DYNAMIQUE de l'ÉVANGILE ÉTERNEL

Chapitre 11

LE REPOS DU SABBAT

La Bonne Nouvelle du salut réalisée dans la sainte histoire de Jésus-Christ est souvent décrite dans le Nouveau Testament par le mot « repos » (Matthieu 11.28 ; Hébreux 4.2-3). Depuis la chute, ce repos promis en Christ a toujours été lié au sabbat. Pour cette raison, les principaux jours de fête de l'Ancien Testament annonçant le Messie et Son activité rédemptrice étaient désignés comme jours de sabbat, de repos.

En conséquence, le sabbat est plus qu'un jour de relaxation physique et mentale, ou même un jour où nous allons à l'église ; il possède assurément une signification rédemptrice. Il devient donc évident que la récupération du véritable évangile exige la restauration de la doctrine du sabbat.

Dans cette dernière étude de la dynamique de l'évangile éternel, nous essaierons premièrement de découvrir la signification du sabbat pour Dieu, puisque c'est Son jour de repos, puis Ses rapports avec l'homme, particulièrement dans le contexte du plan de la rédemption.

Ceci étant acquis, nous poursuivrons en étudiant la place et l'importance du sabbat dans la loi de Dieu, en tant qu'élément de la promesse de la nouvelle alliance (Hébreux 8.10-13) ; finalement, nous terminerons en examinant le conflit final, alors que le sabbat représentera le sceau de Dieu de la justification par la foi, en contraste et en opposition avec le dimanche, symbolisant la marque de la bête de Satan et représentant la propre justice ou le salut par les oeuvres (Romains 7.2-4 ; 14.9-11).

SIGNIFICATION DU SABBAT DE DIEU

Le mot « sabbat » signifie repos et la première chose que nous découvrons â son sujet dans l'Ancien Testament, c'est qu'il appartient à Dieu : « Le septième jour est le sabbat du Seigneur ton Dieu » (Exode 20.10) ; « vous observerez mes sabbats » (Exode 31.13) ; « mon saint jour... le saint du Seigneur » (Exode 20.10 ; Ésaïe 58.13). Considérant cette vérité selon laquelle le sabbat appartient seulement à Dieu, il n'est pas biblique de l'appeler le sabbat juif comme le font certains chrétiens. Il est exact que le sabbat a été fait pour l'homme (Marc 2.27), mais il n'appartient pas à l'homme, qu'il soit Juif ou Gentil.

Ayant établi que le sabbat est le jour de repos de Dieu, pourquoi, devons-nous nous demander, un Dieu tout-puissant qui n'a évidement pas besoin d'un jour de repos, met-Il à part le septième jour comme Son jour spécial de repos ? La réponse que nous obtenons de la Parole de Dieu est que le sabbat devait marquer la perfection et l'achèvement de Son oeuvre (Genèse 1.31 ; 2.1-3 ; Hébreux 4.4). Ce fait est extrêmement important pour notre compréhension de l'évangile et de la doctrine de la justification par la foi, comme le mettra en relief ce qui suit.

Le point suivant que nous devons garder à l'esprit concernant le sabbat de Dieu, c'est qu'il est Son septième jour et non le nôtre. Selon le récit biblique, Dieu a pris six jours pour créer tout ce qui constitue cette planète terre et a ensuite mis à part (sanctifié) le septième jour comme Son sabbat (Exode 20.11). L'homme fut créé à la toute fin du sixième jour (Genèse 1.26-31) et par conséquent, le septième jour, le sabbat de Dieu, fut en réalité son premier jour complet. Ceci est une distinction très importante, spécialement quand nous considérons le sabbat à la lumière de notre rédemption en Christ. Laissez-moi vous expliquer :

D'abord, Dieu travailla six jours à créer ce monde, et c'est seulement lorsque Son travail fut parfait et achevé qu'Il Se reposa de toute Son oeuvre (Genèse 2.1-3). D'un autre côté, Adam et Ève ne commencèrent pas leur existence en travaillant mais en se reposant le jour du sabbat de Dieu, qui fut leur premier jour complet. C'est seulement après qu'ils furent entrés dans le repos de Dieu qu'ils entamèrent les six jours de travail. La signification et l'importance de cette distinction résident dans le fait que le genre humain, en Adam, commença par recevoir l'oeuvre de Dieu comme un don entièrement gratuit et c'est ensuite seulement qu'ils purent en jouir pendant le reste de la semaine.

En mettant à part, ou en sanctifiant le sabbat (Genèse 2.9), Dieu entrait dans une alliance éternelle avec l'homme dans laquelle il devait toujours dépendre de Dieu. Quand Adam pécha et passa de la dépendance de Dieu à l'indépendance (dépendance de soi), il rompit en fait cette alliance de dépendance de Dieu, symbolisée par le sabbat. Le résultat fut celui-ci : « Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front » (Genèse 3.19).

Aujourd'hui, l'histoire a clairement démontré que lorsque l'homme vit sans Dieu, les choses se détériorent (Romains 1.18-28). Mais Jésus-Christ est venu dans ce monde avec le dessein spécifique de restaurer ce repos que le genre humain a perdu à la chute (Matthieu 11.28). En le faisant, Il a rétabli le sens du sabbat et nous découvrirons qu'en recevant la bonne nouvelle du salut, nous devons revenir à ce principe fondamental donné à nos premiers parents.

Le salut, tout comme la création, commence non en faisant quelque chose mais en nous reposant dans l'oeuvre parfaite et accomplie dans la vie et la mort de Jésus-Christ. Alors seulement nous pouvons jouir des avantages et des bénédictions du salut. Ayant cet objectif en vue, le repos du sabbat devient le vrai fondement de la glorieuse vérité de la justification par la foi seule.

En nous tournant vers le Nouveau Testament, nous découvrons que la création aussi bien que la rédemption ont été accomplies par Dieu à travers Jésus-Christ (Création Jean 1.3 ; Éphésiens 3.9 ; Colossiens 1.16 ; Apocalypse 3.14. Rédemption Jean 3.16-17 ; Romains 3.24 ; 1 Corinthiens 1.30 ; Galates 3.13 ; Colossiens 1.14 ; Tite 2.14 ; Hébreux 9.12 ; 1 Pierre 1.18 ; Apocalypse 5.9). Tout comme Christ a achevé la création à la fin du sixième jour et S'est reposé de Son oeuvre le septième, de même Il a terminé la rédemption sur la croix le sixième jour et S'est reposé dans la tombe le septième (Jean 17.4 ; 19.30).

De plus, l'oeuvre de restauration de Christ (1 Corinthiens 15.24-26 ; Hébreux 2.13) qui sera réalisée à la fin de Son ministère céleste est aussi reliée au sabbat (Ésaïe 66.22-23). C'est parce que ce sera une oeuvre parfaite et terminée comme le furent la création et la rédemption. Ainsi, le sabbat a une triple signification pour l'homme déchu : la création, la rédemption et la restauration.

Puisque Christ est notre Créateur aussi bien que notre Rédempteur et notre « Restaurateur », Il avait parfaitement le droit de Se dire le « Maître du sabbat » (Marc 2.28 ; Luc 6.5 ; Apocalypse 1.10). En conséquence, quand la nation juive rejeta Christ en tant que Messie, leur observation du sabbat perdit tout son sens. C'est pourquoi l'auteur de l'Épître aux Hébreux déclare, au sujet de la nation juive : « Il reste donc un repos de sabbat (en grec sabbatismos) pour le peuple de Dieu » (Hébreux 4.9). Il s'ensuit que toute observation du sabbat qui n'est pas motivée par une réponse de foi à la parfaite expiation-réconciliation de Christ sur la croix est une contrefaçon et appartient encore à l'ancienne alliance du salut par les oeuvres.

SIGNIFICATION DU SABBAT DE DIEU POUR L'HOMME

Bien que le sabbat appartienne à Dieu, l'Ancien et le Nouveau Testament enseignent qu'il a été institué, mis à part pour le bénéfice de l'homme (Exode 31.13 ; Ézéchiel 20.12 ; Marc 2.27). Le mot « homme » dans le dernier texte est un terme générique qui s'applique à tout l'humanité. Comme nous l'avons déjà indiqué, Dieu créa le monde par l'intermédiaire de Christ pour la race humaine (Genèse 1.26, 28 ; Psaumes 8.5 ; Hébreux 2.6-8). Toutefois l'homme ne contribua pas en rien à la création mais en fut seulement le récipiendaire. En conséquence, le repos de sabbat fut mis à part (sanctifié) pour l'homme comme un rappel constant que Dieu était le Pourvoyeur aimant et que l'homme devait totalement dépendre de Lui pour tous ses besoins. C'est ainsi que le jardin d'Éden, par exemple, fut planté par Dieu pour nos premiers parents (Genèse 2.8).

Il faut noter que cette alliance du sabbat fut contractée avec l'homme avant la chute. En conséquence, s'il n'y avait pas eu de chute, nous garderions encore le sabbat de Dieu comme jour de repos. C'est l'introduction du péché qui a détruit la signification du repos de sabbat, puisque le péché est une rébellion contre Dieu par dépendance de soi (Romains 1.21 ; Philippiens 2.21). Ainsi, quand le péché nous a séparés de Dieu (Ésaïe 59.2), Son sabbat perdait toute sa signification.

Aussi l'homme devait-il par la suite introduire son propre jour de repos, le dimanche, jour aujourd'hui reconnu internationalement comme étant le jour de repos de l'homme. Mais contrairement au sabbat de Dieu, le jour de repos de l'homme n'indique pas une oeuvre parfaite et achevée. Nous en verrons l'importance lorsque nous arriverons au point culminant de la grande controverse entre le salut par la foi, symbolisé par le sabbat de Dieu, et le salut par les oeuvres, symbolisé par le dimanche de l'homme,

Dieu savait qu'il était impossible pour la race humaine déchue de se sauver elle-même par ses oeuvres (Romains 3.19-20 ; Galates 2.16). Mais comme Il est un Dieu d'amour et ne désire pas qu'aucun périsse, Il envoya Son Fils unique pour racheter le genre humain et restaurer ce repos dont nous avons été privés par la chute (Matthieu 11.28 ; Jean 3.16-17 ; Galates 3.13, 4.4-5 ; Hébreux 4.3). À la croix, la justification et la réconciliation de l'homme ont été accomplies et achevées (Jean 17.4, 19.30 ; Hébreux 10.14). Cette rédemption parfaite et terminée fut réalisée à la fin du sixième jour, exactement comme le fut la création (Luc 23.54). C'est ainsi que le repos du sabbat fut restauré et tous ceux qui reçoivent par la foi la Bonne Nouvelle de l'évangile, entrent dans le repos de Dieu (Hébreux 4.2-3). Par l'évangile, la Nouvelle Alliance de Dieu, l'homme peut, une fois encore, entrer dans ce repos dont le sabbat est le signe (Exode 31.13 ; Ézéchiel 20.12 ; Ésaïe 58.13-14).

Dans le sermon sur la montagne, Christ enseigna clairement que si nous cherchons premièrement le royaume de Dieu et Sa justice, qui s'obtient par la foi, tous nos besoins seront satisfaits (Matthieu 6.33) ; ce qui veut dire que l'évangile a conçu pour nous un moyen d'échapper à la dépendance de soi, qui est la source de tous nos problèmes, pour retrouver la dépendance de Dieu, qui est la source de toute notre joie et de notre bonheur. Une chose est claire cependant : nous ne pouvons pas servir deux maîtres : le moi et Dieu (Matthieu 6.24-34). Quand nous entrons dans le repos de Dieu, Son jour de repos doit devenir le nôtre ; c'est le signe extérieur que nous avons choisi de vivre par la foi seulement. Une telle motivation à observer le sabbat en fait une véritable observation du sabbat.

LA LOI ET LE SABBAT

Avant que nous puissions considérer le sabbat en relation avec la loi de Dieu, nous devons tout d'abord être au clair concernant le bon et le mauvais usage de la loi. Jamais Dieu n'a jamais donné la loi comme moyen ou méthode de salut (Romains 3.28 ; Galates 2.16). C'est l'erreur dans laquelle tombèrent les Juifs, l'erreur de l'ancienne alliance qui se termina par un misérable échec (Romains 9.30-33 ; Hébreux 8.7-11). Ainsi quiconque observe le sabbat de Dieu afin d'être sauvé répète l'erreur des Juifs et, par conséquent, pervertit le but même du repos du sabbat.

Quand nous faisons de l'observation du sabbat une exigence pour le salut, nous n'entrons pas réellement dans le repos de Dieu qui représente un salut parfait et achevé, mais nous transformons Son sabbat en un salut par les oeuvres, l'opposé même de l'idée originale du sabbat. Et puisqu'aucune chair ne sera pas justifiée à Ses yeux par les oeuvres de la loi, une telle observation du sabbat devient dénuée de sens. Comment alors un chrétien, sauvé par grâce, par la foi seule, devrait-il garder le sabbat ?

Le Nouveau Testament et spécialement l'apôtre Paul enseignent clairement que, quoique Dieu n'ait jamais donné la loi comme moyen de salut, il est certain qu'Il désire certainement que les chrétiens la considèrent comme leur norme de vie chrétienne (Romains 13.8-10 ; Galates 5.13-14 ; 1 Jean 5.1-3 ; 2 Jean 6). En fait, quand la loi fut d'abord donnée aux Juifs sur le Mont Sinai, c'était dans cette intention. Le préambule de la loi l'indique clairement : « Je suis l'Éternel ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, de la maison de servitude » (Exode 20.2). Dieu racheta tout d'abord Israël et lui donna ensuite la loi. Moise appliqua spécialement ce principe à l'observation du sabbat (Deutéronome 5.15).

Jésus expliqua très bien que la vraie motivation de l'observation de la loi était l'amour (Matthieu 22.36-40 ; Jean 14.15). Ce fut aussi enseigné avec clarté dans l'Ancien Testament (Deutéronome 6.5 ; Lévitique 19.18). Par conséquent, n'importe quelle observation de la loi motivée par la crainte d'une punition ou le désir des récompenses appartient au paganisme. Mais cet « amour qui est l'accomplissement de la loi », nous devons bien le comprendre, est une chose que le pécheur ne peut produire ; car c'est « l'agapé », l'amour qui ne cherche pas son intérêt (voir le Chapitre 2 pour une étude détaillée sur l'agapé).

D'un autre côté, l'amour-agapé de Dieu est le don suprême du Saint-Esprit au croyant (1 Corinthiens 12.31 ; 13.13). Et puisqu'il n'y a pas d'égoïsme dans l'agapé, Dieu ne répand pas cet amour dans le coeur du croyant pour qu'il puisse revenir à Lui (ce qui ferait de Dieu un égocentrique et Son amour l'éros). Mais cet amour est plutôt donné pour qu'il puisse être répandu sur notre prochain, en guise de preuve de la puissance salvatrice de l'évangile sur le moi (Jean 3.34-35 ; Romains 5.5 ; 2 Corinthiens 5.14-15). Voilà ce que signifie avoir la loi écrite dans le coeur, la promesse divine de la nouvelle alliance (Hébreux 8.10).

Nous voilà maintenant rendus à une très importante considération à propos de la loi comme norme de vie chrétienne. Vous remarquerez, en examinant la loi morale, que les quatre premiers commandements concernent notre relation avec Dieu, tandis que les six derniers ont trait à notre prochain. Puisque l'agapé ne cherche pas son intérêt (1 Corinthiens 13.5), comment peut-on obéir aux quatre premiers commandements grâce au don divin de l'agapé, sans faire de Dieu un égocentrique ? Il a déjà été signalé que Dieu ne versait pas Son amour-agapé dans le coeur du croyant afin qu'il puisse retourner à Lui, mais afin qu'il puisse se répandre sur son prochain. La seule manière donc dont nous pouvons obéir aux quatre premiers commandements, c'est par la foi.

Dans 1 Jean 3.23, nous lisons : « Or, voici son commandement, c'est que nous croyions au nom du Seigneur Jésus-Christ et que nous nous aimions les uns les autres, comme il nous l'a commandé ». La foi authentique est synonyme d'obéissance aux quatre premiers commandements ; ceci, à son tour, produit l'expérience de la nouvelle naissance et avec cette expérience vient le don d'agapé. Le résultat en est l'amour pour notre prochain, synonyme de l'observation des six derniers commandements (Romains 14.10).

La raison pour laquelle le Nouveau Testament a peu de chose à dire sur les chrétiens obéissant aux quatre premiers commandements, c'est que tout ce que Dieu veut de notre part, au niveau de notre relation avec Lui, c'est la foi (Jean 6.28-29 ; Hébreux 11.6), une foi qui est motivée par une appréciation sincère de Son don d'amour suprême en Jésus-Christ (Galates 5.6). Ainsi, la seule façon acceptable dont une personne peut réellement observer le quatrième commandenent du sabbat, c'est en obéissant par la foi ou en entrant par la foi dans le repos de Dieu. Il en découle que le sabbat, dans ce contexte, devient le sceau de la justification par la foi. Ayant clairement compris ceci, nous pouvons maintenant aborder la question du conflit final entre le sabbat et le dimanche.

LA CONTROVERSE ENTRE LE SABBAT ET LE DIMANCHE

Chaque fois que la question du sabbat et du dimanche est amenée au centre du débat, notre attention est immédiatement attirée vers les chrétiens observant le dimanche versus les observateurs du sabbat. Je crois que la vraie question n'est pas là. Il y a aujourd'hui beaucoup de chrétiens sincères qui se reposent pleinement en Christ pour leur salut, mais qui sont des observateurs du dimanche. Ils observent le mauvais jour pour la bonne raison. De même, il y a beaucoup d'observateurs du sabbat qui croient que leur observation du sabbat les sauvera. Comme les Juifs, ils observent le bon jour pour la mauvaise raison. Les deux groupes ont besoin d'être corrigés et le Saint-Esprit, qui doit nous conduire dans toute la vérité (Jean 16.13), le fera (si nous le laissons agir).

Quand cet évangile du royaume sera prêché dans le monde entier pour servir de témoignage à toutes les nations (Matthieu 24.14), il polarisera ou divisera la race humaine en deux camps seulement, les croyants et les incroyants (I Jean 5.19), ceux qui se reposent pleinement en Christ et ceux qui finalement Le rejetteront. À la fin des temps, tous ceux qui se placeront sous la bannière de Christ adoreront le Seigneur du sabbat et leur observation sera le signe extérieur, le sceau de la justice qu'ils ont déjà reçue par la foi, exactement comme la circoncision fut pour Abraham un « sceau de la justice qu'il avait obtenue par la foi quand il était encore incirconcis » (Romains 4.11).

Ceux qui auront délibérément et finalement tourné le dos au don gratuit du salut en Christ adoreront tous le dragon qui a donné son autorité à la Bête (Apocalypse 13.3-4). Ils exalteront le dimanche comme le jour de repos de l'homme, défiant le sabbat, le jour de repos de Dieu. Alors l'issue du conflit final ne se jouera pas entre deux groupes de chrétiens, ni même entre deux jours de repos, mais entre deux méthodes opposées de salut : le sabbat, signe du salut par la foi seule, versus le dimanche, représentant le salut par les oeuvres ou l'effort humain.

Quand l'homme cessa de dépendre de Dieu à la chute et dut, par conséquent, gagner son pain à la sueur de son front (Genèse 3.19), un jour de repos humain devint nécessaire. Comme cela a déjà été démontré, le dimanche est le jour de repos international, établi par un monde sous l'emprise de Satan. Puisque l'homme fut aussi créé être spirituel, son éloignement de la dépendance de Dieu pour passer à la dépendance de soi signifie aussi un abandon du culte de Dieu en faveur des formes subtiles de culte du moi (Romains 1.21-23 ; Ésaïe 53.6 ; Philippiens 2.21).

Cet éloignement spirituel conduisit l'homme de la justification par la foi à la justification par les oeuvres (la propre justice Genèse 3.7 ; 11.4-9). Le Nouveau Testament décrit ceci comme étant la religion de Babylone basée sur les prétentions de Nebucadnetsar, le grand roi de l'ancienne Babylone (Daniel 4.30-31 ; Apocalypse 14.6-11). Il faut noter ici que le mot Babylone tire son nom de cette tour de Babel « vouée à la destruction », signifiant la « Porte (Bab) de Dieu (el) » et symbolisant la tentative de l'homme d'atteindre le ciel par ses oeuvres. La question fondamentale de toutes les Écritures a toujours été le salut par la foi, en opposition au salut par les oeuvres. Au coeur du message biblique se trouve le salut par grâce, rendu effectif par la foi seulement (Habakuk 2.4 ; Romains 3.28 ; Galates 2.16 ; Éphésiens 2.8-9 ; Hébreux 10.38-39 ; 11.1-40). Au coeur de toute fausse religion se trouve le salut par les oeuvres.

Dans l'Antiquité, le dimanche devint non seulement le jour de repos de l'homme de son travail physique et mental mais, par-dessus tout, il symbolisa le jour de repos spirituel et d'adoration basé sur la croyance païenne que le soleil était le dieu des dieux. Cela prit encore plus d'ampleur au temps de Christ dans l'Empire romain. Il en découle qu'à sa base même, le repos du dimanche représente la propre justice ; ceci est en complète contradiction avec le sabbat de Dieu, signe pour l'homme de la justification par la foi (Exode 31.13, 16 ; Hébreux 10.14). Ces deux concepts opposés du salut ne pourront jamais être réconciliés et ont été en conflit depuis la chute de l'homme.

Quand le véritable évangile de la justification par la foi sera pleinement retrouvé et prêché dans le monde entier pour servir de témoignage (Matthieu 24.14), chaque personne devra choisir pour ou contre Christ (Deutéronome 30.19-20 ; Josué 24.13-15 ; Romains 9.30-33 ; Philippiens 3.3-9). À ce moment-là, le sabbat deviendra le sceau de Dieu représentant la justification par la foi. En contraste, le dimanche représentera la marque de la Bête, signifiant le rejet par l'homme de la grâce salvatrice de Dieu en Christ (Apocalypse 14.10-11). Par conséquent, quand la loi du dimanche sera légalement établie, elle indiquera le rejet délibéré et définitif de l'offre aimante de salut venant de Dieu en Son Fils.

C'est « l'abomination de la désolation » dont a parlé Christ (Matthieu 24.14-22). Ceux qui insisteront alors sur le repos du dimanche, s'opposant volontairement au repos du sabbat divin, recevront les plaies, la colère de Dieu versée sans mélange (Apocalypse 14.9-11). En contraste, ceux qui, avec détermination, observeront le septième jour du sabbat manifesteront une foi en Dieu inébranlable. Ils passeront à travers le grand temps de détresse et laveront leurs robes dans le sang de l'Agneau.

En raison des idées mêlées et confuses au sujet du salut, la véritable controverse entre le sabbat de Dieu et le dimanche de l'homme reste encore aujourd'hui vague et mal comprise. Mais quand les deux méthodes opposées de salut seront mises en lumière, alors la véritable importance du sabbat paraîtra clairement. En ce temps-là, l'observation du sabbat deviendra un test de foi. Puisse Dieu nous donner, à ce moment-là, la grâce et le courage de tenir ferme en faveur de la vérité !

« Celui qui rend témoignage de ces choses dit : Oui, je viens bientôt ! Amen ! Viens, Seigneur Jésus ! Que la grâce du Seigneur soit avec vous tous ! » (Apocalypse 22.20-21).