Christ parle à Laodicée

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APPRÉCIATION DE LAODICÉE

« Je connais ta conduite et je sais que tu n'es ni froid, ni bouillant. Ah! si seulement tu étais froid ou bouillant!

Mais puisque tu es tiède, puisque tu n'es ni froid, ni bouillant, je vais te vomir de ma bouche. »
(Apoc. 3.15-16)

Nous avons vu dans le dernier article que Christ Lui-même s'adresse à Laodicée, Lui, le Témoin Fidèle et Véritable, la Source de toute création. Ainsi, Il nous assure qu'en Lui se trouve vraiment la solution du problème Laodicéen. Nous avons vu aussi que le Témoin Véritable s'adresse premièrement à l'ange de l'église, c'est-à-dire d'abord aux dirigeants solidaires de l'église, puis, par eux, à l'église entière.

Les versets 15 et 16 sont si importants qu'on les étudiera en deux parties. Nous croyons que c'est là le point culminant du message à Laodicée. Leur étude claire est la clé de l'ensemble du message. Tout le reste dépend d'une compréhension correcte de ce que Christ dit dans ces deux versets. Car Christ évalue notre condition spirituelle dans ces lignes, et les versets 17 à 21 sont basés sur cette évaluation.

Jésus le Témoin Fidèle et Véritable nous dit : « Je connais tes oeuvres : Je sais que tu n'es ni froid, ni bouillant. Ainsi parce que tu es tiède et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. »

La déclaration clef de ces deux versets est : « Je connais tes oeuvres ». Ce mot « oeuvres » est en rapport avec notre conduite, nos activités. Par ces mots, Jésus ne se réfère pas ici aux oeuvres de notre dénomination, à nos institutions : hôpitaux, collèges, écoles, maisons d'édition, orphelinats, dispensaires. Il parle ici de nos oeuvres spirituelles ou de notre conduite. Si notre conduite spirituelle est mauvaise (ce qu'elle est), alors, naturellement les oeuvres de nos institutions en souffriront.

II est donc de première importance que nous comprenions comment Christ évalue nos oeuvres spirituelles ou notre condition spirituelle... La première chose que nous devons savoir, c'est que Laodicée ne manque pas d'oeuvres. Christ établit cela très clairement quand Il dit : « Je connais tes oeuvres ». La question n'est pas que nous manquions d'oeuvres, mais il y a quelque chose qui ne convient pas dans ces oeuvres. Elles ne sont ni bouillantes, ni froides, mais elles sont tièdes et la tiédeur vient d'un mélange de froid et de bouillant. Christ nous dit : « votre conduite est tiède ». Ces mots, ces symboles : « bouillant, froid, tiède, » s'appliquent à nos oeuvres. Le Témoin Véritable nous dit que nos oeuvres ne sont ni froides ni bouillantes, mais qu'elles sont tièdes. Gardons cela à l'esprit.

Notons qu'il y a trois qualificatifs mentionnés ici. Souvenons-nous que l'Apocalypse est un livre de symboles et que notre travail est décrit par ces mots symboliques : froid, bouillant, tiède. Si vous lisez votre Nouveau Testament attentivement, vous découvrirez qu'on y trouve trois manières différentes de décrire le niveau spirituel, trois catégories d'oeuvres spirituelles : celles de la chair, celles de la loi et celles de la foi. Comment ces trois catégories sont-elles symbolisées par les mots : chaud, froid et tiède. Nous avons besoin de découvrir ce qui symbolise les oeuvres de la loi, les oeuvres de la chair et les oeuvres de la foi dans leur ordre respectif pour obtenir une correcte compréhension du problème des oeuvres de Laodicée. Commençons par les oeuvres froides.

Il semble que la Bible suggère clairement que les oeuvres froides représentent les oeuvres de la chair. Quand le mot « chair » est employé dans le Nouveau Testament dans un sens spirituel, il se réfère à notre nature charnelle, notre nature de péché, déchue. Quand Paul dit : « Je suis charnel » dans Romains 7.14, il veut dire : « Je suis un homme de péché ». Ainsi la chair représente notre nature tombée, déchue.

En conséquence, que représentent les oeuvres de la chair? Dans Galates 5.19-21, Paul les décrit clairement : « Maintenant les oeuvres de la chair sont manifestes, ce sont l'impudicité, l'impureté, la dissolution, l'idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l'envie, l'ivrognerie, les excès de table et les choses semblables. Je vous dis d'avance, comme je l'ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n'hériteront point le Royaume de Dieu. « Ainsi les oeuvres de la chair sont les oeuvres du péché. Renfonçons ce point de vue avec Romains 7.14 où Paul dit : « La loi est spirituelle, mais je suis charnel, vendu au péché. » En d'autres termes : je suis plein de péché... Mais la loi est spirituelle ». Dans les versets qui suivent, Paul explique quelle est notre situation, même après la conversion, si on n'a pas le Saint-Esprit. « Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair; j'ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. » (Rom. 7.18) Paul dit que la chair est incapable de faire le bien. Il souligne cela en disant : « Je trouve donc en moi cette loi, quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi... Le péché hahite en moi » (voir Rom. 7.17-20).

La clef de la compréhension de Romains 7 est la dernière partie du verset 25 : « Ainsi donc, moi-même, je suis par l'entendement esclave de la loi de Dieu ». L'accent est mis sur ces deux mots « moi-même ». En Grec ces mots peuvent être traduits par un autre mot « égo ». Mais Paul utilise deux mots et non pas un seul. Il utilise les mots « auto égo » qui signifient réellement : « dans mon moi propre, sans l'aide du Saint-Esprit »; dans mon moi, la seule chose que je puisse faire est de garder la loi dans l'esprit, mais dans la chair je suis esclave de la loi du péché.

Avec cet arrière-plan, voyons ce que Paul dit dans Romains 8.7 : « Les pensées de la chair (les pensées contrôlées par la chair) sont inimitié contre Dieu et ne se soumettent à la loi de Dieu et ne le peuvent même pas ». En d'autres termes la chair ne peut rien faire de bon. Nous retrouvons ici l'enseignement de Jésus à Nicodème. Dans Jean 3.6 Il dit : « Ce qui est né de la chair est chair ». Il veut dire par là que la chair ne peut pas changer. Il dit à Nicodème : « Votre fondement est faux. Vous essayez de faire la volonté de Dieu, ou d'être saint par la chair, mais la chair restera toujours la chair de péché. Vous avez besoin de naître de nouveau; vous avez besoin d'avoir une autre puissance en vous, l'Esprit. »

Maintenant, comment puis-je identifier les oeuvres de la chair et les actes de péché comme étant le « froid »? Matthieu 24.12 donne la réponse : Ici Jésus prophétise sur les derniers jours que nous vivons maintenant. Il dit : « Parce que l'iniquité abondera, l'amour de beaucoup se refroidira ». Ici, Jésus assimile le froid avec les actes de péché, l'iniquité. Ceci est tout à fait courant dans le Nouveau Testament. Dans Éphésiens 5.11, Paul décrit les oeuvres de la chair (il parle des oeuvres des ténèbres, mais c'est la même chose que les oeuvres de la chair) et les identifie avec les actes de péché.

Et encore, écrivant aux Thessaloniciens, (1 Thess. 5.5) Paul divise le peuple en deux catégories : les chrétiens qu'il appelle « Les enfants de la lumière » et les incroyants qu'il appelle « les enfants des ténèbres ». Pourquoi identifie-t-il les croyants avec la lumière et les incroyants avec les ténèbres? Parce que dans l'Évangile la lumière représente Christ notre justice, tandis que les ténèbres symbolisent le péché, celui-ci étant souvent accompli à la faveur des ténèbres. Dans les pays de la Bible, la lumière est aussi assimilée avec la chaleur et les ténèbres avec le froid.

Par exemple, en 1980, je donnais une série d'études aux pasteurs réunis en Égypte. D'après l'appréciation des pasteurs qui ni m'accompagnèrent au Mont Sinaï, là ou la Loi a été donnée, durant le jour il faisait très chaud, parfois 112 degré Farenheit. D'autre part, la nuit, nous avions froid et j'avais oublié de prendre des vêtements chauds car nous étions partis de jour. J'ai du emprunter quelque chose pour la nuit. Même mon sac de couchage était trop froid. J'ai vu qu'en Terre Sainte, il y a des températures extrêmes. C'est pourquoi pendant l'Exode, Dieu était une nuée pendant le jour et une colonne de feu pendant la nuit. Mais sans cette grâce, les nuits auraient été très froides. Aussi, les oeuvres des ténèbres peuvent être représentées par le froid.

Si le froid est assimilé aux oeuvres charnelles de l'homme pécheur, quel est l'opposé du froid? Le chaud. Et qu'est-ce qui est opposé aux oeuvres de la chair? Dans Galates 5, Paul met en contraste les oeuvres de la chair et les fruits de l'Esprit : « Je dis donc, marchez selon l'Esprit et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair » (5.16) Il y a deux sortes de marches possihles pour le chrétien : dans la chair ou dans l'Esprit. Si on vit dans l'Esprit, on doit vaincre la chair. Nous avons vu quelles sont les oeuvres de la chair, accomplies par ceux qui vivent dans la chair. Mais à l'opposé, le fruit de l'Esprit est « l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance. » Or, le fruit de l'Esprit est synonyme des oeuvres de la foi (voir Jean 14.12). « Celui qui croit en moi fera aussi les oeuvres que je fais. et même, il en fera de plus grandes, car je vais à mon Père ».

En allant à son Père, que fait Christ qui soit en rapport avec les oeuvres de ses disciples? Jésus répond à la question plus tard, dans un de Ses derniers entretiens enregistrés avec Ses disciples, quand Il dii : « Si je ne vais pas à mon Père, je ne suis pas capable de vous envoyer le Saint Esprit » (Jean 16.7) Quand nous marchons par la foi, le Saint Esprit, qui habite le croyant, produira les oeuvres de Christ. L'origine des oeuvres de la foi est toujours le Saint-Esprit. La foi dit : « Je me rends disponible pour Toi, Christ, car il n'y a rien de bon en moi. » Les « oeuvres de la foi », c'est Christ vivant en moi par la foi selon Galates 2.20 « Si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi ». « Si je vis maintenant dans la chair, je vis par la foi au Fils de Dieu... »

Comment Christ vit-Il en moi? À travers l'Esprit. Dans les oeuvres de foi, l'Esprit est constamment agissant. Je porte simplement du fruit. Quand je regarde les oeuvres de la foi de mon point de vue, ce ne sont pas des oeuvres, c'est porter du fruit. Dieu veut que je porte du fruit, mais le fruit est l'oeuvre du Saint-Esprit habitant en moi. Les oeuvres de la foi et les fruits de l'Esprit sont donc synonymes, tout comme les oeuvres de la chair et celles des ténèbres le sont aussi. Tite 3.8 le confirme : « Cette parole est certaine et je veux que tu affirmes ces choses, afin que ceux qui ont cru en Dieu s'appliquent à pratiquer de bonnes oeuvres. » Ce sont les oeuvres de la foi, parce que ce sont ceux qui marchent par l'Esprit qui les produisent.

Un autre texte est à considérer : 1 Thessaloniciens 1.3 : « ... nous rappelant sans cesse l'oeuvre de votre foi, le travail de votre charité. » Que veut dire Paul ici? Après l'introduction, il encourage les Thessaloniciens en disant : « nous rappelant sans cesse l'oeuvre de votre foi ». Tandis que Paul condamne les oeuvres de la loi dans ses épîtres et nous verrons cela plus tard, il croit certainement dans les oeuvres de la foi, simplement comme il informe Tite que ceux qui croient doivent maintenir de bonnes oeuvres, qui sont la même chose que les oeuvres de foi.

Avec à propos, Jacques 2.14-26 traite des oeuvres de la foi comme étant l'évidence de la justification par la foi. « Abraham ne fut-il pas justifié par les oeuvres quand il offrit Isaac? » (verset 21) Son action prouva que sa foi était parfaitement authentique.

Si « froid » représente les oeuvres de la chair et « chaud », en opposition, les oeuvres de la foi, que veut-on dire avec le mot « tiède »? Quel genre d'oeuvres symbolise-t-il? Les oeuvres de la loi.

Voyons maintenant quelques textes définissant les oeuvres de la loi. Un bon point de départ est Romains 9.30-32. « Que dirons-nous donc? Les païens qui ne cherchaient pas la justice, ont obtenu la justice, la justice qui vient de la foi, tandis qu'Israël qui cherchait une loi de justice n'est pas parvenu à cette loi. Pourquoi? Parce qu'Israël l'a cherchée, non par la foi, mais comme provenant des oeuvres. Ils se sont heurtés contre la pierre d'achoppement. » Qui est la pierre d'achoppement à laquelle ils se sont heurtés? Le verset 33 indique clairement que cela s'applique à Christ, car il est dit : « Voici je mets en Sion une pierre d'achoppement et un rocher de scandale et celui qui croit en Lui ne sera point confus. » Vous vous souvenez que le Témoin Fidèle dit à Laodicée : « Achète de moi des vêtements blancs pour couvrir ta honte. » C'est la foi en Jésus qui préserve Laodicée d'être couverte de honte au jugement.

Paul parle nombre de fois des oeuvres de la loi dans sa lettre aux Galates. En Galates 2:16, il utilise cette phrase trois fois : « Sachant que ce n'est pas par les oeuvres de la loi que l'homme est justifié, mais par la foi en Jésus-Christ, nous aussi, nous avons cru en Jésus-Christ afin d'être justifiés par la foi en Christ, et non par les oeuvres de la loi, parce que nulle chair ne sera justifiée par les oeuvres de la loi. » Dans le chapitre suivant, Galates 3.10, Paul montre le problème des oeuvres de la loi quand il écrit : « Car tous ceux qui s'attachent aux oeuvres de la loi sont sous la malédiction car il est écrit : « Maudit est celui qui n'observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi et ne le met pas en pratique. »

Nous devons maintenant considérer ce que Paul veut dire par ces mots. En Grec, au temps du Nouveau Testament, il n'existait pas de mot qui soit l'équivalent du mot « légalisme ». Puisque ce mot n'existait pas, l'expression de Paul « oeuvres de la loi » signifie cela en réalité. Quand nous lisons l'expression « oeuvres de la loi », nous pouvons lui substituer le mot « légalisme ».

Comment pouvons-nous définir le « légalisme »? Lisons Philippiens 3.7-9 « Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai considérées comme une perte, à cause de Christ. » Ici, Paul dit ce qu'il donne en échange de la justice de Christ. Notez particulièrement la phrase : « Je désire être trouvé en Lui, non avec ma propre justice, celle qui vient de la loi... »

Le terme qui définit bien cela, c'est celui de « propre justice », la justice qui est produite par le Moi. Les oeuvres de la loi représentent la propre justice que l'homme produit à travers ses efforts. Dans la Bible, cette expression s'applique à ceux qui gardent ou utilisent la loi comme une méthode de salut.

Voyons maintenant comment la propre justice ou les oeuvres de la loi sont une mixture du « froid » et du « chaud ». Dans la propre justice, qui est le moteur des oeuvres? L'Esprit ou la chair? Assurément, ce n'est pas le Saint-Esprit, mais les individus eux-mêmes. Ainsi à travers la chair accomplissant des oeuvres, les oeuvres qu'elle produit ressemblent extérieurement aux oeuvres de justice de l'Esprit. En d'autres termes, la chair qui appartient au froid (le péché) accomplit extérieurement ce qui procède du chaud (l'Esprit). Dans ce sens les oeuvres de la loi sont des oeuvres « tièdes ».

En Matthieu 19.16, nous voyons le jeune homme qui vient à Jésus et dit : « Que dois-je faire de bon pour être sauvé et avoir la Vie Éternelle? » Jésus répond : « Si tu désires aller au ciel par tes oeuvres, tu dois garder la loi ». Quand le jeune homme demande : « quelle est cette loi? Jésus lui donne les six commandements qui se rapportent à nos relations avec notre prochain. Que répond le jeune homme ensuite? « Toutes ces choses je les ai gardées dès ma jeunesse ». Les oeuvres de ce jeune homme étaient les oeuvres de la loi. C'est la chair s'efforçant d'être bonne et faisant des oeuvres qui ressemblent aux oeuvres de justice. Souvenez-vous comment le pharisien priait dans le temple. « Je te remercie, ô Dieu, de ce que je ne suis pas comme le publicain, là-bas au fond, et je te paie la dîme. »

Considérons la comparaison suivante : Celui qui fait les oeuvres de la foi garde-t-il le Sabbat? oui. Celui qui fait les oeuvres de la loi garde-t-il le Sabbat? Oui. Quelle est la différence? Quand vous trouvez une personne qui garde le Sabbat, la question n'est pas : « avez-vous gardé le bon jour? » Mais plutôt « Gardez-vous le Sabbat pour faire les oeuvres de la loi ou les oeuvres de la foi? » C'est la question importante. Nous revenons à ce point quand nous considérons Apocalypse 3.17 et voyons comment les oeuvres de la loi nous trompent.

Maintenant, les oeuvres de la loi ne sont pas les mêmes que les oeuvres de la chair, même si toutes proviennent de la chair. Les oeuvres de la chair, on l'a vu, sont des actes de péché, celle de la loi sont à l'inverse, des actes de justice, mais seulement en surface. Elles sont tièdes parce que la chair, qui appartient au froid, prétend faire les oeuvres de l'Esprit qui est chaud. Les hommes considèrent ce qui est bien extérieurement et en conséquence sont trompés, car les oeuvres sont la propre justice et c'est très difficile de convaincre une personne que ses bonnes oeuvres sont toutes mauvaises.

Voyons ce que dit Ellen White concernant le problème Laodicéen, et comment elle comprend cette situation : « Votre propre justice donne la nausée au Seigneur Jésus-Christ. » Vous rappelez-vous ce que dit le message? « Je vous vomirai de ma bouche parce que vos oeuvres sont tièdes. » Puis Ellen White cite Apocalypse 3.15-18 : « Je connais tes oeuvres, parce que tu n'es ni froid ni bouillant. Je souhaiterais que tu sois froid ou bouillant, mais parce que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. Parce que tu dis : Je suis riche et enrichi de biens, je n'ai besoin de rien, et que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, je te conseille d'acheter de moi de l'or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche; et un vêtement blanc pour que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu vois ». Ces mots s'appliquent aux églises et aux positions de directions de l'oeuvre de Dieu. » 7 B.C. p. 963.

Quel est notre problème? La propre justice. À une autre occasion, concernant la parabole du Royaume, Ellen White dit : « La propre justice n'est pas le vêtement des noces. En fait la propre justice est le vêtement que quelqu'un portait à la fête des noces, refusant le vêtement qui lui était offert par le Roi, en disant : « Non mon vêtement est propre, je n'ai pas besoin du vôtre. » Dans ce contexte, Ellen White dit : « La propre justice n'est pas le vêtement des noces. La difficulté à suivre la lumière évidente de la vérité constitue pour nous un terrible danger. Le message à Laodicée révèle notre condition en tant que peuple. Review and Herald, 15 déc. 1904.

Dans « Le meilleur chemin », p. 42, Ellen White donne l'opinion du Christ sur la propre justice : « Il y a ceux qui professent servir Dieu, alors qu'ils comptent sur leurs propres efforts, pour obéir à sa loi, pour former un caractère juste et s'assurer le salut. Leur coeur n'est animé par aucun sentiment profond de l'amour de Christ, mais ils cherchent à accomplir les devoirs du chrétien, comme ce que Dieu exige d'eux pour gagner le ciel. Une telle religion ne vaut rien. » Ainsi, les « oeuvres de la loi », (quand quelqu'un compte sur ses propres efforts pour garder la loi) sont sans valeur. Bien qu'Ellen White soit d'accord avec ce qu'on a découvert jusqu'ici, on utilise premièrement la Bible, car nous avons besoin de défendre notre message avec la Parole de Dieu. Cet examen montre, cependant, qu'il y a une parfaite harmonie entre la Bible et l'Esprit de prophétie.

Dans Apocalypse 3.15, dernière partie, le Témoin Fidèle, énonce quelque chose que nous devons affronter : « Je souhaiterais que tu sois froid ou bouillant ». Vous comprenez qu'Il souhaiterait que nous soyons froids, c'est à dire avec les oeuvres de la chair, les actes de péché? Que veut-Il dire vraiment quand Il dit : « Je souhaite que vous soyez froids ». Pourquoi Jésus dit-Il cela? Souvenez-vous de ce qu'Il disait concernant Ninive dont le jugement serait moins sévère que celui d'Israël (voir Mat. 12.41) Quand Dieu avertit Ninive, par Jonas le prophète, qu'elle serait détruite si elle ne se repentait pas de sa méchanceté, elle s'est repentie des oeuvres de péché, des oeuvres de la chair. Dieu l'a facilement convaincue de son état.

Mais quand Dieu dit à Israël que ses oeuvres étaient mauvaises, celui-ci se sentit insulté et rejeta le Messie, car étant aveugle, il ne voyait pas sa condition. Nous verrons que la même chose existe avec Laodicée quand nous en arriverons à Apocalypse 3.17, et verrons qu'elle « ne sait pas ». Mais nous avons toujours à être confrontés avec
  1. Pourquoi Jésus dit-Il « Puisses-tu être froid ou bouillant! »
  2. pourquoi fait-Il objection à la propre justice?
Permettez-nous une simple illustration : si vous avez un enfant qui fait de son mieux pour vous plaire, serez-vous en colère ou heureux ? Vous serez heureux, naturellement. Mais ici, il y a une personne qui essaie de plaire à Dieu par ses propres efforts et Dieu est en colère. Pourquoi? La réponse à cette question est cruciale. Nous devons premièrement reconnaître notre condition et c'est la partie la plus difficile. Arrivés à Apocalypse 3.17, nous verrons pourquoi il est si dur pour nous de reconnaître notre problème. Si nous ne reconnaissons pas notre problème, alors le verset 18, qui est le conseil du Témoin Fidèle et Véritable, deviendra sans signification. C'est pourquoi une compréhension des versets 15 et 16 est si importante, parce qu'ils signalent notre problème, et une fois que nous le connaîtrons, alors nous serons sur le chemin de la solution.

Voyez-vous, un médecin peut très bien trouver ce qui ne va pas chez un patient avant de donner les médicaments qui conviennent. Ma mère est morte en Afrique parce qu'on ne lui a pas donné les médicaments convenables. Parce que le médecin essayait de deviner son problème. Il ne savait pas exactement ce qui n'allait pas chez elle. Christ, le Grand Médecin, sait-Il ce qui ne va pas chez nous? La réponse est sans équivoque. Peut-Il nous guérir? Plus que certainement.

Ici, en Amérique. quand un médecin doit procéder à une opération, il fait signer un papier qui dégage sa responsabilité. Ainsi, devant Jésus qui nous soigne, nous devons admettre qu'Il a raison et Lui donner la permission de faire l'opération nécessaire pour enlever nos coeurs de pierre et les remplacer par des coeurs de chair. Et cela n'est pas facile. Mais à partir du moment où nous admettons qu'Il a raison, alors la porte est ouverte pour la solution. Nous devons premièrement reconnaître notre problème de propre justice, (qui à nos yeux est bonne), mais qui donne la nausée à Jésus. Dans le prochain article, nous considérerons les quatre raisons pour lesquelles les oeuvres tièdes donnent la nausée à Christ, pourquoi Il est mécontent de nos bonnes oeuvres.