », il était un « Pharisien ». De ce fait, il était jaloux de la loi. « Quant au zèle, persécuteur de l'Église [il persécutait l'Église car cela faisait partie de son zèle pour Dieu]; irréprochable à l'égard de la justice de la loi ». Il disait : « Personne ne peut m'atteindre ». Mais ensuite, il a déclaré : « Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ ». Il n'a pas associé « ces choses » à la justice de Christ. Il les a abandonnées en faveur de cette justice.

Puis voici ce qu'il dit au verset 9 : « Et d'être trouvé en lui, non avec ma justice [qui est ma propre justice], celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s'obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi ». Que voulait-il dire par là? Il n'avait rien à faire pour contribuer à la justice qui nous est offerte par Dieu. Elle provient de Dieu mais doit être acceptée par la foi. C'est ce que nous avons besoin de comprendre.

À l'heure actuelle, il y a beaucoup de chrétiens sincères qui gardent le faux jour mais pour la bonne raison. Nous avons présenté la question du dimanche par rapport au Sabbat comme opérant une sélection entre les chrétiens observateurs du dimanche et les observateurs du Sabbat. Ceci n'est pas le coeur du problème, celui-ci se situe entre l'Église qui est le corps de Christ et le monde qui est sous l'emprise de Satan. Aujourd'hui, nous sommes dans la confusion. Il y a plusieurs millions de chrétiens qui, tout en gardant le faux jour, le font pour la bonne raison. Ils se reposent sur ce que Dieu a accompli en Jésus-Christ, mais ils ne connaissent pas le véritable jour.

De la même manière, il y a d'autres chrétiens, tout aussi sincères, qui observent le bon jour mais pour la mauvaise raison. Beaucoup d'entre eux gardent le Sabbat, espérant que cela leur permettra d'accéder au royaume des cieux. Ce qui est faux, à preuve personne ne respecte le Sabbat d'une manière aussi stricte que les Juifs, très méticuleux, particulièrement les Juifs orthodoxes, et cela ne les conduira pas au ciel.

Mais avant les derniers jours, le véritable Évangile de la justification par la foi sera restitué et prêché en tant que témoignage. En d'autres termes, quand le véritable Évangile sera prêché à tous dans sa totalité, il n'y aura plus de confusion. Alors chaque personne, chrétienne et non chrétienne, devra faire un choix entre la vie et la mort, entre Dieu et Satan, entre le royaume de Dieu et celui de l'ennemi. À ce moment-là, il n'y aura plus de confusion. Ceci est le but vers lequel nous devons diriger les gens. Nous avons besoin de poser des fondements solides parce que, lorsque viendra le dénouement, il est dit dans La Tragédie des Siècles que les arguments auront déjà été présentés, qu'ils comprendront et prendront position. Des milliers se joindront aux observateurs du Sabbat parce qu'ils étaient sincères lorsqu'ils se reposaient en Christ, bien qu'ils gardaient le faux jour. Et des milliers, qui faisaient partie du groupe d'observateurs du véritable jour, rejoindront l'autre camp parce qu'ils le respectaient pour la mauvaise raison. De ce fait, il va se produire un chassé-croisé et nous savons que c'est pour bientôt.

N'oublions pas que la question essentielle se situe entre la justification par la foi et la justification par les oeuvres. Je connais certaines déclarations puissantes provenant de l'Esprit de Prophétie, mais je voudrais que vous vous souveniez de celle que j'ai inscrite sur le dos de ma Bible, et qui fait indirectement allusion au dénouement de ce problème : « Lorsque viendra la fin, une seule chose comptera, un seul intérêt prévaudra, un sujet supplantera tous les autres, Christ notre justice ». (Review and Herald, 23 déc. 1890). Quand cela arrivera, chaque être humain devra prendre position. À cette époque, le Sabbat nous indiquera le repos en Dieu et le dimanche nous montrera le repos en l'homme. Ce ne seront pas les chrétiens observateurs du premier jour de la semaine qui établiront la loi du dimanche, ce sera le monde. Il est exact que le christianisme apostat l'encouragera dans ce sens, mais c'est le monde qui décidera de la loi du dimanche et déclarera qu'il faut l'observer. Lorsque ceci se produira, les deux concepts du salut se distingueront et entreront de nouveau en conflit comme cela s'est passé dans le Nouveau Testament. À ce moment-là, le Sabbat deviendra le sceau de Dieu ou de la justification par la foi en contradiction avec le dimanche qui sera la marque de la bête. La bête est simplement un agent du dragon qui est Satan. Et celui-ci donne son pouvoir à la bête. De ce fait, le véritable dirigeant du monde est Satan. La grande controverse convergera sur un conflit final entre ces deux groupes.

Que va représenter le Sabbat et quelle sera la signification du dimanche? Le Sabbat voudra dire : « Sauvé en Christ ». Et le dimanche représentera « l'incrédulité en Christ », un rejet délibéré et volontaire de la grâce de Dieu.

Lorsque la loi du dimanche sera établie, cela signifiera un refus délibéré et volontaire, de la part des hommes, de la grâce salvatrice de Dieu en Christ. Ceci est l'abomination qui produit la désolation. La terre sera désolée par cette abomination. Examinons rapidement l'histoire des Juifs.

Dans Matthieu 23, Jésus nous en explique tout le déroulement lors de Son entrée triomphale à Jérusalem. Puis Il se projette dans l'avenir, Il observe la ville et dit aux versets 37-39 : « Jérusalem, Jérusalem... ». N'oubliez pas que cette ville est supposée appartenir à Dieu et qu'à présent, elle a apostasié. Voilà pourquoi Il dit : « ... qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu! » Que voulait-Il dire par : « Vous ne l'avez pas voulu »? Vous n'avez pas voulu accepter le cadeau de Dieu. Il s'agissait de leur rejet final de Jésus-Christ. Souvenez-vous des 70 semaines de Daniel 9. Lors de la dernière semaine, Dieu a confirmé l'alliance, la promesse. Et qu'est-ce que le peuple en a fait? Il l'a rejetée.

Au verset 38 de Matthieu 23 : « Voici, votre maison vous sera laissée déserte ». C'est par ce moyen que Dieu exprime Sa colère. N'oublions pas le premier chapitre de l'Épître aux Romains. Ces gens ont tourné le dos à Dieu trois fois de suite et Paul dit : « Dieu les a abandonnés ». Ils ont dit : « Dieu, nous ne voulons pas de toi ». Et Il leur a répondu : « Très bien, je vais m'éloigner de vous ». Pour cette raison, le Seigneur leur déclare : « Votre maison vous sera laissée déserte ». En d'autres termes : « Elle se retrouvera sans protection ». Savez-vous ce qui se produit lorsque Dieu agit de cette manière? Verset 39 : « Car, je vous le dis, vous ne me verrez plus désormais, jusqu'à ce que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! » Mais il sera alors trop tard!

Dans Matthieu 24.14-20, Jésus parle des événements de la fin. Au verset 14, Il dit : « Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin ». Le mot « témoignage » concerne une information présentée d'une manière claire et évidente. Nous utilisons les témoignages dans les dossiers de justice. Les Juifs prenaient leurs décisions en fonction des témoignages du peuple. « C'est pourquoi, lorsque vous verrez l'abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie en lieu saint, que celui qui lit fasse attention! alors, que ceux qui seront en Judée fuient dans les montagnes; que celui qui sera sur le toit ne descende pas pour prendre ce qui est dans sa maison; et que celui qui sera dans les champs ne retourne pas en arrière pour prendre son manteau ». Par conséquent, enfuyez-vous.

Quelle était l'abomination de la désolation à cette époque? C'étaient les insignes romains collés sur la porte du temple. Quand les chrétiens les ont vus et que les Juifs ont dit qu'il s'agissait de l'abomination, ils se sont enfuis. La loi du dimanche sera une abomination qui produira la désolation. Lorsque le monde demandera délibérément à tous les hommes d'observer le dimanche et nous empêchera de garder le jour de repos de Dieu, ce sera le moment où il faudra abandonner nos merveilleuses maisons et peut-être aller vivre dans les montagnes. C'est ce qui se produira. En d'autres termes, la loi du dimanche est la marque de la bête qui dit à Dieu : « Nous rejetons délibérément et volontairement l'Évangile de Jésus-Christ. »

Voyons le message des trois anges. Qu'est-ce que le premier avait dans la main? « L'Évangile éternel, pour l'annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple ». Le second ange n'apporte pas un nouveau message parce que le mot « suivre » signifie « accompagner » ou « se joindre à ». Le second ange se joint au premier pour avertir le monde que quiconque ne sort pas de Babylone, sera dans le trouble. Puis le troisième ange donne l'appel final : « Ceux qui reçoivent délibérément et volontairement la marque de la bête subiront la colère de Dieu, versée sans mélange. Pour ceux qui abandonnent délibérément l'Évangile et rejettent Jésus-Christ, il ne reste rien d'autre que la crainte dans l'attente du jugement de Dieu ». Par conséquent, la question du Sabbat et du dimanche est la question de la justification par la foi par rapport à la justification par les oeuvres. Le Sabbat est seulement le signe ou le sceau de la vérité. Le problème n'est pas tant le jour, mais ce que ce jour représente pour nous.

Nous avons un exemple dans Apocalypse 6.17 : « Qui pourra subsister? » C'est la question. La même question que Jésus adressait dans Luc 18.8 : « Quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre? » Dans Apocalypse 7, Dieu dit : « Oui, il y aura un peuple qui subsistera ». Mais avant qu'il y parvienne, Dieu dit également : « Je retiendrai les quatre vents afin que le peuple de Dieu soit scellé. »

Prenons le chapitre 4 de Romains pour illustrer ce scellement. Dans Romains 4.9-11, un problème surgit. Paul dit que la circoncision ne contribue en rien à notre salut. Les Juifs se sont alors interrogés et ont dit : « Si la circoncision n'a aucune valeur, pourquoi Dieu l'a-t-Il imposée? » Ceci est une question qui vaut la peine d'être posée. Et Paul y répond au verset 11 : « Et il [Abraham] reçut le signe de la circoncision [la circoncision ne sauvait personne], comme sceau de la justice qu'il avait obtenue par la foi quand il était incirconcis ». Abraham a-t-il obtenu la justice par la circoncision? Non. Était-il justifié avant d'être circoncis? Oui. Alors, pourquoi Dieu lui a-t-Il donné la circoncision? Comme un signe ou un sceau.

Abraham avait 75 ans lorsque Dieu l'a appelé à quitter son pays natal. Il lui a dit : « Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité ». Il n'avait pas d'enfant, mais Dieu lui en avait promis beaucoup. Huit ans plus tard, il n'avait toujours pas de fils et sa foi commençait à faiblir. Dans Genèse 15, Dieu lui dit : « Pourquoi es-tu inquiet? » Abraham Lui répondit : « Parce que tu n'as pas tenu ta promesse. Le seul héritier de ma maison, c'est Éliézer, le fils de ma servante. Est-il le fils promis? » Dieu lui dit « Non », puis Il le conduisit dehors, lui montra les étoiles et lui dit encore : « Ces étoiles représentent le nombre de fils que tu auras ». Dieu avait donc renouvelé Sa promesse à Abraham. Paul dit qu'Abraham crut en cette promesse et que cela lui fut imputé à justice. Deux ans plus tard, Sara lui a tenu ces propos : « Regarde, je ne pense pas que Dieu soit capable de tenir Sa promesse. Il a besoin de ton aide, je peux donc te suggérer cette solution. Tu peux aller vers Agar, en tant que mère porteuse, et concevoir un enfant ». Abraham lui a répondu : « Je pense que c'est une bonne idée. Dieu a besoin d'aide ». Cela faisait dix ans qu'il attendait. Et c'est ainsi qu'il a conçu Ismaël. Puis il a dit à Dieu : « Voici ton fils promis. Tu m'as fait la promesse et je t'ai aidé ». Mais l'Éternel lui a répondu : « Non, ce n'est pas le fils promis. »

Savez-vous que Dieu a encore attendu quatorze ans pour répondre à Abraham et Sara? Vous pouvez réfléchir à la patience des saints! À ce moment-là, il était impossible pour Sara d'avoir un enfant, tant au niveau physique que scientifique et humain. Et Dieu a dit à Abraham : « Crois-tu encore que je peux te donner un fils? »

C'est alors que nous lisons ces paroles dans Romains 4.18 : « Espérant contre toute espérance », contre toute évidence scientifique, « il crut et devint ainsi le père des croyants ». Et Dieu lui dit : « Je veux établir une alliance et c'est par la circoncision. Je ne veux pas que tu sois incrédule, par conséquent ta foi sera scellée une fois pour toutes ». C'est donc à la circoncision que sa foi a été scellée.

Dix-sept ans plus tard, cette foi a été mise à l'épreuve par un véritable combat. Dieu a dit à Abraham : « Emmène ce fils, par lequel je vais bénir les nations, et sacrifie-le ». La Bible nous enseigne dans Hébreux 11 qu'Abraham voulait le sacrifier parce qu'il croyait que Dieu, qui lui avait donné ce fils quand c'était impossible, pouvait le ramener à la vie. Par conséquent, il a subi l'épreuve avec succès.

Le Sabbat deviendra le sceau. La question du Sabbat n'est pas tellement : « Obéissez-vous à Dieu? », mais « Vous reposez-vous en Christ? », quand tout ce qui se passe autour de vous vous montre d'une manière évidente que Dieu vous a abandonnés. Dieu peut-Il avoir un peuple qui se repose en Christ, bien que les sentiments de ces gens et tout ce qui les entoure montrent d'une manière flagrante que Dieu les a délaissés? Dieu peut-Il avoir un tel peuple?

Christ S'est-Il senti abandonné sur la croix, ou jouait-Il le rôle d'un acteur lorsqu'Il S'est écrié : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné? » Comment a-t-Il pu rester sur la croix et d'où Lui venait cette puissance?

Dans Jésus-Christ, p. 760, Soeur White écrit : « Au milieu des affreuses ténèbres, apparemment abandonné de Dieu, le Christ avait vidé, jusqu'à la lie, la coupe de la souffrance humaine. Pendant ces heures effroyables, Il S'était reposé, par la foi, sur celui à qui Il avait toujours accordé une joyeuse obéissance, et dont Il connaissait la justice, la miséricorde et le grand amour. Au moment où Il Se confia en Dieu dans une entière soumission, Il cessa de Se sentir privé de la faveur de Son Père. Le Christ remporta la victoire par la foi ». Et c'est ce genre de foi que vous et moi devons développer. Est-ce facile de croire en Christ quand tout va mal?

Dans les derniers jours, transgresser le Sabbat ne sera pas tant une transgression du commandement que le refus de la grâce de Dieu. Si vous transgressez un commandement, vous pouvez être pardonnés, mais si vous rejetez Christ, vous commettez le péché impardonnable. Par conséquent, la transgression du Sabbat sera le refus du cadeau de Dieu en Jésus-Christ. C'est là que se situera l'enjeu et c'est ce que nous avons besoin d'expliquer à notre peuple.

Nous avions 22 étudiants dans notre université à Hailé Sélassié en Éthiopie qui avaient un examen le Sabbat, un examen de zoologie. Ils m'ont demandé que j'aille en parler à leur professeur qui était un Allemand et un homme inflexible. Je leur ai dit : « Avant, je voudrais vous poser une question. S'il répond 'Non', vous présenterez-vous à cet examen? Si vous répondez 'Oui', je n'irai pas lui parler. Je ne m'adresserai à lui qu'à condition que vous ne vous présentiez pas à cet examen, même si sa réponse est 'Non'. » Ils ont répondu : « C'est dur ». J'ai ajouté : « Voici ce que vous pouvez faire : consacrez trois jours au jeûne et à la prière ». Et c'est ce qu'ils ont fait. N'oubliez pas que c'étaient uniquement les élèves issus d'un milieu aisé qui pouvaient aller à l'université. Abandonner ce genre d'études était donc pour eux le comportement le plus stupide que l'on puisse avoir. Et parmi ces 22 étudiants, cinq seulement m'ont dit : « Nous préférons être privés d'un enseignement universitaire que de décevoir notre Dieu ». Les autres m'ont dit : « C'est un trop grand sacrifice. »

Je me suis donc adressé au professeur en faveur de ces cinq étudiants. J'ai essayé de lui expliquer le but de ma démarche mais il m'a interrompu, disant : « Vous n'avez pas besoin de vous expliquer, je viens de Darmstad où il y a beaucoup d'Adventistes. Je connais vos principes ». Puis il a ouvert le tiroir de son bureau et a dit : « Voici les examens. Faites-les leur passer dimanche et gardez-les chez vous ». Il n'y a eu aucun problème. J'ai donc pris les cinq examens, les ai gardés à la maison pendant le Sabbat et les leur ai donnés le samedi soir. Je ne sais pas ce que le professeur pensait, mais les cinq candidats ont subi les épreuves avec mention. Les autres ont échoué. Je ne sais pas si cela provient d'une décision délibérée du professeur ou s'ils ont malheureusement échoué, mais il ne les a jamais désavantagés. Il m'a dit : « J'aimerais que nous ayons des étudiants aussi loyaux que ces cinq jeunes ». Bien qu'il observait le dimanche, il m'a encore dit : « J'espérais que nous ayons des étudiants chrétiens qui seraient aussi fidèles à Jésus-Christ que ces cinq élèves ». En ces derniers jours, nous devons toujours être fidèles à Jésus-Christ.